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Chapitre 51

Hey mes Schweppes Agrumes ❤️, 

Je vous souhaite encore une fois bonne année et comme je vous l'avais promis, voici le premier chapitre de 2016 ;)

On se retrouve à la fin. 

***

JARED

À mon premier réveil, j'étais dans le coaltar total. J'avais mal partout comme si j'étais passé sous dix camions.

Je m'étais rendormi juste, après tellement j'étais fatigué.

La seconde fois où je m'étais réveillé, il y avait ma mère, Karl et DD. Elles m'avaient presque étouffé, en me faisant des tas de bisous baveux et mouillés, à cause des pleurs de maman. Je leur avais demandé d'arrêter et December-Dan m'avait enchainé de reproches, en me disant que je ne sortirais plus pendant 20 ans et que j'avais intérêt à répondre aux appels téléphoniques, sinon elle allait me botter le cul.

J'avais ri doucement et à la suite, je m'étais souvenu de ce qu'il s'était passé. Mes pensées se tournèrent immédiatement vers Lauren, ce qui DD avait deviné. Elle m'avait rassuré en me disant qu'elle allait bien et qu'elle dormait un peu, après la nuit terrible nous avions passés.

Je l'avais remercié en la serrant avec force dans mes bras. Elle m'avait encore une fois sauvé la vie et celle de Lauren. Je ne savais pas comment elle avait deviné que j'avais besoin d'aide, mais elle m'avait dit que c'était l'instinct et maman avait affirmé ses propos, en disant qu'elle avait senti que quelque chose d'étrange allait m'arriver.

Mon Dieu ! Qu'est-ce que je les aimais ces deux femmes, surtout lorsqu'elles s'entendaient à merveille.

Karl était aussi ému, mais vous savez, entre hommes on ne montrait pas trop nos émotions. Il m'avait appelé pour la première fois « Fils » et j'avais été énormément touché car pour moi, il était le meilleur père de substitution que j'avais.

Après nos retrouvailles familiales, ils m'avaient laissé me reposer et je m'étais rendormi aussitôt à cause des produits qu'ils m'injectaient.

Lors de mon troisième réveil, DD était assoupie près de moi. Je souris à cette image et je posai une main sur ses cheveux pour me rendormir aussitôt.

La quatrième fois, elle était éveillée et lisait un magazine sur les mariages. Elle remarqua que j'étais réveillé.

— Tu es définitivement un mauvaise hôte, dit-elle en fermant son magazine.

— C'est à cause des médicaments.

— Je sais, trou du cul, gloussa-t-elle. Tu veux de l'eau ?

— Ouais.

Elle ouvrit une bouteille d'eau et y fourra une paille avant de l'approcher de ma bouche. Je pris quelques gorgées qui me désaltérèrent.

— Un gros bébé que voilà ! me dit-elle en essuyant ma bouche avec une serviette.

— Arrête d'essayer de me faire rire, sinon je vais rouvrir mes blessures.

— C'est vrai. Mais je suis tellement contente que tu sois là ! Tu ne me refais plus jamais ça. Et je te jure qu'on va vivre ensemble ! Je l'ai dit à Isaac.

Je roulai des yeux et elle me frappa à la cuisse.

— Et il a dit quoi ? Il a sauté de joie ?

— Je ne lui ai pas laissé le choix. Tant que tu ne seras pas marié, tu vis chez moi ou chez nos parents. T'es trop jeune pour vivre seul.

Je ris doucement avant de grimacer, car mes blessures me faisaient mal.

— OK, j'arrête.

— Où est maman ?

— Elle est rentrée pour se changer avec papa. Tu n'arrêtais pas de te réveiller et de rendormir alors ...

— Il faut qu'ils se reposent.

— Ouais.

— Merci infiniment, DD chérie.

— C'est normal. Tu aurais fait la même chose.

Elle me prit la main et qu'elle embrassa.

Des petits coups attirèrent notre attention vers la porte.

Elle répondit à ma place et je découvris Lauren. Mon coeur se mit à faire le grand tour, alors qu'elle entrait. Elle avait quelques égratignures sur le visage, mais elle avait l'air d'aller bien.

— Salut, dit-elle doucement.

— Hé ! lança DD, joyeuse. Je vous laisse.

Elle se leva et s'abaissa vers moi pour me chuchoter à l'oreille.

— T'as intérêt à lui dire que c'est ma future belle-soeur et que tu l'aimes et que tu comptes l'épouser, crétin !

Je me retins de rire avant qu'elle ne m'embrasse le front et qu'elle nous laisse. 

Elle vint prendre la place de DD et hésita avant de déposer ses lèvres sur ma joue. Elle finit par s'asseoir et elle me prit la main.

— Je suis si contente de te voir, Jared. Pitié. Pardonne-moi pour tout. Je ... Tu as faillis mourir à cause de mon passé. Je te demande pardon, se mit-elle à pleurer.

— Hé ! Regarde-moi. Tu n'es pas responsable. Je suis content d'avoir été là au bon moment. Ne t'en veux pas. Je vais bien, d'accord ?

J'effaçai ses larmes.

— Approche.

Elle se leva et s'allongea près de moi. Je l'entourai d'un bras et de mon autre main, je lui caressai la joue.

— J'ai eu si peur de te perdre, Jared.

— Moi aussi.

— Je l'ai tué, dit-elle après plusieurs minutes.

— C'est fini, Lauren.

— Et après, j'ai voulu me tuer. Parce que j'ai pensé que je n'en dormirais plus. Mais ta ... ta soeur m'a ramené à la raison et je ne l'ai pas fait. Je lui dois une fière chandelle. Elle m'a sauvé deux fois la vie. Elle est même partie au poste de police à ma place. Elle m'a protégé comme tu l'as fait. Et tu sais quoi ? Je me sens bien. Je ne me suis jamais sentie aussi bien et libre de ma vie. C'est étrange non ?

Je l'approchai davantage de moi et pressai mes lèvres sur le sommet de son crâne.

— Tu peux avancer maintenant. Sans problème.

Elle leva sa tête vers moi et plongeai son regard dans le mien.

— Je veux avancer avec toi. Est-ce que tu veux avancer avec moi Jared ?

J'ancrai mon regard dans le sien, le coeur tout simplement emplie de joie intense. Je ne pouvais plus me mentir sur ce que je ressentais pour elle. C'était évident pour moi que j'éprouvais bien plus que des sentiments amicaux. Elle était la fille que j'attendais depuis des années.

— Sans hésitation, Lauren. Je veux qu'on avance ensemble.

Elle rougit et sourit timidement. Son visage s'approcha lentement du mien. Je m'apprêtai à l'embrasser pour savourer le goût de ses lèvres pour une seconde fois, lorsque la porte s'ouvrit à la volée sur Ston et Marysa. Il perdit aussitôt son sourire et Mayrsa écarquilla les yeux.

