Chapitre 23 :

Au fur et à mesure que le teste était devenu positif, Zoro qui à ce moment là était resté dans la salle de bain,  cru sentir son cerveau se transformer petit à petit en confiture. Lui, le solide gaillard dont tout le monde doutaient de sa nature d'oméga, de par son corps taillé comme celui d'un athlète, avait senti encore une fois son instinct lier à cette particularité remonter à vitesse grand V. En moins d'un quart de seconde, il lui avait explosé en pleine figure, transformant ses craintes sur l'avenir qui se profilait à l'horizon, en une étrange joie qu'il avait bien du mal à comprendre.

Sans doute était-ce pour ces raisons qu'en ouvrant la porte de la salle de bain, il s'était contenté de rester debout dans l'encadrement, à de secouer la tête de haute en bas sans qu'aucuns sons n'arrivent à franchir ses lèvres. Comme si dire ce mot, doté de trois petites lettres seulement achèverait de le convaincre, et de lui faire perdre le peu de contenance qu'il avait réussi à maintenir jusque là.

Pour son petit ami, il en avait été tout autre. Et c'est dans une de ces grosse étreinte, pleine d'amour et d'émotion que Sanji accueilli la nouvelle. Lui qui avait fait le malin à la pharmacie, en se parant comme souvent de son éternel petit air détendu et séduisant, démontrait là de par sa réaction vive, que le contrôle habituel qu'il avait sur ses nerfs en temps normal, n'était pas aussi présent que d'habitude.

Des " bon sang".. ou bien encore des " c'est pas vrai." mêlait  à des rires joyeux avaient raisonné dans une rythme confus au creux de l'oreille du vert. Comme si  l'esprit  de Sanji qui en temps normal était plein d'assurance, avait totalement lâché la bride.

 Mais une chose était certaine, la nouvelle était plus que bien accueilli.

A présent ils étaient tout les deux assis dans le canapé de cuire blanc, et comme souvent dernièrement Dark Miaule vient s'installer sur les genoux du vert, attendant ainsi avec des petits air de pacha que  Zoro vienne le caresser un peu. Sans doute se disait-il que leurs problèmes d'humains étaient secondaire, face à ses royales envie ? Très certainement.

- La vache !! J'ai l'impression que mon cerveau va exploser, lâcha Sanji en posant les deux mains sur son crâne, avant de se laisser glisser dans le fond de son divan.

D'un regard chargé d'amour, il observa encore son oméga, qui restait pensif. Son âme, et son coeur qui était toujours plus ou moins dominé par ses sens d'Alpha, pataugeait dans un petit excès d'orgueil. Son oméga, son amoureux et le centre de sa vie, portait en lui le fruit de leurs union. Sans doute aurait-il dû avoir un peu honte de penser comme une sorte de petit coq de bassecour, fière d'être le roi de son coeur. Mais la honte ne trouva pas nécessaire d'intervenir, et laissa plutôt l'amour et la joie continuer de s'exprimer en bazar à travers la bouche du beau chef cuisinier.

- C'est positif, répéta encore une fois Zoro comme si il avait malgré tout, un peu de soucie à se convaincre tout à fait. Ouais,..C'est positif...là..y a un truc qui pousse...désigna t-il en appuyant le bout de son doigts sur son ventre...

-" Un truc qui pousse ? "  Releva Sanji dans une grimace d'étonnement. C'est pas parce que t'es une algue, que tu dois traiter notre futur bébé comme une plante verte !

- Une Algue...Mais c'est que t'es un comique toi ! Répliqua Zoro toujours aussi peu fan des blagues de son amant sur ses cheveux. Arrête d'être si drôle j'ai mal aux côtes à force de rire, acheva t-il d'un ton plutôt neutre.

- Oh je plaisante, ça va ! Répondit le blondinet, en glissant sur le divan pour venir à nouveau déposer un baiser le front de son oméga. Tu..., hésita t-il pourtant. Tu es sûr d'être heureux ?

- Oui...enfin...Je suis perdu.....répéta tel un robot Zoro avant de se secouer un peu. C'est ...rah comment te dire ! C'est comme si tu avais toutes les preuves étalé devant toi, mais qu'au font de toi,...une voix persistait à nier les choses....expliqua t-il. Je veux dire....je sais bien que c'est possible pour moi de porter des enfants. Je sais bien que je suis un oméga .... et surtout, je sais bien ce qui s'est passé pour qu'on en arrive là .....mais...l'idée qu'un bébé évolue et grandisse dans mon ventre, me laisse encore un peu dans l'incrédulité...c'est encore un peu surréaliste..

- Laisse toi le temps de te faire à l'idée, proposa Sanji dans un sourire encourageant. J'imagine que ça sera un peu plus concret dans les jours à venir. Et puis n'oublie pas, il y a aussi le rendez-vous vendredi. Peut-être que ça t'aidera aussi à réaliser que ...que..

- Que ? Répéta Zoro surprit de voir son petit ami, bégayer si soudainement.

- Que tu attends notre bébé, acheva t-il de dire avant de prendre son propre visage dans ses mains et de s'agiter un peu dans le canapé. Aaah j'arrive pas à croire que je dise ça, c'est merveilleux.

Clignant de l'oeil, Zoro observa Sanji gigoter dans le divan de cuire, tel un gamin un peu surexcité. Sans rien dire de plus, il le laissa aller à ses petits excès, pendant que " pris en otage "par Dark Miaule, qui ronronnait à font à les ballons, il s'installait plus confortablement dans le canapé. D'un geste mécanique et inconscient, il alla fouiller derrière le coussin de sa place préféré et en extirpa le vieux T-shirt de Sanji, qu'il garda dans ses mains.

- Aah ? Fit-il en s'étonnant de son propre geste.

Capitulant face à ses habitudes, il ne s'offusqua pas de cet instinct d'oméga qui l'avait poussé à agir ainsi.  Sans rien dire de plus, et laissant toujours Sanji à ses " délires " . Il prit le vêtement à deux mains puis plongea le nez dedans. Calme, il respira profondément l'odeur qui paraissait y être incrusté, puis poussa à soupir de soulagement. Pour un regard extérieur, il aurait pu passer pour un type bien étrange à faire ça. Mais agir ainsi pour lui, était aussi reposant et décontractant que n'importe quel traitement chimique. Ses nerfs devenus à fleur de peau de par son état, s'étaient presque aussitôt détendu, et enfin un bienêtre discret mais présent se mit à l'envahir.

- Oh bon sang, s'exclama Sanji en croisant ses mains sur son coeur, car il l'avait vu agir en réussissant à ne pas émettre le moindre sons. C'est pas vrai ce que t'es mignon quand tu fais ça, ça me rend encore plus dingue de toi, assura t-il en venant lui faire un câlin.

Peut-être était-ce parce que la nouvelle restait quand même surprenante et compliqué à digérer. Cette nuit-là Zoro fit un rêve bizarre, dans lequel il crut se noyer dans une mer de vêtement pour bébé. Il avait beau se débattre, et essayer de regagner un bord de plage qui s'éloignait toujours un peu plus, rien y faisait. Petit à petit , il perdait pied et se retrouvait engloutit dans un tourbillons de petits bodys, de minuscules chaussure et autres petits vêtements. Parfois une voix, qu'il n'arrivait pas à identifier, lâchait un puissant:

" Oooh c'est adorable, regarde ça !" et hop un autre vêtement tombait dans cette étrange océan.

Ce ne fut que lorsqu'ils furent dans la voiture et en route pour le travail, qu'il se résolu à raconter son étrange songe auprès de son Alpha. Ce dernier malgré l'air sérieux qu'il avait voulu garder tout le long de l'explication, avait éclaté de rire en secouant lentement la tête de droite à gauche. Rouge de confusion, Zoro n'avait rien ajouté de plus et l'avait laissé se moquer un peu de lui, en ne lâchant qu'à l'occasion.

- Idiot, c'était vraiment flippant...

- Ah ah ah, t'es vraiment unique toi ! Répondit alors le cuisinier.

Lys depuis qu'il connaissait  Zoro était devenu en quelque sorte un référent, mais aussi son confident. Intelligent, gentil prévenant et amitieux, il avait vite appris à lire entre les lignes, lorsque le vert lui parlait, et même restait silencieux. Et son instinct de meute que parfois peuvent avoir certain oméga, le poussait à prendre soin de ce jeune oméga encore perdu dans ce qu'il était. Et avec ce qu'il avait appris la veille, ce même instinct parut redoubler d'intensité. 

Aussi lorsqu'il entra dans les vestiaires pour se changer, il remarqua bien vite la présence de Zoro et qui était entrain d'enfiler ses chaussures. Sans rien dire, mise à par les habituels salutation, Lys s'aperçut bien vite qu'une étrange rougeur se répandait sur les joues de son camarade.  Comme la veille et même d'autre fois auparavant, il paraissait lutter contre son envie de se confier, et son envie de garder le silence. Encore assis sur le banc, Zoro était plongé dans ses réflexions quand Lys vient s'assoir à ses cotés.

- Je suis tout ouïe ! Dit-il simplement dans un sourire chaleureux. Il y a un coté un peu gamin chez toi, qui réveille en moi mon instinct de maman...

