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Chapitre 19

La lumière du matin me tire lentement de mon sommeil. Encore dans la brume, je tente de donner un sens aux événements de la veille quand je me rends compte que deux grands bras m'enlacent toujours. La profondeur de sa respiration m'indique qu'il dort toujours paisiblement. Une question germe dans mon esprit. Est-ce que je me retourne pour le regarder ou bien je reste immobile et attends qu'il se réveille? Impossible de résister en fait. Je tente de rouler sur moi-même le plus délicatement possible, de façon à me retrouver face à lui. Ses cheveux ébène recouvrent une partie de son doux visage et l'envie de les dégager me traverse l'esprit, mais je ne souhaite pas qu'il se réveille tout de suite. Ses traits sont paisibles, il a presque l'air d'un enfant tant il paraît détendu.

Colin, un enfant...

Je souris tendrement à cette pensée.

Ses épaules suivent le rythme régulier de sa respiration et je me perds dans la contemplation de ses abdominaux. Merci couverture d'être aussi basse sur ses hanches. Je m'attarde sur la ligne de poils bruns qui disparaît sous son boxer, me disant que je joue là un jeu bien dangereux.

— T'as fini ton examen Chaton, c'est bon? me sourit Colin.

Oups, prise en flagrant délit.

Mes yeux remontent le long de son ventre, son cou et sa mâchoire avant de plonger dans les siens. Un voile de sommeil y est encore logé, mais son regard se fait pétillant et taquin. Il passe une main sur son visage et dans ses cheveux avant de rouler sur le dos pour s'étirer, ce qui me donne une vue imprenable sur ses muscles qui se bandent sous l'effort.

— Bien dormi? lui demandé-je en ne ratant rien du spectacle qu'il m'offre.
— Plutôt oui, même si j'ai été dérangé au réveil, argue-t-il en arquant un sourcil rieur.
— Je plaide non coupable.

Il m'observe un instant et j'ai l'impression qu'il tente de toucher mon âme. Cette façon qu'il a de détailler chacun de mes traits ne me met plus aussi mal à l'aise qu'au début, mais c'est toujours aussi intense.

— Et toi, tu as bien dormi? me demande-t-il sans me quitter des yeux.
— Comme une reine! J'avais aucune idée à quel point tu pouvais être confortable, lui réponds-je en souriant de toutes mes dents.

Il secoue la tête en roulant des yeux avant de placer ses mains sous sa tête en souriant en coin.

— C'est pas moi qui ai insisté pour rester.

Je réfléchis un moment, me remémorant toute la douceur qu'il m'a démontrée hier et souris.

— Je sais pas ce qui se passe dans ta tête Chaton, mais je suis certain que c'est n'importe quoi...
— Non, mais j'me disais que les fois où on s'est retrouvé au lit tous les deux, c'était parce qu'on était mal.
— Ok, et?
Ben, j'me dis qu'un jour on va peut-être arriver à se faire du bien.

J'ai à peine le temps de me rendre compte de ce que je viens de dire qu'un rire grave me fait rougir comme une tomate.

Merde!!!

— Oublie tout de suite ce que je viens de dire Spencer.
— Je ne pense pas non.
— Oh non, j'ai pas assez de caféine dans le corps pour endurer que tu te moques de moi, lancé-je en donnant un coup de pied dans les draps pour me lever.
— Et tu penses t'en aller où comme ça? me dit le grand brun en m'agrippant par la taille pour m'attirer à lui. J'ai aucune envie que tu te sauves encore.

Ses mains descendent sur mon ventre et il se met à me chatouiller. Je me tortille en riant comme une enfant et me laisse glisser sous lui.

— Arrête... arrête, c'est pire que d'la torture!! ris-je en mettant mes mains dans ses cheveux pour le tirer vers l'arrière.

Un râle beaucoup trop sexy lui échappe et nos regards se croisent. Moi, essoufflée d'avoir tant ri, lui me contemplant en souriant.

— Tu vois, j'sais faire autre chose que te faire pleurer.

Mes joues rougissent et je deviens toute chaude alors que son visage se rapproche dangereusement du mien.

— Oui, on dirait bien que t'es aussi capable de me faire rire...

Son nez frôle très lentement le mien. Je ferme les yeux en sentant son souffle chaud sur mes lèvres...

— Oui... aussi...

Doucement, il les dépose sur les miennes et mes mains s'ancrent à sa nuque pour l'attirer plus près encore. Sa langue vient à la rencontre de la mienne et la caresse langoureusement. J'attends ce moment depuis si longtemps que je ne me pose aucune question, je ne fais qu'en profiter. Mon corps est parcouru de frissons alors que Colin délaisse ma bouche pour mordiller et lécher la peau sensible de mon cou. Je me cambre sous ses caresses pendant que mes mains partent à la découverte de son corps parfait. De sentir ses muscles se tendre à mon contact m'excite et fait poindre une moiteur au creux de mes reins. 

Pourquoi j'ai lutté si longtemps?

Je me consume dans la lueur incandescente brillant au fond de ses pupilles tandis qu'il joue avec le bas de ma camisole avant de la retirer. Il est tendu au-dessus de moi. Ses cheveux oscillent doucement et ses chaînes en argent accrochent la lumière du matin. Il s'humecte les lèvres et me dévore des yeux. Je me sens belle et femme sous son regard de braise et me rends compte que j'ai une totale confiance en lui en ce moment. J'essaie de l'attirer pour le sentir près de moi à nouveau, mais il arrête mon geste, rieur. 

— Tut tut tut, c'est moi qui mène Chaton, susurre-t-il avant de descendre sur ma poitrine, un sourire à faire fondre la calotte glaciaire aux lèvres.

Je laisse échapper une plainte sonore alors qu'il prend l'un de mes seins dans sa bouche et qu'il en mord la pointe durcie. Un incendie se déclare dans le creux de mon ventre tandis que mes mains tirent doucement ses cheveux. Colin grogne en continuant de torturer ma poitrine. Sa main droite descend sur mon ventre et passe en dessous de mon short pour me caresser. J'étouffe un râle quand le bout de ses doigts experts glisse sur ma vulve humide et tendue et je m'arc-boute devant son air aussi sadique que satisfait alors qu'il exerce une pression délicate, mais ferme sur mon clitoris, qui me fait ouvrir la bouche dans un cri muet, mais éloquent.

— Colin... soupiré-je.

Un sourire satisfait étirant ses lèvres, le métalleux dépose une pluie de baisers sur mon ventre. Ses longs cheveux soyeux viennent chatouiller ma peau et créent de délicieuses sensations qui me donnent la chair de poule. Je me redresse sur les coudes afin d'avoir une meilleure vue et me mords la lèvre. Arrivé à mon short, il prend une pause et caresse doucement ma peau de ses mains calleuses en m'observant. Mes gémissements répondent à ses gestes alors qu'il tire lentement sur l'élastique et fait descendre le morceau de tissu le long de mes jambes avant de le lancer dans un coin de la chambre. Il embrasse ensuite l'intérieur de mes cuisses avant d'y prendre place.

Je suis soudainement gênée de me retrouver dans cette position, complètement et totalement offerte à lui. Le guitariste me fait perdre le contrôle et cela me terrifie. Comme s'il lisait dans mes pensées, Colin me regarde souriant doucement. Sans jamais me quitter des yeux, il se positionne entre mes jambes et donne un coup de langue sur mon clitoris gonflé. Il sourit en remarquant les frissons courir sur ma peau. Je me laisse retomber sur les draps, profitant du plaisir qu'il me procure. Il suçote, mord et me malmène en grognant. Ma tête bascule vers l'arrière et mes mains agrippent fermement ses cheveux pour le pousser à continuer lorsque je sens la vague de plaisir monter en moi. Joueur, il titille l'entrée de mon vagin de ses doigts avant de les glisser en moi m'arrachant un cri de surprise.

Colin m'explore avidement et profondément. Seuls mes gémissements et sa respiration perturbent la tranquillité ambiante. Tout mon corps tremble et brûle. Je tente un regard vers mon amant et la glace que je découvre dans ses yeux sonde mon âme et m'obsède autant que l'ardeur torride de ses doigts et de sa langue qui finissent par emporter ma raison. Je me laisse alors envahir par la déferlante de plaisir qui se déploie en moi.

Oui...

Haletante et comblée, je reprends doucement mes esprits pendant qu'il se relève. Il me regarde, ses yeux acier plongés dans les miens luisent de désir et il porte les doigts qui étaient en moi quelques instants plus tôt à sa bouche. Jamais je n'aurais pensé que d'un geste aussi anodin pouvait émaner une telle sensualité. Je m'embrase à nouveau instantanément. Il a vraiment une facilité hors du commun à me faire vivre des émotions en montagne russe.

— J'me doutais que ton goût serait sucré, me dit-il d'une voix si grave qu'elle me remue les entrailles. Mais je dois avouer que de t'entendre crier m'a fait plus d'effet que je ne l'aurais cru possible.

Je lui souris, malicieuse, me relève et attrape sa nuque pour l'attirer à moi. Je fonds sur sa bouche et laisse ma langue goûter la sienne. Le baiser est profond, intense, brûlant. Il me fait perdre toute notion de temps. Taquine, je mets la main dans son boxer et empoigne son érection que je masse d'abord lentement puis plus vigoureusement. J'attrape son râle en l'embrassant de plus belle et lui mordille doucement la lèvre inférieure en continuant de le caresser. Je souris contre sa bouche, satisfaite de mon effet.

Me reculant un peu, je lui ôte son boxer et libère sa verge tendue. Mes yeux ancrés aux siens, je le lèche de la base au gland et le sens frémir. Sa réaction attise les flammes qui brûlent déjà en moi et je gémis lorsque je le prends en bouche. Son plaisir devient le mien et je m'accorde, volontaire, au rythme imposé par son bassin pendant que ses mains viennent s'emmêler dans mes cheveux pour mieux me guider. Ce que je vois est si érotisant que mon bas ventre se contracte violemment. Complètement à ma merci, tête basculée vers l'arrière, Colin a la bouche entrouverte et semble s'être totalement abandonné à mes caresses. Cette image m'achève.

J'en peux plus...
Je le veux en moi maintenant...

Me détachant lentement de ma caresse orale, je le couvre de baisers du ventre au cou avant d'aller fouiller dans le tiroir de ma table de nuit. J'en sors une petite enveloppe métallique puis je reviens vers lui. Le regard lubrique, il me sourit tel un fauve prêt à bondir sur sa proie. Il me prend le préservatif des mains, le déchire et se gaine avant de me repousser délicatement sur le lit.

— J'ai bien envie de t'entendre crier encore, feule-t-il pendant qu'il pose ma jambe sur son épaule.
— T'es insupportable toi en fait, geins-je alors qu'il s'insinue en moi d'un long coup de reins.
— Et ça, tu le supportes on dirait, soupire-t-il la voix emplie de désir en poussant des hanches encore plus profondément.

Enfoiré!

Je gémis en me cambrant, incapable de formuler une seule pensée cohérente. Je m'accroche à sa nuque en y plantant mes ongles et le rapproche afin de profiter de sa bouche sur la mienne. Nos langues se livrent un combat sans fin alors que ses longs doigts s'enfoncent dans la chair de mes hanches. Son nom m'échappe à plusieurs reprises et j'entrevois de la fierté au fond de ses iris.

Frondeuse, je le pousse et le force à se coucher sur le dos avant de m'installer au-dessus et de me laisser glisser sur lui. De le sentir complètement en moi m'arrache de violents frissons qui le font sourire sauvagement. J'ondule lascivement, profitant de chacune des sensations que je ressens. Je grogne alors que je le sens durcir davantage.

— Encore Colin...

Il empoigne mes hanches et pousse son bassin encore plus profondément. J'arque la tête et un râle profond franchit mes lèvres au moment où l'orgasme me fauche à nouveau, violent. Le regard brillant, le chanteur s'enfonce en moi de plus en plus vite. Il rejette la tête vers l'arrière en grognant et je le sens se tendre au moment où il me rejoint.

Pantelante et sourire béat aux lèvres, je me laisse mollement retomber à ses côtés tandis qu'il enlève discrètement le condom pour le jeter dans la poubelle près du lit. Il m'enveloppe de ses bras et dépose un délicat baiser sur le bout de mes lèvres.

Je me doutais bien que Colin serait un amant attentionné et intense, mais jamais je n'aurais pensé qu'il pourrait faire preuve d'autant de tendresse.

— Tu te disais que t'avais jamais rien vécu d'aussi bon, me balance-t-il sûr de lui.
— Tu m'fatigues Spencer.
— Le contraire aurait été étonnant.

Il m'observe taquin.

— Tu voudrais peut-être que je te fatigue encore un peu plus.

Je rougis malgré moi alors qu'il rit doucement.

— Tu veux un café?
— Oui, mais pas tout de suite, on est bien là.

Décidement...

Je pose ma tête sur sa poitrine pendant qu'il embrasse mes cheveux et écoute les battements calmes et réguliers de son cœur avant de me rendormir. Je suis réveillée quelques heures plus tard par les plaintes de Grisgris qui réclame ses croquettes. Je sors délicatement du lit pour lui permettre de continuer à dormir et attrape son t-shirt avant d'aller dans la cuisine, mon chat sur les talons.

— Mais attends un peu mon gros, ça s'en vient.

Je nourris la bête, allume mon haut-parleur, choisis une playlist au hasard et me laisse bercer par Richard Desjardins qui me chante Tu m'aimes-tu?

Mais sérieusement...

Je pars la machine à café en me remémorant le début de la journée. Lui et ses mains, sur moi, en moi... Je ferme les yeux. Il a un talent inné en ce qui me concerne. À cause de lui je me questionne encore plus qu'à mon habitude. Je ne regrette pas du tout ce qui est arrivé, au contraire, mais je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe dans sa tête et j'angoisse. Suis-je uniquement un passe-temps pour lui? Un moyen de faire décoller sa carrière? Et s'il regrettait...

Je. Me. Déteste.

Deux larges bras viennent encercler ma taille et me sortent de mes pensées. Je sens son souffle chaud au creux de mon cou et sa voix profonde me murmurer :

— À quoi tu penses?
— Rien de précis.

Je me laisse aller contre son corps un moment.

— Alors ce café, ça vient? me réclame-t-il la bouche toujours collée à mon oreille.

Je frissonne et souris avant de m'éloigner pour prendre ma tasse et boire une gorgée de liquide amer.

— Tout est là, t'as qu'à te servir, ricané-je en pointant la machine.

Colin me regarde en roulant des yeux et me frôle en prenant une tasse pour se servir. Les cheveux en bataille, il ne porte que son boxer qui tombe plutôt bas sur ses hanches et qui expose de manière exquise ses obliques. Avec une lenteur calculée, il porte la tasse à ses lèvres en me fixant et passe la langue sur ses dents avant de prendre une gorgée.

— C'est bon, tu t'amuses bien Spencer?
— J'me disais seulement que je te préférais sans t-shirt, m'explique-t-il une lueur brillante dans le regard.
— J'me disais la même chose en regardant ton boxer, lancé-je avec un sourire coquin.

Je laisse le silence s'installer. Celui-ci est confortable et comme je vois qu'il est toujours joueur, je suis quelque peu rassurée. Pour le moment du moins. Je l'observe en biais, toujours fascinée par ce que je découvre chez lui depuis les derniers jours. Sous une personnalité froide et arrogante se cache un homme doux et tendre qui réussit à la fois à me faire paniquer et perdre pied.

Je me force à me ramener dans le moment présent et vois que Colin n'a pas arrêté de me regarder.

— T'as faim? Tu veux que je te prépare quelque chose peut-être?

Il s'approche de moi de manière féline, s'arrête à quelques centimètres et me souffle :

— Oui, mais je ne crois pas que ce serait très raisonnable pour le moment. Par contre, je prendrais bien une douche...

Il prend une pause en plantant ses yeux indigo dans les miens.

— Avec toi, finit-il le plus simplement du monde en déposant sa tasse puis la mienne avant de me prendre la main.
— Je suis certaine que tu dis ça à toutes tes conquêtes.
— En général, mes conquêtes n'ont pas la chance de m'offrir le café.

C'est seulement en arrivant dans ma petite salle de bain que je recommence à respirer normalement. Colin vient lentement se placer derrière moi et me retire son t-shirt pendant que ses mains caressent doucement mes courbes. Je m'enflamme alors que son souffle chatouille mon cou. Mes pensées s'embrouillent et la peur s'insinue encore une fois dans mon être. Hésitante, j'essaie de me défaire de son étreinte, mais il la resserre tandis que sa voix résonne sous ma peau :

— Me dis pas que t'as peur d'être mouillée Chaton.

Cette fois, je ris vraiment.

— Du tout.

Le guitariste se déplace souplement et ouvre les robinets avant de faire une petite révérence en tendant la main pour m'inviter à entrer. Je me prête au jeu, la prends et me glisse sous le jet. Il me rejoint quelques instants plus tard. L'eau ruisselle sur son corps d'adonis et je ne peux m'empêcher de le détailler de la tête aux pieds.

Je rêve...

Il en fait évidemment de même, un sourire espiègle affiché sur ses lèvres charnues. Je m'approche doucement, mon doigt remontant le long de ses abdominaux. Il se tend lorsque mon visage n'est plus qu'à quelques centimètres du sien. Je me mords la lèvre vrillant mes yeux aux siens, m'approche encore plus près et au dernier moment, je dévie et m'empare de l'éponge. Il grogne. Je lui souris et verse un peu de gel en l'intimant de se tourner avant d'entreprendre de le savonner minutieusement. J'en profite évidemment pour laisser courir mon regard sur ses jambes galbées, m'arrêtant sur l'arrondi de ses fesses parfaites et les muscles saillants de son dos qui bandent sous la caresse de l'éponge. Il ramène ses longs cheveux en avant alors que je frôle l'encre noire qui lui recouvre l'omoplate et y dépose un baiser. Après l'avoir rincé correctement, je mordille son épaule, posant mes mains sur sa taille afin de l'aider à se retourner. Le regard qu'il m'offre me fait fondre.

Cette douche est bien plus pénible que je n'aurais cru possible et je dois me faire violence pour ne pas lui sauter dessus à nouveau tant l'appel de sa chair est fort. Pendant que je m'applique à lui laver le cou, les épaules et le torse, Colin caresse tendrement ma peau de ses mains expertes en m'observant, demi-sourire aux lèvres.

Oh, mais il sait ce qu'il me fait.
Mais bien sûr qu'il le sait Marie!

Je termine de le rincer quand il me prend l'éponge des mains en me tournant dos à lui. Il se colle à moi. Je soupire d'aise quand il dépose ses lèvres au creux de mon cou et qu'il commence à effleurer mon corps.

— Ça se joue à deux ce petit jeu Chaton, murmure-t-il d'une voix grave en continuant de me frotter.

Je frémis sous ses doigts et souris en pensant que même si je le voulais, je serais incapable de lui résister, alors à quoi bon se battre? Le métalleux me démontre une telle normalité que ça me bouscule jusqu'au tréfonds de mon âme. C'est bien sûr le moment que choisit mon insécurité pour refaire surface, mais je la repousse dans un coin sombre de mon esprit. Je m'en occuperai plus tard. Je me cale davantage contre son torse solide voulant profiter de cet instant, quitte à ce qu'il ne se reproduise plus jamais. Je ferme les yeux et me laisse bercer par le mouvement de ses bras sur mon corps.

C'est à regret que je coupe l'eau et que nous sortons de la douche une fois bien lavés. Colin m'enroule dans une serviette et me sèche avant d'en faire de même. Ses cheveux mouillés se balancent sur ses épaules et ses muscles se contractent sous ses coups de serviette. Je ramasse son t-shirt et lui tends.

— Dommage que je ne puisse pas le garder, souris-je en lui faisant un clin d'œil.
— J'ai une veste, garde-le, il te tiendra au chaud la nuit quand tu penseras à moi.
— Tu me fatigues Spencer.
— Je sais, déclare-t-il en s'approchant pour poser ses lèvres sur les miennes.

Je profite de ce geste tout simple avant d'aller dans ma chambre pour m'habiller. Mon amant me suit et m'observe souriant avant de remettre son pantalon.

— Tu veux un autre café?
— Oui j'veux bien.

Je retourne à la cuisine et réchauffe nos tasses en choisissant une nouvelle playlist. Colin me rejoint, me prend le téléphone des mains et décide de la musique. Je secoue la tête, mais le laisse faire. Il se rapproche et s'adosse au mur.

— T'as quelque chose de prévu aujourd'hui? s'enquit-il, portant la tasse fumante à sa bouche.
— Faudrait que j'avance quelques trucs, j'ai pratiquement perdu tout mon après-midi hier.

Le chanteur me fixe, impassible, l'œil brillant, jusqu'à ce que son cellulaire vibre. Ses sourcils se froncent alors qu'il s'éloigne pour répondre à l'appel. J'observe ses traits se tendre au fur et à mesure que les minutes passent. Il raccroche, va dans ma chambre et en ressort avec ses affaires.

— Faut que j'y aille... me lance-t-il sans plus d'explications.
— Mais...
— J'ai pas le temps, on se reparle!

Et d'un coup, la bulle de normalité qui s'était créée m'éclate au visage me laissant seule avec mes appréhensions.

***

Entête : Richard Desjardins - Tu m'aimes-tu

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