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3 - UNE HISTOIRE DE BOULES.

Aujourd'hui, Alec n'est pas passé au café et il ne répond toujours pas à mes messages. Accompagné de Butcher, je déambule dans les rues de Talkeetna, admirant les décorations de Noël. Depuis que j'ai pris mon indépendance, c'est la première fois que je n'ai pas de sapin encombrant mon salon. Choisir et décorer l'arbre avec Alec était une tradition, mais cette année, après m'être éloigné de lui, je n'ai pas eu le courage de le faire seul.

Cette promenade nocturne, nous la faisions toujours ensemble. Tout au long, j'ai espéré le croiser, et en réalisant que je ne le verrais pas, j'ai décidé de forcer le destin. Plus je m'approche de son domicile, plus mon cœur s'accélère. Après toutes ces années, frapper à sa porte me terrifie. Comment va-t-il me recevoir ? Chaque heure qui s'écoule me donne l'impression de le décevoir un peu plus, de le perdre davantage.

Il ne reste qu'un jour avant de nous retrouver pour le réveillon de Noël avec nos parents. Je refuse que nous passions cette fête en froid. Le temps est court, mais je suis déterminé à arranger les choses. Au moins, je ferai tout pour sauver les apparences.

— Butcher, calme-toi.

C'est limite si j'ai encore la force de lui dire quelque chose. Depuis notre départ de la maison, il saute, tourne sur lui-même, sprinte à toute allure. Boudeur sur le tapis du salon depuis quatre jours, il semble avoir retrouvé une énergie surprenante, comme s'il savait que nous allions voir Alec.

J'arrive au bout du chemin enneigé et, en dépassant le dernier arbre, les illuminations du chalet d'Alec m'émerveillent. Comme toujours, il n'a rien négligé. Les guirlandes électriques et de sapin sont impeccablement placées. Devant la maison de mon meilleur ami, Butcher devient fou de joie. Il court dans tous les sens, aboyant à en réveiller la vallée.

— Stop ! Butcher, ça suffit maintenant !

Si ce chien pouvait parler, il répliquerait sûrement : « cause toujours, je m'en carre les coussinets ». Il continue ses allers-retours à grande vitesse, me frôlant à plusieurs reprises.

— Butcher, tu arrêtes !

Le niveau de balecouillisme du chien est maximal. Incapable de contrôler la situation, je baisse les bras et commence à rebrousser chemin. De toute façon, la maison est plongée dans l'obscurité, signe qu'Alec n'est pas là.

J'ai à peine parcouru quelques mètres quand Butcher décide de m'arrêter, à sa manière. Il me saute dessus, me faisant tomber à plat ventre dans la neige. Se prenant pour un soldat des forces spéciales, il reste debout sur mon dos en aboyant. Parfois, je me demande quel goût il aurait en ragoût, puis je me rappelle que je l'aime quand même un peu.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

Comme par hasard, c'est à ce moment précis qu'il arrive. La chance n'est vraiment pas de mon côté ces temps-ci, comme si elle aussi s'était retournée contre moi.

— Je prends un bain de neige nocturne.

Rapide et efficace. Enfin, non, c'était une réplique nulle, mais je n'ai rien trouvé de mieux. Je n'oppose aucune résistance quand Alec me relève. Mal à l'aise, j'évite son regard et frotte mes vêtements pour retirer la neige.

— Viens à l'intérieur, tu vas attraper froid.

J'acquiesce en silence et le suis. C'est comme si j'avais perdu ma langue en sa présence. Butcher, lui, n'a pas ce problème et se plaint à Alec. Sale traître !

Alec ouvre la porte et m'invite à passer en première. Je franchis le seuil, mais reste dans l'entrée, n'osant pas avancer. C'est fou d'être tétanisé au point de ne plus savoir comment agir, alors que je connais cette maison par cœur et que certaines de mes affaires y sont encore.

— Tu veux quelque chose à boire ?

L'espace d'une seconde, j'envisage de demander une bouteille de vin. Je suis tellement tendu qu'un peu d'alcool me ferait le plus grand bien, mais je me retiens.

— Un café, s'il te plaît.

— Installe-toi sur le canapé, je reviens.

Alec disparaît dans la cuisine et je reste comme une idiote, debout dans l'entrée, hésitant à faire un pas de plus. Après une grande inspiration, je me décide enfin à bouger et m'assieds sur le canapé. Mes mains tapotent mes genoux alors que j'admire cet endroit où je me suis toujours senti chez moi.

Quelques minutes plus tard, il revient avec deux tasses fumantes. Lorsqu'il pose la mienne sur la table basse, je le remercie et la fixe pour éviter de croiser son regard.

— Tu as besoin de quelque chose ? demande-t-il.

— Non... Oui ! Enfin... Non, je...

Je soupire, avec l'envie de fondre dans le canapé. Alec est assis sur le fauteuil en face de moi, Butcher à ses pieds, et tous deux me scrutent avec une insistance dérangeante. Mon crâne est une essoreuse à salade, tout se mélange à une vitesse folle. Alors que j'essaie de rassembler mes pensées pour expliquer ma présence, une lueur attire mon regard. En tournant la tête, je remarque le sapin décoré près de la cheminée.

— Tu as monté le sapin sans moi...

— Tu sais que j'adore décorer pour Noël. Vu que tu me fuyais, je n'ai pas eu le choix.

— Mais comment t'as pu faire ça sans moi ? C'est moi qui mets les boules normalement !

L'agacement est palpable dans ma voix. Poing serré contre ma cuisse, je me sens trahie.

— Attends !

Il lève un doigt et repose sa tasse.

— T'es vraiment en train de me péter un câble pour des boules ?

— Pas n'importe quelles boules, ce sont mes boules !

Il plonge son visage dans ses mains et marmonne je ne sais quoi, ce qui m'énerver encore plus.

— Il faut que tu arrêtes, Zoey.

— Que j'arrête ? C'est toi qui fais les choses sans moi !

Son poing s'écrase sur la table et je sursaute, tout comme les tasses.

— Tu vas trop loin ! Tes réactions sont puériles, j'te reconnais plus.

— Puérile, moi ? m'exclamé-je. Dixit le mec qui veut me demander en mariage juste parce qu'il n'a plus rien à se mettre sous la dent dans le coin.

Ma phrase terminée, je réalise l'étendue de ma connerie, plaquant une main sur ma bouche. Mon chien cache ses yeux avec une patte, et avant que je puisse répliquer, Alec explose.

— Si c'est vraiment ce que tu penses de moi, tire-toi !

— Alec, je...

— Ne dis rien ! Je ne veux plus rien entendre et je ne veux plus te voir non plus. Si tu n'es pas capable de voir plus loin que le bout de ton nez pour comprendre que je suis amoureux de toi, alors notre amitié s'arrête ici.

Les lèvres tremblantes, les larmes au bord des yeux, je l'observe se lever.

— Maintenant, pars !

Face à la sévérité de son regard, je suis tétanisée. Est-ce normal que je sente mon cœur s'effriter ?

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