- De maman ? Répéta Zoro étonné par le termes utilisé, mais t'es un homme ..

- Oui maman ! Mais tu n'avais jamais fait attention à ça avant ? S'étonna Lys en levant un sourcils de surprise. Les omégas sont vu comme des mères, même si ce sont des hommes. Sur le carnet de santé de ma fille par exemple , je suis reconnu comme étant sa mère..son père c'est  mon mari.

- Ah ? Je ne savais pas ça ! On me l'avais jamais dit,  reconnu Zoro en massant son menton, l'air pensif. En même temps je n'ai jamais demandé, ni cherché à savoir.

- Tu trouves ça bizarre ? Questionna l'homme aux cheveux azure ! Ça doit l'être un peu j'imagine. Mais j'y suis tellement habitué que je n'y fait même plus attention. J'imagine, que notre société s'est basé sur le simple fait que nous portons des enfants, et que cela nous rapproche plus du coté "maman" que " papa."

- Alors....Ricana à demi Zoro car là vraiment s'était trop étrange pour lui. Alors je dois dire quoi, moi ? Que je vais devenir " maman "...ria t-il nerveusement sans parvenir à se contrôler.

- Aaaah, cria Lys en frappant dans ses mains, alors vous êtes sûr à présent !

- Je fais un teste hier...et...

-Ohh c'est trop beau, murmura Lys les yeux humide de larmes.

D'un geste rapide, il donna une accolade à Zoro qui en fut sacrément surpris sur le moment. L'œil écarquillé, il était resté un instant les bras ballant, avant de se décider à bouger en peu en tapotant les épaules frêle de son collègue.

- Euh ..Allez calme toi enfin ! C'est...Enfin faut pas le prendre comme ça voyons  ! Tenta t-il de le calmer.

- Oh excusez moi, se redressa Lys avant de prendre un mouchoir dont le paquet était situé dans son vestiaire personnel. Ce genre d'annonce me rend toujours aussi dingue et émotif, c'est fou. Je suis tellement heureux pour vous.

- Tu ne trouves toujours pas ça biz..

- Nan ! Coupa le jeune homme qui ne voulait plus du tout l'entendre dire ça, car t'es un oméga ! Le jour ou je te trouverais vraiment bizarre, c'est quand euh...voyons voyons, fit-il d'un air pensif, après s'être mouché bruyamment. ...Ah j'ai trouvé, se sera si tu arrives à expulser ce bébé à travers l'une de tes narines, alors là ! Là, je pourrais  dire que tu es vraiment bizarre !

- J'espère de tout coeur que ça n'arrivera pas ! Ria de bon coeur Zoro. Ou alors, enchaina t-il, on m'a caché le fait qu'on puisse , éternuer un enfant *!

Un léger fou rire se fit très vite entendre dans les vestiaires de la blanchisseries, intriguant ainsi les collègues de passage. Et sans doute cela aurait-il pu durer car l'un et l'autre entretenait ces même rire, dans des délires absolument désopilant, qui au moins eut le mérite d'alléger tout à fait l'humeur de l'homme aux cheveux vert. En attendant qu'un avis médicale vient à confirmer ce qu'il avait appris la veille Zoro, demanda à Lys de garder encore durant quelques temps ce petit secret pour lui. Fidèle à son caractère, l'oméga promis sans même sourcilier, assurant ainsi qu'il serait aussi muet qu'une tombe. Pourtant, l'émotivité naturel de ce dernier ne pouvait s'empêcher parfois de ce traduire par des petits sourire attendrit, et ressemblant presque à ceux d'une maman poule.

D'ailleurs lorsque Zoro se fit la réflexion, un pensée qui  étrangement avait mis bien du temps à venir dans son cerveau arriva soudainement. Qu'allait dire sa mère lorsqu'elle apprendrait la nouvelle ? Elle qui n'était vraiment pas du genre à cacher ses émotions, ni a garder la langue dans sa poche d'ailleurs, serait capable de faire le tour de son immeuble, en annonçant à tout le monde qu'elle allait devenir grand-mère.  Un peu amusée par cette vision que lui offrit son cerveau, le vert imagina une étrange scène, ou sa chère petite maman venait harceler tout ses voisins afin de les saouler dans des bavardages excessif, sur le simple fait que son fils oméga attendait un enfant...

Sa petite soeur réagirait sans doute tout autrement, vu qu'elle avait un sens du commérage un peu moins prononcé. Mais sa possible réaction restait pour le grand frère qu'il était, encore assez floue dans son esprit.