— Oh ! On dérange ! dit-il.

— Je te l'avais dit ! bougonna Marysa en le frappant. Salut cousin Jared ! Lauren !

Celle-ci se releva rapidement sans que je n'eus le temps de l'attraper. Je voulais étriper Ston. Je le mitraillai du regard et il haussa les épaules. Il s'approcha de moi et me donna une petite tape sur la joue.

— Tu nous as fait peur, sacre bleu ! Tu voulais que je pleure pour toi, c'est ça ?

— C'est exactement ça, Ston ! Mais je vois que tu es un meilleur ami inutile.

Les filles éclatèrent de rire, alors que je commençai à me chamailler avec Ston.

***

Ston et Marysa étaient restés quelques minutes avant que le médecin ne vire tout le monde pour procéder aux changements des énormes pansements qui recouvraient mon ventre.

Par la suite, Sara passa et me sermonna encore une fois avec DD. John et maitre Chang étaient passés, ainsi qu'Isaac, qui était content de me voir, les grands-parents Lawson, Drew et en fin de soirée Zeyn et DD.

Ils étaient adorables à voir tous les trois. Car ils s'entendaient très bien et ne se cachaient plus rien. J'étais vraiment content pour eux.

J'avais revu mon jugement sur Zeyn. Il n'était pas si terrible que ça, lorsqu'il s'ouvrait un peu. Il était plus à mener à parler lorsqu'il était avec DD.

— Je vais devoir y aller, annonça Zeyn.

— D'accord, acquiesça DD.

— Si vous avez besoin de quoique ce soit, appelez-moi. Je suis prêt à être un agent de terrain pour quelques heures.

DD lui embrassa la joue ce qui le fit rougir. Je lui fis un clin d'oeil et il s'en alla, après m'avoir salué.

Je me retrouvai à nouveau avec elle.

— Vous trois, ça marche comme sur des roulettes, commentai-je.

— Ouais. En fait, je suis trop attachée à eux.

— Dans tous les sens du terme.

Elle me frappa sur le ventre et je grimaçai. Elle avait ce réflexe de frapper dès que quelque chose ne lui plaisait pas.

— Pardon.

— Mais j'ai raison.

— Oui bah ... tu sais quoi ? J'en suis contente. On sera tous les trois connectés.

— Tu crois que vous êtes des smartphones ou quoi ? plaisantai-je.

Elle me fit le regard « arrête de te foutre de moi ».

— Bon, avec Lauren ?

— Je ne l'ai pas demandé de m'épouser. Et Ston est arrivé au même moment.

— Il fait chier, ton meilleure ami. Mais il est tellement pressé de se marier que c'est mignon. Il a dit qu'il voulait 10 enfants. Marysa a vu rouge ! rit-elle.

Je ris doucement en appuyant sur ma blessure.

— Ils sont fous tous les deux. Peut-être qu'elle acceptera.

— Ça m'étonnerait. Moi, je dis ... qu'ils auront 4 enfants au grand maximum. Et qu'ils divorceront au moins deux fois et à chaque fois, ils se remettront ensemble.

— Je tiens le pari. Moi, je dis 3 enfants et 4 divorces. Ston pense que le divorce stimule le couple.

Elle éclata de rire. Ston avait une vision de la vie assez étrange mais drôle. La même vision que Marysa au fait.

— Marché conclu !

Je lui serrai la main et elle se leva pour me faire un câlin.

— Vivement que tu rentres.

— Ouais. Je vais être en congé, donc je pourrais t'aider avec le QG.

— Non. Pense à ton travail. Tu manques à tes élèves d'après ton patron.

— C'est vrai ?

— Ouais. On n'est pas si éloignés que ça. Je suis Espoir et toi, prof avec des élèves. C'est presque pareil.

— Ouais, tu es un super Espoir. Je crois en toi. Et je croirais en toi jusqu'à mon dernier souffle.

Parfois, vous n'aviez pas besoin de millions de mots pour vous exprimer. Les gestes et les regards suffisent amplement.


***


DECEMBER-DAN


Chacun de nous gardait un oeil sur Jared jusqu'à qu'il sorte.

Dans ma lubie, j'avais demandé qu'il soit surveillé et contrôlé. J'avais imaginé qu'une puce lui avait été injecté, mais rien.

Il allait parfaitement bien et ça devait continuer comme ça.

En ce samedi, j'étais chez mon père en train de l'aider à faire le ménage et à préparer le retour de Jared. Hope était avec lui à l'hôpital et ça me permit de retrouver mon père. Isaac devait être avec Marysa pour les derniers détails de son costume. Le mariage approchait à grand pas.

Nous avions tous nettoyés en discutant de tout et de rien.

— Et Zeyn va bien ? m'interrogea-t-il. Je l'ai croisé rapidement hier soir.

— Oui, ça va.

Il acquiesça alors je l'aidai à faire le lit. Lui aussi était préoccupé par l'état de santé de Zeyn.

— Papa ?

Il leva sa tête vers moi.

— Je peux ... l'aider. Et sauver les autres.

Il arrêta tout mouvement et posa ses mains sur ses hanches.

— Tu l'as gardé ?

Il le savait. Je souris timidement et opinai de la tête.

— Je ne pouvais pas la détruire alors oui, je l'ai gardé. Et j'ai bien fait.

Il contourna le lit et vint me prendre dans ses bras.

— Je suis fier de toi.

Je calai ma tête contre son épaule et le serrai plus fort.

— Je suis à la recherche du meilleur cancérologue de pays, mais il voyage beaucoup. Je me suis dit que si je lui donnais le reste de la formule, il pourrait trouver le remède.

— Et après ?

— Après quoi ?

— Tu as conscience que cette formule est dangereuse.

— Il créera suffisamment d'antidotes pour sauver ceux qui sont touchés. Mais pas plus. Je ne le laisserai pas faire.

— OK, mon coeur. Je crois en toi.

Je lui fis un gros bisou avant de le laisser pour faire un FaceTime avec Skyler. Elle me manquait affreusement.

Je passai donc l'appel sur le téléphone de Drew et Skyler décrocha avec un sourire à croquer. 

— Maman !

Elle me fit un coucou de la caméra du téléphone. 

— Mon petit coeur. Ça va ?

— Ouais ! Je m'amuse trop avec Granny Jessie et Peter. Et avec Pa.. Euh je veux dire Drew.

Je ris doucement, le coeur tout fondant d'amour pour elle. Elle n'allait pas tarder à l'appeler comme ça, si ça continuait. Je savais qu'elle rêvait d'appeler son père « papa », depuis qu'elle était petite surtout qu'elle me voyait le faire tout le temps.

— C'est génial. Tu dois être contente alors !

— Ouais ! On va aller chez tante Riccie après.

— Super. Tu vas bien s'amuser. Tu ne fais pas de bêtises et tu manges correctement, ok bébé ? Où est Drew ?

