Amitié : « sentiment d'affection, de sympathie qu'une personne éprouve pour une autre ; ce lien, généralement réciproque ».

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Mouais... Tu as déjà fait plus clair, ô, grand GDL. Sans vouloir te manquer de respect, évidemment.

Laisse-moi, ô Dictionnaire Divin, bafouer ton évangile sainte, et donner ma propre définition du mot et du concept de l'Amitié : « C'est plutôt cool, donc heureusement que ça existe ».

Bref, l'amitié et moi, c'est un sujet plutôt complexe.

Attention, mesdames et messieurs, ça n'a rien à voir, mais je vous annonce qu'il se pourrait que ce chapitre sorte avant minuit, ce qui serait vraiment exceptionnel !

J'ai jamais vraiment eu des collines de pelles et des montagnes de pioches d'amis. Non, mes vrais amis se comptent sur les doigts des deux mains. Bon, peut-être qu'il faudrait m'en greffer quelques-uns, mais on n'est pas à ça près.

D'ailleurs, je ne nomme personne au titre de "meilleur(e) ami(e)", pour la simple et bonne raison que ce serait insultant pour les autres, qui ne seraient du coup de que des "ami(e)s" - très embêtante, cette histoire de genre, quand même. La seule personne qui a une place un peu privilégiée dans mon petit heart of stone est une amie que j'ai depuis la primaire, mais c'est une exception.

Enfin bref.

Je ne suis vraiment pas quelqu'un d'extrêmement populaire - houla, non ! - et je dois bien avouer que ça ne me déplaît pas. Au contraire, être un peu en-dehors du système, et de cette société de consommation qui passe par l'image des médias capitalisés par les Etats-Unis, ça me fait plutôt rire.

Et si ça peut en faire rire d'autres, ben tant mieux, grand bien leur fasse ! Quitte à ce que ce soit sur ma tronche. (Bon faut quand même pas abuser, j'ai aussi mes limites).

J'ai eu le grand malheur de me retrouver très seule au collège - enclenchez la musique triste - et du coup, je me faisais martyriser, harceler et rejeter par tous, je suis passée au bord du suicide et c'est une blague. De mauvais goût, je sais. Mais une blague quand même.

Donc, je disais que je me suis retrouvée très seule, et cette solitude a duré jusqu'en fin de sixième, où je me suis trouvée ma première amie (#Lama, la vraie comprendra), suivie de près par deux autres.

Mais ça ne m'empêche pas de garder un très mauvais souvenir de la cinquième, année durant laquelle j'étais vraiment solitaire dans une classe où chacun avait ses potes.

Et puis, en quatrième, l'éclate totale (coucou, Aer !). Je me retrouve avec une amie - une seule, oui, mais comparé aux autres années, c'est déjà énorme - et c'est une véritable renaissance. On devient beaucoup plus proches, et c'est franchement une année dont je garde un excellent souvenir.

Et puis l'année suivante, c'est la folie. A de rares exceptions près, tout notre groupe d'amies se retrouve dans la même classe. Je ne sais pas ce qui s'est passé au niveau du Destin à ce moment-là, mais il a sans doute eu une crise d'empathie. Bref, cette année-là est passée à un rythme hallucinant, et elle a été vraiment cool.

Et puis vient l'année de seconde. A nouveau, gros coup de chance, les rescapés de notre groupe - comprenez, ceux qui sont pas partis ailleurs - se retrouvent à nouveau presque tous dans la même classe. Encore une année de dingue, mais les premières difficultés au niveau des résultats se font sentir. Finie, l'insouciance du collège. Il faut désormais fournir un peu plus d'efforts pour se maintenir à flot.

Et puis va bientôt venir l'année de première.

Et là, c'est le première fois de ma scolarité où je ne suis sûre de rien. Je ne sais pas ce qu'on va nous enseigner, je ne sais pas ce que je vais devoir fournir comme travail, je ne sais pas si je vais arriver à le fournir, je ne sais pas si je vais y arriver, tout simplement, et je ne sais pas non plus si je vais arriver à gérer tout le stress que le bac va à coup sûr nous apporter.

Et il y a mes amis. On se retrouve dispatchés entre deux classes, et je fais partie de la minorité. Je sais déjà que les liens fragiles que j'ai tissés avec certains d'entre eux vont s'étioler, peut-être se rompre. Je sais que je vais être exclue de nombreux délires. Je sais que je ne vais plus les voir aussi souvent, en particulier l'une d'entre elles de qui je suis très proche.

Bref, il y de gros changements en approche. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Sans doute bien, il n'y a pas de raisons que ça se passe autrement. Mais on sait jamais.

Au final, pour moi, avec la famille un peu... compliquée et pas très présente ni compréhensive que j'ai, mes amis sont une sorte de grosse bouée de sauvetage pleine d'affection. Et elle m'aide bien, cette bouée.

Donc, comme j'ai pas vraiment le courage de vous le dire en face, mes amis...

J'vous aime.