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Chapitre 9

Bonjour bonjour!

D'abord, vos commentaires et encouragements me vont droit au cœur, merci, c'est trop cool d'être rendue à plus de 1 700 vues.

Je voulais aussi donner une mention spéciale à MaverickHudson, S_Whitebird et @AureLie-Lie et prendre le temps de les remercier pour leurs conseils et leur soutien en général. Vous êtes vraiment chouettes les filles.

J'espère que vous continuerez d'apprécier mon histoire.

Emesse

***

Arrivée au 49e, les portes s'ouvrent sur un immense espace ouvert avec au milieu, un bureau d'accueil où une jeune réceptionniste semble plus préoccupée par sa manucure que par ce qui se passe autour d'elle. Je me dirige vers le bureau en me raclant la gorge.

— Bonjour!

Elle lève vers moi un regard de merlan frit.

Respire Marie.

— Je cherche le bureau de Colin Spencer.
— Au bout du couloir, dernier bureau à votre gauche, me répond-elle d'un ton laconique.
— Merci, passez une excellente journée!

C'est plus fort que moi, je n'ai pas pu m'en empêcher, même si elle est déjà retournée à la contemplation de ses ongles. Je soupire, me retourne et me dirige dans le couloir vers le dernier bureau sous les regards interrogatifs des geeks du service. Plus j'avance, plus mon cœur bat la chamade.

Mais pourquoi je me mets dans de telles situations? J'ai pas à endurer ça sérieux.

Arrivée devant sa porte, j'inspire un grand coup, frappe deux fois, n'attends pas de réponse, tourne la poignée et entre.

Alors c'est donc ça l'antre de la bête...

Je m'avance, regarde un peu partout et vois des tours et des écrans d'ordinateur traîner çà et là, tandis que Colin lui, est installé devant deux écrans, écouteurs bien vissés aux oreilles. Je crois même reconnaître ce qu'il écoute, ce sont ses chansons – il doit les écouter afin de pouvoir les améliorer. Il ne semble pas encore avoir remarqué ma présence, ce qui me donne tout le temps nécessaire pour l'observer. Il est concentré sur une série de codes. Ses doigts pianotent rapidement sur le clavier tandis que ses cheveux tombent en cascade sur son visage tendu, mais ses traits sont toujours aussi fins. J'avance vers lui avec la folle envie de laisser glisser mes mains dans ceux-ci et c'est évidemment à ce moment précis qu'il remarque ma présence et se retourne pour river sur moi son regard de glace. Mon cœur en profite alors pour compléter un triple salto arrière avant de reprendre un rythme plus ou moins régulier.

T'es dans la merde!

Colin me détaille de haut en bas et je sens les rouages de son cerveau s'activer pendant qu'il m'analyse. Possiblement pour voir quelle serait la meilleure façon de m'emmerder. Il ne semble pas surpris le moins du monde de me trouver là. En même temps, c'est lui qui m'a fait venir dans son bureau.

— Ça fait longtemps que t'es là?
— Non, j'ai seulement eu le temps de faire le tour du propriétaire. Tu me veux quoi Spencer?
— T'as pensé quoi du morceau que je t'ai envoyé?

J'aurais préféré un autre morceau.

Mon regard dévie une fraction de seconde sur ses lèvres charnues et invitantes pendant qu'il continue de me parler de ce que je suppose être le concert de vendredi. Il doit être en train de m'expliquer que si son groupe ne fait pas partie du line-up pour le concert-bénéfice, je serai la pire des imbéciles pour être passée à côté, et ce, avec toute l'arrogance que je lui connais, mais de mon côté, je ne l'écoute pas et ne pense qu'à ses lèvres qui, la nuit passée se sont posées sur moi en rêve.

— Oh la Queb, t'es avec moi?

Oups, grillée.

— Oui, je suis là.
— T'en es certaine? T'avais l'air ailleurs, me dit-il en passant lentement sa langue sur ses lèvres tentatrices.

Je sens le rouge me monter aux joues pendant que mes yeux ne peuvent s'empêcher de suivre le mouvement de sa langue. Je tente de me ressaisir, c'est pas vrai que je vais le laisser gagner. Je croise les bras sur ma poitrine et lui réponds.

— Tu rêves Spencer, je suis avec toi.

Il m'agace! Encore une fois je tergiverse entre l'envie pressante de le déshabiller ou celui de le frapper. Il va finir par me rendre folle.

— Alors le morceau?
— Quoi le morceau? Il était bien.
— Bien? me lance-t-il en arquant un sourcil.

Je soupire avant de lui répondre.

— Tu veux que je te dise quoi?
— La vérité serait déjà un bon début.

Il se lève et se dirige lentement vers moi, le regard toujours ancré au mien. Il est si près que je peux à présent sentir son parfum, un doux mélange de musc et d'agrumes qui me titille doucement les narines. Je prends les quelques secondes qui s'offrent à moi pour l'observer à nouveau, puisque je peux le faire. Mon attention se porte sur ses iris et les différentes nuances de bleu qui s'y retrouvent. Je comprends un peu mieux pourquoi son regard est si pénétrant et envoûtant à la fois. Je continue mon examen et observe son grain de peau qui est pâle et ses traits qui sont fins et allongés. Mes yeux glissent ensuite sur son cou où je remarque un grain de beauté près de son oreille. Sa voix me ramène encore une fois à la réalité.

Marie merde, reprends-toi!

— Alors, il t'a parlé? Autant que l'autre soir pendant le concert? me demande-t-il un léger rictus ourlant ses lèvres pleines.
— C'est différent de ce que j'ai entendu.

Je réfléchis avant de continuer.

—Elle est moins agressive et je ressens moins de colère que dans tes autres compositions, mais je l'ai trouvé excellent. Pourquoi tu me l'as partagé?
— Parce que je veux participer à ton concert-bénéfice.
— On a déjà parlé de ça Colin.
— Qu'est-ce qui t'en empêche?

Sa question me surprend un peu, je ne comprends pas vraiment pourquoi il tient tant à participer à la soirée que j'organise. Est-ce seulement pour m'emmerder ou parce qu'il comprend l'impact que le groupe pourrait avoir sur les bénéfices liés à la soirée? Un peu des deux je suppose. Je me décide à répondre, mais regrette aussitôt les paroles qui sortent de ma bouche.

— Toi, c'est toi qui m'en empêches! T'es content?

Mais pourquoi tu ne fermes pas ta gueule? T'en es pas capable? Tu dois absolument tomber dans les pièges qu'il te tend?

Colin me regarde, un mince sourire victorieux prenant naissance sur ses lèvres.

— Non! Non, non, non! Enlève-moi ce petit air suffisant tout de suite!
— Je savais pas que t'avais des griffes Chaton, me lance-t-il avec le même sourire.
— Va chier Spencer!

Je me retourne et me dirige vers la porte, prête à quitter ce bureau et cet être qui me torture bien malgré moi.

— Attends Marie, tu sais que j'ai raison.

Je m'arrête attendant qu'il poursuive.

— Je te rappelle que je t'ai vue réagir à ma musique, je sais qu'elle t'a touchée, que t'as ressenti quelque chose. On est l'addition parfaite et tu le sais.

Je pose la main sur la poignée, inspire et ferme les yeux un instant. Je réfléchis à toute vitesse en pesant le pour et le contre de la décision que je m'apprête à prendre. En bout de ligne, ce qui compte, c'est avant tout la réussite du concert-bénéfice. J'ouvre à nouveau les yeux et lui dis.

— Ok!
— Mmhm?
— T'as gagné, les Nightmareden vont faire partie du concert-bénéfice, mais je t'avertis Colin, t'as vraiment pas intérêt à me faire chier.

Je le sens sourire de plus belle dans mon dos.

L'enfoiré!

— Ok Chaton!

Je lève les yeux au ciel et sors du bureau sans un autre regard pour lui et avec le cœur voulant me sortir de la poitrine. Je retraverse l'aire ouverte et me dirige rapidement vers les ascenseurs.

Faut que je sorte d'ici et vite.

Les portes s'ouvrent et je me glisse à l'intérieur. Une fois refermées, je prends une grande inspiration et ferme les yeux en tentant de reprendre le contrôle de mes émotions. J'ai l'impression d'avoir rêvé les 20 dernières minutes et je m'en veux d'avoir cédé, je m'en veux de LUI avoir cédé. Comment un inconnu peut-il exercer un tel contrôle sur moi? Le pire, c'est que d'avoir son groupe demeure une excellente idée pour le concert-bénéfice de la Fondation.

T'es vraiment dans la merde!

J'appuie sur le bouton du rez-de-chaussée. Sortir prendre l'air me fera le plus grand bien. Les portes s'ouvrent sur le hall qui est désert. Je sors rapidement de la cabine, salue Lisa d'un signe de la main en passant devant son poste, avant de me diriger vers les grandes portes vitrées. Une fois dehors, j'inspire à pleins poumons et réussis enfin à me calmer et à avoir les idées un peu plus claires.

Est-ce que je viens vraiment de signer un pacte avec le Diable?

Je pense à la façon dont je vais devoir gérer le tout et je crois que je vais avoir besoin de tout l'aide et de toute la patience dont je dispose pour gérer l'égo monstrueux du métalleux et les problèmes de sa bassiste. Je me dis qu'Adam et Matt ne seront pas de trop pour m'aider dans tout ça. C'est pas tout, mais je dois maintenant retourner en haut pour terminer ma journée et affronter Matt qui ne perdra pas une occasion de me taquiner, maintenant que je devrai annoncer la « bonne » nouvelle.

***

Entête : Claude Dubois - Chasse-galerie

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