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Chapitre 19

Les deux hommes se dévisagèrent pendant de longues minutes, ne sachant pas comment briser la glace. Le serpent ouvrit la bouche pour parler mais se ravisa et détourna le regard. Il ne savait quel comportement adopter envers son professeur. Devait-il le remercier ? Faire comme si de rien n'était ? Finalement, Harry se racla la gorge et demanda timidement.

« Tu... vas bien ?

- Oui, c'est moins... grave que ça n'en a l'air. Sean détailla son vis-à-vis mais se retint de tout commentaires. Il passa une main lasse sur son visage et soupira.

- Ecoutes, Severus, ce que ses abrutits t'ont fait est impardonnable, mais... je ne suis pas sûr que prévenir leurs parents soit la meilleure option. Je te laisse le choix, c'est à toi de voir mais, de mon point de vue, les mêlés à tout ça n'est pas nécessaire. Monsieur Potter à suffisamment de problèmes en ce moment pour ne pas avoir à gérer les pulsions de violence de son fils et, je m'inquiète beaucoup pour le jeune Black. Evidemment il mérite une punition conséquente pour ses actes mais, connaissant ses parents, je crains que ladite punition soit un peu trop physique si tu vois ce que je veux dire... Devant l'air ironique de son vis-à-vis il se flagella mentalement. Évidement que tu vois ce que je veux dire. Désolé, question stupide. L'Auror se frotta la nuque, mal à l'aise. Le serpent sembla réfléchir quelques secondes et releva la tête vers son enseignant.

- Sean ? Je peux être honnête ? La voix de l'adolescent était empreinte d'une telle lassitude que sans vraiment savoir pourquoi, l'ancien Gryffondor sentit sa gorge se nouée.

- Bien sûr.

- Je ne vois aucunes raisons pour ne pas appeler leurs parents. Je ne vois pas pourquoi se serait toujours à moi de m'en prendre plein la gueule alors qu'eux s'en sortent impunis. Je ne vois pas pourquoi se serait encore à moi de faire des sacrifices pour qu'eux puissent s'en tirés. J'en ai marre de toujours devoir faire comme si ça ne m'atteignait pas. Ma vie, ma fierté, ma dignité ne valent donc que quelques lignes et une dizaine de points en moins ?

- Non. Non, bien sûr que non Severus. Je dis juste que te venger ne te mènera à rien.

- Arrêtes Sean. Arrêtes ton cinéma de gentil professeur. Je croirais entendre Dumbledore.

- Je ne te demande pas de les pardonner, je te demande d'être clément avec eux, tu sais parfaitement ce qui arrivera à Sirius s'il rentre chez lui.

- Mais je m'en contre-fout ! Lui, il a été clément quand je le suppliais de me laisser tranquille ? Quand j'étais recroquevillé sur le sol en sang ? Quand j'hurlais de douleur pour qu'il arrête ? Je n'ai absolument aucune raison de me montre gentil, compréhensif ou bienveillant envers lui, envers eux ! Le brun sentit une chope de plomb lui tombé dans l'estomac à la vue des yeux humides du garçon. Peut-être que vous les professeurs ne les voyiez que comme des petits comiques, un peu remuant certes mais tout de même sympathiques en attendant, ça fait 6 ans qu'ils sont pour moi des bourreaux qui me persécutent, m'humilient, me frappent, me détruisent en toute impunité. Merde à la fin ! Black a tenté de me tuer et c'est moi qui me suis fait renvoyer une semaine de l'école pour me « remettre du choc » et qui ais dur faire un serment pour ne pas révéler comment il a fait. Je sais que pour toute l'école je ne suis qu'un immonde connard graisseux et rancunier mais j'ai besoin d'être rancunier, sinon, ça voudra dire qu'ils ont gagné... La voix de Severus se brisa. Ça voudra dire que je me soumets, que je m'aplatit devant eux et que j'abandonne tout ce pourquoi je me suis si longtemps battu.

- Sev...

- Non ! Non, Sean. Je te croyais différent mais au final tu es comme les autres, tu protège les gentils lions au dépend du vilain serpent aigri. Il secoua la tête et s'essuya rageusement les joues pour tenter de faire disparaitre ses larmes qui selon lui trahissait sa faiblesse. C'est alors qu'Harry fit un truc qui lui parut hors du temps, il l'entoura de ses bras et l'étreignit avec force. Severus se raidit mais se laissa finalement aller à l'étreinte et se mit à sangloter silencieusement, protégé par les bras de l'enseignant.

- Severus, écoutes, tu n'es pas quelqu'un de méchant. Tu es aigre, déçu par la vie, amer et fataliste mais très certainement pas mauvais. Toi mieux que quiconque sait à quel point le fait de se faire battre, détruit une personne, la brise. Ne me fais pas croire que toi d'entre tous souhaite ça à qui que ce soit. Harry s'écarta du jeune sorcier et lui saisit le menton pour lui relever la tête. Sev, crois-moi, la vraie maturité c'est de laisser dans l'ignorance la personne qui nous a blessé sans rien faire pour la détruire tout en sachant qu'on en a le pouvoir. Penses-y, c'est tout ce que je te demande.

- Soit, si ça peut te faire plaisir. Ne préviens pas leur parents, mais ne me demandes surtout pas d'accepter les excuses que tu les forceras à me sonner. Le serpent renifla et effaça d'un revers de manche les dernières traces de son débordement.

- Merci. Je ne t'en demande pas plus L'étudiant se racla la gorge, reprenant constance et demanda d'une voix chevrotante.

- C'est tout ce que tu avais à me dire ?

- Non, en fait, je voulais surtout discuter avec toi des futures vacances. Le sorcier remarqua la tension soudaine dans les épaules de l'adolescent. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je sais que tu comptes prendre la marque pendant les vacances.

- Et qu'est-ce que tu vas faire pour m'en empêcher ?

- Rien, puisque je sais que ce n'est qu'une couverture et que tu es un espion de l'ordre. Les yeux du potioniste s'écarquillèrent.

- Et comment tu peux savoir ça ? Sa voix était polaire, sa posture défensive.

- L'un des plus gros problèmes de Voldemort c'est son côté bavard décuplé par sa vantardise.

- I-il le sait ?

- Non, il le soupçonne.

- Je ne l'ai même pas encore rencontré et je suis déjà grillé.

- Pas obligatoirement. J'ai bien un plan pour te sortir de se merdier mais, je ne suis pas sûr que tu apprécies.

- J'ai de quoi m'inquiété ?

- Ça dépend, est-ce que tu considères le fait de manipuler les deux plus grands sorciers du siècle afin de réaliser le plus grand coup de poker de l'histoire comme inquiétant ?

- Hum, pas plus que ça.

- Et bien parfait ! »

°°°°°°°°°°

Tom était ravi. Tout se passait exactement comme il l'avait prévu. Comme d'habitude ce petit crétin d'Harry Potter laissait ses émotions le dominer et ne réfléchissait pas avant d'agir. Plusieurs des parents de ses futurs Mangemorts lui avaient rapporté le coup d'éclat de l'Auror lors du banquet d'Halloween. En parlant de futurs Mangemorts, de ce côté-là, il n'y avait pas à se plaindre. Le jeune Malfoy avait fait des merveilles. Malgré les pertes subies pendant le dernier raide, ses rangs seraient vite renouvelés. Il ne savait cependant toujours pas quoi faire de Rogue. Devait-il le torturer puis le tuer à titre d'exemple ? Le séquestrer puis le tuer sous les yeux de Potter ? Le tuer directement ? C'était un choix cornélien qui lui torturait l'esprit depuis des jours. Mais, peut-être avait-il mieux...

Qu'est-ce qui brisait l'icône du monde sorcier plus que tout ? Qu'est-ce qu'y le réduirait à néant ? Qu'est-ce qu'il lui permettrait de faire pencher la balance ? Et si... Et s'il faisait du gamin un Mangemort ? À cet âge-là, il n'y avait aucune chance que le jeune Rogue soit déjà un espion. Il suffisait de le manipuler pour le faire basculer de son côté. Son talent en potion et ses capacités en termes de magie noire étaient des atouts précieux qui pouvaient lui permettre de gagner pas mal de poids dans le conflit et qui pourrait expliquer son soudaine intérêt pour lui. Il suffisait qu'il le fasse siens pour complétement anéantir Harry et une fois la guerre gagner, il n'y aura plus rien pour l'empêcher de le tuer, de le torturer, de lui faire payer la traitrise qu'il n'aurait jamais le temps de commettre.

Le mage noir partit dans un fou rire qui avait de quoi traumatiser quiconque ayant l'imprudence de passer près de la chambre personnelle du Lord. Il allait gagner, il en était certain à présent et une fois qu'il aurait éliminé ce parasite d'Harry Potter son règne allait enfin pouvoir commencer.

°°°°°°°°°°

L'ambiance du banquet ce soir-là était pesante. La plupart des élèves étaient moroses à cause de la perte conséquente de points qui leur avait été infligé le matin même n'étant pas au courant du pourquoi de la punition tandis que les autres se repassaient en boucle les paroles de leur enseignant et son regard, non pas furieux mais déçu. Lily, elle, était occupée à fusiller de ses émeraudes les quatre abrutits qui étaient, encore une fois, la cause des blessures de son ami. James se retourna pile à ce moment-là et à peine eut-il poser un regard sur la rousse qu'il lui offrit son plus beau sourire et la salua d'un geste de main. La sorcière sentit la fureur parcourir tout son corps et se leva d'un bond.

Elle mit dans le regard qu'elle adressa à Potter toute la haine, toute la rancœur, tout le dégout qu'il lui inspirait. Severus avait tort sur un point, elle n'aimait pas James Potter. Elle ne pouvait pas aimer James Potter tant qu'il serait un crétin, arrogant, cruel et stupide. Elle ne pourrait pas l'aimé tant qu'il continuerait à humilier, rabaisser, avilir ceux qu'il ne jugeait pas à sa hauteur. La rouquine sentit son cœur serrer et pensa très fort « Pardonne moi Severus, je ne peux juste pas lui faire croire au bonheur même pas par vengeance, il ne le mérite pas ». Elle leva son bras et une claque retentissante fit taire toutes les conversations. La jeune fille tremblait de rage alors que le lion portait sa main à sa joue, encore sous le choc.

« Ne t'avise plus de ne serait-ce que poser les yeux sur moi. Tu me fais vomir. J'ai supporté ton harcèlement bien trop longtemps, c'est terminé. Rends-toi compte tout de même que tu as tabasser ta meilleure chance d'arriver à tes fins. Ne me regarde pas avec ses yeux de merlan frit s'il te plait. Il n'y a que toi pour être aveugler par la jalousie au point de ne pas voir que depuis le début Severus me pousse à aller me jeter dans tes bras. Et dire que je croyais que tu avais grandis. Je sais que tu souffres Potter, moi aussi je souffre, moi aussi j'ai perdu un membre de ma famille lors de l'attaque d'halloween, ça ne me donne pas pour autant le droit de sauter sur le premier venu pour le rouer de coups sous prétexte qu'il existe.

- Mais Lily...

- LA FERME ! James sursauta devant la violence des paroles de la lionne. Arrête de jouer à la victime ! Toi et tes petits copains n'êtes qu'une bande d'hypocrites violents. Arrêtez de faire comme si vous étiez les gentils de l'histoires et assumer que vous n'êtes rien d'autre qu'une bande d'imbuvables connards ! »

Sur ces bonnes paroles, Lily tourna les talents et sortit de la grande salle la tête haute. Le silence plana quelques seconde avant qu'un brouhaha monumental n'emplisse la grande salle. Le cerf sentit ses yeux s'humidifier et jeta un regard atterré à ses amis. Peut-être que cette fois, ils étaient vraiment aller trop loin. Remus posa délicatement sa main sur l'épaule de son ami dans une tentative maladroite de réconfort.

« Il est temps de grandir maintenant Corn... Le brun hocha la tête, hébété.

- Les gars ? Tenta timidement Queudver. J'ai une idée... et si, et si on allait voir Rogue à l'infirmerie et qu'on... s'excusait ?

- T'es sérieux Peter ? Grogna Sirius.

- Vous faites comme vous voulez mais moi j'y vais. On n'a vraiment pas été cools sur ce coups-là. Le rat releva les yeux vers son ami avec, ce qui semblait être un air de défit.

- Je suis d'accord avec Pet. Souffla l'attrapeur. On doit, changer. »

Le quatuor se plongea dans le silence, perdus face aux conséquences de leurs actes. Ils n'espéraient plus qu'une chose, que Rogue accepte de les voir pour qu'ils puissent enfin s'expliquer.

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