Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 31

Je me précipite dans ma chambre, balance je ne sais où mon sac et m'affale sur mon lit. Je quitte mon atèle de cou, la regarde un sourire en coin et la jette dans ma poubelle.

J'entends ma mère m'appeler pour manger mais je ne bouge pas. Je reste sur mon lit, étalée en étoile de mer. Je sers fort ma couette entre mes doigts frêles, et l'approche de mon nez pour respirer mon odeur et celle de la lessive. Ça fait du bien d'être enfin chez soi !

Je ne prends pas la peine de me mettre en pyjama et me glisse immédiatement sous les draps. Je me laisse bercer par la douceur de la nuit et son odeur. Je sens au plus profond de moi que tout va s'arranger, que je vais reprendre une vie à peu près normale. Du moins, je l'espère...

En attendant, je souhaite juste passer une bonne nuit sans cauchemars. 

"Réveilles-toi Ana ! Dépêches ! C'est ton anniversaire ! On va au parc ! Allez ! On va se laver un peu de nos difficultés ! Profitons ! Dépêches-toi !" dit Chloé en me secouant et tentant de me sortir de mon lit, alors que je gémit.

Je me réveille en sursaut. Tâte autour de moi, plisse les yeux pour mieux voir dans le noir de ma chambre, avant de constater avec soulagement que je suis bien chez moi, et que Chloé n'est pas dans cette pièce. Cette scène s'est déroulée il y a un an.

Mon séjour à l'hôpital m'a complètement fait oublier que demain est le jour de mon anniversaire.

***

J'entends ma porte de chambre s'ouvrir dans un grincement. J'entrouvre un de mes yeux et observe ma mère en train de fermer discrètement ma porte, un cup cake dans la main. Lorsqu'elle se retourne, je ferme vite l'œil, faisant mine de dormir encore. 

Je peux la sentir s'asseoir délicatement sur mon lit. Sa douce main caresse mon visage et repousse les cheveux de mon visage. Je gémis légèrement, m'étire et me frotte les yeux avant de les ouvrir. Ma mère me sourit et je lui rend son geste en me redressant.

"-Bonjour maman, dis-je

-Bonjour ma chérie, répond-elle d'une voix douce, Joyeux anniversaire , dit-elle en me tendant mon gâteau et en me baisant le front.

-Merci maman !

-De rien mon amour. »

Je me redresse et déguste mon gâteau sous les yeux rieurs de ma mère. Ce séjour à l'hôpital nous a sans doute fait comprendre à nous deux que la vie est courte et qu'il faut profiter de nos proches. Or, nous sommes que deux dans ce combat.

« -Bon, je te laisse t'habiller chic, je t'ai prévu une belle journée qui j'espère rattrapera toute cette mauvaise année !

-Je l'espère aussi ! répondis-je en la prenant dans mes bras, Merci ! »

En quittant ma chambre, ma mère me dit « Ah, au fait, j'ai invité la voisine à venir manger ce soir ! ». J'acquiesce d'un mouvement de tête.

Je saute de mon lit en direction de ma penderie. J'attrape une belle robe bleue électrique s'arrêtant au genou par des replis. Son décolleté est formé par deux bandes de tissus se rejoignant au centre et continuant sur ma hanche.

Je trouve au fond de ma boîte à bijoux un fin collier d'argent, une bague et de mignonnes petites boucles d'oreilles en forme de gouttes.

J'attache ma chevelure châtain en un gros chignon brouillon, avant de rejoindre ma mère dans la cuisine.

En me voyant, elle lâche ce qu'elle avait en main et en portant ses mains à sa bouche, les larmes commencent à lui couler sur les joues. Un sourire se dessine sur son visage en même temps qu'elle se dirige vers moi, les bras tendus en détachant les mots « Oh mon dieu ! Ma chérie ! Tu me ressemble tellement à ton âge ! »

On se prend dans les bras, puis prenons le chemin des escaliers de notre immeuble.

Nous marchons tranquillement dans la rue en se racontant des blagues. A voir les regards étonnés des passants, je pense que nous rigolons très forts !

D'un seul coup, ma mère me saute dessus et me bande les yeux de son foulard. C'est un joli foulard aux couleurs automnales et à l'odeur du parfum de sa propriétaire.

« - Qu'est-ce-qu'il y a ? demandai-je amusée

-Tu verras bien ! » dit ma mère d'une voix mystérieuse.

Elle me prend les épaules et me guide. Je n'ai vraiment aucune idée de là où je suis.

Après quelques minutes de marche, ma mère m'arrête, et je sens sa main se crispée sur mon épaule. Je ne sais pas ce qui se passe, mais cela m'inquiète plus qu'autre chose.

« -Voilà ma chérie, ne retire pas encore ton bandeau. Aujourd'hui, tu as 16 ans, et je pense que le moment est venu de te parler de ton père...

-C'est vrai ?! C'est génial maman, merci !

-De rien, je ne vais pas tout te dire car certaines choses sont encore dures à digéré pour moi, mais je te donnerai ce qu'il faut pour t'aiguiller.

-Merci beaucoup maman ! »

Elle retire le foulard de mes yeux et le remet dans son sac.

