Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 29

Je m'arrête dans le hall de l'hôpital, me demandant ce que je fais, ce qui m'arrive.

Je m'assois donc sur une chaise de la salle d'attente, alors bien remplie. Je baisse les yeux, méditant à mon sort. Mon cou commence de nouveau à me faire mal, je remets donc correctement mon atèle.

Une main se pose soudain sur mon épaule. Je sort de mes pensées en sursaut. 

Chloé est à côté de moi, elle me regarde d'un air triste de jeu de mauvais acteur. 

Je me redresse dans l'immédiat et lui jette, d'un ton sec et sûr :

"-C'est toi qui l'a engagé, n'est-ce-pas ?! Sale monstre !

-Mais, enfin, de quoi parles-tu ? répond-elle, je suis venue te donner mes excuses pour le cathéter, tu sais, la dernière fois ? continue-t-elle la main sur le cœur avec ce regard irritant

-Oui, t'inquiètes pas ! Je m'en souviens très bien !

-Je n'avais pas fait exprès, j'avais trébuché...

-Tu m'épuises Chloé ! Comment peux-tu te comporter comme ça ??!"

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je n'a aucune envie de la voir avec son air faussement battu. Je prend l'ascenseur, énervée une nouvelle fois par cette fille qui me paraissait désolée de ce passé quand je l'ai vu sur mon palier, il y a quelques mois de ça ...

Les portes s'ouvrent, doucement, devant moi. Je sors, sur mes gardes et voit Claire refermer la porte de ma chambre, tête baissée. Un air triste a remplacé son visage si lumineux habituellement.

Je m'approche, inquiète :

"-Claire, je suis vraiment désolée, je ne pensais pas que ça se passerai comme ça ... Et encore moins qu'Elodie est ta mère ...

-Ne t'inquiètes pas, j'aurais dû te le dire avant, mais je dois te laisser, et ma mère t'attend de pied ferme...

-Oui, j'y vais, merci de ta visite !"

Et pour la première fois, je prends Claire dans mes bras fébriles. Je la serre à l'étouffer  ; c'est la seule personne qui me comprend et m'accepte, tout en étant patient et attentionnée.

Au début, elle semble surprise, mais très vite, elle me rend mon geste.

Je lui adresse un dernier sourire, timide, et me dirige vers ma chambre. je pousse la grosse et lourde porte verte pâle et entre, méfiante mais la tête haute.

"-Assis-toi Ana, s'il-te-plaît, dit l'infirmière. Je vais passer sur cette fraude, mais sache qu'à la prochaine, tu seras lourdement punie ! continue-t-elle d'un ton encore agacé mais maîtrisé

-Oui, pardon, répondis-je en m'asseyant sur le bord de mon lit.

-A partir d'aujourd'hui, tu n'auras plus de cathéter, mais tu dois donc bien manger, la bonne dose de sucre, de protéines... ! C'est à dire, que pas comme d'habitude quand tu rejettes ton plateau !

-Oui, promis !", dis-je toute excitée à l'idée qu'on m'enlève enfin ce tube.

Elle retire mon cathéter que je sens glisser sous ma peau. Puis, elle sort de ma chambre, en laissant mon repas. Je le mange par obligation pour mon bien.

Après ce repas, je regarde mon bras, enfin libre, et le pli, le dépli, puis le pli encore. Mais il me fait mal, un hématome posé sur mon épaule propage des douleurs à chaque mouvement de pliage.

***

La lumière du jour s'infiltre à travers les rideaux et vient réchauffer les blessures qui me couvrent.

Aujourd'hui je me sens beaucoup mieux, je ne sais pas si c'est la visite de Claire qui me rend si joyeuse, mais je me sens légère.

Je n'ai plus envie de me laisser abattre par mon passé, ni par Chloé.

Je sors de mon lit, dégourdie et en pleine forme. je prends dans mon sac l'ancien walkman de ma mère avec une cassette de musiques africaines que j'adore écouter, pour un peu de "peps", un leggins court et un Tee-shirt de sport, avant de les enfiler à grande vitesse.

Je quitte ma chambre précipitamment après l'avoir aérée.  

Je croise Elodie qui quitte la chambre d'en face, celle de Chloé :

"- Bonjour Ana ! me lance-t'elle. Tu as l'air en pleine forme aujourd'hui, ça fait plaisir à voir !

- Oui ! dis-je en montrant toutes mes dents.

-Je t'apporte ton petit déjeuner bientôt.

-C'est gentil merci, mais je pense que je vais plutôt aller au réfectoire. Voilà trois jours que je suis seule dans ma chambre.

-Oui, pas tout à fait ... le toit n'est pas ta chambre ! dit-elle en rigolant 

-Oui, c'est vrai !" répondis-je

Je dévale les escaliers en manquant de tomber. je me rend au réfectoire presque vide.

J'ai de la chance, nous sommes dimanche, jour de brunch ! Certes, un brunch avec la qualité des cuisines hospitalières, mais, ça reste un brunch. 

Je prends alors un plateau que je déplace sur les rails prévues. J'attrape du bacon, un jus d'orange, une pomme, un œuf au plat et un porridge.

***

Le ventre bien rempli, la bonne humeur dessinée sur mon visage, j'abandonne le réfectoire pour rejoindre le jardin hospitalier. Plusieurs personnes y sont déjà. Des personnes âgées en fauteuil roulant poussé par des infirmières ou des proches, des jeunes enfants malades qui joue à faire des roulades dans l'herbe tandis que les parents pleurent, on ne sait pour quelle raison, sûrement la tristesse de voir leurs enfants condamnés à vivre dans un hôpital, ou la joie de les voir encore s'amuser, de profiter de la vie. Un homme en béquille se déplace difficilement dans les allées de sables, alors qu'il discute avec sa femme.

Je m'installe dans un coin du jardin à l'ombre, pose un tapis de yoga que j'ai trouvé dans la salle de sport de l'hôpital. Je le déroule et m'assois dessus. 

Un jeune homme mince, blond, les yeux verts, et au survêtement gris s'approche de moi. 

"- Je peux me mettre à côté de toi ? demande-t-il 

-Bien sûr, lui accordai-je en plissant les yeux face au soleil qui l'arrière

-Merci, fit-il en s'asseyant dans l'herbe humide. Tu t'appelles comment ? 

-Ana, dis-je, et toi ?

-Enchanté Ana ! Moi c'est Morgan, répondit-il en me serrant la main. Tu as l'air de t'y connaître en matière de sport, tu peux m'apprendre ?

-Euh... je ne suis pas très forte en sport, je voulais surtout m'aérer en faisant un peu de sport de bas niveau, mais si tu veux ! 

-Je le veux !"

Nous rigolons timidement. Je mets un de mes écouteurs, la musique en route, et je commence à m'étirer un peu sans trop forcer sur mon cou ni mes épaules. 

"- Qu'est-ce qui t'a envoyé dans cet hôpital ? osai-je demander

- Une morsure du malinois de mes voisins. Il m'a planté ses gros crocs dans le ventre. En m'examinant,  les médecins ont remarqué qu'il avait un début de contamination de rage. Ils m'ont alors vite fait le nécessaire pour écarter tout risque. 

-Et ça a marché ? 

-On ne sait pas encore, ça ne fait que trois jours. 

-Et le chien ?

-Les maîtres ont été obligés de le piqué ..."

Un instant de silence s'installe tandis que nous changeons de position de yoga

"- Je peux voir ta blessure ? demandai-je

-Evidemment, lança-t-il 

-Merci."

Il soulève son Tee-shirt, affichant devant mes yeux grands ouverts une longue plaie d'environ quinze centimètres qui paraît très profonde. J'arrive à distinguer la chair intérieure de Morgan, malgré les nombreux points de suture implantés dans sa peau bronzée. Du sang séché entoure la plaie et un espèce de liquide blanc sort de la plaie à chaque respiration de Morgan.

"- C'est horrible, chuchotai-je en effleurant de mes doigts le pourtour de la blessure

-Oui, il ne m'a pas raté !

-Et pourquoi t'a-t-il mordu ?

-Je ne sais pas. Et toi, que fais-tu ici ?

-Je, j'ai été agressée, déclarai-je honteuse

-Vraiment ?! Mais c'était quelqu'un que tu connais ??

-Non, et je n'ai pas vu son visage, mon agresseur a commencé par me mettre du déodorant dans les yeux, un déodorant d'homme.

- Je ne sais pas quoi dire, formule-t-il, à part que je suis vraiment désolé...

-Tu n'as pas à l'être ! Mais je pense savoir qui l'a engagé. 