Quand à la famille de Sanji, de ce coté là Zoro préféra ne pas trop y penser. Pourtant et vu la réaction qu'avait eu Sora fasse à une blague supposant un telle événement. Il était certain pour lui, qu'elle le prendrait très, très bien. Reiju sans doute aussi, car la jeune femme s'était toujours montrée douce et gentille avec lui. Mais les frères de Sanji restaient un mystère. Le plus apte à ne pas faire d'histoire était sans aucun doute Yonji, qui ne l'appelait jamais autrement que " frangin" ! Itchiji, il ne savait trop quoi en penser, puisque ce dernier était assez peu expressif et démonstratif. Quand à Niji...les possibilités resté varié. Après tout, des trois il était le seuls qui continuait encore à se confronter à Sanji, sans parfois parvenir à contrôler ni son attitude. Parfois provocatrice. Ni sa langue, souvent bien pendu.  De se fait sa réaction à cette annoncé restait encore plein d'interrogation.

Dans ce  fleuve de réflexion qui avait envie son cerveau durant une partie de la journée,  Zoro avait bien pris soin de rejeter au plus loin de son cerveau, les possibles réaction de Judge. Lui, qui ne l'avait pas vu autrement que comme une sorte d'être horrible et laid, apprendrait sans doute avec colère la nouvelle. Mais peu lui importait l'avis de ce tyran familiale. Sa vie il ne la composerait pas avec son regard, ni son avis, mais plutôt avec le siens et celui de son amant. 

Les choses évoluaient entre eux à une telle vitesse, que Zoro qui au début n'avait pas aimé se presser ainsi, car il avait toujours été du genre à prendre son temps dans ses choix. Se laisser aller tout doucement à cette tournure que prenait sa vie. Chaque jour il avait l'impression que son attachement quasi viscérale qu'il avait envers son amant, devenait de plus en plus important. Et l'envie d'être marqué, et d'être encore plus lié à lui, revenait sans cesse dans son cerveau, devant parfois même comme une sorte de petite obsession.  A présent que ses petites cachettes et même son état était connu de Sanji. Zoro avait passé la nuit enfoui dans un des  vieux t-shirt du blondinet et dont la simple présence lui avait apporté le plus grand bien - malgré le rêve bizarre- Le problème cependant fut, qu'avant de partir au travail, alors que le cuisinier était entrain de faire le lit. Son petit tas de trésor vestimentaire fut jeter au sol comme prêts à être lavé. Sans doute le jeune homme les avaient-ils juste mit de coté, pour les remettre ensuite à leurs place, mais Zoro qui avait vu cela, prit la chose autrement. 

- Hey ! Remet les à leurs places, j'en ai besoin, déclarait-il le matin même, en précipitant vers le tas qu'il prit dans ses bras. Tu n'y touches pas ! Gronda t-il avec dans le regard une lueur un peu obsessionnel.

- Ah pardon, s'excusa Sanji en passant la main dans ses cheveux souple, je comptais pas les changer de place, assura t-il en réalisant à cet instant, combien il ne fallait pas toucher au nid de son oméga.

Un peu énervé, comme si Zoro n'avait pu contenir cette petite pointe de colère, il avait gardé contre lui, le tas de vêtement qu'il avait volé quelques jours auparavant dans l'armoire de son alpha, puis les avaient de nouveau fourré sous son oreiller.

- Ils doivent rester là ! Juste là ! Insista t-il en pointant du doigts son coté du lit.

- Promis, promis, répéta Sanji en levant les mains devant lui, comme un signe de paix, je n'y toucherais plus.

Ce matin là, le bel Alpha comprit que les mois à venir se passerait avec un tas de vêtement trainant dans son lit. Et au vu de l'attitude de Zoro, ils n'étaient pas près de quitter les lieux.

Le retour du boulot en voiture était généralement propices à tout types de discussions. Et cette fois-ci n'échappa pas du tout à la règle. Curieux, car Sanji avait fini par comprendre combien Zoro s'entendait bien avec Lys, il avait demandé à celui-ci, si il avait annoncé la bonne nouvelle ou non.

- Il a pleuré en l'apprenant, expliqua le vert dans un sourire encore un peu incrédule. Je pensais pas qu'il réagirait ainsi, mais j'imagine que c'est parce qu'il est assez sensible.

- C'est adorable, ria paisiblement Sanji dont un large sourire ne s'était pas départi de son visage de toute la journée, ou alors que très rarement. 

D'ailleurs à ce sujet, beaucoup de ses collègues avaient tenté de comprendre les raisons de ce large rictus. Mais hors mit un léger rire et un " ce n'est rien" assez vague de la part de Sanji, la pèche aux informations pour ces collègues avaient été bien maigre.

Comme toujours lorsqu'une semaine et bien chargé, les deux amants ne la virent pas passer. Et bientôt arriva le jour du rendez-vous. La journée comme toujours dernièrement avait été agrémenté d'un magnifique soleil  ainsi que de température amplement généreuses.

La salle d'attente où s'installa le couple était doté fort agréablement d'un système de climatisation, les faisant ainsi patienter dans des conditions plus qu'acceptable. Pourtant et ceux même si petit à petit, Zoro avait fini par prendre un peu plus conscience de son état, il n'avait pu malgré tout contenir une certaine nervosité de venir l'envahir.  Jamais il n'avait aimé ces rendez-vous là, et jamais il n'y avait été avec de la joie au coeur.  Aussi et sans doute parce que c'était là un reflex conditionné, ou même de la simple nervosité. Il avait attendu dans la salle d'attente en priant pour que " l'épreuve " se passe le plus vite possible. Cet petite pointe d'anxiété dont il avait un peu honte, car il n'en avait pas le contrôle, se traduisait d'ailleurs par une sorte d'impossibilité à rester sagement assis. Et lorsque cela se faisait, l'un de ses pieds prenait le relais, et tapoter le sols à rythme assez rapide. Parfois il en allait jusqu'à se ronger les ongles, ce que Sanji n'aimait pas du tout,  car il l'arrêtait presque immédiatement en prenant les mains de son petit ami dans les siennes.

La responsable de son " cas " comme il l'a nommée. Était du genre à ne pas prendre de gants lorsqu'elle avait quelque chose à dire. Ce qui donnait parfois l'impression qu'elle manquait un peu de tact. Plus d'une fois d'ailleurs, sa franchise avait réussi à mettre mal à l'aise Zoro , qui bien souvent avait voulu fuir au plus vite leurs multiples rendez-vous.

- Monsieur Roronoa, comment allez vous ? Dit-elle avec énergie en lui serrant la main, puis en l'invitant à s'assoir. Je vois que pour une fois vous êtes venu accompagné, commenta t-elle en regardant Sanji des pieds à la tête ! Un Alpha dirait on ? Je me trompe ?

- Non, pas du tout ! Je suis bien l'alpha de Zoro, déclara le cuisinier à nouveau parait de son sourire plein de charme.

A son tour il serra la main de la doctoresse, avant de prendre place sur le fauteuil situé près de celui du vert. D'un geste toujours élégant, il croisa les jambes puis les mains qu'il garda posée sur ses genoux. Sans interrompre la spécialiste, les deux hommes écoutèrent le résumé qu'elle fit du dernier rendez-vous.  Quand elle eut fini, elle garda grand ouvert sur son bureau, le dossier déjà bien chargé de Zoro. Toujours aussi calme et énergique à la fois, la spécialiste croisa les  mains devant elle, puis commença à poser quelques petites questions, dont l'oméga avait l'habitude. Le but étant à ce moment là, de constater l'état psychologique de son patient et évaluer ainsi si il était au beau fixe ou pas. Après tout, au début ou elle avait eu la charge de ce patient pour le moins étonnant, l'état de détresses mental dans lequel il était, lui avait souvent donné de sérieuse crainte quand à la possibilité qu'il accepte un jour son état d'oméga.

Sage et plus ou moins calme,  Zoro ne mettait pas pour une fois de frein à répondre aux questions, comme cela avait souvent été le cas jusqu'ici.  Et ce détail ne passa pas inaperçu auprès de la doctoresse qui n'en fit pourtant pas la remarque, mais se contenta de sourire d'un air satisfait.

Quand le questionnaire prit fin, le jeune homme aux cheveux vert, se hâta de reprendre la paroles. Rougissant un peu, il s'était caché derrière une petite toux brève afin d'avoir le temps de reprendre le contrôle de lui même. Il tenta donc d'avoir un air détendu, et décontracté qui ne fut pas vraiment crédible. Et son regard qu'il essaya de ne pas rendre fuyant n'arrangea rien  à la situation. Tant de discussion et d'explication gênante avaient eu lieu dans ce bureau qu'être totalement détendu ici, lui paraissait sacrément difficile.

- Heu, fit-il en passant comme souvent dans ces cas là, une main nerveuse sur sa nuque. Je ...et bien ! Vous...vous avez compris que même si je ne suis pas marqué, c'est mon alpha , bredouilla t-il en tapotant l'épaule de Sanji.

- Oui en effet j'ai bien compris ça ? Confirma t-elle calme, en posant un regard sur Sanji, puis en le braquant à nouveau sur Zoro.

- Et bien je ...je ...on a ...enfin vous savez ....vous savez...je ..il...

- A vrai dire Monsieur Roronoa, j'ai un peu de mal à vous suivre, le coupa t-elle doucement.  Détendez vous, prenez votre temps et expliquez moi ce que vous avez tant de mal à me dire. Je sais que nos rendez-vous sont toujours un peu compliqué pour vous, alors respirez un grand coup et...

- Il est enceinte, lâcha brutalement Sanji avant de s'excuser auprès de son petit ami, pour cette franchise, qui venait de débouler comme ça, soudainement comme venue de nul part.

- Non mais comment tu déballes ça d'un coup toi ! S'indigna presque l'oméga rouge de confusion jusqu'à la racine des cheveux. Non mais ça va pas !!

- Ah..je vois ! Fit la femme, en l'observant avec un peu plus d'attention, afin sans doute  de s'assurer de l'excellence de son état mentale. 

- J'ai dis ça pour t'aider, assura Sanji visiblement très détendu. Tu avais l'air d'avoir un peu trop de mal à expliquer tout ça, j'ai voulu aider.

- Parce que ça m'intimide de le dire ça. Et surtout de parler de chose intime ! Marmonna Zoro le visage toujours aussi écarlate en croisant à nouveau le regard de la spécialiste.

-  C'est une volonté de votre part ? Ou bien un accident pendant vos chaleurs, demanda t-elle en prenant un crayon puis un papier, avant de griffonner dessus quelques mots.

- C'était pas..pendant mes chaleurs...essaya de dire clairement le vert, sans chercher à développer d'avantage.

- Un accident donc, récita t-elle toujours en écrivant, avant de tourner cette fois-ci son regard en direction de Sanji. Car ce genre de situation ce n'était pas la premier fois qu'elle le voyait et sans doute ce ne serait pas la dernière.  J'en déduit donc que vous n'avez pas contrôlé votre rute.

- Je l'ai nouée, reconnu Sanji en hochant brièvement la tête, visiblement toujours pas gêné de parler de ce genre de chose. Ou alors il le cachait vraiment très bien. Pour faire simple, j'ai perdu un peu le contrôle de moi même. En temps normal ça n'arrive jamais...mais là c'est arrivée....

- Je vois.

 - Jusqu'ici, poursuivit le cuistot. On s'est un peu caché derrière l'idée que, comme il n'était pas en chaleur, il n'y avait que très peu de risque. Mais dernièrement, il a commencé à cacher des vêtements.. enfin vous savez à faire son nid..

- J'ai....j'ai eu aussi quelques nausée...et puis...j'ai fais un teste spéciale oméga en début de semaine qui s'est avéré positif...

- Ah oui en effet vous en êtes à faire votre nid. Je comprends mieux, assura la doctoresse en mouvent légèrement la tête de haute en bas. Le fait que vous soyez enceinte, en dehors du fait que vous ayez été noué, commença t-elle à expliquer d'un air détachée et habitué à ce genre de discussion. Peut s'expliquer du simple fait que vous êtes un oméga dont les chaleurs ne sont pas encore stable et régulière. Comme vous me l'avez laissé entendre la dernière fois, elles sont même plutôt anarchique et vos ovulations de se fait le son aussi. Il est possible que lorsque vous avez eu cette relation sexuel, vous n'étiez pas loin d'entrer en chaleur. Le simple fait que vous vous soyez accouplée, et que en plus vous ayez été noué, explique l'absence de ses dernières.... Mais vu qu'elle n'ont jamais été régulière, vous ne vous êtes pas rendu compte de leurs retard...Ce qui est assez logique....

- Je comprends mieux, souffla le vert le regard un peu pensif.

- Combien de temps à durer le nouage ? Questionna t-elle en reprenant ses griffonnages.

- Faut...faut vraiment répondre à cette question ? S'offusqua aussitôt le vert en cachant son visage dans ses mains. Raah, Putain c'est si gênant ! Je déteste parler de truc intime comme ça ! 

- Je sais bien que ce genre de chose vous à toujours mis mal à l'aise.  Mais il faut que je ...

- Dix minutes, répondit  Sanji après quelques instants de réflexion. Oui, je crois que c'est ça...

- Bon sang, mais toi !! Y a vraiment rien qui te gênes !!! S'exclama Zoro en le fixant du regard avec un air un peu choqué !

- Bah, ça changerait quoi au final de paniquer ?  Répondit tout simplement ce dernier avant de prendre la main du vert dans la sienne. Calme toi, et respire profondément. Tu vas me faire une petite attaque là !

- Arrête de me prendre pour un môme ! Bougonna l'oméga rouge de honte. Tu..je sais me gérer un minimum.

- Bon, fit la spécialiste en se relevant de son siège de bureau, puis en réajustant un peu sa blouse blanche.  D'un geste de la main, elle invita Zoro à passer dans la pièce à coté. Il y a un teste sanguin, assez rapide qui nous confirmera si vous êtes bien enceinte ou non. Allons le faire de ce pas ! Ensuite je vous examinerez , d'accord ?

- D'accord, répondit simplement le concerné en se relevant puis en se dirigeant dans la pièce situé à coté du bureau.

Sanji le savait, et en avait pris conscience assez rapidement. Sa nature même le poussait à toujours être très protecteur envers Zoro, même pour les choses les plus banal qui soit. Aussi lorsqu'il dût attendre dans le bureau que la prise de sang, ainsi que l'examen se fasse,  une légère tension commença à naitre en lui. Sapant en quelques minutes, l'assurance naturel qui était la sienne. Ne se parant plus de son habituel petit air détendu, il donnait l'impression de gesticuler sans cesse sur sa chaise. Un peu comme si son derrière était posé sur un brasier. Parfois il jetait un coup d'oeil à son portable pour voir, si ses frères ou sa soeur lui avaient pas envoyée un message. Mais non rien. Pour une fois aucun d'eux n'avaient eu l'envie, ou plutôt le temps de lui envoyer un sms, qui aurait pu à ce moment là, détourner un peu son attention.

Il attendit donc, en agitant sa jambe croisée, et en triturant ses mains dont les doigts se tordaient parfois d'en d'étrange angles. L'avenir s'annonçait plein de changement, et cela avait le don malgré l'inconnu qui se profilait à l'horizon de le faire sourire. Impatient et aussi un peu fière parce que sa nature d'alpha le poussait un peu à ça, il avait hâte d'annoncer à sa famille enfin à ceux auquel il tenait, l'heureuse nouvelle.

Les minutes continuèrent de défiler, jusqu'à ce que enfin Zoro et la spécialiste reviennent dans le bureau. Soulagé de voir un air plus ou moins détendu sur le visage de son oméga, le blondinet tendit à nouveau la main et s'empara de celle de ce dernier. Un peu comme-ci là tout de suite, il ressentait le besoin simple d'avoir un contacte physique avec lui.

- Félicitation, sourit la spécialiste dans un large sourire, en sortant un papier de son imprimante qu'elle signa aussitôt. Le teste de grossesse était bon, continua t-elle en tendant le papier en direction de Zoro. Tenez  ! Ça c'est pour déclarer votre état de grossesse. Vous êtes bien enceinte de trois petites semaines ! C'est à présent officiel..

- Plus possible de douter, murmura l'oméga à la carrure si particulière d'un voix lointaine. C'est donc bien vrai...

- Et oui,  continua la femme d'une voix assez positive. Nous somme donc appelez à nous revoir ! Et comme je sais que vous adorez, nos rendez-vous, plaisanta t-elle. On va donc prendre rendez-vous dans quelques semaines, afin de faire une première échographie et....

Et la suite, Zoro ne l'écouta que peu ou pas, et laissa encore une fois Sanji parler à sa place. Distraitement il entendait le tempo de sa voix grave, ou parfois une pointe d'amusement mêlé à son charme se faisait entendre ici et là. Lui, l'être si étrange et si particulier en était là, dans son évolution ainsi que dans sa vie. Lui qui avait rejeté ce qu'il était devenu des le départ. Lui qui avait hait ce méchant coup du sort que lui avait asséné la vie,  voyait ce surprenant cadeau lui être offert. Cette petite tête d'épingle car de ce que lui avait dit la spécialiste l'embryon n'était pas plus gros pour le moment, allait naitre le fruit de leurs amour.  Un petit être innocent, qui lui n'avait pas demandé à être là, et qui en rien devait être condamné par cette " gaffe " commune.

Souvent et même si Zoro ne le disait que très peu, les dires ainsi que les réflexion qu'il avait subi durant de long mois, à cause de son apparence particulière entant qu'oméga, l'avait souvent blessé. Parfois il avait tenté de se raisonner en se disant qu'il ne fallait pas qu'il reste fixé là-dessus. Mais plus ce genre d'événement c'était répété et plus un certain complexes, s'était éveillé en lui. Sans doute, ces derniers ne le lâcherait pas au fur et à mesure que son ventre prendrait de l'ampleur. Peut-être qu'il devrait encore à l'avenir subir les regards interrogatif, et moqueur de ceux qu'ils croiseraient dans la rue et ailleurs même. Le pire étant sans doute, Judge qui ne garderait pas ses mots pour lui, quand il apprendrait la nouvelle....Ce type ... rien qu'à l'idée de l'entendre donner son avis sur cette grossesse, lui mettait par avance les nerfs en pelote, et le coeur dans l'angoisse.

- Zoro ? Tu viens  ?

- Hein ?

La voix de Sanji avait semblé raisonner soudainement comme venant de nul part. Plongé dans ses pensées, Zoro n'avait pas fait attention au simple fait, qu'il était encore dans le bureau médicale. Dans les mains du cuisinier un petit dossier était présent, et le suivrait jusqu'au bout de sa grossesse. Levant son visage dont fine cicatrice traversait l'un de ses yeux, Zoro le regarda un peu,  puis se leva à son tour. D'un geste presque mécanique, il dit au revoir à la jeune femme qui lui souhaita  une bonne fin de journée.

Sans échanger la moindre parole, les deux hommes traversèrent les couloirs, puis l'accueil de l'établissement hospitalier, avant de se retrouver sur le parking. Là, après quelques courtes hésitation qu'en à se rappeler où la voiture était garée, ils l'approchèrent de cette dernier dont une chaleur torride habitait l'habitacle.

- J'ai l'impression, intervient Sanji en pointant la feuille que Zoro tenait toujours dans les mains que dès que tu as reçus ça, tu n'as plus rien entendu de la suite pas vrai ? Tu t'es fait absorbé par tes propres pensée ?

- Euh..oui c'est tout à fait ça, reconnu le vert en hochant la tête pendant la voiture démarrait tout doucement. C'est dingue...ria t-il en s'appuyant d'avantage dans son siège. Je...je suis vraiment enceinte !! pff ah ah ah , ricana t-il ...la vie est folle !

- T'es heureux ou pas ? S'inquiéta de nouveau Sanji en lui jetant un regard rapide. Quand tu as des réactions comme ça, tu me fous presque les jetons tu sais..

- Je suis heureux  t'en fait pas ! C'est juste que, jamais j'aurai cru qu'un truc pareil, m'arriverait. Même si je savais que c'était possible. Mais ... ce petit bout de toi et de moi, n'a rien demandé lui. Et il est  pas question que son père et sa m...m...Maman, le rejets, bredouilla t-il toujours intimidé par certain mots.

- Maman..répéta à voix basse Sanji avec un petit air attendrit et rêveur..c'est mignon.

- Je  vais attendre patiemment ce bébé, murmura d'une voix parfaitement calme Zoro en fermant les yeux. Ses mains étaient tout les deux posées sur son ventre encore plat. Je vais l'attendre paisiblement, et l'aimer tout les jours un peu plus. Je vais faire en sorte que ce bébé soit fort et en bonne santé. Je ne laisserais personne ruiner mon moral à cause de mon apparence bizarre, car je me fiche d'être bizarre, si cela permet au bébé de bien grandir ..il est bien plus important, que le regard des autres ..parce qu'il sera notre trésor  ! Pas vrai  ?

- Si c'est vrai, reconnu Sanji en hochant la tête.  Tu as parfaitement raison, reconnu t-il.

Sans rien ajouter de plus, il profita d'un feu rouge, pour observer son amant à présent calme et serein. Il ne sentait plus la moindre tension, ni le moindre stresse déborder de lui, tel un fleuve sortant de son lit. Calme détendu son regard émeraude paraissait se porter en direction de l'avenir.

( j'ai trouvée cette image par pure hasard, et ça m'a tout de suite plu ! Étrange non ? O_O )

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* Je me suis inspirée d'une blague de Florence Foresti ( faut rendre à césar ce qui appartient à césar )

Et voilà pour le chapitre 23 : Alors tout d'abord, je tiens à expliquer pourquoi j'utilise cette fois-ci ,et dans cette histoire le terme " maman" pour les omégas.  C'est parce que depuis le début j'essaie de coller de mon mieux et le plus possible  aux règles et au genre omégaverse.....et dans ces histoires là, j'ai remarquée, et ça d'autre pourront peut-être me le confirmer ( ?) que les omégas sont appelé " maman" ....alors bon je sais qu'avec le physique de Zoro s'est extrêmement chelou, mais justement  je trouve que sa colle assez à la façon dont " les autres " le regardent dans cette histoire. Et puis là, ça me plait ! Donc voilà, c'est comme ça ! XD

Dans tout les cas, j'espère que ce chapitre vous à plu, et vraiment n'hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait plaisir d'avoir des retours. Pas besoin de faire un roman hein je vous rassure, mais c'est toujours sympa d'avoir des retours.