Je me trouve devant ma mère, sur le balcon d'un magnifique parc qui se dresse devant moi, traversé par une rivière à l'eau scintillante et claire. Des cerisiers asiatiques font de l'ombre à des groupes d'amis et à des couples. Des hommes en costard et des femmes en tailleur passent furtivement dans le parc, un sandwich à la main. Des chemins sableux sillonnent l'herbe fraîche et l'ombre des arbres. Je remarque dans le fond un énorme saule pleureur, mon arbre préféré. Il paraît abandonné par le temps et par la vie, mais moi, c'est lui que je remarque le plus dans ce parc. Je ressens quelque chose en le regardant, quelque chose que je ne serai décrire, quelque chose d'effrayant mais d'excitant, comme si l'arbre voulait me racontait son histoire par ses feuilles emportées dans la fine bise. Le temps semble s'être arrêté, je suis hypnotisée par cet arbre, je n'entends plus les bruits de la ville, des klaxons, et je met un certain temps à comprendre que ma mère essaie de me ramener dans la réalité :

« -Ana ? Ana !

-Oui, pardon maman, dis-je en secouant la tête

-Tu étais perdue dans tes pensées ? dit-elle amusée

-Sûrement ! » répondis-je avec un large sourire.

Ma mère, toute excitée mais un peu stressée me tire dans les escaliers de pierres beiges, et m'entraîne à travers les arbres et les passants. Nous suivons le cours d'eau jusqu'à atteindre l'Arbre, cet Arbre, celui que j'observais, celui qui m'a tant plu, celui qui essayait de me dire quelque chose.

Ma mère marque une pause dans sa course, se tourne vers moi en me souriant, puis me traîne sous les branches de l'Arbre. Les branches sont si nombreuses et si garnies de feuilles, que l'on se croit dans une pièce fermée. Je lâche la main de ma mère et tourne doucement sur moi en regardant autour. Le tronc de l'Arbre est si gros, et ses débuts de branches si impressionnants !

« - Assis-toi là, dit ma mère en tapant de sa main droite une place à côté d'elle sur le banc blanc.

-C'est à ce moment précis que je remarque à l'annulaire de ma mère une bague, une alliance. Je suis estomaquée, et elle le remarque très vite. C'est pourquoi, elle cache sa main sous son sac .-

« - Qu'est-ce que c'est ? demandai-je d'un voix incertaine

- C'est ... c'est une alliance, déclara-t-elle tête baissée et les joues rouges

-Mais je ne l'ai jamais vu ! 

- Avec ton père nous avions décider de te le cacher pour...

-Comme le fait que mon père était vivant et non loin de moi !?

-Je suis vraiment navrée ma chérie ! Je regrette amèrement tout ça maintenant !"

Elle sert mes mains très fort et me regarde, les yeux larmoyants. Je veux paraître courageuse, je la regarde donc fixement, avec une expression neutre, alors qu'à l'intérieur je bouillonne. La rage, la haine, l'envie de tout savoir, d'avoir toutes les explications, chauffent en moi. J'aimerais partir loin, mais cette fois, je décide de rester et d'affronter la réalité.

"- Avec ton père, on s'est , articule-t-elle entre ses sanglots que je laisse couler le long de ses joues rouges, on s'est mariés peu de temps après ta naissance, nous étions très heureux et comblés ! Notre vie était parfaite.

-Pourquoi l'avoir quitté alors ? demandai-je en pleurs, Pourquoi m'en avoir séparé toute ma vie ? Et Philippe ?

-Je compte bien te l'expliquer, mais avant, je voudrais que tu ouvres ton cadeau... Je voulais en fait juste te montrer le lieu de notre premier rendez-vous."

Je la serre dans mes bras aussi fort que je le peux. Nos larmes se mêlent.

Nous restons enlacées un moment, avant de se lâcher. Elle me sourit en séchant mes larmes. En silence, nous nous levons et sortons de l'abri que nous fait l'Arbre.

Nous marchons, collées l'une à l'autre. Nous sortions du parc, souriantes.

Nous retournons tranquillement chez nous. Nous pénétrons dans notre appartement et quittons nos chaussures.

Ensuite, je décide de laisser ma mère est prend le chemin de ma chambre, pour me reposer et méditer un peu sur ces révélations.

Je ferme ma porte. J'aperçois très rapidement une grosse et vieille boîte de métal bleu posée sur mon lit. Elle est un peu rouillée.

Je m'assois sur mon lit, en tailleur et ouvre l'enveloppe qui se trouve sur la boîte :

"Joyeux anniversaire ❤"

Je retire le couvercle de la boîte, et délicatement, le met sur mon lit.

Je suis exténuée en découvrant le contenu ! Elle regorge de photos et de lettres. Je prends tous les documents un par un, les regardant avec passion, surprise, avec émotion. J'en sort mon bracelet de naissance sur lequel je peux lire : "Ana RENARD, né le 25 avril à 2h32 de mère Caroline RENARD ". Je suis très émue ! 

J'analyse photo par photo. 

Il y a beaucoup de photos de moi jeune, de mes parents, d'un chat même ! Le chat est gris et blanc, les yeux verts et persans, comme ceux de mon ... père ?.... papa ? je ne sais comment l'appeler.

Sur une photo se trouve mon père, assis sur un fauteuil avec deux bébés, sûrement un cousin ou une cousine! Mon père est blond/châtain, la mâchoire carrée, un sourire chaleureux, des dents parfaitement alignées et blanches.

Je me vois ; une petite boule, sur l'un de ses genoux. Mes cheveux sont d'un blond très pâle, mes yeux bleus hypnotisant et des joues bien rebondies et roses.

L'autre enfant est brun, aux yeux verts, d'un aspect boudeur, une tétine dans la bouche.

Lorsque je retourne la photo pour identifier cet autre bébé, je suis bouleversée et faille m'évanouir ! 


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro