Mes recherches sur la dépression
S'il vous plait, je ne veux pas de commentaire ici.
Considérez que je pose ce texte au pied de ma porte. Je me fiche de savoir si vous l'avez lu ou non, je ne veux pas avoir votre avis sur ma vie, donc je vous demanderais de respecter ça.
. . . . .
J'ai fait quelques recherches sur la dépression, à la base parce qu'un ami Messenger (que j'ai connu grâce à un jeu, mais à qui je ne parle plus) était dépressif et que je voulais aider un peu.
Souvent, j'ai envie d'aider les gens, mais je le fais aussi souvent pas parce que j'ai peur de faire quelque chose de travers.
Aussi, des expériences que je connais, quelqu'un devient dépressif parce qu'à la base, tout va à peu près bien. Tu te dis de ta journée que ça va, mais il y a un petit quelque chose qui te chiffonne et que tu laisses parce que (faut positiver, c'est pas important...).
Et plus ces petits "à peu près" s'accumulent, moins tu te sens bien, sans pour autant te sentir malheureux.
Au bout d'un moment, ça éclate et c'est l'entrée dans la dépression.
Mais pourquoi ça éclate ?
Je crois que souvent, c'est pour pas inquiéter les gens.
"C'est juste un petit truc, ça va passer, pas besoin d'en parler."
Ça peut être aussi pour garder son image.
"C'est mon enfant, je vais pas lui raconter mes problèmes"
Je me suis demandé si j'étais dépressive, parce que j'ai tendance à être sympathique, dans le sens de prendre un peu les sentiments des autres, mais de rarement le montrer.
Si je suis dépressive, je dirais que je suis sur la "pente douce", le "ça va à peu près".
Pourquoi je dis ça ?
Parce que hier (21/05/2020), je regardais Parcoursup pour entrer dans des études autres que médecine en faisant passer à mes parents que "c'est juste au cas où" alors que, sachant que je n'ai rien fait de l'année, c'est ma seule sortie.
Excitée en voyant qu'il ne reste plus que 4 places à se libérer avant que je puisse intégrer la licence d'Informatique, j'ai appelé ma mère à entrer dans ma chambre pour lui expliquer un peu Parcoursup et lui dire que si Informatique passe, je voudrais arrêter Paces.
Je savais que ma mère est du genre à tout de suite raconter aux autres. Parce qu'elle ne sait pas comment gérer les situations, elle demande aux autres, mais moi, ça m'a toujours déranger parce qu'après les autres vont venir me reparler de ça, et ce fut le cas.
Mon père est un ouvrier, il a pas fait de grandes études, a travaillé depuis qu'il est jeune, et malgré on va dire 30 ans à vivre en France, il a encore du mal à parler dans un français correct. Il veut que je fasse des études pour ne pas finir ouvrière comme lui, parce qu'il sait que les métiers sans diplôme sont durs.
À ce moment là, il n'a dit que des vérités que je savais :
– que toutes les études sont dures,
– que c'est pas sûr de trouver un travail après,
– que mes cousins qui ont fait aussi informatiques font soit un travail physique dans ce domaine, soit doivent déménager souvent,
– qu'on peut faire des métiers qui nécessiterait un diplôme sans l'avoir grâce aux relations,
– que médecine est dure pour les études mais qu'après il y aura du travail...
Et j'ai pleuré.
Je ne me sentais pas triste, je ne prenais pas ses mots pour des reproches ou quoi, je savais que ce qu'il soulevait était sérieux pour mon avenir.
Hier, je ne comprenais pas trop pourquoi mes larmes m'étaient montées.
Aujourd'hui, en y repensant, je crois que c'était parce qu'un mensonge venait de partir.
Comme je l'ai dit dans le chapitre précédent, je n'ai rien étudié en médecine parce que ça me passait au dessus. Mais je n'ai jamais dit à les parents que de 8h à minuit, je regardais des vidéos ou écrivait des histoires qui ne voulaient pas sortir, bref que je ne travaillais pas.
Je ne leur ai pas dit que ces études ne m'inspiraient pas du tout, au contraire, je leur ai dit que si j'arrivais à redoubler, je le ferais. Je mentais à tout le monde et à moi-même à ce propos, c'est pour ça que je suis quand même bien contente qu'il y ait Parcoursup. J'ai fait passé ça pour un plan B, que si j'arrive pas à passer pour le redoublement, au moins j'aurais quelque chose, alors qu'au fond, c'était mon plan A.
À la base, j'étais partie sur Psychologie parce que j'aime bien étudier le comportement des personnages, ce qu'ils feraient dans telles situations. Le problème est qu'il est difficile de trouver un poste plus tard (de ce que j'ai lu), mais que c'était potentiellement voire probablement la même chose que la Paces.
J'avais aussi une licence Anglais-Allemand pour qu'au moins, mes études puissent me servir et je pensais que ça pourrait au moins sortir sur prof de langue.
Pour l'Informatique, je l'avais pris de manière un peu utopique. L'année dernière, il y avait 830 demandes pour 80 places. Cette année, il y avait 100 places, et je sais maintenant qu'il y a eu 820 demandes.
Je ne pensais pas que ça passerait parce que j'ai fichu ma Paces en l'air, j'avais fait spécialité Physique-Chimie et non Mathématiques, mes notes de Maths n'étaient pas exceptionnels (mais pas désastreuses). En plus, je me disais que ceux qui prenaient Informatique ne lâcheraient pas du tout leur place. Au final, j'étais dans les 200 en listes d'appel (la liste où les écoles classent les élèves de ceux qu'ils veulent le plus prendre vers ceux qu'ils veulent le moins prendre. Elle ne prend pas en compte les élèves qui ont changé d'avis).
J'ai presque sauté de joie quand j'avais vu qu'il ne me restait que 4 places devant moi, alors qu'entrer en médecine ne me faisait ni chaud ni froid, ça me rebutait presque.
Le fait que la Médecine, la Paces soit associé à "plus de vie sociale, plus de détente", plus de tout ce que vous voulez, ça m'a fait faire l'inverse. J'avais pas de vie sociale, mais ça c'est parce que je vais rarement commencer une conversation... Mais j'ai fait que des trucs détendus.
Le problème, c'est que je le faisais en faisant passer ça pour du travail, donc je mentais.
Je n'aime pas mentir, mais j'aime encore moins décevoir.
Parfois, quand la journée se finit, je me dis :
"J'ai encore rien fait. Faut que je m'y mette quoi... Est-ce que je suis heureuse ?
Je fais rien, donc je suppose que oui quand même.
Mais oui quand même, c'est pas ce que dit une dépressive pour se dire que tout va bien alors que c'est pas le cas ?
Peut-être.
J'ai pas envie d'être dépressive, faudrait que j'en parle à quelqu'un.
Leur dire que depuis plus d'une demi année, je fais rien alors que je leur dis que je travaille ? Leur dire "Vous avez vu, je suis flemmarde" ? Que tu as abandonné alors que t'as même pas essayé d'apprendre tes cours parce qu'à chaque fois tu as pris tellement de retard que même en t'y mettant maintenant, t'y arrivera pas ? Demain, tu t'y mettras, et si c'est pas demain, ce sera lundi, sans faute, pour bien commencer la semaine !
C'est ce que je me dis tous les jours depuis le début d'année...
Laisse tomber. Cette année est pour du beurre et tu t'y mettras sérieusement l'année prochaine.
D'accord, mais c'est ce que je m'étais dis en terminale, et en première, et en seconde, et... Mais c'est vrai que je vais être plus mature, donc que je vais comprendre qu'il faut étudier."
Et j'étais partie pour faire ça, une autre année en médecine.
Aujourd'hui, je suis encore étonnée de voir à quel point j'étais contente de bientôt être prise, parce que Informatique, c'est assez vendeur pour les parents. C'est certes pas le mieux, mais c'est "mieux" que les métiers manuels, dans le sens où tu gagnes plus facilement ta vie.
Tout ça pour dire que je ne pense pas que les cours type Paces, Droit, même Psycho, Socio, Philo soient pour moi. C'est pour ça que j'attends beaucoup de l'Informatique, comme vous pouvez le remarquer.
Bref.
Revenons au fait que je voulais aborder.
Je savais et je sais qu'il faut se confier à quelqu'un si ça ne va pas.
Je sais que si je garde pour moi, c'est pas bon pour ma santé et que je risque de le regretter.
Je sais que depuis que je remets en question mon bonheur, je suis en train de glisser vers la dépression.
Pourtant, j'ai rien fait.
Parce que ma seule confidante est ma mère.
Mais ma mère a ses problèmes.
Elle va répéter aux autres ce que je voulais qu'elle garde pour elle.
Ça implique de lui avouer que je lui ai menti de plus en plus sur le fait que je ne travaille pas, qui a commencé du bête exercice de maths du lycée à une année scolaire.
Ça implique ternir cette image de fille idéale.
Vous savez, ce qu'il y a de terrible avec le mensonge, c'est qu'au début, on se dit "je mens sur un truc pas important, donc c'est pas grave". Puis plus ça va, plus on ment. On se rend compte que si on arrête de mentir maintenant, la personne va découvrir le mensonge, donc on continue.
Et au bout d'un moment, on se rend compte qu'on ment à la personne en qui on a le plus confiance.
C'est bête, même si ça ne l'est pas, mais à chaque fois que je pense à cette phrase, elle me donne envie de pleurer.
Parce que j'ai déjà dévoilé une part de mon mensonge à ma mère, hier.
À ce moment-là, je ne savais pas ce que j'avais sur le cœur. Je lui ai simplement dit ce qu'il se passait dans ma vie.
Que la médecine n'arrivait pas à me motiver, que ce manque de motivation m'empêchait d'étudier, que mon retard pris sur mes cours le démotivait encore plus, que donc que ça s'entretenait.
Je n'ai pas osé dire que je ne travaillais pas du tout, mais j'ai avoué que je pouvais rester longtemps devant une feuille de cours sans la lire.
Rien quand lui disant ça, mes larmes ont coulé de nouveau, dans ma chambre, dans ses bras.
Elle me disait de tout faire sortir, mais j'y arrivais pas, je faisais un blocage. Parce qu'il y avait mon père dans la maison. Parce qu'à chaque fois que je pleurais quand il était là, il me punissait comme on punit un enfant. Après, j'avais sûrement fait une bêtise aussi, mais du coup, ça m'est resté. Même en sachant qu'il allait pas me punir comme avant, je voulais pas sangloter bruyamment. Donc j'ai juste permis à mes larmes de sortir, pas les bruits.
Et ça m'a fait me rendre compte que "dire ce que l'on a sur le cœur", c'est très abstrait quand tu y es. Parce que j'avais encore envie de pleurer, mais je n'arrivais pas à savoir pourquoi.
Hier, je ne savais pas que le simple fait de mentir à ma mère me blessait tant que ça, parce que je culpabilisais parfois de mentir sur mon travail, mais le fait de me dire que je mens à ma confidente, c'est pas pareil, ça fait plus mal.
Après ça, on a parlé de tout et de rien, de ma frustration concernant Boruto X)
Et là, je viens de finir de préparer des pâtes maison que j'ai fait avec elle, parce que ça me manquait de faire un peu de cuisine. Je suis contente 😁
J'avoue que ça part un peu dans tous les sens.
Vous savez, j'ai toujours aimé dire que le fait de torturer Kakashi, un personnage fictif, dans mes histoires et mon imagination était ma catharsis.
Ces temps-ci, j'ai des idées d'histoires, mais j'arrive pas à bien les écrire, à bien amener l'intrigue... C'est comme si j'avais le milieu de l'histoire, mais pas le début ni la fin, c'est frustrant ^^'
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