Bonne lecture !

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Quelques mois plus tard

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– Et là, il m'a poussé dans le buisson avant que j'aie eu le temps de...

Mika soupira bruyamment, interrompant Blaize dans son histoire. Ce dernier se retourna vers elle en fronçant les sourcils. Octavius avait l'air amusé.

– Je peux savoir pourquoi tu soupires comme une âme damnée depuis genre trente minutes ? Si je te fais chier, personne t'oblige à rester, hein.

Ils étaient assis à l'une des tables en pierre, à l'extérieur de la fac. Des emballages vides traînaient dans un coin, là où personne n'était assis, et ils avaient fini de déjeuner à peine quelques minutes plus tôt.

Octavius se mit à rire.

– T'inquiète pas, va. C'est pas contre toi, c'est plutôt contre elle.

– Qu'est-ce qui s'est passé ?

– Tu vois la fille du coffee shop ?

C'était une question rhétorique. Bien évidemment que Blaize voyait « la fille du coffee shop », Mika en parlait tous les jours depuis des lustres. En traînant avec elle cinq jours par semaine, c'était un peu difficile de l'ignorer.

Il leva les yeux au ciel et attendit la suite.

– On est passé prendre un café ce matin, avant d'aller en cours. Devant la porte, elle m'a dit « aujourd'hui je lui parle un peu plus longtemps d'habitude ».

Blaize se mit à sourire. Il passa une main dans ses cheveux noirs et lança un regard moqueur à Mika qui regardait ailleurs, les joues rouges. Elle fouillait dans son sac à la recherche de son paquet de cigarettes.

– Oh, attends. Laisse-moi deviner. Elle s'est enfuie ? Iris lui a dit deux mots, lui a passé son café, et notre chère Mickaëlla a décampé vite fait en bafouillant je ne sais quoi.

Octavius lui tapa l'épaule et se mit à rire.

– Dans le mille, dit-il. T'aurais dû voir ça : rouge en moins de deux secondes. Elle a chopé son gobelet, sauf qu'Iris lui a souri en même temps. Tu te rends compte ? Un sourire, et c'était fini.

Ils pouffèrent, et Mika leur souffla sa fumée au visage.

– C'est ça, foutez-vous de ma gueule.

Elle renfila de dédain, et grimaça quand le soleil réapparut finalement de derrière un nuage pour lui arriver dans la figure. Elle balaya ses longs cheveux rouges derrière son épaule et pointa un doigt à l'ongle rouge sur Octavius.

– Toi, tu pourras la ramener quand William arrêtera de t'ignorer un jour sur deux. Si même ton meilleur ami te supporte plus, je t'assure que personne ne le pourra.

Blaize ricana. Elle pointa son doigt sur lui.

– Et toi, petit con. Si tu crois que tu peux donner des leçons de vie sentimentale quand ta technique de drague c'est l'insulte, tu te fourres le doigt où je pense. Attirer l'attention de Killian en critiquant sa coupe de cheveux tous les jours ne va certainement pas marcher indéfiniment.

Elle prit une bouffée de sa cigarette et les observer s'échanger un regard.

– Vous êtes tout autant des cas désespérés que moi, je vous prierais de ne pas l'oublier.

Elle regarda distraitement son portable, et décida que c'était l'heure pour elle de se rendre à son cours de l'après-midi. Tout en attrapant son sac et sa veste qu'elle avait enlevée plus tôt, Mika jeta un petit regard à Blaize qui faisait la moue.

– Blaize, mon chou. Tu n'as rien à faire ce soir, j'imagine ? Tu m'accompagneras au coffee shop.

Elle s'éloigna ensuite en sortant son casque de son sac et le posa sur ses oreilles. Ses cheveux bouclés s'égarèrent dans le vent.

– J'aimerais bien qu'elle me demande si j'ai quelque chose à faire avant de supposer que je suis libre.

– Tu avais quelque chose à faire ? demanda Octavius.

– Non.

– Voilà pourquoi elle demande pas.

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Des bisous !