Chapitre 4 : Dialogue tendu. Aide !
Chapitre 4 :
La journée qui avait été gratifié d'un soleil un peu timide, changea du tout au tout à l'approche de la soirée. A présent de gros nuages noires inondaient le ciel hivernal, et laissaient tomber sur la ville de Saint-Etretin une désagréable petite pluie fine et glacé. Le vent voulant sans doute ne pas rester trop en arrière, voulu s'imposer à son tour et commença bientôt à souffler de terrible bourrasque. En un rien de temps les marcheurs, eurent l'impression de geler en quelques secondes à peines. Ce qui bien entendu n'était en rien agréable.
Mais du temps et du verglas, Zoro n'en avait rien à faire à ce moment précis. Il avait réussi à s'épargner se désagrément lorsqu'il était à vélo, et ce simple constat fut amplement suffisant pour lui. Toute fois ce qui l'étonna après avoir eut la visite rapide de sa mère, fut la présence devant sa porte du type blond qui lui avait en quelques sorte sauvé la vie. D'un oeil curieux, emprunt d'un peu de méfiance, il l' avait observé des pieds à le tête, car rien ne justifiait sa présence soudaine devant chez lui.
Debout sur son palier le type avait un sourire qui allait d'une oreille à l'autre. Encore une fois une sorte de confiance excessive paraissait déborder des pores de sa peau, et se traduisait aussi par un sourire un peu trop large à son goût. Cependant ce même sourire, prit rapidement congé, lorsque Zoro mit bien des hésitations quand à se souvenir de son prénom. Presque immédiatement le rictus, s'était mué en une petit expression indigné et vexé, voir même un peu choqué.
- Attend tu avais oublié mon prénom ? S'étonna Sanji en coinçant la branche de ses lunettes au carreau fumée dans l'échancrure de sa chemise bleue nuit. Le col du vêtement était d'une couleur un peu différente, puisqu'en réalité des motifs à petits carreaux se faisaient voir lorsqu'on prenait le temps de le détailler un peu plus.
Comme toujours sur son dos, il portait son beau blouson d'aviateur de cuire sombre, et dont la moumoute épaisse en ce temps exécrable devait parfaitement le protéger du froid. Ou du moins en partie.
- J'avoue, j'avais un peu oublié ton prénom, reconnu Zoro visiblement pas gêné pour deux sous. L'une de ses mains était toujours sur la poignet de porte, tandis que l'autre s'appuyait sur l'encadrement de métal. A agir ainsi il donnait clairement l'impression, qu'il ne voulait laisser personne entrer chez lui. Désolé si ça te vexe, lança t-il avec bien peu de conviction dans la voix.
- C'est pas grave, marmonna l'homme aux cheveux blond qui ne semblait pas réellement croire ses paroles, puisque une moue un peu vexé déformait sa bouche. Une fois de plus il répéta ces paroles. Tu me laisses entrer ?
- Pourquoi je ferais ça ? Répondit immédiatement le vert le regard soupçonneux.
- Et bien parce que tu es polie ? Parce qu'il fait un temps de chien, et que un bon café bien chaud me ferait le plus grand bien. Commença à supposer Sanji en prenant un petit air amusé. Peut-être aussi parce que c'est toujours sympa de discuter avec quelqu'un, et t'as la tête d'une personne qui vit comme un ours solitaire !
- L'ours te dit bien des choses, gronda Zoro en fronçant un peu plus les sourcils, se qui accentua son air moyennement aimable. Pourquoi t'es là ? Et comment tu m'as retrouvé ?
- Bah...tu m'as donné ton adresse quand je t'ai ramener ici , et je m'en suis rappelé. Expliqua Sanji en sentant un courant d'air glacé lui souffler sur la nuque. Un frisson difficile à contenir le secoua un peu, mais ne l'empêcha pas pour autant de reprendre la parole. J'avais juste à regarder les noms de familles sur les boites aux lettres, et hop le tour et jouer.
En entendant les explications du type, Zoro fit une grimace d'étonnement qu'il ne parvient pas à dissimuler. D'ailleurs il ne chercha pas vraiment à le faire. Son instinct solitaire et un peu méfiant dernièrement, l'encouragea à réduire le peu d'ouverture qu'il avait fait avec sa porte d'entrée. A présent le blondinet ne pouvait voir qu'une faible partie de Zoro, comme si ce dernier était près à lui claquer la porte au nez.
- T'es carrément flippant......marmonna le vert , on dirait un stalker....
- Ah ah ah, c'est vrai que ça peu prêter à confusion , reconnu d'un air détendu Sanji en passant la main dans ses cheveux blond, et d'une souplesse telle que l'oeil unique de Zoro resta quelques secondes braqué dessus. Mais tu ne m'as pas donné ton numéro de téléphone la dernière fois alors ...
- C'est parce que j'avais pas envi de te le donner, coupa aussitôt Zoro dont l'espace d'ouverture de la porte diminua encore de quelques millimètres.
- La vache ! On peut pas dire que tu prennes de gant quand tu parles toi. Reconnu Sanji en secouant la tête de droite à gauche avec effarement. Comme tu m'as parlé un peu de ta situation.....Je venais juste aux nouvelles....voilà tout.
-....
- Bon sang arrête d'être méfiant. Je suis pas un psychopathe ! Continua d'argumenter Sanji qui jusqu'ici n'avait jamais vu une personne aussi sur ses gardes, que Zoro.
- Peut-être que en effet .. t'en es pas un, mais....qu'est-ce que ma situation peu bien te foutre ? On est pas ami que je sache ? On se connait à peine.. Et toi t'en es à chercher mon nom de famille sur les boites aux lettres de mon immeuble. Tu reconnaitras qu'il y a de quoi être soupçonneux.
- Hum...peut-être un peu, admit du bout des lèvres l'alpha en faisant un faible écart entre ses doigts, avant de passer une fois de plus la main dans ses cheveux. Bon et bien, je ne vais pas insister d'avantage...murmura t-il en tournant les talons. Si je te fais peur autant que ça, je comprends que tu te méfies.
Et puis faisant quelques pas dans le couloir dans le but visible de quitter l'immeuble. Sanji leva brièvement la main pour saluer l'homme qu'il avait sauvé bien des semaines auparavant. Ce dernier toujours piquet au vif, dès qu'on prétendait qu'il avait " peur " de si ou de ça, ouvrit la porte de son appartement en grand, puis sortit sur le palier.
- Attend toi là !! Tonna t-il si fort que sa voix raisonna dans le couloir, et dut certainement être entendu par les voisins. Je n'ai pas peur de toi ! Fout toi bien ça dans le crâne !!
- Oh aller, il n'y a pas de honte à avoir peur tu sais, taquina le blondinet un long sourire sur le visage, l'air un peu espiègle. Même si t'es une montagne de muscle, toi aussi tu as le droit d'avoir peur. Expliqua t-il en insistant un peu sur le mot " peur" ...
- Je n'ai pas peur de toi ! Insista avec agacement le vert. Je t'accorde cinq minutes, expliqua t-il en montrant le chiffre cinq avec ses doigts , ensuite tu t'en vas !! Ça marche ?
- Ça marche comme ça ! Répéta Sanji en faisant un demi tour souple , puis en entrant dans le petit studio après que Zoro lui ai laissé la place pour entrer.
- Retire tes chaussures, demanda immédiatement le vert en pointant du doigts la paire de Derby noir( type de chaussures que porte généralement Sanji) que le jeune homme avait aux pieds.
Lorsqu'on entrait dans l'appartement de Zoro on ne pouvait pas dire que l'ordre était prédominant. Des livres, des magazines et des papiers envahissaient une petite table de bois encadré de deux chaises. Le sol était encombré de vêtements, que Zoro s'empressa de ramasser en toute hâte afin de les déposer dans un panier dans sa salle de bain. Le canapé lit n'était pas replié et encore moins fait, et laissait voir des draps un peu chiffonné et mis en boule. La minuscule fenêtre de la cuisine, était entrouverte et apportait une fraicheur un peu désagréable par ce temps froid. Aussitôt Zoro alla la fermer, et laissa son " invité" entrer un peu plus dans son studio. Ce dernier d'ailleurs paraissait observer avec attention chaque recoin, puisqu'il tournait sur lui même sans visiblement oser faire le moindre commentaire. Mais ce que Sanji pensait de son petit appartement Zoro s'en fichait totalement....encore une fois.
D'un geste las, il alla chercher dans son frigo une brique de jus de fruit ainsi que deux verres qu'il posa sur la table unique de la pièce. Après y avoir fait un peu de place dessus, Zoro remarqua le regard un peu étonné du blondinet, et cru bon de se justifier aussitôt...
- Crois moi, il ne vaut mieux pas que tu goutes à mon café ! Marmonna t-il la mine toujours renfrogné. Tu ressortirais chez moi avec de sévère palpitation cardiaque. Et je n'ai pas d'alcool non plus à te proposer.....j'ai pas les moyens...
- T'en fait pas, ça ira très bien comme ça, assura Sanji en entendant les explications, puis en voyant un grand verre être généreusement remplie de jus de fruit. Merci..
Il y eut un silence gênant durant lequel Zoro ne sut quoi faire, ni quoi dire. D'un bref coup d'oeil, il vit la coupe en verre dans lequel il déposait ses " pilules " mais aussi les paquets d'injections qu'il devait se faire lorsqu'il était en " chaleur ", et qui était disposé sur une table de nuit. Gêné que le blondinet puisse voir une telle chose, il s'était relevé brusquement manquant à peu de chose près de faire tomber sa chaise en arrière. Puis il avait prit la coupe entre ses mains avant de la cacher dans la cuisine, d'où il grommela dieu sait quoi de difficilement audible, mais qui ne devait pas être très polie. En temps ordinaire il laissait le tout à cette place car ainsi il n'avait pas à chercher bien loin quand il en avait besoin. Et puis généralement peu de monde entrait chez lui, et encore moins depuis qu'il vivait ces jours un peu difficile.
- Alors ? Fit Sanji avec une sorte d'éternel ton confiant et détendu. Quoi de neuf depuis la dernière fois ?
- Rien de bien, souffla Zoro en buvant une gorgée de jus du fruit après s'être de nouveau installé sur son siège. L'établissement où j'étais inscrits pour mon diplôme, à décidé de me rembourser, plutôt que de m'aider à terminer ma formation...
- Ah...
- Encore une fois je vais devoir faire une croix sur ce que je voulais faire....Je trouves pas de job, car on me prend pour un cinglé qui se fait passer pour un oméga...ou alors on me voit comme une bombe ambulante, justement parce que je suis un oméga.....
- Je vois, souffla Sanji qui gardait son verre dans les mains et qu'il faisait parfois un peu tourner. Les oméga aussi rare soient-ils , ont toujours eu des difficultés à trouver du travail, et quand ils en trouvent c'est généralement assez précaire...
- Même si c'est précaire il me faut un travail, pour pouvoir payer mon palace, ironisa d'un ton amère Zoro en démontrant d'un long geste de la main son studio. Je ne veux pas retourner chez ma mère, et être de nouveau un poids financier pour elle. Elle a encore ma sœur à s'occuper. Je ne veux pas être un boulet pour qui que ce soit.
- C'est assez noble de ta part de penser ainsi, commenta Sanji en baissant le regard azure sur son verre. Parfois il laissait un de ses doigt se balader sur le rebord. Tu as donc une petite sœur ? Comment s'appelle t'elle ? Demanda t'il dans le but évident d'engager la conversation.
- Ouais j'ai une petite sœur, elle a 13 ans et elle s'appelle Izumi. Répondit Zoro avant de lancer à nouveau un regard soupçonneux. Pas touche à ma sœur...
- Comment ça pas touche ? s'offusqua le blondinet. Non mais t'es pas bien ! s'indigna immédiatement Sanji. Je m'intéresse pas au môme !
- De toute façon c'est une bêtas. Continua le vert se fichant visiblement d'avoir vexé une fois de plus son "invité". J'ai demandé à ma mère , de lui faire refaire les testes, vu que pour moi...ils s'étaient trompés. Et fort heureusement, elle est réellement une bêta.
- Et ton père, il en pense quoi de tout ça ? Demanda maladroitement Sanji qui ne connaissait pas grand chose sur l'histoire personnel de son interlocuteur. Voyant le visage de ce dernier se renfrogner un peu, ainsi que son regard dévier, il comprit rapidement qu'il venait de commettre un impair.
- Il est mort il y a quelques années dans un accident de voiture. Un chauffard lui à coupé la route, et nous à envoyé dans le décors, murmura d'un ton un peu plus bas qu'à l'accoutumé le jeune homme. Comme si à chaque fois qu'il en parlait, les images de ce terrible jours défilaient dans son esprit. Je m'en suis sorti avec un oeil aveugle...et quelques cicatrices. Précisa t-il en ouvrant sa paupière invalide à l'iris transparent, puis en posant la main sur son torse.
- Je suis désolé , s'excusa Sanji visiblement confus, en se disant tout de même que Zoro avait vécu bien des choses difficile durant sa vie. Je ne voulais pas être aussi indiscret.
- Ce n'est pas grave, tu ne pouvais pas savoir....A moins d'être devin, ce que tu n'es pas je suppose, essaya pour une fois de plaisanter un peu Zoro.
- Non je confirme, je n'en suis pas un, nia en secouant la tête le beau blond.
Il y eut encore un court silence durant lequel chacun but une gorgée de boisson fruité. Toujours un peu méfiant, car sa nature chagrine du moment le poussait un peu à se défier de tout et de tout le monde. Zoro lançait malgré tout des coups d'oeil en direction de Sanji dont la façon d'agir paraissait vraiment étrange pour lui. Parfois durant de brefs secondes, il détaillait son physique qui était loin d'être ingrat et laid.
Cependant bien des questions sur l'attitude de ce type lui venaient à l'esprit. Pourquoi ce dernier avait-il cherché à le revoir ? Alors que le peu d'échange qu'ils avaient eu, avaient été plus ou moins tendu? Lui, avait passé ses nerfs dessus. Ce qui, avec le recule il ne trouvait pas ça très juste. Et le blondinet, c'était juste contenté de dire d'un ton acerbe que personne ne voudrait de quelqu'un comme lui. Ce qui normalement aurait dû le rassurer car ainsi sa renforcé sont esprit d'indépendance. Et pourtant, une faible partie de lui avait trouvé ses paroles un peu blessantes.
Était-il antipathique au point de répugner tout le monde ?
- Donc, reprit soudainement Zoro de sa voix grave et dont les doigts tapaient nerveusement le bois de la table. Qu'est-ce qui t'as poussé à me chercher comme tu l'as fait ? Je suis désolé, mais plus j'y pense, et plus je trouve ton attitude vraiment étrange.
- Je te l'ai dis, je venais juste aux nouvelles, insista Sanji à qui il ne restait plus qu'une gorgée avant de finir son verre. Il savait que si il la buvée, le vert le mettrait à la porte. Et pourtant, il n'avait aucune envie de partir pour le moment. Je sais que trouver du travail pour un oméga en général peut-être vraiment compliqué donc...
Donc quoi ? N'y avait-il pas de fin à cette phrase ? Visiblement non, car le jeune homme aux cheveux or ne chercha même pas à l'achever, et la laissa ainsi en suspend. Dans l'iris verte de son vis à vis, il percevait de l'étonnement ,mais une méfiance constante qui de toute évidence n'était pas prête de le quitter de sitôt.
Mais si il avait été un tout petit peu franc avec lui même, Sanji aurait pu reconnaitre, que son cerveau semblait être resté braqué sur ce fameux jours, où il l'avait vu étalé au sol. Et surtout sur cette odeur que Zoro avait inconsciemment exhalé, et avait vite envahi ses narines. Peu après cela, lorsqu'il avait de nouveau croisé cet oméga géant, comme il se le nommait mentalement, sa curiosité était montée d'un cran.
Zoro était à l'opposé de ce qu'est, un oméga en général. Et ce simple fait, aussi banal soit-il dans un sens, suffisait pour attiser sa curiosité, qui le poussait à essayer d'entrer en contact avec. Mais ses attentions étaient en rien mauvaises, tout au plus cherchait-il à le connaitre d'avantage. Rien de plus, rien de moins .... Sortant de ses pensées qui l'espace de quelques secondes, l'avaient un peu emmené en lui même, Sanji s'enfonça un peu plus dans la chaise qui émie un grincement. Avec désinvolture il lança un nouveau coup d'oeil en direction du propriétaire des lieux puis lui sourit. Espérant peut-être que ces quelques mots seraient suffisant pour Zoro. Et pourtant...
- Cette explication ne me suffit pas ! Coupa Zoro, avant de faire des conclusions assez juste sur les motifs de cet étrange visite, qui poussait ce blond un peu curieux à venir le chercher jusque chez lui. Un oméga comme moi t'intrigue pas vrai ? C'est juste ça au final, qui t'as fait débarquer, là !
- C'est un peu ça , admit enfin le blondinet dans un hochant discret de la tête, le regard fixé sur le visage sévère de son vis à vis. C'est si rare ....
- Je suis un cas unique, c'est vrai mais......
- ..Que mon petit cerveau reste braqué sur l'étonnement d'avoir croisée un type comme toi. J'essaie de me raisonner tu sais, et je comprends que ça puisse paraitre étrange pour toi mais...
- Tu ne m'intéresses pas ! Coupa une fois de plus Zoro, en croisant ses bras sur son torse. Je ne veux pas d'Alpha dans ma vie !
- Tu ne m'intéresses pas dans ce sens là. Répliqua par réflexe Sanji en fronçant des sourcils. Je suis juste curieux tout au plus. Mais..
- Je ne suis pas une bêtes de foire ...
- Mais, reprit le blondinet ignorant le simple fait d'avoir été interrompu. Qu'importe ta carrure et ton apparence. Les choses pour toi reste identique à ceux des omégas.. Et un oméga sans Alpha fini toujours par en souffrir à un moment donné....ils ne sont pas fait pour être seuls....
- Si je " souffre " dernièrement , répliqua Zoro qui fit des guillemets avec ses doigts en employant le verbe " souffrir". C'est surtout à cause de ma situation financière qui risque de devenir de plus en plus merdique. Si je ne trouve pas rapidement un travail. Ça ..ça me procure beaucoup de soucis, beaucoup plus que le fait d'être..Ce que je suis, affirma t-il dans un demi mensonge, car en réalité l'un et l'autre étaient une grandes sources d'inquiétude quotidienne pour lui. Mais le fait d'être sans Alpha me laisse plutôt indifférent ! Et heureusement..
- Vraiment ? Questionna Sanji en levant l'un de ses étranges sourcils d'étonnement, miment ainsi une surprise un peu exagérées. Pour les soucis financier je veux bien te croire mais, pour ...
- Oui, Vraiment ! l'interrompit un peu sèchement Zoro le visage venimeux . Je ne suis pas une demi portion, je suis solide et indépendant de nature...Une sorte de loup solitaire quoi, et je suis très bien ainsi.
- Même pendant t'es chaleurs, tu arrives à te sentir assez indépendant pour ne pas ressentir de " besoin" ni " d'envie", taquina un peu le blondinet en s'accoudant sur la table avant de poser son menton dans le creux de l'une de ses mains. Car après tout il ne croyait même pas la moitié des propos qui lui étaient ainsi jeté à la tête. Il y avait un tel excès d'assurance chez Zoro, qu'il aurait pu en rire. Et bah mon vieux t'es vraiment une putain d'exception toi alors.
A peine le dernier mot était-il prononcé par son " invité" qu'une rougeur vive naquis sur les joues de Zoro, en entendant l'ironie qui passa les lèvres fines de Sanji. Son visage avait l'air aimable et pourtant , le vert avait le désagréable sentiment que chacune de ses paroles lui donnait un coup de fouet, et l'humiliait un peu plus. Grondant même sans s'en rendre compte. Il ferma ses poings qui étaient posés sur la table et se mit à fixer avec fureur l'homme qui lui faisait ainsi face. Pourtant si il avait été un peu honnête juste un tout petit peu, il aurait pu reconnaitre que non ! Ses premières chaleurs ou il avait été conscient cette fois-ci, lui avait donné la sensation désagréable de passer trois journées en enfer. Mais bien décidé à garder le cape, et surtout à avoir le dernier mot. Il scella ses lèvres qu'il força à s'étirer dans un sourire moyennement aimable. Puis sans plus de façon, il pris le verre des mains du blondinet.
- Je crois que tu n'as plus soif, affirma t-il le regard flamboyant de colère. Je ne vais pas te retenir plus longtemps.
- Oh ça va , c'est bon calme toi. Si je t'emmerde comme ça c'est parce que tu fais fausses route. Peut importe que tu sois grand, petit, mince, ou costaud. Il y a des choses et des fais qui entant qu'oméga quoi que tu dises , finirons par te miner le morale. Et l'isolement totale et l'un des facteurs prédominant dans la dépression chez les oméga, assura Sanji en agitant l'indexe comme le ferait un parent face à un enfant un peu réfractaire à toute autorité..... donc ne me chante pas que tu te portes parfaitement bien , en restant seul même durant ....ce genre de période....
- C'est pourtant le cas....mentit ridiculement Zoro l'air de plus en plus mauvais.
- Comme tu as éclos tardivement ...précisa Sanji en voyant le visage de Zoro se renfrogner au mot " éclos"...Tu ne connais rien de ce qu'est un oméga, et de ce qu'il doit faire, ou risque. Et au vu de ton caractère bien trempé, je suis certain que tu ne dois même pas écouter les conseils que l'ont te donne....continua t-il d'affirmer en désignant du doigt un dossier aux feuilles chiffonnées posées dans un coin de la pièce. Un peu comme si elles étaient mises en quarantaine.
Tournant la tête en direction du dossier en question, et qui en effet n'avait pas été réellement lu. A peine avait-il été parcouru et encore ce n'était que 10 % tout au plus. Le jeune homme face à ses affirmations devient encore plus maussade que ce qu'il n'était déjà. Et si en face de lui il avait eu autre chose qu'un Alpha à nature dominante, très certainement ce dernier aurait pris l'initiative de quitter les lieux, en recevant un tel regard mauvais.
- As tu ne serais-ce qu'appris la base ? C'est à dire à maitriser tes phéromones par exemple ? Demanda le blondinet, en voyant immédiatement un certain étonnement se peindre sur le visage de Zoro. Je m'en doutais...tu ne sais même pas faire ça !
- Si...
- Non ! Je sais que tu mens. Toi même, tu n'arriverais pas à te convaincre si à cet instant tu te voyais dans un miroir. Le contredit Sanji en le pointant du doigts. Si tu ne sais même pas faire ce genre de chose, tu vas en baver lorsque tu trouveras un travail. Tu risques de te foutre vraiment, mais alors , vraiment dans la merde...si tu vois ce que je veux dire....
- Comment ça ....marmonna à voix basse le vert en fixant à présent son regard en direction de la fenêtre de la pièce principal. A l'extérieur la pluie fine et glacé continuait de tomber avec rudesse.
- Il arrive aux jeunes oméga et Alphas aussi..lorsqu'ils n'ont pas un contrôle parfait d'eux même au début, de ne pas réussir à contrôler leurs phéromones. Même si ça s'apprend. Ce qui entre Alpha par exemple peut provoquer des tensions voir même des bagarres....mais si c'est un oméga qui ne les contrôles pas près d'Alphas...c'est très dangereux et les risques d'agressions sont importante.......c'est comme si involontairement tu les invitais, et leurs instincts les pousserons à vouloir répondre à cette " invitation".
- Je sais me défendre...et..
- Là n'est pas la question, assura Sanji en gigotant la tête de droite à gauche. Tu peux être fort, mais tu peux aussi un jours tomber sur plus fort que toi. Apprends déjà à contrôler tes phéromones comme il faut.....Sinon même si tu trouves un job, les employeurs finiront par te foutre dehors, car tu mettras trop le bazar, si tu ne te contrôles pas.
- Hum, je n'avais pas pensé à ça, reconnu du bout des lèvres Zoro en lâchant son observation de la fenêtre, pour à nouveau porter son regard sur le visage pale du blondinet. D'un air gêné, il passa la main sur sa nuque. Si je trouve un job un jour, ça me sera utile....
- Pour tes problèmes financiers, Reprit Sanji qui voyant que son vis à vis baisser un peu en pression. Il y a des aides de l'état , ce ne sont que des petites pensions mais ça pourrait t'aider...
- Ah bon ? Ça existe ? S'étonna le vert en haussant les sourcils de surprise.
- Bien sûr ! Mais t'es vraiment au courant de rien toi ! Ricana un peu le blond, t'es vraiment un ours solitaire enfermé dans sa caverne.
- J'aime être seul...
- C'est ça...
Et puis se relevant de son siège, Sanji se dirigea en direction du dossier qui avait été mis en quarantaine dans un coin de la pièce. Une fois ce dernier entre ses mains, il reprit place en face de Zoro, qui paraissait gêné de le voir avec de tels documents en sa possession. Ne faisant pas vraiment attention à ce détail, qui pourtant aurait pu le contraindre à plus de discrétion, ou du moins de convenance, le blondinet se mit à fouiller dans les divers et nombreux papiers. Au bout de quelques courtes minutes, ou sans s'en rendre compte Zoro lui resservi un verre de jus de fruit, le blondinet trouva deux feuilles qui visiblement l'intéressait beaucoup...
- Tiens , voilà ! Remplie ça au plus vite, et envoie le à cette adresse, précisa t-il en pointant du doigts une adresse inscrite tout en haut de l'un des deux papiers. Tu pourras avoir quelques revenu d'aide, maigre serte mais ça sera toujours ça....
- Je n'avais même pas fait attention qu'il y avait ça, dans le dossier ! Reconnu Zoro qui se leva juste le temps de prendre une stylo noir, dans un tiroirs de son meuble de télévision. Il y avait tellement de chose gênante et ....qui me faisait honte là dedans, expliqua t-il en faisant une petite frappe sur l'épais dossier puis en se rasseyant , que j'ai fini par ne plus vouloir l'ouvrir du tout ...
- Même si ça te gêne, ce qui est écrit là-dedans, force toi à le lire. Au pire dit toi qu'une fois cela fait t'en sera débarrasser, l'encouragea Sanji en l'observant remplir les cases du papier de demande d'aide.... T'écris comme un cochon !
- Mon écriture te dis merde, bougonna Zoro en relevant brièvement l'oeil sur le visage du blondinet.
Durant une bonne demi heure, Sanji aida Zoro à remplir son dossier d'aide. Parfois, car c'était dans sa personnalité, il le taquinait sur un détail ou deux juste pour s'amuser, de l'air agacé que pouvait prendre parfois son vis à vis. A l'extérieur le vent avait pris de l'assurance et soufflait avec de plus en plus de violence. Ses longs sifflement arrivaient à donner une atmosphère un peu lugubre. Les minutes s'égrainèrent paisiblement, et celui qui aurait dû resté cinq minutes, resta au final bien plus longtemps que prévus.
Quand au final, Sanji se décida à quitter les lieux. La nuit était tombée à l'extérieur, et le temps restait exécrable. Avec tranquillité il enfila sa belle veste d'aviateur, que Zoro ne pouvait s'empêcher de trouver sympa. Fouillant dans ses poches il mit une paire de gant en cuire noir, avant de se diriger en direction de la porte d'entrée...
- Au faite, je ne te l'ai pas dit, mais je travaille au centre thermal. Ils cherchent tout le temps du monde là-bas. Tu devrais tenter le coup !
- Ok j'essaierai. Accepta Zoro en tendant la main pour attraper la poignée de la porte d'entrée.
- Oh, dit moi cette fois-ci, insista le jeune homme aux cheveux blond en le freinant dans son mouvement, tu me donnes ton numéro ? Sourit-il d'un air un peu séducteur. Avec toute l'aide que je t'ai fourni, j'ai bien gagné le droit de l'avoir non ?
- Euh, fit le vert hésitant en se grattant la joue. Bon...peut-être que ouais, je peux te le donner....mais je suis pas accroc au sms et encore moins au téléphone.
- Je n'en abuserai pas promis, assura Sanji avec toujours ce même et long sourire sur le visage qui devenait de plus en plus déstabilisant. De ses yeux bleue, il observa le vert qui de toute évidence cherchait à éviter toute possibilité que leurs regards ne se croisent. Trouvant peut-être cela mignon surtout chez quelqu'un à l'apparence si bourru, Sanji enregistra rapidement le numéro qui lui était ainsi donné, avec bien peu d'entrain.
A nouveau Zoro voulu ouvrir la porte, mais encore une fois le blondinet le stoppa dans on mouvement en posant sa propre main sur celle du vert et qui tenais la poignée de porte. Son autre main elle passa à quelques centimètres du visage du locataire des lieux et s'appuya doucement contre le mur de l'entrée. Penchant un peu la tête, tandis que ce même sourire chargé de séduction restait présent, Sanji s'approcha de l'oreille du vert pour murmurer deux trois choses..
- J'ai un tout petit peu mentit, sur quelques petites bricoles.
-Qu...quoi ? Bégaya Zoro un peu surpris par ce geste, mais qui se reprit tout de même très vite en se raclant un peu la gorge, avant de tenter d'éloigner l'importun un peu trop collant. T'as menti et t'es réellement un psychopathe c'est ça ?
- Non, je n'en suis pas un. Mais ..murmura t-il d'un ton un peu plus bas, dans le creux de l'oreille du vert. J'ai menti en disant qu'un oméga de ton espèce ne m'intéressait pas du tout..
- Qu...
- Merci pour la boisson, s'exclama Sanji avec toujours accroché à ses lèvres ce sourire ou à présent une sorte de confiance excessive se faisait voir.
Ouvrant la porte lui même, le blondinet passa l'entrée devant un Zoro un peu pétrifier de surprise, et qui l'observait d'un oeil totalement rond. Ses joues brunes se teintaient lentement, d'une légère couleur rosée. Mais très vite la surprise passa, et à nouveau un air bougon déforma les traits du visage du vert.
- Efface mon numéro de téléphone, ordonna t-il en allant sur le palier de la porte d'entrée. Tandis que Sanji éloignait de quelques pas , se dirigeait en direction de la cage d'escalier.
- Certainement pas ! Ria t-il en prenant une pose nonchalante. A plus tard peut-être...Et appel moi si tu as besoin d'un alpha.
- Tu plaisantes j'espère !! S'emporta un peu le vert, en entendant les voisins râler derrière leurs portes sur ses éclats de voix ! Je t'ai dis que j'en ai pas besoin.
- Non, je ne plaisante pas ! Aller ciao !! fanfaronna une dernière fois, le jeune Alpha avant de disparaitre totalement du champs de vison.
- Sale pervers !
Cette fois-ci son étrange sauveur parti pour de bon, tandis que son rire mi amusé, mi provocateur raisonnait encore un peu dans le couloir. Agacé Zoro rentra chez lui et ferma sa porte d'entrée à double tour. Un peu comme pour s'assurer que ce type bizarre ne puisse plus mettre les pieds chez lui. D'un air agacé et énervé, il fronça un peu du nez, en réalisant qu'une sorte d'odeur étrangère à ses habitudes envahissait un peu la pièce. Ni prêtant pas vraiment attention , il alla ouvrir un peu la fenêtre de la cuisine, d'où un vent froid alla alléger cette odeur qui lui faisait un peu tournée la tête.
Des le lendemain Zoro envoya son dossier de demande d'aide, dès l'ouverture de la poste. Dans les jours qui suivirent, il reprit ses tentative de trouver un boulot. Mais comme toujours les mêmes sempiternels réponses lui étaient jeté à la face
" Non , on ne cherche personne." ou bien encore." Alpha ou bêta seulement."
Décidant de ne pas se laisser abattre, comme il l'avait promis à sa mère ainsi qu'à sa petite sœur. Zoro n'abandonna pas pour autant et continua de chercher avec encore plus d'acharnement, un job qui subviendrait à ses besoins. Lorsqu'il était chez lui, et ceux malgré ses réticences et son manque de motivation, il se força à lire de A à Z, ce fameux dossier qu'on lui avait remis à l'hôpital. Bien des fois, il se sentit gêné par certain détail, et bien des fois l'envie de remettre en quarantaine se fichiers lui chatouilla l'esprit.
Le soir, il voyait le blondinet, ou plutôt le " pervers " comme il le nommait mentalement, lui envoyer des messages afin de savoir comment s'était passé la journée. A chaque fois les choses se passait de la même façon, il répondait par monosyllabe dans le but évitent de couper court à la conversation. Mais inévitablement, le jeune oméga se faisait avoir par les petites provocations de Sanji. Une fois pour le vexer, Zoro entreprit de lui dire comment il l'avait nommée dans son répertoire téléphonique.
" Comment ? " demanda aussitôt le blondinet un peu curieux.
" Le blond pervers " répondit immédiatement, le vert en tapant rapidement sur les touches de son portable, non sans ricaner un peu en imaginant la tête choqué que ferais certainement ce petit prétentieux d'alpha.
- " T'abuse de mettre ça ! Tu aurais pu écrire ...beau gosse ! Non ?" proposa Sanji, qui effectivement n'avais pas vraiment aimé l'adjectif employé pour le décrire.
" Non."
" Pourquoi pas, ça ? Homme de mes rêves "
" Alors là jamais, faut que t'arrêtes de fumer la moquette. C'est mauvais pour la santé." conseilla l'homme aux cheveux vert, qui s'amusait énormément à mettre les nerfs à quelqu'un d'aussi confiant et même un peu prétentieux que Sanji.
"Tu veux savoir, comment je t'ai nommé ? "
" Non, je m'en fou !"
" Je vois que tu insistes pour savoir , alors je vais te le dire..."
" Non je m'en fou, vraiment."
" Mon lapinou."
" C'est une blague ?"
" Non."
" J'ai une gueule à m'appeler lapinou ? "
" Tu préfères ma petite fleure ? " Provoqua le blondinet qui en réalité c'était juste contenté d'enregistré le prénom de Zoro.
" Merde me parle plus. Du con !"
Là s'était achevé la conversation comme bien souvent ces derniers jours, mais irrémédiablement elle reprenait , sur le même ton des le lendemain soir. Mais ces échanges mit provocateur, mit amusant, mit prise de tête, eurent au moins le mérite de divertir assez Zoro qui le soir venu ne pensait plus à l'amertume, qu'il avait sur sa situation.
Quelques jours après, le jeune homme eut le plaisir de recevoir deux lettres importantes qui pour une fois lui mit du baume au coeur. L'une concernait la demande d'aide qui fut accepté et lui assuré au moins un minimum de revenu. Et l'autre était un entretient d'embauche pour un poste dans la station thermal de Saint-Etretin.
- Enfin la chance tourne en ma faveur, souffla avec soulagement Zoro.
Souriant, ce qui ne lui était pas arrivée depuis un sacrée bout de temps, il entendit derrière lui, alors qu'il s'apprêtait à monter les marches menant à son petit appartement, la voix reconnaissable de ce stupide Alpha aux cheveux blond.
- Je t'ai dis que je passerais hier. Puis que je suis en congé. Lui rappela ce dernier.
- Oui je m'en souvient , marmonna Zoro en rangeant les enveloppes dans l'une des poches de son blousons. Et je t'ai dis , que ce n'était pas la peine.
- Oui, mais tu ne le pensais pas, sourit Sanji en passant carrément le bras autour des épaules du vert.
- Si carrément !! Arrête avec cette attitude de mer....
La grossièreté qui faillit ce jour-là passer ses lèvres, ne passa pas finalement. Devant la porte d'entrée de son immeuble venaient d'apparaitre sa mère, ainsi que sa petite sœur, qui l'observa avec de grands yeux rond.
- Moi qui voulais te faire une surprise, mon chéri, c'est finalement moi qui ait une surprise, sourit Yoko le regard brillant de curiosité.
- Haaan, ajouta Izumi sur le ton typique d'une petite sœur voulant provoquer son ainé, je comprends mieux pourquoi on te voyait pas beaucoup....
Un ricanement agaçant et surchargé de sous entendu passa les lèvres de l'adolescente. Rouge comme jamais il ne l'avait été, Zoro repoussa son encombrant " ami", qui ne semblait pas mal à l'aise pour deux sous bien au contraire.
****
Et voila pour le chapitre 4 ou Sanji montre à quel point il peut être têtue, et obstiné. Et ou Zoro montre que des plus butés des deux, il peut-être aussi le champion. Cependant une certaine entente commence à naitre entre nos deux protagonistes. Et l'espoir d'un avenir financier un peu plus positif parvient à redonner un peu d'espoir pour Zoro.
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