— Il prenait sa douche, mais il a fini. Drew ! Maman t'appelle !

Le téléphone bougea un peu et Drew apparut les cheveux humides avec un grand sourire aux lèvres.

En fait, les cheveux longs lui allaient plutôt bien.

— Hé Lawson !

— Salut ! Comme ça vous allez chez Riccie ?

— Ouais. Je vais les emmener à une fête foraine et après on verra.

— Génial ! Bon, bah je vais vous laisser alors. Je t'aime, Skyler.

— Moi aussi, maman. Fais un bisou à papy Karl et mamie Hoppie.

— Ça sera fait, mon amour.

— Je t'aime aussi, Lawson, rit Drew. Et je t'aime aussi, Skyler. Vu que personne ne m'aime, il faut que je le dise, non ?

— Hahaha ! Moi aussi, Drew, dis-je.

— Mais, moi aussi je t'aime Drew !

Elle lui fit un bisou et je crus mourir face à leur complicité.

Je coupai à la communication et je descendis pour préparer le déjeuner pour mon père, comme au bon vieux temps, lorsque nous étions que deux. 

***

J'étais en train de ramener une part de gâteau qu'Hope avait fait, lorsque mon père m'héla.

— Regarde, il y a le discours du futur maire, me dit Papa.

Je posai l'assiette sur la table basse et m'assis à côté de lui.

— J'espère qu'ils vont garder l'ancien, commentai-je.

Franchement, je n'en avais rien à foutre, mais l'ancien maire était un type cool. La ville se tenait bien.

Je sirotai mon verre en écoutant son discours.

L'homme d'une quarantaine d'année se présenta avec sa femme et ses deux fils. Les gens l'acclamèrent et il demanda le silence, le sourire aux lèvres. 

— Alors, voici ma très chère famille. Mes premiers supporters.

Je me blottis contre mon patriarche tel un enfant et continuai à manger. 

— Il fait trop le mec. Bien sûr que ta famille, ce sont tes premiers supporters.

— Ça s'appelle la politique, Princesse Sugar.

— Je mets la politique où je pense. Ce mec, je ne l'aime pas. Il a grimpé en popularité en quelques mois. C'est trop bizarre selon moi.

— C'est ce que je dis ma chérie, ça s'appelle la politique.

Nous arrêtâmes de parler pour l'écouter dire des mensonges. 

— Bon, passons à la partie peut-être ennuyante, mais je suis obligé d'y passer.

Certains rirent alors que ce n'était absolument pas marrant.

— Je suis ici pour vous dire à quel point, ceux qui sont avec moi sont d'un soutien incontestable. Si je gagne ce n'est pas grâce à mes beaux discours ...

Les gens rirent encore une fois.

Comme ça me saoulait, je sortis mon téléphone pour envoyer un message à Zeyn, un à Sara pour lui demander quand on partait voir Valéria, car elle m'avait averti hier soir qu'elle l'avait trouvé et je demandai à Drew de prendre des photos de la journée.

— Vous avez tous du lire ma campagne et ceux que j'aimerais apporter à la population de San Francisco. Alors, je ne le répèterai pas, mais je voudrais vous parler d'une cause qui me tient à coeur. Je parle de la maladie du cancer. De jour en jour, le cancer ne recule pas.

Je relevai ma tête et regardai la télé. Cancer ...

— Il faut que vous compreniez que des chercheurs travaillent tous les jours sur cette maladie et tente de l'éradiquer. Certains parlent même d'avoir trouvé la solution. Les meilleurs chercheurs sur la question sont presque sur le point de révéler au monde un remède, mais il reste quelques éléments pour que nous puissions avoir la solution miracle. Parfois, une seule personne détient cette solution cruciale...

Je me redressai vivement sans que Papa ne se pose plus de questions et composai le numéro de Sara, mais elle ne répondit pas. Alors je contactai William.

Je courus jusqu'à l'étage et gagnai dans mon ancienne chambre.

Will répondit la voix ensommeillée.

— Quoi ?

— Allume ta télé. Roald Antenucci parle du cancer. C'est l'indice. J'en suis certaine !

— Et ? Beaucoup parle de ça. Dans une campagne, il faut tout le temps parler d'une maladie ...

— Non. Il a dit « une seule personne détient cette solution cruciale ». C'est moi la solution !

Il grogna et j'entendis un « c'est qui ? » dont je reconnaissais la voix.

— Sara ?!

— Ce n'est pas ce que tu crois. Attends. 

J'entendis des chuchotements. Ils se foutaient de ma gueule !?

— Ce n'est pas ce que je crois !? Qu'est-ce que tu fiches avec Sara ?

— On travaillait et on s'est endormis.

— Oh. OK.

Pourquoi je ne le croyais pas ?

— Passe-moi, Sara.

— Tiens Sara. Ta meilleure amie ne me croit pas.

— DD !

— Sara.

— December-Dan. Je sais à quoi tu penses et c'est insensé et toi-même tu le sais, dit-elle calmement. On est devenus amis, c'est tout. Puis, je croyais que tu étais contente qu'on le soit.

Je réfléchis quelques secondes. Bon, jouons l'idiote même si je savais qu'ils mentaient.

Elle me mentait sur lui. J'avais bien vu leur rapprochement et même l'entrée d'Haden dans sa vie ne changerait rien à ça.

— Ouais, c'est vrai. En plus tu sors avec Haden, non ?

— Exactement. Bon, laisse-nous revoir la vidéo. Ne coupe pas.

J'acquiesçai comme si elle me voyait et fis les 100 pas en attendant qu'ils regardent cette foutue vidéo, lorsque je reçus un double appel.

Je me figeai lorsque je vis que c'était un appel inconnu. C'était elle.

— Sara. Tu peux tracer l'appel inconnu que j'ai à cet instant. Je crois que c'est elle !

J'entendis les cliquetis du clavier et je mis en attente mon appel, même si je savais qu'elle pouvait écouter la conversation.

— Allô ?

— December-Daniella ...

La voix était robotique et je ris nerveusement.

— Blake ou plutôt, Gaby. À quoi tu joues avec cette voix trafiquée ? C'est bon, je sais que c'est toi.

— Oui, tu as raison. Les devinettes et autres, c'est plus la signature de ton oncle, Trevor. Comment vas-tu, chère cousine ?

Je décidai de jouer son jeu malsain. Ne passons pas par quatre chemins ...

— Bien. Je viens d'apprendre que j'ai une autre cousine. Elle est la soeur de Marysa. C'est assez déroutant. Elle tente de mettre fin à mes jours aussi et à ceux de mes proches.

— N'oublie pas la population américaine s'il te plait, December-Dan.

Si je pouvais me téléreporter d'un téléphone pour en finir avec elle, je l'aurais fait.

— Oh et dis à Sara et William que ce n'est pas nécessaire de me tracer. Je suis partout à la fois. Je suis meilleure que toi, December-Dan.

— Ça, c'est ce que tu veux croire, mais tu sais très bien que ce n'est pas le cas. C'est pour ça que Trevor rêvait que je sois sa fille.

Papa ouvrit la porte à la volée et écouta la conversation. Je lui fis signe de ne pas intervenir.

— Et regarde Gaby, tu t'es inspirée de Trevor même pour les menaces ... tu n'as donc aucune personnalité ?

— La preuve que si ! hurla-t-elle. Je t'appelle. Tu sais qui je suis. Je ne me cache pas derrière des multiples facettes comme il l'a fait ! J'assume !

— Ah bon, Blake ? Tu assumes ?! Tu es comme lui, Gaby ! Tu as tué, mes amis ! Tu as tué Gretchen que tu faisais passer pour ta cousine !

Elle ricana sans émotion avant de s'arrêter.

— Mais DD, on agit comme toi. Les dommages collatéraux, ce n'est pas un problème. Et je pourrais faire bien pire que de tuer tes pauvres amis ! As-tu confiance en ta famille ? Il y a une deuxième taupe, non ?

Je croisai le regard de mon père et elle reprit.

— Je te laisse jusqu'au 26 novembre pour me donner toutes tes parts du QG. Je veux que John démissionne. Je veux le QG dans sa totalité. Je veux que tu le signes noir sur blanc, ainsi que toute ton équipe sinon ...

— Sinon quoi ?

— Sinon je te détruis. Je tue toute ta famille. Je tue la famille des Davis et je te fais crever toi et le bébé miracle. D'ailleurs, tu devrais me remercier pour ce cadeau.

— Tu es un monstre, Gaby ! vociférai-je.

— Et avant de tuer tes proches, je propagerai le cancer. Comme ça, lors du combat final, nous serons sur le même pied d'égalité. Toi et moi, nous serons sans famille. Est-ce clair December-Dan ? Jusqu'au 26 novembre ou c'est fini pour toi. Tu seras la responsable de tous ces morts et tu sais bien que je le ferai. Je n'ai aucun scrupule.

— Pourquoi pas avant ?

— On m'a dit que tu te mariais, le 24 novembre. C'est dans quelques jours donc ... Je veux que tu te maries pour mieux souffrir après. Réfléchis bien, cousine. Profite de ces quelques jours qu'il te reste. Qui vous reste plutôt, rit-elle. Je resterai dans mon coin à te regarder, mais je ne ferai rien. Tic Tac Tic Tac ....

Et elle raccrocha. Je récupérai l'appel de Sara.

— Je ne sais pas comment elle a fait pour brouiller son signal téléphonique, mais elle était introuvable.

Je déglutis et lâchai :

— Envoie-moi l'adresse de Valéria. On va lui rendre visite.

Je coupai à mon tour la communication et papa m'observa.

— Si elle veut le QG, on va lui donner.

— Certainement pas, répliquai-je en le contournant.

— Tu vas où ?

— Chercher Gaby.

— December-Dan, réfléchis ! Que vaux le QG par rapport à des vies ? Rien du tout.

— Si, ça vaut quelque chose ! Ça vaux des années de travail, papa ! Je ne la laisserai pas gagner et je déteste perdre. Elle ne fera rien. Elle n'est pas aussi forte qu'elle ne le croit. Je sais où attaquer.

Je lui jetai un dernier regard avant de passer chez moi pour m'habiller correctement, prendre mon arme et mettre ma ceinture de protection avant de m'en aller.

***

— DD, ce n'est pas une bonne idée. Retourne à la maison, m'intima Isaac.

Nous étions au téléphone. Il m'avait appelé pour me dire qu'il en avait terminé avec Marysa et qu'il voulait m'emmener faire un tour, mais je lui avais dis pour la menace et pour l'appel de Gaby. Il avait été silencieux avant de tenter de me convaincre de faire demi-tour. Mais j'arrivai bientôt à destination. 

— Non ! Il n'y a que Valéria qui peut nous indiquer où Gaby se trouve.

— Mais peut-être qu'elles n'ont aucun contact !

— Je veux savoir où sont les parents de Gretchen alors. On a aucune trace sur eux.

Il soupira.

— Je suis en route.

— D'accord.

Je raccrochai et 15 minutes plus tard, je me garai non loin d'une allée de plusieurs petits pavillons.

Je vis au loin William et Sara m'attendre.

Pendant quelques instants, j'avais l'impression que Wallas était avec nous. Ça me rappela le bon vieux temps, lorsque je les entrainais dans des missions de dernière minutes.

Je me ressaisis rapidement avant de courir jusqu'à eux.

Je les regardai tour à tour pour y lire un message implicite mais rien.

Peut-être que je m'étais imaginée des choses pas très catholiques entre eux, alors qu'il n'y avait absolument rien.

— On y va ?

Ils acquiescèrent et nous avançâmes vers le petit pavillon. Je sonnai et nous patientâmes quelques minutes avant qu'on vienne nous ouvrir.

Valéria sembla me reconnaitre, mais aussi elle était un peu choquée.

— Bonjour Valéria, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Je suis December-Dan Lawson. L'amie de Gretchen.

— Oui, je me souviens, dit-elle en esquissant un sourire. Tu n'as pas vraiment changé.

— Ouais. On peut ... entrer quelques minutes ?

Elle réfléchit avant d'acquiescer.

Une fois les pieds chez elle, nous entendîmes des aboiements et aussitôt, Debussy le magnifique husky apparut. Il s'approcha directement de moi.

— Il te reconnaît, dit-elle.

— Salut Debussy !

Sara commença à fondre encore devant ce chien. Il avait l'air content de nous voir.

— Allez Debussy ! Laisse-les. Vous voulez boire quelque chose ? demanda-t-elle en nous invitant à la suivre dans son petit salon.

— Je veux bien un verre d'eau, dit Will.

— Oh, j'ai oublié. Voici Sara et Will. Ils travaillent avec moi.

— Bonjour. Je vous apporte ça.

Elle nous laissa seuls et Debussy s'assit à mes pieds.

— Il est toujours aussi beau ce chien, dit Sara en le caressant.

Will me fit un coup de coude et me chuchota à l'oreille.

— Il y a des caméras dans les angles du plafond. Elles sont petites. Ne regarde pas DD.

Ainsi elle était sous surveillance. Ça n'allait pas le faire. Elle n'allait rien dire.

Valéria revint avec le verre d'eau et le donna à William.

Il la remercia et hésita avant de le boire.

— Alors ... qu'est-ce qui vous amène ?

— Je ... Je voulais parler aux parents de Gretchen. Sauf que je sais qu'ils ont déménagés, après l'enterrement et depuis, plus rien. Ça a même été difficile de vous trouver.

— Oui. Ils ont eu dû mal à remonter la pente après sa mort et ils sont partis. Ils m'ont viré. Et je ne sais pas où ils se trouvent.

— D'accord. Et les parents de Gaby ? Gaby Weber ? Vous savez sa cousine ... Aucune trace d'eux aussi.

— Je ne sais pas non plus, répondit-elle. La dernière fois que j'ai vu Gaby, c'était avant qu'elle parte pour ... l'affaire d'agression. Après, plus aucune nouvelle.

Je la fixai longuement, elle mentait. Elle n'arrêtait pas de tripoter ses mains.

— Vous êtes sûre ?

— Oui. Pourquoi je mentirai ?

— Peut-être parce qu'elle vous la demandait.

Elle m'observa longuement et elle se leva. Ce n'était plus la bonne femme que j'avais rencontré pleine d'amours envers Gretchen. Elle avait changé. Quelque chose ou quelqu'un l'avait changé.

— Vous devriez y aller. Je n'ai pas les réponses que vous voulez. Vous m'en voyez navrée.

— Très bien. Merci quand même.

Nous nous levâmes et Debussy en fit de même. Ce chien était adorable.

Une fois dehors, je me tournai vers elle.

— Si vous apprenez quoique ce soit Valéria, contactez-moi à ce numéro s'il vous plait, lui tendis-je une feuille avec mon numéro. Je cherche Gaby Weber.

Je plongeai mon regard dans le sien pour la mettre en confiance. Elle acquiesça faiblement et referma la porte derrière elle.

— Elle nous a menti, dit Will alors que nous marchions vers les voitures.

— Ouais. Gaby l'a mise sous surveillance, dis-je.

— Elle va peut-être nous contacter, rétorqua Sara. Elle a l'air ... tu sais. Malheureuse.

— December-Dan. Attendez !

Nous nous retournâmes vers sa voix. Elle tenait la feuille dans sa main.

Debussy accourut vers nous et elle tenta de le suivre lorsqu'une explosion se produit.

Nous fûmes projetés à plusieurs mètres avant de retomber au sol.

Je fus sonnée quelques minutes avant de me redresser doucement en toussant.

Je n'entendis plus rien, alors que des morceaux de débris tombaient autour de nous.

Je regardai autour de moi pour voir si tout allait bien avec Will et Sara. Mon coeur battait à tout rompre.

Will bougea un peu tout comme Sara. Je fus rassurée en commençant à entendre correctement. Je pus entendre les sirènes des pompiers qui arrivaient.

Je n'avais pas assez de force pour me relever.

Je réalisai juste le fait que j'avais causé la mort de Valéria. Gaby avait su que nous lui avions rendu visite à cause des caméras. Les larmes me montèrent aux yeux, mais ne sortirent pas.

Je me sentis relever et je reconnus l'odeur d'Isaac.

— Isaac ! dis-je d'une voix à peine audible à cause du choc.

— On doit s'en aller. La police et les pompiers arrivent. Tu peux conduire ?

J'acquiesçai doucement, alors que Debussy aboyait sous mes pieds.

— Je le prends avec moi, dis-je.

Il aida Sara à se relever et proposa son aide à William qui s'éloigna vivement de lui avant de prendre le bras de Sara.

— On se retrouve chez toi, dit-il en dévisageant Isaac.

Je ne réfléchis pas plus longtemps et entrai dans ma voiture avant de démarrer en trombe jusqu'à chez moi, le coeur lourd.

Valéria était morte avant de parler et c'était de ma faute.

***

— Pourquoi vous y êtes allés ? Je te l'avais dit, DD ! s'exclama papa en colère.

— Pourquoi tu t'énerves ? Comment j'aurais pu prévoir qu'elle allait faire exploser Valéria et sa maison ?

— DD marque un point, commenta Will.

Papa lui lança un regard assassin avant de se retourner vivement vers moi.

— DD ! J'ai appelé John et Walter. Je leur ai dit pour le QG.

— Quoi ?

Je m'étais levée et je lui fis face, furibonde.

Isaac me retint par le bras mais je m'échappai de son emprise.

— Pourquoi tu as fait ça ?

— December-Daniella Lawson, écoute-moi, dit-il, les dents serrés. Je suis encore ton père et tu vas arrêter avec tes imbécilités. On va lui donner ce putain de QG, parce que c'est le problème depuis le début !

— Non ! Jamais de la vie ! Tu n'as pas compris que le QG, elle s'en fiche ! Ce qu'elle veut, c'est que j'admette qu'elle est meilleure ! Que je m'agenouille devant elle ! Mais jamais de la vie, je ne le ferai !

— Alors qu'elle tue des innocents, tu t'en fiches ?

— Laisse-moi faire, je sais ce qu'il y a à faire.

— Tu es inconsciente. Je refuse de te laisser faire ça !

— Qu'est-ce qu'il se passe ici ? débarqua grand-père. Pourquoi autant de cris ?

Je me tournai vers lui et John.

— On ne cédera pas aux menaces de Gaby. Je me charge d'elle, dis-je

— December-Dan, tu aurais pu mourir aujourd'hui avec Will et Sara ! D'ailleurs, pourquoi vous l'avez suivis ? rétorqua John.

Les deux bafouillèrent sous la question.

— Encore une action sans mon autorisation, dit-il à l'adresse de Sara et de Will, je vous vire ! Will tu retourneras en prison et Sara, je t'enferme.

— Quoi ? m'écriai-je. Ils travaillent avec moi !

— Et tu travailles pour moi ! appuya-t-il. Encore une action sans mon autorisation, December-Dan, meilleur agent ou pas, je te vire aussi. Est-ce que c'est clair ?

— Ne cédez pas à sa demande ! me défendis-je.

— Est-ce que c'est clair ?

Je le fixai. Avant, j'aurais dit que je m'en fichais, mais j'avais besoin de l'aide du QG pour l'atteindre. De toute façon, j'avais déjà mon plan.

— C'est clair, répondis-je.

— Bien.

Ils avaient l'air tous surpris que j'abdique aussi facilement.

Je me rassis sous le regard rassuré de mon père.

— Elle veut que tu signes noir sur blanc que le QG lui appartient, n'est-ce pas ? demanda Walter.

J'acquiesçai.

— On a jusqu'au 25 novembre pour réfléchir à un plan.

— Il y a le mariage, le 24, dit Sara.

— Je sais, dit John. Comme elle sait que DD va prendre ma relève, après qu'elle ait fini avec les recrues, on va faire signer le faux contrat à DD. On lui fera croire que le QG est à elle.

Pensaient-ils vraiment qu'elle allait croire à ça ?

— Sauf qu'on aura déplacé le QG, ailleurs. Lorsqu'elle trouvera les locaux du QG, nous aurons déménagé depuis longtemps, expliqua-t-il. Elle a dit qu'elle voulait le QG, elle l'aura.

— Qu'est-ce que vous croyez ? ricana Grappy. Nous aussi, on avait un plan. On a trouvé un nouvel endroit et le déménagement ne va pas tarder. Il se fait pendant la nuit. C'est pour ça que je suis venu plus tôt ma chérie, sourit-il. John, Chang, ton père et moi, on travaillait sur ça. Personne ne le sait. Vous êtes les premiers à le savoir.

J'observai papa qui me sourit faiblement. L'idée n'était pas bête en soi.

— Ça ressemble à ce qu'on a ?

— Oui, dit John. Et ça pourrait te plaire parce que c'est assez ... intéressant comme concept.

Je ne dis rien et me levai.

— OK. Je vous laisse donc faire. Je vais prendre une douche.

— Sara, Will, vous partez avec moi au QG, ordonna John.

Je leur lançai un regard pour leur faire comprendre que j'allai les contacter.

Le chien aboya. Je l'avais oublié celui là. Il était si calme.

Comme j'étais cinglée, je l'avais fouillé. Il n'avait pas de puce à part celle qu'il avait comme beaucoup d'animaux domestiques. Sara m'avait dit qu'elle vérifierait quand même que ça ne soit pas une puce GPS.

Tout le monde me regarda par rapport à lui.

— Je vais le garder le temps de trouver une solution. Allez, tu viens Debussy.

Je leur lançai un dernier regard avant de quitter la maison de mon père avec un plan en tête.

Comme si j'allai me laisser faire par cette vermine ... J'allai remporter ce combat en essayant de préservant ma vie et celle du bébé.


***


ZEYN


— Je pense que c'est parfait ici pour la projection, me conseilla Jack.

— Qu'est-ce que vous en pensez, Ben ?

J'étais au musée depuis très tôt ce matin. Même si mon exposition n'était que pour l'année prochaine vers le mois de mai, je voulais que tout soit parfait. Comme je l'envisageai. Il fallait que ça soit époustouflant.

Avec tous ces événements, j'avais été clairement inspiré. Malgré la fatigue, j'arrivai à gérer le travail et ma passion. C'était difficile parfois, mais l'ascenseur émotionnel que je vivais me donner envie de m'exprimer à travers mes peintures et photographies et sincèrement j'étais fier de moi. Monsieur Clarkson aussi. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a 7 ans, j'avais participé à un concours d'entrée dans une école d'art très prestigieuse à New-York. Et c'était ce monsieur avec ses collègues qui avaient trouvés que mon travail était très bon. Il avait été mon professeur là-bas. Ce type était génial et depuis ma graduation et mon petit succès dans cet univers Benjamin Clarkson me suivait pas à pas et n'hésitait pas à me conseiller. C'était un peu mon mentor dans ce domaine là.

D'ailleurs, je tournai mon téléphone pour lui montrer ce que j'envisageai de faire.

— Ça m'a l'air très bien, Zeyn. Il me tarde de voir cette exposition, là où tout a commencé. J'en suis sûr qu'on sera encore plus fier de toi. Tu sais que tu manques à tes professeurs.

Je retournai mon téléphone et lui souris.

— À moi aussi, il me manque mais ici, c'est chez moi.

— Je comprends. Bon, je te laisse travailler. Tiens-moi au courant pour les choix de tes oeuvres.

— Ça sera fait. À plus tard, Ben.

Je coupai la communication et continuai à donner mes directives jusqu'à l'heure du déjeuner.

***

Durant cette matinée, je n'avais reçu qu'un message de December-Dan me demandant pour la millième fois, si j'allais bien. Je la rassurai encore une fois et lui demandai comment elle allait, mais pas de réponse.

Je stressai un peu mais le masquai. Je ne voulais pas qui lui arrive quelque chose, ni au bébé. Notre enfant. Je souris à cette pensée. Gaby avait été hors limite, mais j'étais comblé par une émotion semblable à lorsque j'avais réalisé que Skyler était ma fille. Bien sûr, après j'avais déjanté en apprenant la vérité.

Je savais qu'elle avait fait ça pour nous détruire. Je savais que Gaby ne voulait pas que ce bébé naisse. Elle voulait qu'on s'y attache pour souffrir si nous le perdions. J'avais compris son stratagème. C'était rusé et malsain, mais elle savait ce qu'elle faisait. C'était glauque mais elle savait où frapper.

Sauf que je ne la laisserai pas faire. Elle ne toucherait à aucun cheveu de cet enfant et encore moins de DD.

— Zeyn, ton téléphone sonne.

Je quittai mes pensées et remerciai Jack avant de quitter la table pour répondre à l'appel de Drew.

J'avais complètement oublié de l'appeler hier soir. Il voulait me parler de quelque chose.

— Hé !

— Salut Zeyn !

Des enfants hurlaient derrière lui. Je reconnus la voix de Jannie qui insultait son frère pour ne pas changer.

— Tu es chez Riccie ?

— Ouais, rit-il. Je les sors un peu. T'es où ? Y'a Skyler avec moi.

Ah oui ! December-Dan m'avait demandé de la récupérer hier soir, mais je n'avais pas pu. Je n'avais pu que rendre visite à Jared, après le travail.

— Elle te l'a laissé ?

— Yep. Skyler a dormi à la maison.

Il était heureux et ça faisait plaisir à entendre.

— Je suis content pour toi Drew que tout s'arrange.

— Arrête de me sortir des paroles mielleuses ZeyZey et ramène-toi. Ils vont me rendre fou, je crois. Et je dois te parler.

— OK, ris-je. Je me libère dans une heure et je vous rejoins ?

— Parfait. Tu vois quand tu veux. À plus tard.

***

— Oncle Zeyn ! lâcha Zac-Hen en arrivant en courant vers moi.

Je le rattrapai à la volée avant de le faire tournoyer et de le reposer au sol. Je lui frappai dans la main et lui ébouriffai les cheveux.

Je les avais rejoins à la fête foraine qui se tenait à chaque fois les trois derniers mois de l'année.

Je le suivis, alors que Drew était en train d'acheter des barbes à papa aux filles.

Elles me virent enfin. Jannie me fit un câlin avant de manger sa sucrerie et j'embrassai le front de Skyler.

Je donnai une tape à l'épaule de Drew qui était tout décoiffé. Ils avaient du le faire souffrir. Je souris en voyant sa tête.

— Ça va ?

— Ouais, dit-il. Il n'y a que Skyler qui est sage ! appuya-t-il en pinçant Jannie qui couina avant de le frapper.

— Zac est super chiant ! se justifia-t-elle. Il se croit trop intéressant alors qu'il pisse encore au lit !

— Tais-toi ! rétorqua-t-il. Toi, tu te crois intéressante parce que tu as un amoureux ! Et je ne fais même pas pipi au lit !

Jannie ouvrit la bouche et s'apprêtait à bondir sur son frère, mais celui-ci détala et fit des petits pas de danse pour l'énerver davantage.

Skyler rit et prit la main de Drew inconsciemment.

— Moi, j'espère que ça ne sera pas comme ça avec mon petit frère ! dit-elle.

— Bien sûr que ça sera comme ça ! répliqua Jannie. Ils sont nés pour faire chier !

Je levai les yeux et elle s'accrocha à mon bras.

— C'est ce que j'ai subi depuis que nous sommes ici, me dit Drew. Allez, on y va et après on rentre. Zac-Hen, ramène toi.

— Non. Je préfère rester à une distance raisonnable, fit-il.

— Eh bien, passe devant qu'on te voit.

Il contourna méticuleusement sa soeur avant de prendre l'autre main de Drew. Je me retrouvai seul avec Jannie à l'arrière.

— Alors, un amoureux ?

— Ce n'est même pas vrai, dit-elle en me proposant de la barbe à papa.

Je pris un morceau.

— C'est juste que l'autre fois, je suis partie récupérer Zac-Hen à l'école, parce que maman n'était pas encore à la maison. Et il y a un ami qui m'a gentiment accompagné. Il s'appelle Mason et je ne suis vraiment pas intéressée par lui. D'ailleurs, ça ne m'intéresse même pas de sortir avec un garçon pour le moment.

— Et tu as raison. En connaissance de cause, les garçons, ce n'est pas très futé à cet âge.

— À aucun âge, ouais ! Sauf les hommes de cette famille, bien sûr.

Je ris doucement. Elle avait décidément tout pris de sa mère.

— Bon, bah je suis rassurée.

— Ça rassure maman et papa aussi, parce que Zac-Hen a ouvrit sa grande bouche.

Je lui embrassai la tempe ce qui la fit sourire.

— Alors comme ça, tu vas être papa ?

Elle joua de ses sourcils et je regardai Drew discutait avec les deux petits de notre famille. Il faisait un super père.

De toute façon, Drew avait toujours aimé les enfants et les enfants l'aimaient en retour.

— Ouais. C'est ta mère qui te la dit ?

— Oui. On a bien discuté et elle m'a dit que j'étais assez grande pour comprendre maintenant, alors elle me l'a dit. Zac-Hen et Skyler ne doivent pas encore le savoir.

— En effet. Ça serait difficile de leur expliquer toute l'histoire.

— Yep. En tout cas, je suis super méga heureuse pour toi. Bon, même si maman a occulté quelques trucs concernant l'affaire, ce bébé sera un peu de toi et de December-Dan comme tu en rêvais. Et puis, c'est la preuve que la roue tourne parfois dans le bon sens, n'est-ce pas ?

Je ne savais pas si c'était le cas, car c'était un coup monté avec pour objectif me blesser DD et moi.

— Oui, tu as raison, Jannie.

— Tu as ton enfant à toi. Et tu seras un super papa gâteau comme le tonton que tu es. Tu sais que je t'aime, oncle Zeyn ?

— Bien sûr que je le sais, lui souris-je en passant un bras autour de son épaule. Et moi aussi, très chère nièce.

Nous continuâmes à discuter un peu pendant que les petits faisaient encore un manège et que Drew les surveillaient. Elle me parla du fait que Will était super drôle et qu'elle trouvait qu'il avait des airs de sa mère et surtout dans son attitude.

— Maman dit qu'il ne lui ressemble pas, mais ils ont la même façon de parler et c'est drôle.

— Laisse-là croire qu'il a tout pris de son père.

— C'est ce que je fais.

Elle me demanda aussi comment ça se passait avec ma future exposition et proposa son aide.

— Je veux que tu prennes des photos ... de la vie courante. De ce que tu aimes et de la famille.

— Ça sera fait. Je suis impatiente de voir ce que tu comptes faire.

— Un truc juste phénoménal. Oh, j'ai mon appareil dans mon sac, tu peux commencer.

— Avec plaisir.

***

Nous finîmes par aller chez Riccie pour l'heure du diner. Tout le monde était convié. Skyler se sentait comme un petit poisson dans l'eau et discutait avec moi. Elle voulait venir chez moi pour une séance de peinture et de musique.

Je ne pus lui refuser sous le regard bienveillant de Drew. C'était prévu pour demain et c'était donc à mon tour de me coltiner mes trois neveux pour la journée.

***

Alors que nous étions dans la cuisine pour faire la vaisselle, Drew se décida de me parler. Même s'il y avait Riccie, ça ne le dérangea pas.

— Bon, Riccie tu es là, tu pourras me dire ce que tu en penses, mais mon choix est fait.

— Ne me parle pas de garde alternée parce que je vais te frapper.

— Mais non ! Je veux vous parler d'Isaac.

Nous entendîmes des éclats de rire du salon.

Jannie hurla à sa mère que Jessie racontait des histoires sur nos conneries plus petits.

— Oh non maman ! Ne fais pas ça ! Arhf, je m'en tape. Bon, dit-elle en se tournant vers nous, qu'est-ce qu'il y avec Isaac ? Le mariage va se faire, non ?

— Oui, mais ton fils n'aimerait pas qu'il se fasse, répliqua-t-il.

Riccie fronça les sourcils tout comme moi.

— Pourquoi ?

— Il soupçonne Isaac d'être l'autre taupe.

— Quoi ? fis-je. Il ne ferait pas ça.

Je ne voulais pas y croire, car il avait été particulièrement clément à mon égard. Je ne sais pas comment je l'aurais pris à sa place si j'étais lui. J'allai épouser une femme enceinte d'un homme dont elle avait été amoureuse. Je l'aurais très mal pris, c'était certain.

— William a raison, tu es tombé sous son charme, déclara-t-il en me tendant l'assiette propre.

— Non, moi je suis d'accord avec Zeyn. Il l'aime. Ça se voit. Il ne ferait pas ça. C'est juste ... Je ne veux même pas imaginer comment DD réagirait. Ça serait tout simplement horrible et dégueulasse de sa part.

— Et ? Gaby doit savoir que DD n'est pas très forte en relation humaine, surtout en relation amoureuse. Elle sait très bien que ça détruirait DD. Puis Will m'a raconté ce qu'il s'est passé cette après-midi ...

Nous l'écoutâmes nous raconter la visite qu'ils avaient rendu chez Valéria, l'ancienne femme de maison de Gretchen. Malheureusement, elle a fait exploser la maison. C'était même passé aux informations, mais comme je ne regardais pas la télé, je ne pouvais pas savoir.

Je lui avais de suite demandé s'ils allaient tous bien et il m'avait rassuré. Apparement, Isaac était venu au bon moment.

— C'est peut-être juste une coïncidence, conclut Riccie. Franchement, je n'aime pas du tout le fait que vous soyez mêlés à tout ça. C'est stressant et très flippant. Vous devriez les laisser faire. Je ne peux pas en toucher deux mots à Will, parce que je ne suis pas dans cette position de lui interdire cela et parce que c'est son métier mais vous, ne faites rien. On sait tous comment ça s'est fini la première fois, alors laissez December-Dan faire son boulot. Même si elle devrait songer à arrêter. Elle est enceinte.

— Riccie, admets qu'Isaac est bizarre, dit Drew. Il cache quelque chose.

Riccie le fixa et soupira.

— Oui, c'est un peu étrange mais moi, c'est surtout qu'il n'ait pas voulu casser la gueule à Zeyn. Même s'il n'est pas responsable bien sûr et j'aurais défendu ton honneur petit frère, m'adressa-t-elle, mais il est resté .... calme. Ça me dérange.

— Ton fils a pensé la même chose que toi, déclara-t-il. S'il vous plaît. Il faut qu'on découvre ce qu'il cache.

Je croisai le regard de Riccie qui secoua la tête.

— Elle vous en voudra terriblement. Elle le sait peut-être. Qui vous dit qu'elle n'a pas des doutes hein ? Je préfère ne pas me mêler à ça, même si j'apprécie DD comme un membre de ma famille. Après vous faites comme vous voulez.

Elle prit le plateau de gâteaux et nous laissa.

J'analysai toute la conversation sous le regard de Drew qui attendait une réponse de ma part.

— Sara aussi ne veut pas baigner dedans, ajouta-t-il.

— Je ... Vis-à-vis d'Isaac, ça serait mal de faire ça Drew. Imaginez qu'il est vraiment clean ?! Ça serait la honte de votre vie. Cependant, vis-à-vis de DD et du bébé, on doit éclaircir la situation alors, je peux contacter Thomas Garn. Ça fait longtemps, mais il peut peut-être nous obtenir des informations ou le pister, proposai-je.

— Ça serait définitivement génial Zeyn. Je vais envoyer un message pour le dire à William. Tu es partant alors ?

— Je veux juste être sûr qu'il n'est pas dangereux.

***

Thomas Porter était notre informaticien. Vous vous souvenez de lui peut-être comme celui qui avait posté la vidéo de DD en train de danser.

Eh bien, ça faisait plusieurs années que je n'avais pas été en contact avec lui, alors j'avais une chance sur deux que son numéro marche toujours.

Je le contactai quand même, une fois dans mon appartement.

La sonnerie retentit plusieurs fois avant qu'on ne décroche. C'était une voix féminine voire enfantine. Ah, il avait changé de numéro ...

— Allô ? C'est qui ?

Oui, c'était clairement une jeune fille qui parlait.

— Bonsoir euh ...

— Donne-moi ça, Tammy, allô ?

— Euh ... Bonsoir. Je suis Zeyn Davis et j'aimerais parler à Thomas Garn ? C'est toujours son ... numéro, non ? tentai-je.

— Bonsoir. Oui bien sûr. Désolée, je suis sa femme, Maddie. C'est notre fille qui a répondu. Elle joue souvent avec ton téléphone.

— Ce n'est rien.

Finalement, j'avais de la chance.

— Je vous le passe. Attendez. Tom chéri ! Ton téléphone.

Waouh. Sept ans et il était déjà marié et avait un enfant. Elle lui annonça qui j'étais et il finit par avoir le téléphone.

— Zeyn Davis. Waouh. Ça fait une éternité !

— Ouais. Ça va ? Alors comme ça, tu es papa et marié. Félicitation.

— Merci. J'ai rencontré Maddie à un cours de sociologie et depuis c'est l'amour fou avec des disputes, bien sûr. Et on a eu une petite fille, Tammy. Elle a 3 ans et on attend une autre fille pour janvier.

— Waouh. Eh bien, félicitation encore une fois.

— Merci. Et toi ça va ? J'ai vu tes expositions et c'est fabuleux. Tu as du talent.

— Merci.

— Drew est un super médecin aussi. J'ai un ami qui le connait et il m'a parlé de lui.

— Ouais. Il est top dans ce qu'il fait et ... il est aussi papa.

— Oh génial ! s'exclama-t-il. Il est posé alors ?

— Non. C'est ... compliqué, mais elle a 7 ans et se prénomme Skyler.

— C'est mignon comme tout. Il ... est avec la maman ?

— Non. C'est December-Dan.

Pourquoi lui cachait la vérité ? Tout le monde serait au courant tôt ou tard, surtout vis-à-vis de l'héritage de Jessie et de Peter.

— Non !? Tu te fiches de moi ? ricana-t-il.

— Je te jure que c'est vrai.

— Waouh. Euh ... waouh. Et toi ? Pas marié, pas d'enfant ?

— Euh ... si. Il est en route.

— En route ? Une autre femme a réussi à te prendre ton coeur ? J'avais toujours pensé à December-Dan aussi.

— C'est, dis-je en ricanant nerveusement, compliqué aussi. Mais voilà.

— D'accord. Bon, bah je suis content.

— Ouais. Mh, je t'appelle pour te demander un service...

— Oh ! Tu sais, je ne bosse plus dans ça maintenant. Après l'affaire avec December-Dan, j'ai arrêté. Je fais quelques manipulations, mais rien de plus.

— Ah ouais ? Mais tu étais doué pour ça !

— Ouais, mais c'est trop de risque, tu sais. J'ai choisi l'amour donc je suis juste technicien de maintenance informatique et papa, la moitié du temps.

— Oh, je comprends Tom. Tu as fait le bon choix. Je crois.

— J'en suis sûr. Je suis heureux comme je suis. La vie palpitante que j'avais avec vous et Will, est révolu.

— Je vois.

Un silence gênant s'installa et je décidai de mettre fin à la conversation. Je n'allai pas lui forcer la main.

— Bon, bah je vais te laisser. Je suis content d'avoir eu de tes nouvelles, Thomas.

— Moi aussi. Tu pourrais venir à la maison avec Drew ?! Ah et Marysa cette vipère, comment va-telle ? Je sais qu'elle a réussi dans la mode ...

— Elle va bien, elle a changé.

— Eh bien, ça me ferait plaisir de tous vous voir.

— Je leur dirai.

— Super.

— À bientôt Thom...

— En fait, de quoi tu as besoin ? Je peux te rendre ... service ?

— Oh. J'aimerais que ... Tu pourrais suivre un type qui s'appelle Isaac Legrand ? Il faut que tu vois ses fréquentations extérieures.

— Euh ouais bien sûr. J'ai un ami qui est détective, alors je peux lui demander.

— Ça serait bien. Merci.

— De rien. Je te tiens au courant. Bonne fin de soirée.

J'espérai qu'Isaac n'avait vraiment rien à voir avec Gaby, sinon, il en paierait le prix. 

***


Le prochain chapitre, il y aura le point de vue de Wyatt. Il devait selon moi avoir un dernier point de vue. Son histoire est clause donc voilà. 

Le prochain, il sera assez ... vous verrez . ;). Il se passera beaucoup de choses, je n'en dis pas plus. 

Merci encore. 

PEACE AND LOVE-

-JFL. 


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