Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

TOME UN - Chapitre 1.


 - CHAPITRE 1 -

Repère chronologique : juin 1980 – 31 octobre 1981.

Le petit Harry James Potter vint au monde le 31 juillet 1980, seulement une semaine après leur emménagement au sein de l'antique manoir familial des parents de James. Son arrivée combla les jeunes parents, son parrain, que Lily vit pleurer pour la première fois depuis qu'elle le connaissait ainsi que tous leurs amis qui ne cessèrent d'envoyer des cadeaux pour célébrer la venue de ce petit être.

Chez les Londubat, ce fut un petit Neville qui naquit ce même jour-là, au grand amusement de James et Franck lorsqu'ils se retrouvèrent dans le couloir du service des naissances, pour informer les sage-femmes respectives de leurs épouses. Joie qui fut pourtant de courte durée lorsque les deux hommes se souvinrent de l'épée de Damoclès qui allait planer au-dessus de la tête de leurs fils.

Une épée de Damoclès qui hantait les nuits de James depuis qu'ils avaient eu, Lily et lui, cette entrevue avec le professeur Dumbledore. Une discussion qui avait changé à jamais sa vision des choses et qui l'avait rendu plus méfiant encore.

Il avait pris leur déménagement en main dès le lendemain de cette journée de juin, déclarant simplement à ses amis qu'ils avaient décidé de finalement s'installer dans le manoir des Potter après s'être rendu compte que vivre dans un appartement n'était pas l'idéal avec un enfant. Remus Lupin, un de ses plus proches amis, avait acquiescé sans se poser des questions, venant les aider à faire leurs cartons aussi souvent que le lui permettait son travail.

Sirius, comme James le craignait, s'était montré plus étonné. Et il y avait de quoi, car à peine quelques mois auparavant, ils assuraient ne pas avoir le courage de s'installer dans le manoir, qui avait été témoin des décès successifs des parents de James. Mais il ne fit pas le moindre commentaire, se contentant de prêter main forte à remettre la bâtisse en l'état pour accueillir le jeune couple et leur enfant à naître.

Ce fut donc dans une des chambres de l'étage qu'Harry Potter vint au monde. Épaulée par son mari et encouragée par sa sage-femme, Lily avait effectué un travail merveilleux. Au rez-de-chaussée, Sirius, Remus, Peter Pettigrow et d'autres de leurs proches avaient pris leur mal en patience, supportant silencieusement les cris de la jeune femme. Puis, il y avait eu ce bruit, ce cri de bébé, qui avait fait naître des sourires.

Sourires qui éclairaient les lieux depuis.

Harry grandissait paisiblement, entouré de tout l'amour que ses parents pouvaient lui offrir. Guidé par un parrain qui ne faiblissait jamais dans ce rôle qui l'avait tant apeuré au début, mais dont il tirait à présent une fierté sans nom, au grand amusement de sa petite-amie Heilen. Soutenu par des oncles toujours présents, accompagnant ses parents dans leur nouveau rôle. Bien vite, l'enfant devint leur lueur d'espoir dans les moments difficiles. Certains jours, James et Lily parvenaient même à occulter la menace qui planait sur le fils.

Menace qui s'évapora lorsque l'enfant fêta son premier anniversaire, dans le jardin du manoir des Potter, dans lequel les quelques convives invités pour l'occasion s'étaient réunis. Les petits enfants Weasley, de vieux amis des parents de James, couraient dans tous les sens, dans l'idée d'attraper les quelques papillons qui égayaient cette belle journée d'été, sous le regard attendri de leur mère, qui câlinait son dernier né, quelques mois avant Harry. Le professeur Dumbledore était plongé en pleine conversation avec quelques membres de l'Ordre du Phénix et proches amis des Potter. Sirius s'amusait à faire voler son filleul sur le mini balais de Quidditch qu'il lui avait offert, sous le regard réprobateur de Lily.

Les semaines se succédèrent, l'automne s'installa et le matin du trente octobre, James reçut une missive du professeur Dumbledore lui annonçant qu'ils avaient trouvé un sortilège de protection suffisamment puissant pour protéger le manoir et sa propriété. Le rendez-vous fut convenu le lendemain, et les Potter jugèrent qu'il était temps d'informer leurs amis de la menace qui planait sur Harry.

Remus fut le premier à franchir le manoir des Potter, ce matin-là. Son sourire doux et apaisant rassura James et il fut heureux de pouvoir compter sur le calme légendaire de son ami. Même s'il ne lui disait jamais, son amitié lui était nécessaire et l'aidait grandement à gérer son hyperactivité.

Peter le suivit de peu, et rejoignit Remus et Lily qui prenaient le temps dans la cuisine. Le petit Harry dormait paisiblement dans son lit d'appoint, près de sa mère. Depuis qu'ils avaient reçu le courrier du professeur Dumbledore, Lily était incapable de s'éloigner de son fils. Elle avait ce besoin vital de le voir, de le toucher, de le sentir, pour se souvenir qu'il était là et qu'il allait bien. Bientôt, il serait protégé et personne ne pourrait lui faire de mal.

James et elle s'en étaient fait la promesse, une nuit, peu de temps avant son accouchement. Quoi qu'il advienne, quoi qu'il leur arrive, ils feraient tout pour protéger leur fils.

Sirius et Heilen se présentèrent en bons derniers, mais James ne s'en formalisa pas. Il était bien trop heureux de pouvoir compter sur eux pour leur en vouloir. Et puis, de toute façon, il le savait, cela n'aurait rien changé : son meilleur ami ne savait pas être à l'heure.

Le professeur Dumbledore arriverait en début d'après-midi, ce qui leur laissait largement le temps de raconter toute la vérité à leurs amis. Même s'il s'était montré réticent quand ils lui avaient fait part de leur intention de prévenir les autres, leur ancien professeur s'était contenté d'acquiescer. James avait su le convaincre : pour protéger au mieux son fils, il avait besoin des personnes qui leur étaient proches et qui n'hésiteraient pas à s'occuper de l'enfant s'il leur arrivait quelque chose, à Lily et lui.

Ils s'installèrent dans la cuisine.

James sentit l'appréhension l'envahir lorsqu'il croisa le regard de son meilleur ami. Sirius devait se douter de quelque chose. La veille au soir, James avait refusé son invitation à aller boire un verre à Pré-au-Lard, avec Remus, sans donner la moindre explication. Et les deux hommes se connaissaient depuis si longtemps que l'autre savait toujours quand quelque chose n'allait pas.

—Bon, vous allez cracher le morceau ? lança Sirius, après que Lily leur eut servi une tasse de thé.

James échangea un regard grave avec sa femme, alors que celle-ci se rasseyait à ses côtés. Lily hocha la tête, lui prit la main et James prit une profonde inspiration avant de commencer son discours. Il n'avait rien préparé, aussi se contenta-t-il de leur raconter ce qu'il se souvenait de cette discussion survenue avec le professeur Dumbledore, une année auparavant. Au fur et à mesure de sa tirade, il vit le visage de son meilleur ami se fermer, l'incompréhension se dessiner sur celui de Remus. Heilen réprima un cri d'effroi et se contenta de prendre l'autre main de Lily, pour lui témoigner son soutien.

Peter blêmit et s'agita. Ses doigts se mirent à jouer nerveusement avec l'anse de sa tasse de thé, mais James se contenta de mettre son comportement sur le fait de son inquiétude pour Harry. Inquiétude qui ne fit que grossir à mesure qu'il expliquait ce qu'il allait se passer et la raison de leur venue à tous.

Il évoqua toute l'histoire sans s'interrompre, puisant la force de tout dire dans la présence réconfortante de sa femme, ne détachant pas son regard de la tignasse brune de son fils qui continua de dormir paisiblement dans son petit lit.

Enfin, il se tut, prenant une profonde inspiration. La main de Lily serra plus fermement la sienne et il déposa un tendre baiser sur sa tempe, alors qu'un lourd silence s'installait dans la cuisine, chacun prenant le temps d'assimiler toutes les informations qu'il venait d'entendre.

James savait que ses amis ne s'attendaient pas à une telle révélation. Lui-même avait mis des mois à y croire, avant de finalement trouver le moyen de faire face à la vérité. Son seul souhait était de protéger sa femme et son fils, et ce n'était sûrement en tentant vainement de se voiler la face qu'il y parviendrait. Bien entendu, il avait conscience que le professeur Dumbledore ferait tout pour les soutenir, les aider à protéger Harry, mais c'était aussi et avant tout son rôle de père. Et il l'assumerait jusqu'au bout.