- Tu penses que s'était préparé ? dit-il précipitamment

-Oui... "

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je vois Alex courir vers moi en criant mon prénom.

A son approche, je vois Morgan blêmir.

"-Ana, dit-il essoufflé, écarte toi de lui ! cria-t-il

-Mais pourquoi ? Vous vous connaissez ?

-Je te dis de partir Ana !! 

- Si elle n'a pas envie ! intervient Morgan. 

-Qu'est-ce qui se passe ? "demandai-je sans être écoutée.

Alex me saisi le bras, ce qui m'oblige à me lever. Je remarque que nous avons attiré l'attention ; tous les regards sont tournés vers nous. 

"-Laisse-la tranquille, dis Alex les dents serrées. Viens Ana.

-Mais pourquoi ? 

-C'est un salaud qui t'espionnait depuis plusieurs jours, ou même mois, c'est un pervers qui essaye de t'amadouer, c'est avec lui que tu m'as vu me battre en bas de ton immeuble la dernière fois, en rentrant de je ne sais où.

-Comment sais-tu qu'il m'espionnait ? 

-C'est un dealer, il cherche tout le temps de la nouvelle clientèle, mais pas loyalement, il attend de repérer des victimes qui sont mal avant de les aborder en le proposant un "remède miracle" à leur problème. Il m'a déjà eu... dit-il en baissant la voix.

-C'est vrai ?" demandai-je, les larmes aux yeux, directement à Morgan.

Ce dernier ne répond pas, il se contente de baisser son regard.

Je ne sais pas quoi penser, je pivote vers Alex et je n'ai rien le temps de faire, qu'il me prend dans ses bras en me chuchotant à l'oreille :" Dieu merci, tu es vivante !". Puis il me lâche. 

Les regards qui pesaient sur l'altercation commencent à se détournés. 

"-Merci Alex.

-De rien, c'est bien normal." dit-il en plaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille et en me baisant le front.

Il s'en va en m'adressant un signe de la main après avoir glisser un bout de papier dans ma main. Je le regarde s'éloigner. 

Morgan arrive par derrière, me prenant par les deux épaules. Je n'arrive pas à réaliser les révélations d'Alex. Je ne bouge pas. Morgan m'embrasse dans le cou et fait glisser ses mains le long de mes bras, avant de les poser sur mes hanches. Un frisson me parcours, je me retrouve comme paralysée par cela. Ensuite il me baise encore plusieurs fois le cou, continuant sur mes joues, et en tentant par la suite de m'embrasser en descendant ses mains plus bas. Je le repousse d'un cou de coude dans sa blessure, ce qui le fait tombé par terre.  Je m'enfuis en courant sans me retourner, mais je l'entends crier "Ana, je t'aime ! La derniere fois que je t'ai  vue, je regrettais mes actes ! Je te le ...". 

Je ne crois pas un mot de ses paroles.

Je ne le laisse pas finir et cours, cours, loin de lui, rejoignant ma chambre, à bout de souffle.

Je croise Elodie devant la porte :

"-Tout va bien Ana ? 

-Oui, oui très bien, préférai-je mentir

-Viens dans ta chambre, j'ai quelque chose à vous dire.

-"Nous" dire ?

-Oui, tu verras "

Stressée, je pénètre dans ma chambre et y trouve un deuxième lit, dans lequel est allongée Chloé, un sourire mesquin pendu à ses lèvres.

"-Vous allez devoir cohabiter, commence l'infirmière, il n'y a plus assez de chambre, et comme vous avez le même âge, on s'est dit que vous pourriez être dans la même chambre !

-Oui, c'est une très bonne idée, dit Chloé en souriant

-Oui... marmonnai-je 

-Bon bah super ! Bon après-midi les filles !" Déclara Elodie avant de sortir.

Je me tourne violemment vers Chloé et lui lance : "Plutôt mourir !" avant de courir m'enfermer dans la salle de bain.

Je l'entends dire "Tu étais presque morte, c'est dommage, moi qui pensais bien faire en engageant quelqu'un pour te savoir enfin morte !". Elle rit.

Des larmes coulent abondamment sur mes joues rougies de colère et d'incompréhension. C'était bien elle la cause de ma venue ici. 

Cette journée a vraiment très mal commencée... Pour éviter d'y penser, pour essayer de m'évader, je mets la musique à fond dans mes oreilles, et me laisse tomber de sommeil. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro