Alors que les dernières notes de musique s'effaçaient doucement, les élèves français de huitième année se rassemblèrent autour de la table des professeurs, attendant avec une impatience contenue la suite des événements.

Madame Maxime, qui n'avait guère changé depuis sa dernière visite à Poudlard, s'avança avec grâce et grandeur pour prononcer un énième discours. Elle parla de la bonne entente entre les deux écoles, de la guerre passée, et aborda d'autres sujets qui semblaient d'une importance capitale à ses yeux.

Cependant, pour Harry, ces paroles n'étaient que des échos lointains, des propos presque superflus. Son esprit vagabondait ailleurs, son regard se perdant sur le groupe d'élèves de Beauxbâtons. Il scrutait leurs visages et leurs expressions, cherchant à déceler quelque chose, ou plutôt quelqu'un, de bien plus intéressant.

La tête blonde qu'il cherchait désespérément n'apparaissait pas, se fondant parmi la foule bruissante de murmures sporadiques. Harry scrutait les visages, mais celle qu'il espérait voir restait invisible, dissimulée quelque part dans ce rassemblement mouvant.

Harry fronça les sourcils, détournant son regard de la foule indistincte pour se concentrer sur la maison des verts, Serpentard. Là, les élèves semblaient animés d'une énergie particulière, échangeant des messes-basses avec un entrain visible. Leurs yeux pétillaient de malice, illuminés par des sourires discrets mais significatifs. L'atmosphère de conspiration légère contrastait avec le sérieux de la Grande Salle, et Harry ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui pouvait bien animer leurs discussions secrètes.

Pas de doute, la plupart l'avaient vu et reconnu. Une reconnaissance qui ne passa pas inaperçue, comme en témoignaient les regards furtifs et les sourires esquissés. La plupart semblaient contents, leurs visages s'éclairant d'une satisfaction à peine dissimulée.

Le brun ne savait pas vraiment si cela était une bonne nouvelle. Il reporta son attention sur les nouveaux élèves, dont l'agitation grandissait à mesure que leur directrice poursuivait son discours. Les murmures qui se mêlaient aux regards curieux et excités semblaient former une symphonie discordante qui pourrait donner mal à la tête si l'on y portait trop d'attention.

Son front se plissa à nouveau, ses lèvres se pinçant avec une intensité ferme alors qu'il scrutait la foule avec une concentration presque palpable à la recherche de cette tête blonde. Son regard balayait les rangs, cherchant cette figure familière, son esprit alerte face à l'étrangeté de la situation. Cependant, il ne la trouvait toujours pas, et une pointe de frustration commençait à poindre au creux de son esprit agité.

Soudainement, la table se trouva envahie par une profusion de mets préparés par les elfes de maison dans les cuisines. Harry sursauta, pris au dépourvu par l'apparition soudaine de cette abondance de nourriture. Il cligna des yeux, étonné par la transformation subite de l'atmosphère, alors que les conversations s'animaient autour de lui, ponctuées par des exclamations de plaisir et des éclats de rire.

Cependant, son attention fut rapidement captée par un changement plus significatif. Reportant son regard vers l'estrade, il remarqua que la directrice française avait disparu, remplacée par le professeur McGonagall.

- Nous allons désormais procéder à la répartition des maisons, annonça la directrice de Poudlard.

Les élèves de Beauxbâtons, tout comme leurs homologues britanniques, commencèrent à chuchoter entre eux, leurs messes basses se mêlant dans une cacophonie murmureuse. Au milieu de sa promotion, Drago se pinça l'arrête du nez, signe d'une tension palpable qui s'immisçait dans son esprit déjà préoccupé. Il espérait ardemment que le vieux Choixpeau ne lui réserverait pas de mauvaise surprise. La perspective d'une répartition défavorable alimentait sa nervosité, ajoutant une touche d'appréhension à cette cérémonie pourtant si familière.

Un à un, les élèves de Beauxbâtons furent appelés, leur nom résonnant dans la grande salle comme un écho lointain. La tension montait à mesure que la rangée des M se rapprochait inexorablement. Drago n'avait absolument pas envie de passer devant tout le monde. Non pas qu'il redoutait l'attention, bien au contraire. Mais il connaissait trop bien les regards empreints de jugement qui l'attendaient.

Revenir à Poudlard après la guerre, alors que tant d'autres avaient péri dans le conflit, lui valait un mélange complexe de sentiments. Une sensation désagréable traversa son échine, comme une vague de culpabilité mêlée à une pointe d'anxiété. Mais il savait que ce moment fatidique était inévitable, qu'il devait affronter le regard de ses pairs et le poids de leur regard accusateur.

- Drago-, commença la directrice de Poudlard d'une voix qui trahissait sa surprise, ses yeux parcourant le parchemin avec attention. Minerva McGonagall s'humidifia les lèvres, reprenant contenance avant de prononcer le nom. Drago Malefoy !

L'annonce de son nom résonna dans la salle. Le blond grimaça et grinça des dents alors que le silence partiel qui flottait se transformait en un silence religieux, oppressant. Enfin, Drago s'avança, son visage impassible dissimulant les tourments intérieurs qui le consumaient.

Chaque pas résonnait dans le silence, amplifié par le poids des regards qui semblaient peser sur ses épaules. Chaque claquement de ses souliers vernis résonnait comme un écho lancinant dans l'air lourd de tension. S'asseyant sur la chaise, aussi droit et altier que d'habitude, il balaya la salle du regard, captant chaque regard scrutateur qui le fixait.

D'un côté, il discerna des sourires complices, des regards approbateurs qui semblaient heureux de le voir de retour. De l'autre, il distingua des grimaces de désapprobation, des yeux chargés de méfiance et de rancœur. Mais il savait qu'il y avait un coin de la salle qu'il ne voulait pas regarder, un coin où se trouvaient ses tendres et chers Gryffondors. Il n'avait aucune envie de ressentir le venin de leur mépris, préférant garder son regard fixé droit devant lui, déterminé à ne pas fléchir devant ces obstacles qui se dressaient sur son chemin.

Drago sentit le Choixpeau être posé délicatement sur le dessus de son crâne. Levant les yeux au ciel avec une pointe d'irritation, il ne put échapper au regard attentif de l'assistance qui observait chacun de ses mouvements avec une curiosité à peine dissimulée.

« Le grand retour du prince de Serpentard », susurraient certaines voix, emplies de sarcasme et de dégoût, tandis que Drago se demandait avec une pointe d'exaspération pourquoi il devait nécessairement passer sous ce vieux chapeau magique. Après tout, tout le monde savait déjà où il serait envoyé. La tradition voulait que chaque élève soit soumis au processus de répartition, mais dans son cas, cela semblait être une formalité inutile, une perte de temps qui ne faisait que souligner davantage son statut déjà bien établi.

- Mmmhhh... Intéressant..., murmura l'objet animé au-dessus de sa tête.

Drago commença à grincer des dents, une frustration sourde montant en lui alors qu'il se demandait avec colère ce que ce vieux tas de tissus fripé complotait. Le Choixpeau aurait dû crier sa maison à la seconde où il avait touché une de ses mèches blondes. Mais non, il prolongeait le suspense, comme s'il jouait avec lui, avec son passé, avec son identité.

Du coin de l'œil, il remarqua certains élèves de Serpentard échanger des messes basses, leurs regards chargés d'une curiosité mêlée à une pointe d'appréhension. Drago serra les poings, sentant une colère brûlante monter en lui. Une envie soudaine de prendre cet accessoire magique et de le piétiner jusqu'à ce que mort s'ensuive l'envahit. Pourtant, malgré cette pulsion incontrôlable, il se retint, réprimant ses émotions avec une maîtrise qui frôlait le miracle.

Sûrement une question d'étiquette, se dit-il avec amertume. Il ne pouvait se permettre un tel écart de conduite en public, surtout pas en cette occasion où chaque regard était braqué sur lui. Mais au fond de lui, la frustration bouillonnait, prête à exploser à la moindre étincelle.

- Jeune Malefoy, j'ai envie de m'amuser..., murmura le Choixpeau à l'intention de Drago, sa voix résonnant dans l'intimité de son esprit.

- Dites-le au moins à voix haute, qu'on ne questionne pas mon appartenance à ma maison, gronda le sorcier, son irritation palpable dans chaque mot.

Un lourd grognement s'échappa de la bouche du Choixpeau magique, rompant le silence tendu qui régnait dans la Grande Salle. Tous les regards étaient tournés vers la scène, captivés par ce spectacle inattendu.

- Je vois que tu n'as pas beaucoup changé, Drago Malefoy, annonça le Choixpeau d'une voix forte et claire, décidant finalement de rendre son verdict. De toute mon histoire, je n'ai jamais eu deux fois la même tête, ricana-t-il, comme pour ajouter une pointe d'ironie à la situation.

Drago leva les yeux au ciel, sa patience s'amenuisant à mesure que le silence se prolongeait.

- Alors? s'impatienta-t-il, sa voix trahissant une pointe d'irritation croissante.

Les murmures se faisaient de plus en plus audibles, comme un bourdonnement incessant qui agaçait Drago au plus haut point. "Comme s'ils ne m'avaient jamais entendu parler", pensa-t-il avec une irritation grandissante. Chaque seconde qui s'écoulait semblait être une éternité, chaque murmure ajoutant une couche supplémentaire à sa frustration déjà à son paroxysme.

- Que se passerait-il si je ne mettais pas à Serpentard? continua le Choixpeau, son ton taquin résonnant dans l'esprit de Drago.

Les yeux de Drago s'écarquillèrent, une lueur de panique traversant son regard tandis qu'il serrait les dents. Il ne pouvait pas le croire. Le Choixpeau était-il sérieux? Il ne le voyait pas, mais le chapeau magique arborait un grand sourire, comme s'il prenait un malin plaisir à jouer avec les nerfs du jeune sorcier.

- Que penses-tu de Gryffondor? poursuivit le Choixpeau, jetant une idée qui semblait irréelle pour Drago.

Sans réfléchir, Drago se leva abruptement, rompant le silence qui enveloppait la salle. Un murmure d'étonnement parcourut l'assemblée, tandis que tous les regards se tournaient vers lui dans l'attente fébrile du dénouement de cette scène impromptue. C'était un miracle qu'il n'ait pas jeté le chapeau magique par terre dans un geste de frustration pure.

Le blond observa autour de lui, le cœur battant la chamade, et vit de nouveau tous les regards fixés sur lui, certains remplis de surprise, d'autres teintés d'anticipation et toujours, de cette méfiance. Lentement, il se rassit sur la chaise, croisant les bras avec un mélange de défi et de résignation, se préparant à affronter quel que soit le verdict final du Choixpeau.

- Dépêchez-vous qu'on en finisse.

•••

Hellooo
J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous a plus !

Maintenant j'ai une question :
Pour la suite de l'histoire, préféreriez-vous que Drago soit :

- À Serpentard

- À Gryffondor

Laissez votre vote sur la ligne où se trouve les maison ! (Ce sera plus simple pour moi)

Mercii et à demain !
Kiss ! ❤️
- LoovZzz

Woow 🥹