—Nous sommes conscients que c'est beaucoup d'informations en si peu de temps, souffla Lily, mais nous n'avions pas le choix. Le professeur Dumbledore tenait à ce que nous prenions le moindre de risque.

—Je ferai tout ce qu'il faut pour protéger ma femme et mon fils, ajouta James.

—En quoi consiste précisément ce sortilège ? s'enquit Remus.

—Nous ne savons pas vraiment, répondit Lily. Le professeur Dumbledore a évoqué un sort de dissimulation avec un gardien du secret, mais il n'est pas rentré dans les détails dans sa lettre. Il nous expliquera tout, tout à l'heure.

—Mais... un traître ? demanda Sirius. Comment peut-il penser cela sans preuves ? Il vous donne l'information, mais ne dit rien de plus ? Qu'espère-t-il ? Que ce soit l'un de vous deux ?

—Non, fit James. Je ne pense pas. Il voulait seulement nous le dire pour que nous soyons encore plus prudents.

—Mais, si tout cela est vrai, alors... commença Heilen, cela veut dire qu'il y a de l'espoir ?

Personne ne sut quoi lui répondre. Y avait-il réellement de l'espoir ? Une chance de cesser tous ces meurtres, ces massacres qui tuaient quotidiennement des sorciers et des non-sorciers innocents ? Pas une seule journée ne passait sans que La Gazette du sorcier n'évoque les mangemorts et leurs délits. Cela faisait à présent des années que le mage noir sévissait, laissant sa haine contre les né-moldus répandre la peur parmi les sorciers anglais. L'Ordre du Phénix tentait tant bien que mal de se défendre, de combattre, mais leur si petit nombre ne pouvait faire face à cette armée de mangemorts qui ne faisait que croitre de jour en jour.

—Qu'allons-nous faire ? demanda Remus. S'il faut un gardien du secret, nous allons devoir le choisir nous-mêmes, n'est-ce pas ?

—Je le ferai, répondit aussitôt Sirius, sans réfléchir.

Il vit ses amis échanger un regard et sut aussitôt qu'ils n'étaient pas de cet avis. Visiblement, James avait déjà réfléchi à la question, même si personne ne comprenait véritablement le rôle du gardien du secret. Il sentit l'agacement l'envahir : son ami pensait-il vraiment qu'il n'était pas à la hauteur ?

—Nous en discuterons quand le professeur Dumbledore sera là, fit Lily.

Le réveil du petit Harry les empêchèrent de répondre et James profita de cet instant pour se réfugier dans l'ancien bureau de son père, et qui était devenu le sien. La lettre de Dumbledore attira aussitôt son attention, mais il se força à ne pas la relire une nouvelle fois. Incapable de dormir, il avait passé la nuit précédente assis sur le sofa qui faisait face à la cheminée, lisant encore et encore les mots tracés d'une écriture délicate, si bien qu'il connaissait désormais le contenu du courrier par cœur.

Un soupir lui échappa lorsqu'il se laissa choir sur le fauteuil. Les flammes crépitaient doucement dans l'âtre et il laissa son regard se perdre dans les profondes couleurs qui dansaient devant ses yeux. L' angoisse lui noua l'estomac. Cette sourde et perfide angoisse de ne pas savoir si ce qu'il faisait allait suffire pour mettre sa famille en sécurité, ni si c'était ce qu'il fallait faire. Dumbledore avait paru confiant dans sa missive, et son empressement à mettre en place le sortilège témoignait d'une réflexion mûrement réfléchie.

Mais il s'agissait de Harry, de son fils, de son tout petit. De cet enfant que Lily et lui avaient évoqué si tôt dans leur relation. De cet être qu'ils avaient si ardemment désiré et aimé à l'instant même où ils avaient appris son existence. Une terrible menace s'abattait déjà sur lui, alors qu'il venait à peine de fêter ses un an. Quel enfant pouvait supporter un tel fardeau ?

Un courant d'air sur son visage le fit sortir de sa torpeur et il observa son meilleur ami entrer dans la pièce, fermer doucement la porte derrière lui et prendre place sur un petit fauteuil.

—Comment tu te sens ? lui demanda Sirius. Sincèrement.

