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Chapitre 57

Hey mes pâtes à la Carbonara ❤️,

Trop d'efficacité en moi quoi ! 😂 Je sais. 

Bref, je suis contente de publiiiiiier encore ! 

Chapitre centré sur du DD. Déjà deux chapitres sans elle que déjà on m'harcelait de son retour alors voilà, on se retrouver à la fin pour une petite explication du chapitre. 

NOTE DU 20/11/2018 : Comme je l'avais dit dans les précédents posts, rien n'est corrigé :((((((( et j'ai envie de le faire, mais ça enlèverait tous vos commentaires, qui sont trooooooop géniaux à relire, alors pardonnez-moi haha ! Des bisous. 

***

JARED

— Je vais aller chercher DD alors je veux que tu ailles chez mes parents, lui dis-je tout en faisant rapidement mon sac.

Même si Will m'avait hurlé dessus de ne pas repasser à mon appartement car le temps était compté, je devais absolument récupérer mon passeport et quelques affaires et surtout avertir Lauren de mon départ.

Savoir où DD se trouvait, m'avait galvanisé. J'avais l'impression de retrouver tout mon être. J'allai retrouver ma soeur de coeur - et plus- après deux longs et terrible mois. C'était mieux que tous les cadeaux de Noël du monde.

Lauren sous l'annonce, était sous le choc de la nouvelle mais elle fit rapidement à son tour un petit sac pour faire ce que je lui demandai. Mieux valait d'être prévoyant.

— C'est génial Jared ! Je suis vraiment heureux que vous l'ayez retrouvés.

— Moi aussi Lauren, tu ne sais même pas à quel point, ça me soulage.

Je l'embrassai rapidement alors que William klaxonnait comme un malade dehors.

— J'y vais. Je t'appelle dès que j'arrive. De toute façon, on est probablement de retour demain soir.

— Je vous attendrai Jarred. Embrasse-là de ma part. Bonne chance.

Un dernier baiser et je descendis.

Je finis par rentrer dans la voiture et William démarra en trombe.

— Ça t'a mis 15 ans pour faire un sac ?!

— Je disais au revoir à ma petite-amie.

— Oh. Fallait le dire.

Je secouai la tête et lui indiquai le trajet raccourci jusqu'à l'aéroport.

Le trajet fut silencieux et lorsque nous arrivâmes à l'aéroport, ce fut rapide grâce à Sara. Comme nous avions les permis de port d'arme et que nous étions enregistrés comme des policiers, tout se passa très bien.

Nous pûmes embarquer sans encombrement.

Une fois dans l'avion, je finis par faire cracher le morceau à Will. Il avait l'air stressé par quelque chose tandis que moi, je priai juste que tout se passe bien en revoyant DD.

Il hésita quelques instants avant de cracher le morceau.

— Je ... J'ai dit ce que je pensais à Sara.

— Génial William ! Tu vois, ça change les choses non ? lui souris-je vraiment heureux pour lui.

— Ouais, dit-il avec un léger rire. Mais ... imagine qu'elle ne veuille pas se séparer d'Haden ? Elle m'a dit qu'elle allait le faire à son retour parce qu'il est en déplacement mais imagine qu'elle ne le fasse pas Jarred ?! Elle veut se marier, avoir des gosses, une maison, un chien et ... je ne peux pas ! Haden peut lui !

J'éclatai de rire ce qui l'irrita immédiatement. Il exhala et me fusilla du regard tandis que je cherchai à me calmer.

— Fous-toi de ma gueule Jared ! Vas-y !

— Ne le prends pas mal Will mais ... c'est presque mignon là.

Il roula des yeux et je retrouvai mon sérieux.

— Tu n'as jamais envisagé ces aspects de ta vie ?

C'était toujours marrant de voir des garçons ne voulant pas avoir ce type de vie. Nous étions très peu à nous imaginer, mariés, avec des enfants et tout ce qui allait avec. Moi, j'en avais toujours rêvé. Je trouvais ça beau d'avoir une descendance, d'avoir des mini-soi et de les voir grandir et à leur perpétrer la tradition de la vie. Ça m'avait toujours attiré ce qui avait fait rire nombreux de mes congénères masculins et DD lorsque nous étions plus jeunes. Elle, elle n'avait jamais voulu de ça.

— Non ! Pourquoi je l'aurais fait ?! Je n'ai jamais imaginé ma vie prendre ce ... sens.

— Mais tu veux Sara ?

— Ouais ! Bien sûr !

— Tu serais prêt à faire des concessions ? Pour elle ?

— Ouais mais qu'elle ne me demande pas de lui faire un enfant demain parce que je me barre, je te jure. Je ne suis pas prêt à ça ! Puis, on a en pas besoin.

— Et vous n'êtes pas vraiment ensemble pour le moment, le taquinai-je.

Il me toisa, haineux ce qui me fit rire.

— Je ne sais même pas pourquoi je me confie à toi. Vivement le retour de la reine DD ! proclama-t-il.

— Je plaisante Will. Qu'est-ce que tu lui as dit pour que je puisse t'aider ?

L'avion finit par décoller et il me raconta ce qu'il s'était passé la veille. Sans langue de bois.

De l'appel de Drew, à leur arrivée chez Zeyn jusqu'à sa déclaration. Mon visage avait exprimé plusieurs émotions pour finir par un petit sourire rassurant à ce type qui avait un coeur finalement.

— Je pense qu'elle va le faire mais ... tu exiges trop de choses avec elle. Sois ... moins dur. C'est un agent alors les ordres, ce n'est que par le chef qu'elle les acceptent.

— Elle va faire en sorte qu'on ... qu'on soit un couple alors ?

— Oui, souris-je.

— Je devrais dire « c'est ma petite-amie » ou non ?

— Oui, Will. Sinon, elle le prendra très mal, crois-moi. À partir du moment que l'affaire est conclue, c'est fini.

Il me fixa et je lui tapotai l'épaule.

— Tu verras que c'est beau.

— Ouais. Bon, laisse-moi dormir un peu Dr Love. Tu devrais songer à faire carrière dans les trucs sentimentaux mecs ! Même Ston le pense.

Je ricanai et décidai d'en faire de même, impatient de retrouver mon âme-soeur.

***

(NDA : À ÉCOUTER ET À RÉÉCOUTER AVEC "RUNNIN" DE NAUGHTY BOY FT BEYONCE  EN MEDIA OU SIGNE SONORE )

DECEMBER-DAN

Vieille du mariage, juste avant l'enterrement de vie de jeune fille ...

Toc toc toc

— Entre DD. Je t'attendais.

Je regardai l'homme assis dans un calme olympien, les yeux fermés, l'esprit à l'affût. Le Maître Chang par excellence. J'étais persuadée, qu'il avait des super pouvoirs car il n'avait même pas à ouvrir les yeux pour savoir qui nous étions ...

Je retirai mes chaussures après avoir éteint mon téléphone car je savais que les filles allaient me contacter si je prenais plus d'une heure à les rejoindre. Je leur avais dit que j'avais un rendez-vous chez l'obstétricien, ce qui était faux, mais j'avais besoin de cette entrevue privée avec le Maitre.

Je le rejoignis sur le tatami et je fis la position du lotus, c'est-à-dire le pied droit sur ma cuisse gauche et mon pied gauche sur ma cuisse droite.

Je fermai les yeux et inspirai doucement avant d'expirer pour me vider l'esprit et être en connexion totale avec mon corps.

Au bout de vingt minutes, le Maitre brisa le silence :

— Parle December-Dan.

— J'ai un service à vous demander. J'ai une mission à accomplir Maitre.

J'avais envie d'ouvrir les yeux pour le regarder mais si je faisais ça, ça n'allait pas m'aider. Ce n'était pas le but de la situation. Cette entrevue était décisive ...

— Je t'écoute.

— J'ai réfléchi à tout ce que vous avez dit, commençai-je. Au pouvoir que j'ai. À la personne qui veut mon mal. À la seconde taupe. Surtout à la seconde taupe. J'ai certaines réponses à présent. Je ne voulais pas les voir mais j'ai décidé de les voir pour le bien de tous.

J'entendis sa forte expiration et je compris que c'était le moment pour que je contrôle mon souffle pour en utiliser le minimum et obtenir toute l'énergie.

— Je sais qui est la seconde taupe, déclarai-je.

— Tu en es sûre ? Ce n'est pas une supposition ? me testa-t-il.

J'hésitai quelques secondes à répondre.

— Non.

— Alors, dis-moi qui pourrait être la seconde taupe, ton plan pour le démasquer December-Dan. Si tu hésites dans tes propos, c'est que tu n'es pas encore prête pour la vérité et c'est mauvais. Le temps est compté.

— La seconde taupe serait Isaac Legrand, dis-je.

Je le sentis me regarder et je résistai de toutes mes forces à ne pas ouvrir mes yeux. Il me testait comme d'habitude. Il m'apprenait à ne pas céder, à voir mes limites et à réfléchir à toutes mes options.

— Serait ? Tu supposes December...

— Parce que je n'aurais que la preuve demain, répondis-je. J'ai prévu mon plan pour le démasquer avant tous les autres et lui laisser le temps de s'enfuir parce que ... je suis attachée à mes sentiments envers lui, Maitre.

— Mh. Raconte-moi ce plan.

— Nous n'avons trouvés aucune preuve concrète qui accuserait Isaac. Et quand je dis « nous » je parle de Sara, Will, Jarred, Drew et Zeyn. Ils ont menés une enquête sans m'en parler sauf qu'ils ne savaient pas que j'étais déjà sur le cas bien avant eux. Je faisais semblant. Je préférai garder ça pour moi. C'est moi qui les aient mis sur la piste de l'oncle, sur les appels ... sur tout. Je voulais voir s'ils allaient trouvés les mêmes informations que moi et ça a été le cas, Maitre. Rien. Puis, Isaac a su répondre parfaitement à toutes les questions pièges alors j'en ai déduis qu'il était avec Gaby. Elle devait le conseiller. Elle devait le couvrir.

— Continue.

J'avais toujours les yeux fermés, ma respiration était toujours régulière malgré la colère et la tristesse de la trahison qui m'habitait en même temps. C'était la leçon et l'apprentissage qu'il me fallait. Gérer cette colère pour mieux l'extérioriser au moment venue.

— Alors, j'ai joué le jeu de la femme qui avait des doutes sans lui montrer que j'étais certaine que c'était lui. Il a répondit négativement et c'est presque déroutant de voir qu'il est fort pour mentir ... Il m'a menti tellement de fois. Et après, il ose ...

— Tu t'égares December-Dan, me coupa-t-il.

Je me tus, me calmai et repris :

— Je l'ai mis sur le fait accompli. Je lui ai demandé de me dire la vérité. C'était une option non négligeable pour lui mais il ne l'a pas saisi. Il a menti tout en jouant sur les mots. Alors, je lui ai demandé si demain je pouvais être la première à dire « oui », parce que mon plan est le suivant Maitre. Connaissant un minimum cet homme, je sais que le mensonge et la trahison lui pèseront le moment venu. Après avoir dit « oui », il sera déboussolé, il sera contrarié et dégouté. Il ne supportera pas de m'épouser tout en sachant qu'il est dans le camp adverse Maitre. J'en suis certaine à 100 %. Et là, je suis obligée de poser une supposition parce qu'entre nous, j'espère vraiment qu'il n'a rien fait, cependant, s'il est le coupable, il se révélera. Dans le cas contraire et s'il a soif de vengeance, il me dira « oui » mais je sais que ça ne se passera pas comme ça. J'en ai l'intime conviction.

Je me retins au maximum de ne pas me laisser envahir par les émotions car les hormones jouaient dessus mais c'était très difficile de savoir que l'homme que vous aimiez était dans le mauvais camp et que vous le saviez depuis un moment. C'était toujours mieux de fermer les yeux pour ne pas voir la vérité mais une fois ouvert, ça faisait mal. C'était destructeur.

— Tu peux ouvrir les yeux DD, dit-il faiblement.

— Non, dis-je la voix tremblante. Si je le fais, je verrai la vérité sur votre visage. Personne ne sait que je suis ici et même s'ils venaient à l'apprendre après, ils ne penseront pas que je suis venue ici pour vous dire que mon mariage va tomber à l'eau parce que même si Isaac a agi comme le pire des cons, je sais qu'il m'aime et ...

Je me mordis l'intérieur de la joue pour retenir ses larmes retenues depuis plusieurs jours.

— Tu es courageuse December-Daniella. Tu as grandie. Tu as résisté à tes émotions et ce n'était pas gagné. Je suis tellement fier de toi. Tu sais à présent la différence entre le travail, les émotions et l'amour. Malgré ton amour pour lui, tu as ouvert les yeux. Tu veux savoir la vérité définitivement, quitte à souffrir. Tu sais faire la part des choses.

S'il continuait comme ça, j'allai pleurer alors je décidai de terminer.

— Ça aussi personne ne le sait Maitre. À part Papa. Il sait que j'ai gardé la formule mais il ne sait pas que j'ai cherché pendant des nuits entières le meilleur cancérologue pour trouver un remède afin de sauver Zeyn et les futurs malades parce que Gaby va lancer Big Sister. Je le sais.

— Quel est ton plan ?

— Si, ça se passe comme prévu, Isaac va s'en aller et ... et ça sera à mon tour de le faire pour retrouver ce médecin. Je vais le retrouver en France. Je vais bosser avec lui. J'ai récupéré toutes les informations nécessaires pour trouver une solution dans les affaires de Maman. Tout est très bien détaillé alors ce type va m'aider à trouver une solution mais personne ne doit savoir où je suis pendant deux mois. Je pense que c'est le minimum pour qu'on soit tranquille et que je sois pleinement concentrée sur ça. Alors Maitre, je vous mets dans la confidence parce que je sais que vous ne direz rien tant que le moment ne sera pas venu de le faire. Si je le disais à l'un de mes proches, l'un d'eux le balancera sous la pression mais vous, jamais.

— Et tu es prête à faire ce sacrifice ? Deux mois sans leur parler ? Sans les voir ? Tu n'as jamais fait ça de ta vie. Ta famille, c'est ta faiblesse DD.

— Je sais et oui, je suis prête. Il le faut. Comme vous l'avez dit, je suis la seule à pouvoir finir cette histoire et Gaby le sait aussi. Nous deux, nous nous battons pour le pouvoir. Pour la force. Alors oui, je suis prête à lui montrer que je la surpasse car, il y a certaines choses qu'elle n'a pas acquise.

Je le sentis presque sourire et je faillis ouvrir les yeux.

— Comme mon départ sera avant les fêtes, j'ai prévu une vidéo que je leur enverrai de la France pour Noël. Je jouerai sur les angles et sur les messages codés. Vous ne devrez rien dire. Vous pouvez les aider pour jouer le jeu mais une seule personne doit deviner et savoir où je suis. C'est William.

— William ... Très bon choix.

— C'est ce que j'ai pensé aussi. De tous, il est celui qui est le plus en mesure à m'aider à détruire Gaby. Définitivement.

— Je suis d'accord avec toi. J'ai hâte de voir cette vidéo et cette facette de toi December-Dan.

— Elle sera parfaite Maitre. Will saura où je me trouve parce que Trevor s'est déjà rendu en France pour écouter des conférences sur la maladie. Je m'imagine déjà acheter une fausse Tour Eiffel pour qu'il l'a voit dans mon regard lorsqu'il zoomera.

— Parfait December-Dan, parfait. Et ce médecin, est-il fiable ?

— J'utiliserai mes techniques Maitre.

Je sentis encore une fois son sourire et je souris à mon tour. J'y arrivai de plus en plus. Je me surpassai.

— Et Isaac ?

— Vous n'allez peut-être me croire mais ... sa montre est traçable, répondis-je.

Ça devait faire des années que je n'avais pas entendu le Maitre éclater de rire et sincèrement, j'allai céder à l'envie de le voir. Mais, je savais qu'il serait davantage fier de moi si je gardai les yeux fermés et que je lui montrai que j'avais la situation sous contrôle. Oui, j'avais ce plan sous contrôle.

— Cette montre, tu lui avais offert à son anniversaire non ? Il y a deux ans si je me souviens bien.

— Oui, j'avais cassé la sienne pendant qu'on faisait une séance d'entrainement. Il avait été déçu alors je lui ai racheté la même et je l'ai faite graver. Et je ne sais pas pourquoi, j'y ai ajouté une puce parce que ... c'était au cas où il me trompait. C'est un peu le cas finalement ...

— Attends. Pourquoi ne pas l'avoir utilisé avant ?

— Parce que vous m'avez appris à me méfier mais aussi à avoir confiance Maitre. Isaac n'a pas la tête d'un psychopathe alors je ne l'ai jamais activé mais une fois arrivée en France, et prête, ça sera fait.

— Très intelligent de ta part. Et si tu ne trouves pas de remède ?

Je me décidai d'ouvrir les yeux parce que j'avais fait le tour et que j'étais fière de moi. Je n'avais pas craqué sous la colère ou sous la tristesse. Je n'avais pas éclaté en sanglot et je ne m'étais pas barrée.

Je croisai son regard, fier de ce qu'il avait accompli avec moi durant toutes ces années.

— Pas de supposition Maitre. Je reviendrai avec ce remède et j'anéantirai Gaby et tout ce qui est relié à elle. Je m'en fais la promesse.

Il acquiesça et sourit franchement que ça me choquait presque. Il avait de belles dents. Mais je n'eus pas le temps de détailler cela davantage car il m'attira contre lui et me prit dans ses bras.

— Un véritable dragon sommeille en toi à présent. Tes leçons sont finies. Tu es accomplie December-Dan. Je n'ai plus rien à t'apprendre.

Je fus touchée par ses mots et je resserrai son étreinte.

— Vous aurez toujours des choses à m'apprendre Maitre. Toujours. Parce que je reviendrai, plus déterminée que jamais.

***

Jour du départ- Après le mariage ...

J'étais enfin arrivée à Paris.

Avec le décalage, il était déjà une heure du matin lorsque nous avions atterris. Durant tout le vol, je n'avais fait que dormir pour oublier. Je n'avais pas pleuré, j'étais juste dans le déni. C'était mieux ainsi et pour la réussite de mon plan.

J'avais quitté tous mes proches pour réaliser cette mission. Je misai tout dessus. Si je revenais sans remède, tout ce sacrifice n'aurait servis à rien mais intimement, je savais que je ne rentrerai pas bredouille et que je réussirai car je ne connaissais pas l'échec et que je ne le voulais pas le connaitre avec cette histoire.

Lorsque je fus dans l'aéroport, je replaçai mes lunettes malgré la nuit. Je marchai sans regarder les retrouvailles familiales parce que ça me secouait. Je pressai juste le pas pour trouver la sortie et surtout trouver un hôtel où crécher quelques temps. Je n'avais pas fait de réservation pour laisser toutes traces qui pourraient les amener à moi.

Je devais faire attention à chaque caméra, à mes tenues pour ne pas leur donner d'indices tant que le moment n'était pas arrivé.

Une fois à la sortie, j'exhalai. Il faisait froid et il pleuvait. Comme dans mon coeur et dans mon esprit. Je me mise à greloter à la recherche d'un taxi pour qu'il me sorte d'ici. J'avançai sous la pluie glaçante et allai en direction de l'abri à taxi.

Je remarquai une femme attendre aussi enveloppé dans son immense manteau crème et luxueux. Je lui esquissai un bref sourire et fis en sorte de me réchauffer davantage alors que j'attendais patiemment.

Je sentis son regard sur moi à plusieurs reprises et j'avais presque envie de lui demander qu'elle était son problème mais elle devait avoir la cinquantaine et elle paraissait gentille. Curieuse mais gentille. C'était une femme noire qui avait l'air de vivre très bien avec son sac de grande marque et son écharpe Burberry je crois. Je ne pourrai vous dire la marque du sac, cependant, je savais que Sara et Marysa en baveraient dessus. Sara et Marysa ... Mes amies ... Mes super copines ...

— Ça va ?

Je sursautai par sa question inattendue en français et la regardai à travers mes verres noirs.

Je décidai de les retirer parce que peut-être que je la faisais peur.

— Vous voulez mon écharpe ?

Son accent ... Elle n'était pas française. Elle avait l'accent américain ou britannique ...

— Vous ne parlez pas français, dit-elle en hochant la tête. Vous êtes américaine. Nous étions dans le même avion je crois, répliqua-t-elle dans un parfait anglais. Je suis américaine aussi. Mais ça fait des années que je vis à Paris, me raconta-t-elle. Prenez-ça, vous allez prendre froid, me donna-t-elle sa grosse écharpe.

Je la pris, gênée et la plaçai sur mes épaules.

— Merci.

Elle sourit chaleureusement.

— Vous comprenez le français alors et vous le parlez.

— Je parle plusieurs langues, dis-je avec mon léger accent.

— On peut parler anglais vous savez.

Je plissai mes lèvres pour former un sourire.

— Vous avez appelé un taxi ? m'interrogea-t-elle.

— Non. Je n'ai pas de téléphone.

Elle me fixa et crut deviner ma situation mais elle ne dit rien.

— Vous savez où vous allez au moins ?

Je répondis négativement.

— D'accord.

Son taxi arriva et elle se tourna vers moi.

— Vous n'avez pas l'air d'une psychopathe ou d'une fugitive ou encore moins une criminelle mais juste d'une jeune qui a beaucoup d'histoires derrière elle et qui a besoin d'aide alors je vous propose mon aide. Mon taxi est là, vous pouvez venir chez moi et repartir demain, ça ne me pose aucun souci. Je vis seule dans un grand appartement alors c'est comme vous voulez.

J'ouvris la bouche, estomaquée par sa franchise et ses mots. C'était une femme qui avait l'air d'avoir une histoire aussi et elle ne me paraissait pas mystérieuse. La pluie redoubla ainsi que le vent tandis que le taxi s'arrêta devant elle.

— Alors ?

— Je ... Je veux bien. Je vous payerai.

— Ce n'est pas nécessaire.

— J'y tiens.

Elle sourit. J'avais de l'argent dans mon sac. C'était une grosse somme et Dieu merci, c'était passé au scanner sans problème. Merci le QG et la technologie pour dissimuler ce genre de choses que beaucoup de criminels et trafiquants désiraient ...

— Bien. Venez.

Nous pénétrâmes à l'arrière du taxi et elle indiqua sa destination au chauffeur.

La chaleur me fit le plus grand bien et je retins un soupir de bien-être.

Le trajet se fit en silence. Je regardai cette ville sous la nuit calme et sombre. J'étais déjà venue plusieurs fois en France et surtout à Paris. Qui ne rêvait pas de Paris ?! Sa tour Eiffel, ses monuments, ses rues aux grandes histoires, la manière de vivre à la Française qui faisait rêver tout un tas de personne ... Moi, ce qui me faisait rêver en ce moment, c'était de vivre heureuse avec les gens que j'aimais.

Au bout d'une bonne trentaine de minutes, le chauffeur s'arrêta. Je sortis rapidement les billets en euros pour payer la course. Elle fut surprise mais elle me remercia.

Nous quittâmes le véhicule et nous trottinâmes jusqu'à son bâtiment. Il était chic et non loin de la tour Eiffel.

J'avais raison, elle devait avoir de l'argent. Elle composa le code et m'invita à entrer. Nous traversâmes tout aussi la petite cours fleurie (ou plutôt non, car il n'y avait pas vraiment de fleurs à cette période) et elle poussa une autre porte.

Une fois au sec, elle appuya sur le bouton de l'ascenseur et un ascenseur antique, tout plein de charme se déclencha et descendit. C'était comme dans les films anciens avec la porte en ferraille.

— Vous aimez ? Moi aussi. Apparement, il date des années 40. Il a toujours son petit effet et en plus, il ne fait pas trop de bruit quand il est bien entretenu.

Il s'arrêta et elle poussa la porte. Elle m'invita à y entrer puis elle me suivit. Elle appuya sur le bouton « 5 » avant de refermer la porte.

Nous montâmes doucement et elle me regarda par-dessus son épaule.

— Au fait, je me nomme Yolanda Allen. Et vous ?

Elle me tendit sa main et j'hésitai à lui dire qui j'étais réellement. Ivy Lee ou December-Dan Lawson. Je décidai de jouer la carte de l'honnêteté.

— December-Daniella Lawson, répondis-je en la prenant. Ravie de vous connaitre Yolanda.

Elle rit doucement.

— Ah les parents américains et l'originalité des prénoms. Sans vouloir t'offenser bien sûr. Et je vais te tutoyer. Tu me parais jeune quand même, plaisanta-t-elle. Tu peux en faire de même avec moi.

— OK. Et ... vous pouvez dire DD. C'est plus facile.

Nous arrivâmes à son étage et elle procéda à la même action. Je la suivis jusqu'à sa porte tout en remarquant ce joli tapis rouge qui couvrait le sol et le bois bien lustré.

Elle inséra les clés et la porte se déverrouilla.

— Bienvenue chez moi DD.

J'entrai et je découvris son vaste appartement. Il était savamment décoré dans des tons modernes et très épurés. C'était paisible, grand et très beau. C'était lumineux et vraiment parisien.

Elle retira ses bottes et les balança comme si de rien était avant de me contourner.

— Tu veux du thé DD ? J'en ai pleins et de toutes sortes. Je suis fan de thé. Je n'aime pas le café.

Quoi ?!

« HALLEJUAHHHHHH ! Une chose de magnifique chez cette femme ! Elle aime le thé ! J'en avais marre du café DD ! Même si le bébé en veut et aime bien l'odeur, restons sur le thé. Les valeurs sûres ma soeur ! commenta Conscience ».

Je décidai de retirer mes chaussures aussi après avoir posé mon gros sac noir près de la porte et j'avançai prudemment pour la chercher au son de sa voix.

Mes yeux voltaient partout. Elle aimait l'art aussi car elle avait des tableaux accrochés à son mur. De jolies tableaux. Zeyn les aimerait certainement. Zeyn ...

Oh, elle avait un tourne-disque ! J'adorai ça. Elle avait des tas de disques en vinyles comme Ston ...

Je décidai de reprendre ma marche en direction de la cuisine et je finis par la trouver. Elle était toute en longueur et rectangulaire. Un peu comme dans l'ancien appartement de Jarred. Jarred ... Bon sang, je devais me les sortir de la tête sinon je n'y arriverai jamais. Mais, ça me faisait toujours bizarre de ne pas voir des cuisines typiquement américaines.

Elle avait mise la bouilloire électrique à chauffer et sortit une grosse boite de son placard.

— Viens choisir ton thé. Et fais comme chez toi. Oh, je vais te prendre ta veste et te ramener un plaid. Attends ici.

Je retirai ma veste que je lui donnai et m'approchai de la boite. Wow ! C'est vrai qu'elle avait pleins de thés. Le rêve suprême.

Je me fis hésitante avant de trouver mon thé. Ça serait un thé à la vanille et au caramel. Je n'avais jamais goûté celui-là.

Elle revint, me donna le plaid et sortit les tasses.

— Tu le prends avec du sucre ?

— Oui, trois.

Elle haussa les sourcils et je bafouillai :

— J'aime bien le sucre, dis-je d'une petite voix que je ne me connaissais pas me sentant soudainement coupable de prendre autant de sucre.

Et je pensais à Papa qui me faisait souvent ce genre de regard. Mon père ...

Elle rit et lâcha :

— Tu peux le prendre avec trois sucres tu sais, c'est juste que c'est beaucoup !

— Je sais.

— Mais mon fils était comme toi. Il en mettait quatre.

Son sourire se fit triste et elle nous servit. Je pris la tasse chaude entre mes mains glacées. Cela me fit du bien et elle m'invita à aller dans le salon.

— Tu veux manger quelque chose ?

— Non merci.

« N'oublie pas le bébé ! rétorqua Raison. Tu n'as rien mangé depuis plusieurs heures. »

Il est vrai que depuis mon départ, je n'avais pas vraiment pensé à ce petit embryon. Mes pensées étaient trop accaparées par mes problèmes. Et je pensais à Skyler qui me disait tout le temps que je devais manger pour son petit frère ou pour sa petite soeur ...

— Je ... Je veux bien un sandwich, demandai-je honteuse. S'il te plait.

— C'est comme si c'était fait.

Elle me laissa seule sur le canapé et je parcourus le salon du regard. Encore des tableaux, des bibelots en tout genre et des photos.

Je me levai pour en savoir un peu plus sur cette femme au grand coeur qui m'avait tendu la main après cette longue journée où je venais d'apprendre que mon ex-fiancé travaillait avec mon ennemi juré.

Elle avait une immense bibliothèque et ça me rappela Maman qui adorait lire et Drew qui avait aussi beaucoup de livres.

Je les chassai de mes pensées et repris ma petite visite à travers son salon.

Elle avait pleins de photos. C'était des photos de famille, de vacances et autres. L'un d'entre elles attira mon regard.

Il y avait un adolescent dessus qui avait un sourire jusqu'aux oreilles tout comme les parents. C'est-à-dire elle et un homme qui devait être son mari. Ils avaient l'air heureux et épanouis. Cela m'arracha un petit sourire et mes yeux s'humidifièrent face à cette image.

— C'était mon fils. Wilson. Et mon mari. Jack.

Je me retournai en sursaut et reniflai car les larmes s'étaient échappées.

Je reposai le cadre et m'excusai alors qu'elle posait l'assiette sur la table basse.

— Tu n'as pas t'excuser. Viens t'asseoir.

J'obtempérai et regagnai le canapé. Je la remerciai et dévorai littéralement le sandwich au fromage et au blanc de dinde. C'était succulent. Elle y avait mis de la mayonnaise à la perfection avec des tomates et des concombres. Bon sang, elle avait du Hope en elle aussi.

Alors que mon ventre se remplissait, elle sirotait tranquillement son thé tout en ouvrant son courrier.

Je repensai à ses mots. C'était son fils ...

J'avais envie de lui demander mais je ne voulais pas paraitre impolie alors je bus mon thé chaud. Et il était drôlement bon.

Elle fouilla dans son sac à main et en sortit un paquet de cigarettes.

— Tu fumes ou ...

« Tu devrais lui dire que t'es enceinte DD, me conseilla Conscience ».

— Je ... Je suis enceinte. Mais je peux aller dans une autre pièce. C'est chez vous, vous pouvez fumer où vous voulez ...

Elle rit encore une fois et passa une main dans ses beaux cheveux afros. Elle se leva et rétorqua :

— Je vais aller dans la cuisine. Finis de manger et je reviens dans quelques minutes. Tu veux des fruits ?

— Ça ira, merci.

Elle me sourit tendrement avant de s'en aller.

J'eus le temps de terminer mon thé et mes sandwichs.

J'étais repue et me couvris parfaitement avec le plaid qui me faisait penser au mien que j'avais laissé et me recroquevillai dans le petit coin du canapé. Je fermai les yeux le temps qu'elle ne revienne.

***

Lorsque j'ouvris les yeux, nous étions déjà le matin et les oiseaux chantonnaient à l'extérieur. Le temps parisien était visiblement clément aujourd'hui. Je m'étirai et regardai l'heure à ma montrer. Il était déjà 14 heures ! J'avais dormi autant. Je me redressai trop vite et j'eus envie de vomir. Oh mon Dieu ! Les nausées.

Je me levai en vitesse et cherchai les toilettes, une main sur la bouche pour ne pas tout foutre au sol. Chanceuse, je les trouvai du premier coup et me vidai l'estomac. Ça me fit un mal de chien et ça me fatigua davantage.

Après 5 minutes à me battre avec les WC, je pus enfin les quitter. J'avais nettoyé et je m'étais rincée le visage et la bouche. J'avais une mine affreuse et sous mes yeux, des poches s'y étaient logées.

Je décidai que la torture était suffisante et je quittai la salle de bain.

Je regagnai le salon et trouvai sur la table basse un mot de sa part que je lis :

Bonjour DD !

Je suis partie faire quelques courses. Je ne voulais pas te réveiller. Tu avais l'air tellement fatiguée. Enfin bref, j'espère que je te verrai à mon retour. Ta compagnie me fait plaisir. Et si ce n'est pas le cas, j'espère qu'on se re-croisera.

Yolanda.

PS : Fais comme chez toi. Prends une douche et mange ! Pense au bébé.

Je reposai le mot et réfléchis aux « pour » et aux « contre ».

Je ne pouvais pas rester chez elle. Je pouvais la mettre en danger avec ma vie. Elle était tellement gentille cette femme que je ne pouvais pas lui infliger cela.

Je décidai malgré tout de prendre une douche et de manger. Et je l'attendrai pour la remercier de cette nuit.

***

Lorsqu'elle rentra, je venais de finir de prendre mon déjeuner et je rangeai.

Cela la surprit mais elle était clairement heureuse de me voir.

— Je te pensais partie, posa-t-elle les sacs de courses. C'est toujours comme ça que ça se passe.

— Je voulais ... vous dire « au revoir » et vous remercier encore une fois quand même.

— Awh. C'est gentil. Ça me touche beaucoup et comme je te l'ai dit, ta présence me fait du bien. Ça fait tellement temps que je suis ici seule dans ce grand appartement qui est l'héritage de mon ex-mari qui est mort, précisa-t-elle sans ménagement.

J'écarquillai les yeux, mal à l'aise. Mort ...

— Reste au moins pour le diner et je t'aiderai pour te trouver un hôtel ou ce que tu veux. Tu n'as pas de téléphone et avec le temps de dehors, tu ne peux pas te risquer à déambuler dans les rues de Paris toute la nuit hein.

Elle regarda mon ventre aucunement apparent pour l'instant.

— Tu es enceinte de combien de mois si ce n'est pas indiscret ?

— Bientôt de trois mois. Dans deux-trois semaines je crois.

Elle sourit.

— C'est bien. Aide-moi à préparer ce diner.

***

Je l'avais fait, je l'avais aidé.

C'était étrange comme cette femme me faisait penser à chaque membre de mes proches par sa manière d'être, sa façon de parler, sa joie de vivre et ses réactions. C'était une perle, une merveille. Oui, vous pouvez vous dire que c'est rapide mais parfois, le destin vous mettez des gens sur votre chemin que vous savez qu'en un instant que vous n'oublierez jamais de votre vie.

Et elle, elle était ce genre de personnes.

Petit à petit de la journée, les masques tombaient, les révélations se faisaient et les liens se créaient. Nous avions racontés les grandes lignes de nos vies sans en dire plus. Du moins, moi.

Car d'elle, j'avais appris que son fils s'était suicidé à l'âge de 18 ans car il en avait marre de cette vie. Bien tout l'amour qu'elle lui avait apporté, on l'avait appelé un soir de mars et on lui avait dit que son fils s'était donné la mort. C'était il y a 8 ans. Son fils avait donc presque mon âge et je le lui rappelai.

Quant à son ex-mari défunt, c'était apparement un bon homme au début de leur mariage mais avec les années, ça s'était terni. L'argent lui était monté à la tête. Il avait commencé à la tromper, à prendre de la drogue alors que leur fils allait mal. Il faisait clairement n'importe quoi. Ils avaient finis par divorcer juste après le décès de leur fils et un an plus tard, elle avait appris que son ex-mari était mort d'une overdose. Elle avait hérité de sa fortune et il lui avait laissé une lettre d'excuse où il disait à quel point son fils et leur vie d'avant leur manquait. Une lettre très touchante qu'elle m'avait lu. J'avais pleuré lamentablement et elle aussi.

En conclusion, elle n'avait pas eu une vie facile car par amour, elle avait tourné le dos à tous ses proches aux États-Unis pour venir vivre à Paris avec l'homme de sa vie.

Elle avait eu quelques aventures mais comme elle m'avait dit « Lorsque tu perds l'homme ou la femme de ta vie, peu importe tout ceux qui viendront après ou avant, celui-là ou celle-là te marquera à vie. C'est indélébile parce que cet amour était d'une puissance indéfinissable ».

Cette phrase me fit penser à Papa et Hope. Même s'ils s'aimaient vraiment, aucun d'eux n'oublieraient jamais Sophia ou Patrick. C'était comme ça. C'était comme moi. Si j'avais épousé Isaac, je n'aurais jamais oublié Drew et Zeyn car mon amour pour eux ne pouvait pas s'expliquer.

À la fin de la soirée, j'avais cédé à sa demande de rester, à une condition. Que je la paye. Même si elle avait été réticente, elle avait cédé à son tour. Je me sentais redevable envers elle alors j'avais gagné la chambre d'amie qui était parfaite.

Son courage, sa détermination dans la vie malgré les difficultés m'encourageaient à en faire de même. Je souffrais mais j'étais encore en vie et un petit être en moi aussi. Je devais me battre pour nous deux.

***

Les semaines s'étaient écoulées et j'avais doucement fait mon nid chez elle. Même si le manque de mes proches devenaient de plus en plus dur. C'était terrible. En plus, j'avais un téléphone et un ordinateur. Je me rongeai jusqu'aux ongles pour ne pas appeler tout le monde et entendre leur voix. Je me demandais comment ils allaient.

Alors tout en discutant avec le Dr Antoine Blanc, le cancérologue très réputé, que j'avais rencontré deux fois depuis mon arrivée pour tâter le terrain -et que je devais rencontrer dans les prochains jours pour voir si j'allai définitivement lui révéler ce que je voulais qu'il fasse pour moi- j'avais fait les achats de noël pour tout le monde.

Et j'avais préparé la vidéo qui m'avait donné du fil à retordre car j'étais bouleversée à l'idée de savoir qu'ils allaient la voir et être déçus de moi. Je pensais énormément à ma fille qui devait s'imaginer que je l'avais abandonné. Et ça me faisait pleurer le soir. Parce que je savais ce qu'elle pouvait ressentir et c'était terrible.

J'avais dû faire plusieurs prises, avoir le bon angle pour que Will devine où j'étais au bout d'un certain temps bien sûr. Et surtout pour que la petite Tour Eiffel soit visible sans l'être trop.

De plus, je souffrais de ma grossesse. Je vomissais beaucoup et le bébé me prenait énormément d'énergie. C'était affreux. Mais je tenais le coup parce que ça en valait la peine. Je faisais mon sport pour ne pas prendre trop de poids et me maintenir en forme et endurante. J'avais toujours la ceinture sur moi et j'étais vigilante comme jamais.

J'avais contacté le Maitre Chang qui était une douceur à mon oreille. C'était le seul que j'appelai. Il ne me parlait pas des autres en m'encourageant dans ma quête et c'était important pour moi. Vraiment. Je prenais conseil auprès de lui et il suivait l'avancée des opérations. Je savais que personne ne chercherait à fouiller dans son téléphone car je ne savais même qu'il avait un téléphone ( tout le monde serait surpris d'ailleurs ) alors je me sentais tranquille.

Yolanda ne savait rien de mes activités même si je sentais qu'elle avait quelques suspicions.

Surtout qu'elle avait vu les armes dans mon sac et j'avais un peu informatisé la chambre d'amie après avoir acheté des ordinateurs. Elle n'avait rien dit et je ne lui avais rien dit non plus. Cette femme était juste une perle. Elle s'était préoccupée de ma santé et donc j'étais suivie pour ma grossesse. Bien sûr, je payai toujours en liquide pour ne laisser aucune trace de moi. Le bébé allait bien et se développait parfaitement. J'avais demandé une photo de l'échographie pour que ça soit le cadeau de Zeyn. Je n'avais pas voulu savoir le sexe pour l'instant. J'étais en partie ici pour lui. Pour le sauver parce que je savais que Gaby le laisserait crever. Et pour les futurs malades.

Cependant le soir où j'avais envoyé tous mes cadeaux, elle m'avait posé LES questions.

La conversation allait bon train sur ce que nous allions faire à Noël. Ce Noël, elle ne désirait pas à aller un gala où elle allait s'ennuyer. Elle voulait rester chez elle, manger tranquille et inviter la vieille voisine de palier et qui était un trésor. Elle faisait des super gâteaux et heureusement que je faisais du sport sinon, j'aurais été énorme en quelques jours.

Ça serait une soirée entre filles, toute sympas. J'acceptai en pensant perpétuellement à mes proches qui devaient avoir l'espoir de me voir revenir.

J'étais sur le point de débarrasser lorsqu'elle m'invita à rester assise avec son verre de vin. Ses yeux noirs m'épièrent et je me rassis, curieuse avec en fond de musique la voix envoutante de Ray Charles. On avait même les mêmes goûts musicaux ( surtout pour les chanteurs de la vieille époque ).

Elle croisa ses bras sous sa poitrine et s'adossa à sa chaise sans me lâcher du regard. Je compris que c'était peut-être le moment de la mettre en confidence. Peut-être pas sur tout mais sur quelques trucs. Je ne voulais pas lui mentir car je voyais bien que le mensonge n'était pas la solution. Mentir n'était jamais bon. Jamais.

— Tu sais, tu peux avoir confiance en moi DD, débuta-t-elle.

— Je sais. Et ce n'est pas le problème, me justifiai-je.

Nous nous observâmes longuement et elle m'invita à poursuivre d'un signe de tête.

— Je ne veux pas mettre ta ... ta vie en danger Yolanda. À la base, je n'aurais pas dû rester mais tu es si chaleureuse et ta force me donne de la force. J'ai toujours pensé que j'étais forte mais le combat que je mène aujourd'hui me montre que ce n'est pas le cas. À chaque instant, j'ai peur de céder à la douleur et de me laisser aller. De fléchir. Mais, je repense à ton histoire, ton combat contre le vie, je me dis que je peux le faire.

— Ma vie en danger ? se redressa-t-elle suspicieuse. Si la mienne peut être en danger, la tienne aussi alors ?

— La mienne m'importe peu ... je veux dire, bien sûr qu'elle est importante parce que je suis enceinte mais si je te racontais ma vie, tu me dirais de quitter chez toi sous le champ. Je te le jure.

— Tu peux essayer quand même.

Elle étira sa main vers la mienne et la pressa doucement.

— Je pense que ça te ferait du bien. Je t'entends chaque nuit pleurer DD. Et chaque nuit, je me retiens de rentrer dans la chambre pour te demander ce qui ne va pas mais ... je me retiens parce que j'attends que tu viennes à moi. J'ai vu ces armes dans ton sac. Cette mini-épée aussi. Et j'ai vu ce paquet de fric dans ce sac. Ça m'a fait peur, il faut l'avouer mais je sais que tu n'es pas mauvaise. Je l'aurais vu dans ton aura. Et ton aura est magnifique. Peu importe ce que les gens ont dit sur toi, peu importe tes actions du passé, tu as un grand coeur. Difficile à ouvrir mais dès que c'est fait, c'est pour la vie.

Elle esquissa un sourire qui me fendit le coeur et je me livrai à cette femme sans langue de bois.

J'avais besoin de déverser de tout déverser. De me livrer comme jamais. D'exprimer ma peine, mes erreurs, mes combats. Je lui avais tout dit et vous savez quoi ? Elle ne m'avait pas lâché la main, elle ne m'avait pas chassée de chez elle. Elle m'avait réconforté et m'avait écouté. J'avais pleuré du début à la fin avec quelques pauses mais j'avais tellement pleuré que j'en avais mal à la tête.

Je lui avais parlé de la perte de ma mère, de mon travail, de ma vie, de ma fille, des garçons, de Gaby, des recrues, de la grande histoire de Trevor, de ma Sara et Marysa, de mon Will qui avait changé, de ma famille merveilleuse ... de tout. Et surtout de la raison de mon départ. De ma venue. Je lui avais parlé d'Isaac et je crois que ce fut le moment où j'avais le plus pleuré.

Parce que je savais où il était. J'avais activé la puce dans sa montre avec une grande hésitation. Il était quelque part à San Francisco, caché. Il se déplaçait que très rarement. Et moi, je n'avais même pas eu le courage de retirer ma bague de fiançailles.

Enfin bref, à la fin de mon récit, nous avions bu au moins 5 thés, elle m'avait donné des gâteaux et de la glace et ça allait mieux. Je me sentais plus légère et beaucoup mieux. Prête à me battre. Définitivement.

Elle avait posé sa tasse puis avait pris la mienne de mes mains et elle me prit les deux mains.

— Tu as seulement 24 ans et WOW ! Ta vie est juste Wow DD ! Tu me parles de courage mais moi, à côté de toi, ce n'est rien. Si seulement j'avais eu .... ne serait-ce que le tiers de la tienne, je te jure que je n'aurais pas tenue. Tu t'en rends compte que très peu peuvent supporter tout ça ? Est-ce que tu en as conscience ? Moi, j'en ai conscience pour toi. La vie n'a pas été clémente avec toi. Absolument pas. Mais ton caractère, la passion de ton métier à risque, l'amour de tes proches, tout ça, on forgeait une magnifique personne qui ne demande qu'à éclore complètement. Plus jeune, tu n'avais pas eu conscience de ton comportement qui a dû choquer des tas de personnes, mais tu sais quoi DD ?! Ça s'appelle le courage et la force. Ces mots, ces paroles blessantes, ces insultes, ces terribles histoires ne t'ont pas détruits DD. Ils t'ont aidés à grandir et tu as appris une grande leçon de vie. Rien n'est acquis. Tout est éphémère ma chérie. Ne regrette rien de ta vie. Avance. Bats-toi. Ça sera la meilleure des victoires.

Je lui souris timidement et essuyai mes joues.

— Je peux partir si tu veux.

— Non non non ! Tu restes le temps qu'il faudra. Je peux aller avec toi chez ce cancérologue. Ta cause est bonne. Vraiment bonne. Tu dois arrêter cette garce pour ne pas être vulgaire. Je sais que tu réussiras DD. Tu as la tête de la réussite.

Je ris faiblement, terriblement touchée.

— Et je comprends ta douleur par rapport à ce Isaac mais ... laisse-lui le bénéfice du doute. Je pense qu'il n'est pas si mauvais que ça même si sa fuite est d'une pure lâcheté. Ce sont les femmes qui se barrent toujours ! Jamais le mec ! Ça se passe partout comme ça. Il a dérogé à la règle là. Juste pour ça, je ne l'aime pas.

Nous rîmes et elle caressa ma joue.

— Je suis avec toi. Tu retourneras auprès de ta famille. Tu me manqueras mais tu les reverras.

— Merci pour tout Yolanda. Merci infiniment.

Je la pris dans mes bras et la serrai aussi fort que possible.

— De rien Agent Lee, de rien.

***

Elle m'avait accompagné à cette dernière entrevue décisive.

J'avais l'impression qu'elle était mon petit ange gardien.

Le Dr Antoine Blanc nous avait accueilli dans son bureau. Dans un premier temps, il avait cru que Yolanda était ma mère et ça aurait pu avec mon métissage mais il comprit rapidement que j'étais là pour autre chose.

— Vous avez encore des questions pour moi ? dit-il avec un léger sourire.

Je regardai Yolanda qui me fit le signe de tête que je pouvais utiliser mes méthodes d'agent.

Je recommençai petit à petit à me retrouver. La DD combattante et féroce faisait lentement surface et j'aimais ça. Jamais je ne la laisserai jamais gagner cette Gaby. Oh non !

— Je ne sais pas si je peux vous faire confiance Dr Blanc, répliquai-je.

— Ah oui ? C'est intriguant. Par rapport à quoi ?

— Une possibilité de remède contre ... le cancer. Un remède définitif.

Il me fixa longuement et il parut très intéressé alors je poursuivis tout en sortant un dossier que j'avais parfaitement préparé.

— Vous avez peut-être suivi les travaux de Trevor Wilkin. Il était très avancé sur la recherche.

Il prit le dossier et l'ouvrit.

— Oui. Une puce lui a été dérobé. Apparement, cette puce injectée pouvait stopper la progression de la maladie et sauver les malades, dit-il tout en parcourant les feuilles du regard.

— Oui, c'est un peu près ça.

— C'est fascinant toutes ces données que vous avez ! Comment vous les avez obtenus ?

— Ça relève du privée Dr Blanc. J'ai une autre question pour vous ? Une supposition ?

Il releva sa tête des feuilles et ses sourcils, parsemés de quelques poils blancs se froncèrent.

— Supposons que deux personnes aient crées la formule parfaite pour guérir des malades du cancer définitivement, sans récidive, depuis plusieurs années, vous y croirez ?

Il nous regarda tour à tour, intrigué et légèrement inquiet.

— Non. Le cancer se guérit maintenant et depuis des années. Les recherches d'aujourd'hui voudraient supprimer tous les traitements lourds. Les recherches d'aujourd'hui ont pour but que le cancer se guérit comme ... une simple fièvre, répondit-il, alors je vous dirais que ce n'est pas possible. Si ces personnes avaient crées ce genre de choses, pourquoi nous ne serions pas au courant ?

Je ne dis rien et posai mon autre question.

— D'accord. Autre supposition : imaginez qu'une personne ait une invention « maléfique » qui pourrait ... propager le cancer sur des personnes non porteurs de la maladie du cancer ... vous y croirez ?

Il haussa les sourcils et un soupir lui échappa. Il avait presque chaud.

— C'est scientifiquement impossible ! Le gène du cancer est forcément présent chez le porteur. Même sain Mademoiselle !

Il perdait son sang-froid. Mes questions le gênaient.

— OK. Dernière question : vous êtes apparement, le meilleur médecin d'Europe sur ce cas. Si on vous fournissez la formule parfaite ... vous pourriez créer le remède ? Bien sûr, ça ne marcherait que sur les porteurs sains de base.

— Je ... Oui. Mais ça prendrait plusieurs semaines. Voire des mois. Faudra faire un rapport. En parler aux scientifiques ...

— Non. Je vous demande si vous seriez capable de le faire. Sans aide ? Seul ? Comme un grand bonhomme ?

« Ahhhh, ça, c'est ma DD ! sautilla Conscience. Vas-y, fais le peur ! ».

Raison roula des yeux.

Il desserra sa cravate et me fixa toujours autant.

— Je vous payerai. La somme que vous voulez.

Il déglutit.

— Je ... Si vous avez vraiment cette formule, pourquoi ne pas la partager avec tout le monde ? Ça pourrait sauver des tas de vies !

— Son créateur désirait la même chose mais il y a vu une facette moins bien glorieuse qui est de contrôler les malades du cancer.

— Les contrôler ? Ça frôle la folie !

— Vous savez quoi ?

Je sortis une clé dans mon sac et la lui lançai :

— Toutes les informations sont sur cette clé. Si vous êtes prêt à m'aider contactez-moi. Je ne veux pas d'une mauviette Dr Blanc alors serrez votre ceinture, parce que l'histoire n'est pas belle mais j'ai besoin de vous. J'ai toqué à la porte de tous les meilleurs cancérologues des États-Unis, à chaque fois, on me renvoyait à vous. Et Trevor Wilkin suivait vos travaux alors j'imagine que vous êtes ma solution.

Ses yeux papillonnèrent et je me levai tout comme Yolanda.

— Je vous laisse jusqu'à demain parce que le temps presse. J'ai un ami à sauver et des futurs malades du cancer. Tout n'est une question de temps.

— Mais ...

— Et à titre informatif, je vous ai mis sous surveillance, vous parlez de cette histoire à quelqu'un, j'en termine avec vous. Sur le champ. Personne ne sera qui vous a tué. Je fais mon travail très proprement. Vous essayez de partager le fichier, il s'auto-détruira et je débarquerai pour vous tuer, dis-je avec un petit sourire ce qui lui peur. Je vois tout ce que vous faites, tout ce que vous dites, répliquai-je en m'abaissant sur son bureau pour plonger mon regard dans le sien. Je sais quand vous respirez, quand vous mangez, quand vous allez chier alors faites attention. Je crois en vous Dr Antoine Blanc. Ne me décevez pas sinon ça se passera mal.

— Ce ... Ce sont des menaces ? bredouilla-t-il pantelant.

Je ris doucement et sortis mon Glock.

Un cri de terreur lui échappa alors je posai le canon sur son front transpirant. Il leva les mains et ferma les yeux.

— Ça me ferait chier de tuer un type comme vous. Vraiment. Vous avez l'air sympa et honnête. Peut-être fourbe mais gentil. Et ça, c'est une menace. Une nuance qui n'est pas à négliger. Précédemment, c'était de la gentille prévention.

Je retirai mon arme et il retrouva son souffle qui se fit erratique.

— Vous êtes malade !

— Je cherche une solution. Demain, je veux une réponse, répétai-je. Allons-y Yolanda. À très vite Docteur. Je sens qu'on va faire affaire.

Je lui souris sous son regard fusillant et nous quittâmes son bureau.

— C'est ... surprenant ... de te voir à l'oeuvre, dit-elle en cherchant ses mots. Tu as l'air d'être une autre personne. Une ... machine de guerre.

— Je sais mais on m'a formé comme ça.

— Je crois qu'il te rappellera avant demain. Tu lui as foutu les jetons et à moi aussi.

Je ris et lui pris le bras.

— Je pense aussi Yolanda et je suis désolée de t'avoir fait peur.

— Ce n'est rien. Du moment que tu réussis sans faire du mal à ce pauvre médecin, je suis satisfaite.

— Je ne lui ferai pas de mal. C'était du bluff. Allez, rentrons. J'ai un coup de fil important à passer.

***

Lorsque je rentrai, j'appelai le Maitre Chang pour le mettre au courant.

Il avait ri de ma technique mais c'était le seul moyen pour que le Docteur coopère.

— Et je viens de penser à un truc. Lorsque Gaby aura lancé Big Sister, il faudra absolument le récupérer pour qu'on puisse renverser la courbe.

— Oui mais il y aura ... des morts avant ça. Tu en as conscience ?

— Oui Maitre. Mais je n'ai pas le choix. Je ne peux pas faire plus vite.

— Je comprends. Je dirais à nos chercheurs de créer des doses similaires aux doses de Gaby pour stabiliser les malades. Comme Zeyn.

— Bonne idée.

— Et ... Et la seule personne qui peut récupérer Big Sister, c'est ... c'est Isaac. Dès que je reviendrai, je le contacterai. Il me doit bien ça.

— Excellente idée DD. Tu ne sais même pas à quel point, c'est difficile pour moi de ne pas dire le travail remarquable que tu fais loin de nous. J'ai toujours cru en toi.

— Ne sautons pas de joie. Attendons l'accord du Dr ...

Je reçus un double appel. C'était le Docteur.

— Il m'appelle. Je crois que c'est bon Maitre.

— Je crois aussi. À plus tard très chère élève.

Je raccrochai et régulai le ton de ma voix pour qu'il ne puisse pas deviner ma joie.

— Oui ?

— Mlle Lawson. Je ... J'ai lu les informations et les travaux de Trevor ainsi que de votre mère ... C'est très fascinant et ça dépasse l'entente du raisonnement mais ils étaient incroyablement avancés. C'est juste ... époustouflant. J'en suis tout retourné. J'aimerais vous voir demain. On se mettra au travail. J'espère que vous avez des bases en chimie et en physique.

— Un peu. J'ai dû prendre ça de ma mère.

Yolanda frappa à la porte et je lui fis signe que c'était le Docteur.

— Bien. Votre aide ne sera pas de refus. À demain alors.

— À demain.

Il raccrocha et je bondis de joie.

— Il accepte !

— C'est merveilleux DD ! Je suis contente pour toi.

Nous nous enlaçâmes vivement et je la relâchai. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas été aussi heureuse. Je commençai à voir le bout du tunnel.

— Je cuisine ce soir ! lançai-je.

— D'accord ma belle ! Tu as raison, on doit fêter ça ! Avec de la musique. Je vais mettre du Stevie Wonder.

Ouais, exactement. On devait fêter ça !

Je souris et jubilai d'impatience. Les choses commençaient à payer.

J'arrive Gaby, j'arrive pour te terrasser que tu me supplieras de t'achever.  

***

Bon, c'est définitif, si après ça, certaines n'aiment toujours pas DD et qu'elles la trouvent méchantes, connes, insupportables et tout ... J'abandonne avec vous. J'abandonne définitif. Après, je ne vous dis pas de la chérir hein mais au moins de la comprendre (je force je sais haha). Cette fille est définitivement pas mauvaise. Je suis tout simplement fière de son accomplissement parce que la fin est proche ( et ouais, comme je vous ai dit, je suis super pote avec Chang donc normal, on l'a formé la jeune femme ^^). 

J'espère que vous avez pris conscience des petites messages subliminaux et surtout du fait, que la persévérance, le courage et l'espoir ont toujours un prix. Si vous voulez quelque chose, battez-vous pour. Ne baissez pas les bras au premier obstacle parce qu'après ce qu'elle a enduré (admettre avant son mariage que son fiancé est le traitre et JOUER le jeu parfaitement de la femme amoureuse devant tout le monde) elle reste debout. Malheureusement, même si c'est dit et même si on le lit et on le voit, j'espère qu'on aura tous un peu de DD en nous pour continuer notre chemin à travers cette vie. 

Bref, tout le plaisir est pour moi encore une fois et c'est fini la gentillesse, les révélations commencent au prochain chapitre et le chaos se répand alors accrochez-vous parce que ça va secouer ;). Je n'ai fait aucune promesse alors ... 

Bien à vous ma super team. ❤️

PEACE AND LOVE-

-JFL


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