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Épilogue

Un an plus tard

Je roule en direction de l'aéroport JFK, un large sourire aux lèvres et avec des papillons dans le ventre. C'est aujourd'hui que Colin revient, après de longs mois d'absence. Je l'avais finalement accompagné à Los Angeles pour l'enregistrement de leur album et j'avais été aux premières loges de leur ascension fulgurante vers un succès américain, puis mondial. Nous l'avions vécu ensemble et même si l'adaptation n'avait pas toujours été évidente, nous en étions ressortis grandis. Le métalleux méritait toute ma confiance, il me l'avait prouvé plus d'une fois et sachant qu'il était bien souvent entouré de groupies, je n'éprouvais qu'un amour grandissant pour lui.

La promotion, les entrevues, les festivals, les concerts, j'avais tout vu des coulisses et le grand brun n'avait jamais hésité à me présenter comme étant sa copine, et ce, devant tout le gratin de l'industrie. Doris aussi s'accommodait très bien de la situation. En même temps, elle en avait été l'instigatrice. La vie de tournée lui plaisait bien en fait, elle avait même ses propres groupies, ce qui la rendait de bien meilleure humeur. En plus d'avoir pratiquement réglé tous ses problèmes, la bassiste était presque devenue agréable.

Grâce à l'engouement, les Nightmareden étaient par la suite partis en Europe pour donner une série de concerts et moi j'étais revenue à New York. J'avais pu me rendre en Italie et en Grèce pour une partie de la tournée, mais je n'avais pas vu Colin depuis près de trois mois. Oh bien sûr, nous avions échangé et communiqué par visio, texto et téléphone, mais il me tardait de le retrouver en chair et en os.

J'arrive enfin, me stationne le cœur léger, éteins le moteur, puis me dirige dans l'aérogare. Surprise de voir autant de journalistes et de groupies au moment où je me retrouve à l'arrivée des vols internationaux, je m'appuie contre une colonne de métal. Je souris malgré moi face à tout ce cirque et je pense à l'humeur qu'aura le métalleux quand il franchira les portes. Habitué à ce genre d'attention depuis que le groupe a du succès, Colin se prête au jeu, mais je sais qu'en vérité, il déteste ça. J'en profite pour passer en revue mes courriels professionnels quand je sens l'excitation monter d'un cran.

Je lève les yeux et aperçois Doris et Adam traverser les barrières menant à la sortie. Sourire radieux aux lèvres, t-shirt blanc immaculé et portant un jean troué, le batteur se prête volontiers au jeu des photos et des autographes. Il a l'air très à l'aise et sa joie de vivre est avouons-le, plutôt contagieuse. Mon attention se porte ensuite sur la bassiste qui manœuvre habilement la foule. Charmante et avenante, elle prend la pose pour des selfies et répond aux nombreuses questions des médias présents. Elle porte un jean foncé, un t-shirt vert qui met en valeur ses yeux et elle n'est presque pas maquillée, tout cela lui donne un look beaucoup plus mature et moins vulgaire. La transformation est saisissante, Doris resplendit.

Qui y aurait cru il y a à peine quelques mois?

La tension gagne la foule et les cris suraigus se mêlent aux mouvements. Mon regard remonte spontanément vers les portes automatiques qui viennent de s'ouvrir sur Colin. Mon cœur rate un battement. Fuck! J'oublie de respirer quand mes yeux détaillent le guitariste qui se déplace avec aise entre les fans et les journalistes. Cheveux remontés en un chignon lâche, il arbore un pantalon gris sur une chemise noire ouverte sur son torse. Souriant et volontaire, il se déplace et répond aux différentes demandes des groupies et des médias. Je ris quand une jeune fille tente de l'embrasser et que le chanteur impose une distance tout en lui expliquant pourquoi il ne peut pas le faire. Peut-être parce qu'il se sent épié, ses pupilles viennent s'ancrer aux miennes et avec une légère inflexion de son sourcil, il arrive à me faire rougir violemment.

Ok, il m'a vue.

L'échange silencieux se poursuit encore quelques instants, puis Colin termine de se plier aux exigences de la foule avant de marcher vers moi, un mince sourire aux lèvres. Arrivé à ma hauteur, il laisse tomber son bagage, prends mon visage entre ses mains et m'embrasse d'une façon si intense que je dois m'accrocher à lui pour ne pas tomber. Quelques flashs crépitent autour de nous, signe qu'on risque de faire les manchettes des journaux à potins, mais je m'en fous, l'important, c'est qu'il soit là avec moi. Mes mains se déplacent doucement sur sa nuque afin d'approfondir notre baiser, puis ma langue glisse dans sa bouche et retrouve enfin la sienne.

— Non, mais c'est bon, gardez-en pour plus tard.

Je me détache à contrecœur puis sourit à Adam qui m'ouvre ses bras.

— Salut! Bienvenue chez toi, réponds-je en le serrant fort. Le vol n'a pas été trop long?
— Tu veux rire? En première classe, y'a pas de quoi se plaindre.
— J'imagine!

Je souris ensuite à la bassiste qui attend un peu plus loin.

— Salut Doris! Contente de te voir.
— T'sais quoi? Moi aussi! Étonnant non?
— Oh, bah j'ai rien entendu moi.

Colin reprend sa valise puis passe son bras autour de mes épaules en embrassant ma tempe.

— Je ne t'ai pas trop manqué Chaton?
— Non, pas trop, j'avais Matt pour me divertir.

Les deux autres rigolent pendant que le grand brun hausse les sourcils dubitatif.

— Je dois lui parler pour recadrer les choses?
— Je te dis ça demain, souris-je en appuyant ma tête contre son épaule. J'vous dépose et je pourrai finalement profiter de Cole après.
— On veut pas savoir Marie, s'exclame Doris.

Une fois tout ce beau monde raccompagné, je stationne la voiture à une centaine de mètres de chez lui et coupe le moteur.

— Tu veux qu'on aille chercher quelque chose à manger avant de rentrer?

Colin m'observe un instant avant de passer doucement son pouce sur mes lèvres.

— La seule chose dont j'ai envie Chaton, c'est de toi, me dit-il en se penchant pour mordiller mon cou.
— Qu'est-ce qu'on attend pour rentrer alors? soufflé-je en rejetant la tête vers l'arrière.
— Je me posais la même question.

Je passe la main sur sa joue, lui souris en coin et sors de la voiture.

— J'ai pas toute ma soirée Spencer! ris-je en me dirigeant vers son appartement.

***

Déjà une semaine que Colin est revenu et qu'on passe le plus clair de notre temps ensemble. Les choses se passent bien, c'est simple et agréable. Sur la même longueur d'onde, nous cheminons au quotidien et j'avoue que c'est plutôt plaisant et rassurant. Toutes les craintes appréhendées à son retour avaient disparu au moment où il avait posé les yeux sur moi à l'aéroport.

— Tu me dis si je t'ennuie Chaton.
— Non, non, excuse-moi, j'étais dans la lune.
— Tu pensais à mes nombreux talents?

Je lève les yeux au ciel en souriant.

— Même pas dans tes rêves Cole!
— On va dire que je te crois... je te demandais si tu étais prête.
— Oui, j'attrape ma sacoche et c'est bon.

Le grand brun ne bouge pas et me fixe d'une drôle de façon. Je plisse des yeux et m'approche.

— Ça va?
— Oui... tu sais qu'on va repartir pour quelques mois bientôt?

Oui, je le sais et ça me brise le cœur.

— On est obligés d'en parler maintenant?

Colin me sourit en posant ses grandes mains sur ma taille pour me rapprocher de lui, puis dépose de légers baisers le long de ma mâchoire avant de coller son front au mien.

— On a une proposition à te faire.
— Qui ça « on »?
— La maison de disque et le groupe.
— De quoi tu me parles Spencer?
— Accepterais-tu de t'occuper des comms des Nightmareden?
— Je... mais... Cole, merde!

Je lui assène une tape sur l'épaule pendant que l'idiot rit.

— Pourquoi me faire des peurs comme ça? Je m'attendais à une mauvaise nouvelle. C'est sérieux?
— Très. Tu pourras parler à la prod pour les modalités, mais on est tous d'accord et ça me permettrait de t'avoir avec moi, finit-il par dire.

Je noue mes bras autour de son cou et l'embrasse tendrement.

— Je vais appeler la semaine prochaine. Viens, on va être en retard.

Installés à notre habituelle banquette, nous prenons un verre avec Lisa, Matt et Becca, qui habite maintenant New York, au Half Five. Doris et Adam devraient se joindre à nous plus tard. Les rires et la bonne humeur règnent alors que nos amis bombardent Colin de questions sur la vie en tournée et les nombreux pays qu'il a visités.

— C'est complètement fou en fait, s'émerveille la petite blonde. Tous ces endroits que tu as pu voir, malade.
— C'est pas si glamour Lisa, on passait rarement plus de trois jours dans la même ville et avec la promo, on n'avait pas vraiment le temps de visiter, explique le métalleux. Je ne me plains pas, mais disons que c'est pas de tout repos.

Je les écoute d'une oreille distraite, perdue dans la contemplation des traits de Colin pendant que de sa main, il caresse furtivement ma cuisse.

Oui, c'est une maladie.

— T'apprécies toujours ce que tu vois Chaton? me taquine le guitariste alors que les autres conversent entre eux.
— La vue est plutôt pas mal, rétorqué-je avant de lui voler un baiser.
— Pourquoi on est pas restés à la maison ce soir déjà?
— Parce que t'avais envie de voir tes amis et ta petite sœur Colin, réplique Matt.
— Ça doit être ça.
— Tu t'es tenu au courant de ce qui avait été fait à la Fondation? poursuit-il.
— T'oublies que je connais bien la responsable des comms..., j'ai suivi les activités à distance.

Je n'avais pas chômé dans la dernière année. À la suite du concert-bénéfice, Ryan m'avait offert de nouvelles responsabilités que j'avais acceptées sans hésiter. Cela avait été une façon de me garder occupée pendant les mois où Colin avait été absent. Campagne de financement, tournée de médias et 2e concert-bénéfice, autant d'événements avaient réussi à positionner la Fondation sur l'échiquier des grands et ainsi plusieurs millions de dollars avaient pu être redistribués dans la communauté pour venir en aide à la jeunesse itinérante.

Nous sommes interrompus par quelques fans qui viennent demander des autographes à Colin. Moment parfait pour me rendre au bar et commander une tournée de shooters. Je suis accompagnée par Rebecca et Lisa qui me bombardent de questions sur son retour, sur comment on envisage la suite des choses et sur ce que ça me fait de me retrouver à la une des revues à potins. Je me plie et réponds à toutes leurs interrogations patiemment, mais ne mentionne pas l'offre faite par le chanteur. Je préfère attendre de savoir de quoi il s'agit. De retour à la table, Doris et Adam se sont joints à nous et la discussion tourne encore autour de la vie en tournée et des projets futurs.

— Dis Spencer, vous n'auriez pas envie d'un petit jam? Question de rappeler de bons souvenirs, lance Matt.
— C'était pas à l'horaire non, répond Colin.
— Oh allez, j'ai pas eu la chance de vous voir performer depuis une éternité, renchérit Becca.

Le leader consulte ses comparses d'un regard puis souffle d'un air résigné.

— C'est bon, on peut bien jouer quelques chansons.

Après discussions avec le gérant, le groupe s'installe sur scène puis s'amuse pendant l'heure qui suit en improvisant, en jouant leurs succès et quelques nouvelles compos pour le plus grand plaisir des gens présents dans le bar. Colin est toujours aussi charismatique sur les planches et leur synergie, si ça peut être possible, s'est approfondie au fil de la tournée.

— On va vous jouer un dernier morceau, débute le chanteur. Je l'ai écrit quelques jours après ton départ pour revenir à New York Chaton. Voici I Miss You.

To see you when I wake up
Is a gift I didn't think could be real

To know that you feel the same as I do
Is a three-fold utopian dream

You do something to me that I can't explain
So would I be out of line if I said
I miss you?

I see your picture
I smell your skin on the empty pillow next to mine

You have only been gone ten days
But already I'm wasting away

I know I'll see you again
Whether far or soon

But I need you to know that I care
And I miss you*

Encore une fois, Colin me démontre, en plus de ses gestes, à quel point je suis importante pour lui. Ses yeux rivés aux miens, j'ai l'impression qu'il ne chante que pour moi et à voir les regards qui me fusillent de part et d'autre de la salle, je ne suis pas la seule à le penser.

— Non, mais la chance ma chérie! s'exclame Lisa
— Tu parles de toutes celles qui sont en train de planifier de quelle manière elles vont me tuer? réponds-je en terminant mon verre.
— T'inquiète Princesse, je suis ton chevalier servant, je te protégerai jusqu'à ce que mort s'ensuive.
— Me voilà rassurée, ris-je en commandant de nouveau à boire.

Une fois la chanson terminée, le groupe descend de scène sous les applaudissements de la foule carrément hystérique. Nous patientons pendant qu'Adam, Doris et Colin prennent selfies, signent des autographes et répondent aux questions. Deux grands bras finissent par s'enrouler autour de ma taille alors que son souffle chaud court sur mon cou.

— T'as aimé ta chanson Chaton? murmure le grand brun en posant ses lèvres sur ma peau.
— Beaucoup, merci pour la cible dans mon dos au passage, soupiré-je.
— T'as envie qu'on rentre?
— T'as vraiment besoin de le demander?

Colin prend ma main pendant que nous saluons nos amis, puis hèle un taxi en sortant.

— Fatiguée?
— Je dirais plutôt pompette.

Le métalleux me détaille, un sourire lascif prenant naissance à la commissure de ses lèvres.

— T'as vraiment l'esprit tordu Spencer.
— Juste quand il est question de toi Chaton.
— Hmm...
— Contente de la soirée?
— Oui, et comme ce sera la dernière avant un bout.

Je me colle sur lui et profite de sa proximité pour m'imprégner de son odeur.

— Dis oui Marie... susurre-t-il
— À quoi?
— À l'offre.
— Dis donc toi, t'essaierais pas de prendre avantage du fait que je sois un peu cocktail? souris-je avant de laisser papillonner mes lèvres dans son cou.
— Qui est-ce qui essaie de prendre avantage de l'autre là?
— Ne joue pas à ça avec moi Spencer... continué-je un peu provocante, tu sais bien que j'ai toujours le dessus sur toi.
— Que tu crois...

Le retour en taxi me parait être le plus long trajet de ma vie tant je n'ai qu'une seule et unique envie.

Lui...

Et à la façon dont Colin m'agace en glissant lentement sa main de mon genou jusqu'au creux de ma cuisse, je sais qu'il le désire autant que moi.

Quand le taxi se stationne enfin, je suis sur le point d'imploser.

Une fois à l'intérieur de son appartement, mon amant se jette sur ma bouche et me soulève du sol pour me poser sur le meuble de l'entrée. Je gémis alors que ses lèvres migrent sur ma gorge et que ses mains retirent mon t-shirt et défont l'agrafe de mon soutien-gorge d'un geste sec. De mes doigts agiles, je déboutonne sa chemise et imprime mes ongles dans ses pectoraux, ce qui me vaut quelques morsures en représailles. Je visse ensuite mes yeux aux siens, un sourire coquin aux lèvres.

— Fais-moi l'amour Spencer bête de sexe, ou j'réponds plus d'mon corps.
— Patience Chaton, j'ai toute la nuit pour te montrer que j'suis à la hauteur de ma réputation.

***

Assise devant Ryan, je cherche les bons mots pour lui expliquer ma décision. Accepter l'offre faite par la maison de disque des Nightmareden avait été facile. Logée et nourrie, j'allais m'occuper de tous les aspects des communications et gérer une petite équipe en plus de côtoyer Colin au quotidien. Nous en avions discuté et savions ce que cela impliquait et bien honnêtement, ce nouveau défi me galvanisait.

— J'aimerais commencer en vous remerciant pour la chance que vous m'avez donnée, débuté-je en jouant avec mes doigts.
— Vous êtes ici pour me donner votre démission Marie, c'est ça? réplique mon patron, un mince sourire aux lèvres tandis que ses yeux gris tentent de lire en moi.

Je secoue la tête en souriant. Décidément, Ryan m'aura surprise jusqu'au bout.

— Disons que j'ai l'opportunité de m'occuper des communications des Nightmareden et donc de passer plus de temps avec Colin, expliqué-je en soutenant son regard perçant.
— Ha, c'est donc ça! J'aurais dû m'en douter.

Il se rend à la fenêtre, mettant ses mains derrière son dos.

— Vous allez me manquer Marie. Je ne tenterai pas de vous retenir, je sais que je perdrais mon temps, ajoute celui qui était venu me chercher à Montréal presque deux ans auparavant.
— Vous aussi Ryan, j'ai beaucoup appris à vos côtés et je n'oublierai pas ce que vous avez fait pour moi. Je peux vous donner encore deux semaines.

Il revient vers moi et prend place dans le fauteuil à mes côtés.

— Parfait, cela vous permettra de compléter vos dossiers. Votre équipe n'est pas au courant je présume.
— Non, je voulais d'abord vous l'annoncer.
— Colin est un homme chanceux, son groupe aura la meilleure responsable des communications.
— Merci Ryan.

Une fois levée, je lui serre la main et retourne à l'étage de la Fondation où je dois annoncer la nouvelle à mon équipe et voir de quelle façon les dossiers pourront être partagés. Je convie mes collaborateurs dans notre salle de conférence où j'explique ma décision. Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile, je laisse une partie de moi ici, mais je suis convaincue que les gens en place mèneront Together for the Youth encore plus loin. De retour à mon bureau, je mets en place une liste de priorités d'ici mon départ.

— T'as décidé de m'abandonner pour suivre Colin Princesse?
— T'abandonner, tu y vas un peu fort Ortega non? On va se revoir, t'inquiète.
— Je sais, mais j'aimais bien travailler avec toi.
— Moi aussi, même si t'es la pire des belettes.

Le petit brun s'esclaffe en ébouriffant ses cheveux puis me fait un clin d'œil.

— Je pense que tu prends la bonne décision Marie, il mérite d'être heureux et toi encore plus.
— Merci Matt, mais ne pleure pas tout de suite, j'ai encore deux semaines pour te faire chier.

***

C'est la veille de notre départ et je fais le tri dans mes affaires. Comme je pars pour quatre mois, j'essaie autant que possible de ne pas tout apporter, n'ayant pas le goût d'en entendre parler jusqu'à la fin des temps. J'avais officiellement débuté mon nouvel emploi il y a un mois et les feedbacks étaient très positifs. Travailler avec le groupe était agréable, puisque je comprenais la vision de Colin et que j'avais tout l'espace nécessaire pour mettre les différentes stratégies de communication en place.

COLIN
[Chaton, rejoins-moi au
petit bar près de l'Hudson à 19 h]

MARIE
[Il y a une raison
Particulière?]

COLIN
[Tu verras]

J'avais tout juste le temps de passer sous la douche si je souhaitais être à l'heure. Une fois séchée, j'enfile une jupe avec des cerises et une camisole blanche. Je me maquille légèrement et laisse mes cheveux cascader sur mes épaules. Un rapide coup d'œil à ma montre m'indique qu'il est temps que je parte. Je gratte la tête de Grisgris, prends mes clés et sors.

À mon arrivée au bar, je cherche Colin des yeux. Je l'aperçois sur la grève, face à l'Hudson, ses cheveux ébène flottant au gré du vent. Fascinée par le fait que les papillons dans mon ventre virevoltent toujours autant, je me dirige vers lui, fiévreuse. Le métalleux a fière allure, tout de noir vêtu et se retourne quand il sent ma présence. Sourire aux lèvres, il arque un sourcil en me jaugeant des pieds à la tête puis s'approche et m'embrasse. J'hume son parfum d'agrumes avant de reculer de quelques pas.

— Prête pour demain?
— Oui, je finissais quand tu m'as textée tout à l'heure.

Je laisse mon regard planer sur l'autre rive un moment, puis ferme les yeux en me rappelant la première fois où je suis venue ici avec lui.

— Tu te rends compte Cole, il y a près de deux ans, j'emménageais à New York pour débuter une nouvelle vie. Jamais je n'aurais pensé devoir refaire mes valises aussi vite.

Le grand brun se moule à mon dos et m'enlace avec tendresse avant de poser son menton sur mon épaule. Je me cale contre lui, me laissant bercer par sa respiration.

Ça me rappelle quelque chose...

— Des regrets?
— Non... enfin, peut-être de ne pas avoir eu assez confiance au début. Et toi? le questionné-je en me tournant pour observer son profile.
— San Francisco, murmure mon homme avant de commencer à chanter contre ma joue.

La nuée de papillons présente au creux de mon ventre s'active alors avec violence pendant que la chair de poule recouvre ma peau. J'ai du mal à croire que l'amour que j'éprouve pour lui grandisse encore de jour en jour. Je me rends compte que ce que je vis est précieux.

— Pourquoi tu m'as demandé de te rejoindre ici?
— Quand on est venus la première fois, tu pleurais et je t'ai consolée.
— T'as pas à me rejouer la scène, je me souviens très bien.

Colin me prend par les épaules et me fait me retourner vers lui, en profitant pour plonger ses yeux acier dans les miens, puis passe un pouce sur ma joue avant de poursuivre :

— Tu ne comprends pas la signification pour moi Chaton.
— Explique-moi...
— J'essaie, mais je me fais interrompre, me gronde-t-il gentiment avant de déposer ses lèvres sur les miennes.

Je ris contre sa bouche et enroule mes bras autour de son cou.

— Je te laisse continuer alors.
— Donc... tu pleurais et je t'ai consolée, mais tu vois, cet endroit est important pour moi. Parce que c'est ici, sur cette grève que j'ai compris que je t'aimais Marie.
— Cole...

Une douce chaleur irradie mon corps. Colin me déclare son amour, une nouvelle fois, ce qui décuple mes sentiments et me donne follement envie de lui. Encore.

— Tu t'es engagée comme personne auprès de nous. T'as misé sur moi, sur le groupe. Tu as fait un pari disons... risqué et on sait tous les deux que je ne t'ai rien facilité. Merci de ne pas avoir abandonné, si tu l'avais fait, je serais passé à côté de quelque chose d'important.

— Donc tu me confirmes que j'ai bien fait...
— Meilleure décision de ta vie.
— Redis-le encore Colin.
— Je t'aime Chaton... je t'aime.

Les yeux embués, peut-être à cause du vent ou simplement à cause du bonheur d'être avec lui, je l'embrasse encore et encore. Il a dit vrai, c'était un pari risqué, de miser sur lui, de miser sur l'amour sachant d'où je viens, mais le jeu en valait pleinement la chandelle. Je suis prête à relever tous les défis à ses côtés. Colin Spencer, t'es mon pari gagné.

FIN

***

Entête : Incubus - I Miss You

Voilà je suis arrivée au bout de l'histoire de Marie et Colin.
Je tiens à remercier, encore une fois MaverickHudson pour son amitié et ses précieux conseils - lisez la au passage, ce qu'elle écrit est génial... Lili qui a appuyé ce projet et qui m'a relue, Lulu qui m'a mise au défi et S_Whitebird qui m'a beaucoup encouragée - lisez la aussi, elle vaut le détour.

Finalement, merci à toi, qui as commenté et qui as voté, ton soutien a été un moteur pour moi. J'ai d'autres projets en poche, alors je te dis à bientôt!

Champagne, showbizz.

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