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Chapitre 24

COLIN

— Du début, énoncé-je.
— Cole, ça fait deux heures qu'on pratique, j'pense que ça va, rétorque Adam.
— Faut que tout soit parfait!

Mon batteur me regarde, un sourire solaire ourlant ses lèvres.

— Tu veux impressionner qui au juste? questionne-t-il moqueur. Une jolie responsable des communications ou un éventuel producteur?

Je vois du coin de l'œil Doris grimacer, mais je ne suis pas étonné. Au contraire, je m'y attendais et je trouve sa réaction plutôt calme même.

— On reprend, réponds-je en ignorant volontairement la question.

Ça fait effectivement deux heures qu'on répète. La générale a lieu demain et tout doit être impeccable, surtout que je prévois inviter Marie ici après. J'ai beaucoup réfléchi depuis qu'on s'est revu et j'ai décidé de jouer franc jeu avec elle.

Après avoir complété notre set list une dernière fois, je pose ma guitare sur son pied, assez satisfait.

— J'pense qu'on est bons, déclare mon batteur. Quelle heure demain?
— On doit être au Bitter End à midi, déclaré-je en marquant une pause et en plantant mes iris dans ceux de ma bassiste.

La jeune femme plisse les yeux et me toise, suffisante, avant de rétorquer avec mépris.

— T'as peur que j'te fasse honte d'vant ta groupie?

Bien, on est passé de pute à groupie...

— Non, j'veux seulement que tu sois à l'heure, réponds-je calmement. Ça reste une chance pour le groupe et je ne veux pas qu'on se plante.

Elle souffle en levant les yeux au ciel.

— J'ai compris Cole, grogne-t-elle en déposant sa basse sur son socle. Si t'as rien d'autre à m'dire, j'vais y aller.
— Midi Doris, sois à l'heure!

Celle-ci m'adresse un doigt d'honneur en montant les escaliers avant de disparaître, me laissant avec Adam. Le grand blond fourrage sa crinière dépeignée en me considérant intéressé.

— Crache le morceau Peterson, t'as l'air d'un chat qui a mangé un oiseau.

Le surfer rit et va chercher de l'eau dans le mini-frigo avant de se laisser tomber sur le vieux divan qui grince sous son poids. Me regardant de manière intense, j'attends patiemment qu'il me déballe son sac.

— Il se passe quoi avec Marie? questionne-t-il nonchalamment en jouant avec le bouchon de sa bouteille.

Bonne question...

— À quoi tu penses?
— Rien de précis, mais j'vois qu'elle te travaille et je pense que ça ne t'était pas arrivé depuis Lydia...
— Possible...

C'est un des sujets que je souhaite aborder avec elle demain, mais pour ça, elle doit accepter de manger avec moi. Mes pensées se portent ensuite sur Becca, cette petite sœur pleine de bonne foi qui souhaite faire partie de ma vie. J'ai déjà une sœur de cœur, ai-je vraiment besoin d'en avoir une deuxième qui plus est me rappelle que ma propre mère m'a rejeté?

— Pour les accreds, ça fonctionne comment? demande Adam en me sortant de mes pensées.

Mon regard revient sur lui pendant que je passe la main dans mes cheveux et que je réajuste ma chaîne.

— Je devrais avoir tout ça demain, on en aura quatre.

Le batteur m'observe en haussant un sourcil dubitatif.

— T'as demandé une accred pour Becca? Tu m'surprendras toujours Cole, finit-il par me dire. 

Après la scène au Five, j'avais expliqué à mon meilleur ami que la « groupie » qui rôdait autour de chez moi était en fait ma demi-sœur. Celui-ci m'avait écouté attentivement et comme à son habitude, m'avait laissé entendre que rien n'arrivait pour rien et que j'allais en ressortir grandi. 

Tu parles!

— Depuis l'temps qu'on se connaît Adam, toi-même tu sais, dis-je sourire en coin.
— Je sais surtout que t'aimes les emmerdes!
— M'en parle pas!
— Bon, j'te laisse Cole! À demain.

Il se lève et me fait une accolade avant de monter. Une fois seul, je prends ma guitare acoustique et commence à gratter distraitement les cordes.

I want to push the button
I wanna hear the cowards start to tremble
Pickin' me up the sound
Gettin' me off of the ground
They can't touch us, we've defected
'Cause our love's not hiding anymore*

Content, je termine de griffonner les paroles et remonte dans mon salon. Je vérifie rapidement mes courriels sur mon ordinateur avant de réécouter les morceaux que nous allons jouer demain.

***

Accoudé au comptoir, je discute avec Adam et quelques-uns des artistes en attendant de faire les tests de son pendant que Doris suit les faits et gestes de Marie. Je surveille discrètement ma bassiste afin de m'assurer qu'elle ne crée pas d'esclandres, c'est pas le moment avec toutes les personnes présentes aujourd'hui. Au milieu des techniciens, ingénieurs du son et autres professionnels, se trouvent des journalistes, des attachés de presse, des agents et des producteurs.

On pourrait vraiment se faire remarquer...

Je laisse mes yeux courir sur la responsable des communications, fasciné par l'aisance avec laquelle elle mène les choses et semble en parfaite maîtrise de la situation. Son parfum vanillé me revient en tête alors que je passe la langue sur ma lèvre inférieure me rappelant l'union charnelle que nous avons partagée il n'y a pas si longtemps. Je n'arrive pas à la sortir de ma tête, c'est troublant... et je ne sais pas vraiment quoi en penser. Je sais seulement que je n'ai plus envie de lutter, malgré toutes les craintes et tout le tumulte que cela crée en moi.

Lui laisser une chance...
En ne promettant rien de plus que ce que je suis.

Nos regards se croisent et ses joues prennent une jolie teinte rosée. Elle me sourit, timide, et replace une mèche de cheveux derrière son oreille avant de reporter son attention sur la conversation à laquelle elle participe.

— Tout en subtilité Cole, me glisse Adam qui s'est rapproché et qui observe lui aussi Marie. Tu l'as invitée?
— Non, pas encore, me contenté-je de répondre.
— Au moins Doris a l'air plutôt calme, c'est une bonne nouvelle.

Le grand blond me tape l'épaule au moment où Marie marche vers nous. Il s'avance ensuite vers elle et la prend dans ses bras. Je me surprends à maudire mon ami et sa lumière, moi qui suis un être destiné aux ténèbres.

— Voici vos quatre accréditations, lance-t-elle, ses grands yeux pers percutant les miens. Vous êtes les prochains à monter sur scène pour le soundcheck.
— Merci! réponds-je.

Je jette un œil à mon batteur qui me sourit et comprend tout de suite ce que je veux faire. Il rejoint donc Doris et l'attire en coulisses, me laissant avec Marie. La jeune femme fronce les sourcils un moment et me dévisage. Je souris, imperceptible et m'imprègne de sa présence.

— T'as quelque chose à me demander Spencer?

Je visse mes yeux aux siens et réfléchis à toute vitesse sur la suite des choses.

— Une invitation en fait.

Elle arque un sourcil, curieuse, et s'approche un peu plus.

— Tu veux dire une date? demande-t-elle incapable de cacher un sourire étincelant.
— Commence par dire oui Chaton, on verra après, tempéré-je insolent.

Toujours souriante, elle croise les bras sur sa poitrine, ce qui attire mon attention sur son décolleté et la naissance de ses seins, et me jauge de toute sa hauteur.

— J'y gagne quoi?

Oh Chaton...
Tu veux jouer?

Je m'approche d'elle, carnassier et je la sens frissonner et cesser de respirer quand mes lèvres papillonnent délicatement sur son cou avant de se poser sur son oreille où je murmure :

— Je t'attends chez-moi à 20 heures. Tu verras!

Puis je me dirige vers les coulisses rejoindre mon groupe. Je retrouve Adam et Doris qui écoutent attentivement les dernières directives du régisseur. Nous montons finalement sur les planches et attaquons nos morceaux. Après environ une heure d'aller-retour, l'équipe technique semble plutôt satisfaite et moi aussi.

— Je t'avais dit que ça irait, rigole mon batteur, une fois les coulisses regagnées. Il ne reste qu'à être parfaits demain pour impressionner tout ce beau monde.
— Ouais...
— Relaxe Cole, elle est DÉJÀ impressionnée.

Je secoue la tête devant son air idiot, mais esquisse un léger sourire.

— Z'avez bientôt fini? braille Doris en nous regardant dégoûtée. Deux ados qui ne pensent qu'avec leur queue... j'me casse.
— 13 h demain miss, lui lance Adam.
— C'est ça!

Je soupire, las et file dans la loge pour récupérer mes affaires. Je dois encore aller faire des courses pour préparer la soirée.

***

En arrivant à la maison, je dépose mes paquets et décide d'écouter The Doors pour me mettre dans l'ambiance et débuter la préparation du repas. Au menu : ravioli épinard et chèvre maison avec beurre de sauge. Je souris, sardonique, en imaginant la tête que fera Marie lorsqu'elle réalisera que j'ai cuisiné le repas de A à Z. Parce qu'autant se l'avouer, au premier abord, quand on me regarde, cuisinier n'est pas le premier mot qui vient en tête. Je sors farine, eau, huile d'olive et œufs puis prépare la pâte pour lui laisser le temps de reposer avant de passer rapidement sous la douche.

Faisant un effort, même si l'idée de l'accueillir torse nu et couvert de farine m'effleure l'esprit, j'opte pour un chandail gris, un jean foncé, quelques bracelets de cuir et mes palladium noirs. Je remonte mes cheveux plus par pragmatisme que par style et me dis que ça fera l'affaire. Rapide coup d'œil sur mon cell. 19 h 15. Je mets une bouteille de sauvignon blanc au frais et façonne les pâtes.

Pourvu qu'elle vienne.
Arrête Spencer, t'as vu le sourire qu'elle affichait.

Je choisis une playlist indie rock et vais dans le salon en prenant mon carnet. Relisant ce que j'ai écrit depuis les dernières semaines, je peaufine certains passages en mâchouillant mon stylo et en l'attendant. La sonnette de l'intercom retentit. 19 h 57. Elle est en avance, parfait. Je la fais patienter un peu et lui ouvre.

— Pile à l'heure Chaton, je suis impressionné.
— Tu m'as pas vraiment laissé le choix Spencer, me dit-elle en souriant doucement.

Je la laisse entrer. Marie porte une jupe vintage mauve qui lui arrive au-dessus du genou et un haut cache-cœur blanc qui met le galbe de sa poitrine en valeur. Mes yeux balaient son corps et s'arrêtent quelques secondes sur ses longues jambes élancées, puis sur ses hanches et finalement sur le grain de la peau de son cou. Je crois bien que c'est la première fois que je la vois en talons hauts, elle fait presque ma taille et ça ne me déplaît pas.

— On t'a jamais dit que c'était impoli de déshabiller les gens avec les yeux? demande-t-elle le regard pétillant de malice.
— J'pourrais te mentir, mais j'aime ce que je vois, alors j'en profite, réponds-je demi-sourire aux lèvres et me dirigeant vers la cuisine. Suis-moi.

Elle rougit légèrement et obtempère, prenant place au comptoir où sont installés les bols et les ustensiles. Je sors le vin du frigo en même temps que la farce pour les ravioli.

— T'as fait des pâtes fraîches? commente-t-elle surprise. T'en as d'autres des talents cachés?
— Tu me demandes ça sérieusement Chaton? chuchoté-je d'une voix enrouée en plantant mes pupilles dans les siennes. 

Marie se mord la lèvre et rougit à nouveau, mais plus intensément cette fois-ci.

Elle est magnifique.

— Tu veux du vin?
— Oui, merci.

Sortant deux coupes de l'armoire, j'ouvre le sauvignon blanc et nous sers. Je me retourne et lui tends son verre alors que nos mains s'effleurent et qu'une douce chaleur se propage dans mon corps. Elle trempe ses lèvres pleines dans son verre en m'observant.

— Alors, pourquoi cette invitation Spencer?

Je prends le temps de farcir les ravioli avant de lui répondre.

— Je voulais qu'on parle.
— De quoi?
— De nous...

Marie me dévisage, ne sachant pas quoi répondre. Je la laisse cogiter et commence à préparer le beurre de sauge pendant que les pâtes cuisent.

— Fais-moi confiance Chaton, la rassuré-je. Laisse-moi terminer le souper et je t'explique.
— Ok, souffle-t-elle incertaine.

La poêle sur la cuisinière, j'ajoute le beurre et la sauge, laisse brunir avant d'ajouter les ravioli précédemment égouttés et de déglacer avec le vin. Tout ça sous le regard de la responsable des communications. Je retire la poêle du feu et nous sers avant de la rejoindre et de prendre place à ses côtés. 

— Ça sent vraiment bon.
— Vas-y, mange et dis-moi tout Chaton.
— T'as fini de me faire languir? lance-t-elle avant de prendre une bouchée et de fermer les yeux de bonheur. Oh merde Spencer, ça goûte le ciel ce truc!

Je ris doucement de sa remarque et essaie de mettre mes idées en place pour former des propos cohérents.

— Je voulais te parler de Lydia, débuté-je.
— Lydia?
— Sandra ou Sarah si tu préfères, dis-je légèrement moqueur.
— Oh!

Je prends une bouchée, elle a raison, c'est divin et je lui raconte tout. Lydia et moi sommes sortis ensemble près d'un an. Elle était violoniste dans l'orchestre philharmonique de New York et la relation était pour le moins compliquée. La communication n'était pas optimale et il y avait beaucoup de jalousie cachée. Disons que le fait que je sois entouré de groupies et qu'elle soit toujours en tournée ne simplifiaient pas vraiment les choses.

— Pourquoi tu me racontes ça Colin?

Je me tourne vers elle et détaille son visage passant de ses yeux à sa bouche. Je m'approche lentement et sens son souffle sur ma peau. Posant ma main sur sa joue, je caresse doucement ses lèvres de mon pouce.

— J'peux rien te promettre Chaton, susurré-je en collant mon front au sien. J'sais même pas pourquoi, mais j'ai envie de nous laisser une chance.

Elle retient sa respiration et me contemple. Ses iris ont pris une teinte plus sombre et sa voix est rauque et se brise.

— Colin...

Puis elle passe ses bras autour de mon cou et se rapproche en happant ma bouche. Je pars à la rencontre de sa langue et la goûte enfin à nouveau. Mes mains glissent dans son dos et sous ses fesses alors que je la soulève et l'assois sur moi. Fougueuse, elle emmêle ses doigts dans mes cheveux en m'arrachant un râle au passage. Laissant ses lèvres de côté, je descends le long de sa mâchoire vers son cou où je la marque de mes dents et de ma langue.

— Je suis prêt pour mon dessert maintenant Chaton.

***

Entête et paroles : Incubus - our love

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