—Sincèrement ? répéta James. Je suis mort de trouille. Je crains que ça ne suffise pas à protéger mon fils.

—Dumbledore ne proposerait pas une telle solution s'il pensait le contraire, le rassura son ami.

—Oui, je sais, répondit James. Mais depuis que nous sommes au courant de la prophétie, j'ai la sensation de ne pas faire comme il faut pour mettre ma femme et mon fils en sécurité.

—Tu fais ce qu'il faut, promit Sirius. Mais cette fois-ci, cela dépasse tout ce que tu ne pourras jamais faire seul. Laisse-nous t'aider. Laisse-moi être votre gardien.

—Sirius... soupira James en passant nerveusement la main dans ses cheveux désordonnés.

—Non, écoute-moi, l'interrompit l'autre. Je sais ce que vous pensez, Remus et toi, que c'est trop évident. Que tout le monde devinera que je suis le gardien, et donc, que la protection sera moins efficace. Mais Harry est mon filleul, et je donnerai ma vie pour le protéger, ce petit.

—Je sais que tu serais capable de le faire, le réconforta James. Mais comme tu le dis, ce sera trop évident. Il faut que nous choisissions quelqu'un auquel le Seigneur des Ténèbres ne pensera pas de prime abord. Une personne proche de nous, tout en étant suffisamment distante pour ne pas éveiller les soupçons.

Sirius soupira.

—Je suis désolé, souffla James. Je sais que tu veux faire au mieux pour Harry, mais moi aussi.

Ils échangèrent un long regard avant que Sirius ne finisse pas acquiescer. James fut soulagé que son ami ne se montre pas plus insistant. Il n'aurait pas eu la force de se battre contre lui et dans une telle situation, sa présence leur était bénéfique, à Lily et lui. Car il savait qu'il serait toujours à leurs côtés, dans les bons comme dans les mauvais moments, et dans une telle période de noirceur et de complot, les vrais amis se faisaient rares.

Ils finirent par rejoindre Lily, Heilen et Remus qui discutaient dans le salon. Leur ami jouait avec le petit garçon sur le tapis, sous le regard attendri des deux femmes. James s'approcha de sa femme et déposa un baiser dans ses cheveux roux, respirant avec bonheur l'odeur de jasmin de son parfum.

—Tout va bien ? lui souffla-t-elle alors qu'il se glissait à ses côtés sur le canapé.

—Tout va bien, assura-t-il en l'enlaçant.

Sirius prit place sur le bras du fauteuil sur lequel était assis sa compagne, attrapant délicatement sa main pour nouer ses doigts aux siens.

Durant quelques minutes, ils observèrent sans parler Harry et son oncle qui jouaient joyeusement avec des petites figurines de bois. Le petit garçon babillait joyeusement, énonçant des mots encore incompréhensibles aux adultes, mais la joie qui brillait dans ses yeux, derrière ses petites lunettes rondes, parlait pour lui, arrachant un sourire plein d'amour à sa mère.

Peter demeura introuvable, avant de les rejoindre pour le déjeuner. Les garçons discutèrent de tout et de rien, Sirius fit quelques blagues pour détendre l'atmosphère à mesure que les minutes qui les rapprochaient de la venue du professeur Dumbledore s'écoulaient.

—Je monte coucher le petit, annonça Lily, quelques minutes après le repas.

James s'approcha et embrassa doucement la petite joue rebondie de son fils qui tenta d'attraper ses lunettes.

—Je vous aime, leur souffla-t-il en caressant la tignasse de son fils - héritage des Potter.

—Nous aussi, on t'aime, répondit Lily d'une voix tremblante.

Ils échangèrent un regard et la jeune femme s'engouffra dans la cage d'escaliers.

—Dumbledore arrive, annonça Remus, posté près de la fenêtre du salon.

James acquiesça et ouvrit la porte d'entrée avant même que leur ancien professeur n'ait eu le temps de frapper.

—James, fit le vieil homme.

—Monsieur, répondit-il.

Ils rejoignirent le salon, plongé dans un silence pesant.

Dumbledore salua ses anciens élèves, les remercia d'être présents et attendit que Lily les ait rejoints pour prendre la parole.

—Comme je vous l'ai dit il y a un an, le professeur McGonagall et moi avons effectué de nombreuses recherches afin de trouver un sortilège assez puissant pour protéger ce manoir de la moindre attaque extérieure. Nous avons fini par y arriver, après moultes et moultes déceptions. Il s'agit du sortilège de Fidelitas.

—Jamais entendu parler, commenta Sirius.

—C'est normal, répondit Dumbledore. C'est un vieux sortilège de magie blanche mis au point par Merlin lui-même il y a des milliers d'années.

—En quoi consiste cette protection ? s'enquit Remus.

—C'est un puissant enchantement qui consiste à cacher un secret au cœur d'un être unique, expliqua Dumbledore. Celui ou celle qui sera choisi sera la seule personne qui soit capable de divulguer l'adresse exacte de cet endroit. Sans cela, quiconque franchira la barrière magique qui protégera la maison sera incapable de vous voir. La maison restera visible, mais toute activité à l'intérieur sera cachée.

—Je veux être le gardien, fit Sirius.

Il vit nettement le professeur Dumbledore hésiter. James se contenta de lui jeter un regard qui disait clairement que ce n'était pas la bonne solution. Mais, aux yeux de Sirius, les choix étaient limités.

Demander à Remus ? Son ami avait déjà son propre fardeau à supporter, ils n'allaient tout de même pas le forcer à en porter un autre ? Et puis, si le choix de Sirius était évident, comme l'avait affirmé James plus tôt dans la journée, celui de prendre Remus comme gardien l'était tout autant. Les trois garçons avaient toujours formé un trio inséparable, tous leurs anciens camarades pouvaient en témoigner.

Peter ? Même s'il affectionnait son ami, Sirius ne pensait pas qu'il était capable d'assumer un tel rôle. Sous sa carrure imposante, il n'en restait pas moins une personne craintive, qui avait toujours fui les confrontations, préférant se réfugier derrière ses amis pour le protéger. Et puis, il fallait admettre que depuis quelques mois, son ami avait changé. Son teint pâle avait alerté les garçons, qui avaient essayé d'en comprendre la raison, mais Peter avait décliné si souvent leurs invitations à boire un verre qu'ils n'avaient pas eu la possibilité de le questionner à ce sujet.

—Même si je salue tes intentions, Sirius, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, finit par répondre le directeur de Poudlard. Voldemort doit se douter que si l'occasion se présentait de protéger tes amis au péril de ta vie, tu serais le premier à te présenter.

—Certes, monsieur, vous avez raison, mais je suis le plus apte à endosser ce rôle, insista-t-il sèchement.

La main de Heilen serra doucement la sienne, en signe de soutien.

—Je pourrai le faire, déclara alors la voix frêle de Peter. Je pourrai être votre gardien du secret, James.

—Non, rétorqua fermement Sirius.

—C'est une bonne idée, intervint Lily. Peter pourrait être le gardien.

—Non ! insista le jeune Black.

Un silence de plomb s'abattit et Sirius fit fine de ne pas remarquer les regards interrogateurs que tous posèrent sur lui. Non, son regard à lui se porta sur Peter, qui se tenait recroquevillé dans un coin, sa main droite griffant furieusement la manche de son bras gauche.

Son visage semblait plus blême que d'habitude et ses yeux ne parvenaient pas à se fixer plus d'une seconde sur un point précis. En s'approchant, le jeune homme remarqua la sueur qui perlait sur le front de son ami. Un mauvais pressentiment l'assaillit. Son cœur se mit à battre plus fort à mesure qu'il comblait la distance qui les séparait.

Quelqu'un l'appela, mais il fut incapable de reconnaître le timbre de voix. Seules les pulsations de son cœur tambourinant dans sa poitrine lui était perceptible.

Peter lâcha un couinement apeuré en remarquant la colère dans ses yeux. Sirius l'avait toujours dépassé d'une bonne tête et malgré la masse impressionnante de son ami, jamais il n'avait douté qu'il aurait le dessus sur lui lors d'un combat rapproché.

—Sirius, arrête, qu'est-ce qu'il te prend ? s'écria James.

Son pressentiment enfla d'un seul coup lorsqu'il constata que Peter tenait fermement son avant-bras gauche.

—Tu...

La vérité le frappa de plein fouet.

Une demi-seconde avant que les premiers sorts ne fusent contre les fenêtres.

Les mangemorts venaient d'arriver, Peter les avait appelés. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro