Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 22

Les cinq premières minutes du cours d'anglais se passaient bien jusqu'à ce que M. RENARD nous annonce une interrogation surprise. Nous fermons nos cahiers et les jetons sous la table, puis nous gardons que l'essentiel de la trousse. Le professeur d'anglais distribue les copies quand on toque à la porte. Il crie à la personne d'entrer.

Mme. MOURREAU fait alors son apparition et chuchote quelque chose à M. RENARD, puis elle s'approche de moi : "Suis moi, me dit-elle, je dois te parler".

Je ne sais pas si je dois me réjouir ou pas de cette intervention. Elle me sauve de l'interrogation surprise, mais je ne sais pas ce qui m'attend...

Je la suis donc dans le couloir et elle m'amène jusque dans une petite salle vitrée ou trône au milieu une table entourée de 6 chaises.

Elle me fait asseoir sur l'une d'elles et en prend une pour elle.

"-Alors Ana, commence-t-elle, tout va bien ?

-Oui, répondis-je surprise de sa question, en espérant qu'elle ne parle pas de mon arrestation par les deux policiers.

-Même au lycée ? Chez toi ? Le travail ? Les notes ?

-Bon écoutez madame, dis-je calmement, je ne suis pas venue ici pour vider mon sac, pour vous étaler ma vie ou pour je ne sais quoi encore.

-Non, Ana, ce n'est pas ce que je te demande. Le lycée a reçu un appel de ta mère qui nous disait qu'il fallait surveiller à ce que tu ne sortes pas la journée... J'ai aussi appris la mauvaise nouvelle...dit-elle en baissant la tête. Je suis désolée pour ton père !

-Non ce n'est rien, de toute façon, - ma gorge se noue, mon pouls s'accélère, les larmes montent doucement, aucun son ne veut sortir de ma bouche -, de toute façon ...

-Oui ?

-Oh et puis zut ! Ça ne vous regarde pas ! criais-je.

-Calmes toi Ana ! dit-elle en haussant le ton . Je suis juste là pour t'aider mais si tu ne veux pas de mon aide, dis le moi gentiment s'il-te-plaît !

-...

-Bon, je vois que tu n'as rien à me dire, se radoucit-elle, écoutes Ana, je te laisse tranquille, mais si quelque chose ne va pas, n'oublies pas que je suis grande ouverte !

-Merci", glissai-je

Elle pose sa main sur mon épaule et me regarde, comme si j'étais sa fille, comme si j'étais importante à ses yeux.

Elle se lève, prend son manteau et me raccompagne dans ma classe.

En ouvrant la porte, j'aperçois tout le monde penché sur sa copie, concentrés et suants. Seuls Charles et Léo semblent décontractés. Léo balance son stylo au-dessus de sa tête et le rattrape en répétant ce geste plusieurs fois. Charles, lui se balance sur sa chaise et sifflote.

Je suis étonnée de voir Alex si sérieux. Ses yeux sont rivés sur sa copie et ne se sont levés que pour me voir rentrer dans la classe. Il m'adresse un petit sourire de compassion et se remet au travail.

Lorsque je rejoins ma place, je remarque que M. RENARD sort à moitié de la classe pour discuter avec Mme. MOURREAU. Je ne saisis que quelques chuchotements.

Une copie et posée sur ma table et je m'atèle le plus vite à la lourde tâche de ce devoir.

Après l'heure d'anglais, je rends mon devoir avec 2 lignes écrites. Le professeur me regarde en prenant ma copie.

Je suis le troupeau d'élèves qui se dirige vers la cour de récréation.

"-Attends Ana s'il-te-plaît, me dit M. RENARD.

-Oui monsieur ? dis-je innocemment

- Je sais ce qui s'est passé et j'en suis désolé...commença-t-il à dire

-Mais c'est pas possible ça ! le coupais-je en criant. Tout le monde est au courant c'est ça ? Je m'en fiche très clairement de vos "désolé" par ci et vos "pardon pour toi" par là !

-Ressaisis-toi Ana ! souffla-t-il en me prenant les épaules de ses mains que je dégage. Je voulais juste te dire que ton interrogation ne contera pas.

-Merci... "dis-je plus calmement en m'arrêtant d'un mouvement.

Je le fixe d'un regard neutre tandis qu'il soutient mon regard avec des yeux exprimant la pitié. Pourquoi il a pitié ? J'aime pas que l'on ai pitié ! Encore moins quand la personne croit savoir alors qu'elle ne sait rien! Absolument rien !

Le rouge me monte lentement au joue, me poings serrent les bretelles de mon cartable, mes pieds s'encrent dans le sol, je me redresse. Mais alors que je m'apprête à crier sur mon professeur d'anglais, il me dit "Au revoir Ana, reposes-toi bien !", et il ferme la porte de la classe en s'éloignant dans le couloir.

Je reste sur le seuil, tournée face à la porte close, et me retiens de lui sauter à la gorge et de lui écraser mon poing sur le ventre.

Me reposer ? ME REPOSER ? Je ne peux pas me poser, jamais ! A chaque fois que j'essaye, un nouveau problème se pose devant moi !

Je ferme les yeux, respire longuement en prenant le temps de respirer. Mes mains se décrispent petit à petit, lâchant mon cartable et retombant le long de mon corps statique, mes jambes bougent à nouveau et je décolle mes pieds lentement en me tournant. J'ouvre délicatement les yeux et prends le chemin de la cour de récréation, calme et silencieuse.

La sonnerie retentit dans mes oreilles, m'indiquant ainsi que le cours de sport va commencer. Je ramasse mon sac, me relève du goudron et suis ma classe qui se dirige vers le gymnase. Aujourd'hui, on a volley... Génial ...

***

Le cours de sport se finit enfin et je cours me changer au vestiaire. Je fourre mes vêtements en boule et m'apprête à sortir du bâtiment sinistre qu'est mon lycée, mais une voix m'interpelle :

"-Ana, suis moi dans mon bureau s'il-te-plaît, me dit-il

-Oui, monsieur" dis-je sachant ce qu'il va me radoter.

Je suis M.ROGER jusqu'à son bureau bien rangé où je prends place sur une chaise peu confortable qui m'oblige à me tenir droite.

Mon professeur principal s'assied dans le siège roulant de bureau, pose ses mains sur son bureau en croisant les doigts qui lui servent d'appui tête.

"-Bon, écoutes Ana, soupire-t-il, je t'avais déjà prévenu, mais tu n'as pas eu l'air de t'en être préoccupée. Je sais que la mort de ton père ne t'a sûrement pas aidée, mais il reste peu de temps avant la fin de l'année, et tu dois donc bien travailler ! Tes résultats n'ont aucunement bougés depuis mon avertissement ! Se fâche-t-il

-Oui monsieur, j'essaie, mais je suis une fille qui se distrait facilement, répondis-je

-Oui bien sûr...tu mens Ana, exaspère-t-il, je te vois tous les jours en classe ! Tu es concentrée et veux réussir, du moins, depuis mon avertissement ... Je sais pas ce qui te déplaisait dans ton ancien lycée, mais en classe on dirait bien que tu fais tout pour guère n'y retourner ! »

Je ne réponds rien pendant un moment, me perdant dans mes pensées. Puis, je relève la tête et le fixe d'un regard noir si intense qu'il commence à se replier. Je me lève calmement sans le quitter des yeux , ramasse mon sac et lance :

« Vous savez quoi monsieur ? C'est pas grave, renvoyez-moi dans mon vieux bahut ! Dites le directement que vous ne voulez pas de moi dans votre lycée si bien réputé ! Commençai-je à m'énerver. J'ai bien compris qu'il n'y avait pas de place pour des élèves comme moi dans votre établissement ! Demain je ne viendrais pas que personne ne s'en rendrait compte ! Tiens, et si je le faisais ? Demain ? Et après-demain ? De toute façon, vous feriez quoi ? Oui, renvoyez-moi dans mon ancien lycée, je n'ai plus rien à y craindre ! »

Et je pars en claquant la porte du bureau. Je crois que j'ai laissé mon professeur sous état de choc.

J'avance hors de l'établissement, la boule au ventre. Je me sens mal d'avoir répondu comme cela, mais je dois dire en avoir assez que l'on me traite comme une pauvre fille qui vient de perdre son père (qu'elle n'a jamais connu, mais ça ils ne le savent pas...).

En sortant, je tombe nez à nez avec Léa qui tient dans ses menus bras mon journal intime que je lui avais donné.

Elle s'approche, larmes aux yeux et tremblante.

« Ana, j'ai tout lu... »déclare-t-elle avant de se jeter dans mes bras. Je serre son corps fragile dans mes bras. Je l'entends sangloter dans le creux de mon épaule.

Lorsque l'on se sépare enfin elle me dit, en baissant les yeux :

« -Pourquoi tu ne m'avais pas dit tout ça ? Je suis toujours là, tu le sais pourtant ?!

-Je ne sais pas, tu sais, c'est encore récent et très dur à avaler !

-Oui, je comprends...mais saches que je suis là pour toi hein ?

-oui merci beaucoup Léa ! »

Elle me tapote l'épaule et s'écarte de façon à ce que je puisse voir ma mère s'avancer.

En la voyant, je me rappelle alors qu'elle avait dit qu'elle viendrait toujours me chercher désormais. Je la fixe alors, sentant la colère m'envahir. Elle se rapproche de plus en plus. Je la fixe, me retourne d'un seul coup et cours, cours à n'en plus finir. J'entends Léa courir derrière moi et ma mère crier au loin « Ana ! Ana, reviens tout de suite !! » .

Lorsque j'entends que Léa fatigue, je tourne dans une petite ruelle et me cache derrière une poubelle. J'attends quelques minutes, essoufflée. Je regarde en direction de la grande rue et remarque Léa qui fait chemin retour. Je me laisse donc tomber par terre, reprends ma respiration et laisse apparaître un petit sourire discret qui cache en partie de la panique...

Je me relève, m'attache les cheveux pour aérer mon cou et ouvre mon manteau.

Je respire un bon coup et me dirige vers le grand bâtiment blanc qui réfléchit la lumière du soleil. Lorsque je suis au pied de l'hôpital, je lève la tête et prends le temps d'observer chaque fenêtre.

Je m'engage dans le hall et demande à l'accueil la chambre de Chloé DUVAL et la femme me répond : « Je suis désolée, jeune fille, mais elle n'est pas dans ce service. Allez donc voir aux urgences ».

Je quitte donc ce hall et me rends dans le bâtiment rouge et blanc qui se trouve juste à côté. Je pose la même question et l'on me répond :

« -Elle est dans la chambre 56 au second étage, couloir de droite. Vous êtes une amie ?

-Oui...oui...c'est ça

-Bien »dit-elle avec un grand sourire

Je monte dans l'ascenseur, appuie sur le bouton du second étage. Les portes se ferment lentement et l'engin me transporte deux étages plus haut.

Quand les portes s'ouvrent, je tombe nez à nez avec lui.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro