Hey mes Kinder Surprises ❤️,

Autre chapitre ... On se retrouve à la fin ;). 

PS : J'ai mis les sons en média pour celles et ceux qui n'ont pas le signe sonore, comme ça tout le monde est content. 

***

DECEMBER-DAN

Cette fin de journée a été fatigante, mais au moins tout le monde était au courant.

Je n'aurais jamais cru que j'étais capable de dire la vérité à tout le monde. Papa avait été surpris de ma demande de rassembler tout le monde mais là, je ne pouvais pas protéger tout le monde. Il fallait qu'ils soient tous sur leur garde. Et finalement, parfois, il valait mieux dire la vérité à tout le monde, car ça soudait encore plus et ça allégeait les épaules, énormément.

J'étais tellement habituée à tout cacher que j'avais eu de mal à gérer le fait de dire la vérité. Tout le monde avait été choqué mais à la fin, ça s'était arrangé. Après la mauvaise nouvelle, la bonne nouvelle avait été retenue. J'étais enceinte. Un bébé c'est toujours cool apparemment. Ça n'avait même pas créer de tension entre Drew et Zeyn. Au contraire. Drew était plus attristé pour le cancer. Il avait de suite compris le rapprochement avec notre fuite.

Les deux familles avaient été très heureuses, même si ça se voyait que c'était contenu, car Isaac était quand même mon futur mari. Après si l'on prend du recul, on voit bien qu'il n'a pas eu le choix et qu'il subissait comme nous tous. Voire plus. Je savais très bien qu'il prenait sur lui. Il avait été vraiment gentil avec Zeyn et les autres l'avaient remercié pour sa grande compréhension sauf Will. Ça m'avait énormément touché de sa part qu'il soit malgré tout resté calme, après la tornade qui venait de passer.

Enfin bref, tout le monde voulait que j'arrête de travailler ce que j'avais refusé. C'est bon maintenant. J'étais prête à retrouver cette connasse et de lui faire payer ce qu'elle avait fait. J'étais déterminée et ce n'était pas cette grossesse imprévue qui allait m'arrêter. Au contraire, j'avais davantage de force. Je voulais me battre pour ce bébé et ma famille. Nos familles dorénavant car nous étions étroitement liés.

Putain ! Il n'y avait qu'à moi qu'il pouvait arriver ce genre de choses. Porter l'enfant de Drew ensuite de Zeyn. Je ne devais pas être le seul cas isolé dans ce monde, parce que tout était possible, mais j'avais l'impression d'être la seule. Et comment expliquer un peu plus tard à Skyler que ce bébé avait pour père Zeyn ? Elle savait que j'étais enceinte et elle avait sauté de joie. Elle voulait tellement un petit frère ou une petite soeur qu'elle m'avait dit que c'était un cadeau de noël en avance et qu'elle était pressée de s'en occuper en tant que grande-soeur.

Isaac m'avait dit de ne rien lui dire de plus, car ça allait davantage la perturber. Déjà qu'elle avait changé de papa, alors si elle savait que le papa de ce bébé n'était pas Isaac, elle n'allait rien comprendre.

Parfois, j'aimerais retourner dans le passé et changer tout. J'aurais voulu me laisser perdre comme ça, je n'aurais jamais été au lycée. J'aurais encore moins rencontré les Davis. J'aurais eu ma vie tranquille d'agent, sans mec, à faire des missions pleine d'adrénaline ...

— Ça va DD ?

Je n'avais pas vu Isaac revenir dans la chambre.

J'étais en train de me mettre de la crème sur mes mains depuis une bonne dizaine de minutes en regardant un point dans le vide. J'arrêtai le mouvement, mes mains bien hydratées.

J'étais prête à m'endormir comme une masse.

— Oui, je réfléchissais.

J'ajoutai un petit sourire à mes dires et je plongeai sous mes draps et il en fit de même. Il sentait bon le gel douche à la senteur fruitée.

— Ça ne sert à rien de trop réfléchir maintenant, dit-il en me couvrant bien de la couverture. On sait que Gaby est derrière tout ça et qu'elle s'est faite passer pour un homme depuis des années. Maintenant, on va la retrouver. Elle ne fera plus aucun mal à personne.

J'acquiesçai avec un petit sourire enfantin. Qu'est-ce que j'aimais lorsqu'il faisait des beaux discours comme ça !

Il me tendit ses bras pour que je vienne me blottir contre lui.

J'avais hésité quelques secondes avant de le faire. J'avais ... un pressentiment qu'il ne se comportait pas normalement, même si j'étais bien contre lui. Oui. Vous pouvez me dire que je suis étrange, mais je sais que ... que ça devait être difficile de supporter le fait qu'on soit stérile et de plus, apprendre que sa future femme était enceinte d'un autre. Pas n'importe quel autre ! C'était un homme qu'elle avait aimé et qu'elle aimait d'une façon qu'elle n'arrivait pas à exprimer.

Mais lui, il avait l'air de bien le prendre ce qui me tracassait. Cependant je ne préférai rien dire. On devait se clamer sur les disputes.

— Elle ne te fera rien, DD. Je te le promets.

Je ne dis rien, alors qu'il m'embrassait tendrement sur le front et je commençai à m'assoupir, les paupières lourdes.

Je priai pour qu'elle ne me fasse rien, mais elle connaissait les parfaits angles d'attaques pour me toucher.

***

Je me réveillai en sursaut, le souffle haché et en sueur.

Isaac gigota à côté de moi, inquiet de mon réveil si soudain et j'allumai la lumière de la table de chevet. Il n'était que minuit, mais j'avais le coeur battant. Je pris mon téléphone sur la table de chevet et composai le numéro de Jared. Il fallait que je lui parle.

— Qu'est-ce que tu fais, December-Dan ? demanda Isaac d'une voix ensommeillée. Recouche-toi.

Je ne répondis pas, concentrée sur les bips sonores du téléphone de Jared. Puis, ça tomba sur sa messagerie.

— Allez ! Réponds.

Je recomposai son numéro avec frénésie. J'avais fait un mauvais rêve. Un cauchemar. Je ne voulais même pas le penser ou le dire à haute voix tellement j'avais peur qu'il se réalise.

— Hé vous êtes bien sur la messagerie de Jared ...

Je coupai la communication avant de me lever du lit.

— DD ? Où est-ce que tu vas ? m'interrogea Isaac.

J'avais les mains tremblantes et je ne l'écoutai pas. J'enfilai un jean à la va-vite, ainsi qu'un pull et ma veste.

— Je dois y aller, lui dis-je.

— Mais où ?

Je sortis mon arme de sa cachette et la mise dans ma ceinture. Il écarquilla les yeux.

— Hé ! Explique-moi.

— Jared ne répond pas à son téléphone. Il devait aller au cinéma avec Lauren ce soir et après, faire un saut chez lui avant de venir la déposer ici. Et il ne répond pas ce con, m'énervai-je. Il ne répond pas cet imbécile !

Je rappelai mais toujours rien. Pourquoi me faisait-il ça ?

J'avais horreur de ce genre de chose ! Quand vous avez besoin d'être rassuré, la personne que vous tentiez de contacter ne répondait jamais.

— Je vais voir si tout se passe bien.

— Je viens avec toi, dit-il en commençant à s'habiller.

— Non ! Veille sur Skyler. Ça ... Ça doit être juste ... Je ne sais pas. J'ai fait un cauchemar et tant que je ne l'aurais pas vu, je ne dormirai pas.

— OK, acquiesça-t-il après hésitation. On peut réveiller ton père sinon. Il peut garder Skyler ...

Je le fis taire par un baiser sur ses lèvres avant de sortir rapidement de la maison. Je devais absolument vérifier qu'il allait bien.

***

JARED

Il était 23H30 lorsque nous étions sortis du cinéma avec Lauren.

Elle m'avait invité et j'avais accepté. Ça n'avait rien à voir avec un rencard, même si Ston m'avait assuré que c'était le contraire et que nous étions deux idiots, car aucun de nous ne voulait faire le premier pas pour admettre à l'autre qu'on s'aimait.

Le truc c'est que je ne savais pas si je l'aimais. Elle m'attirait, oui. J'avais envie de l'embrasser, oui. Mes sentiments étaient s'en dessous-dessus, oui ... mais après ? Ça ne prouvait rien du tout. Et elle, elle ne montrait aucun signe qu'elle voulait quelque chose de plus avec moi que de l'amitié.

Et ce n'était pas un rencard, parce que j'avais sauté sur l'occasion pour m'aérer l'esprit. La réunion familiale de DD - qui prouvait qu'elle pensait à tout le monde et non pas à elle dans cette histoire - nous avait tous chamboulés. Ce trop plein d'information sur Gaby et sur sa grossesse, c'était juste ... waouh. Cette Gaby était cinglée. Même le mot était faible. À cause d'elle, DD était enceinte de Zeyn. Je ne savais pas comment Isaac faisait, mais j'avais un peu de peine pour lui. Vraiment. Je n'osai pas lui demander comment ça allait, parce qu'il pourrait le prendre très mal, mais ... ça me rendait curieux quand même. Car il avait l'air de bien le prendre et de même bien s'entendre avec Zeyn maintenant, ce qui me laissait perplexe.

Je quittai mes pensées lorsque Lauren attrapa mon bras, du haut de ses talons. Je lui souris et nous marchâmes tranquillement dans la rue vue que mon appartement n'était pas loin de cinéma.

— C'était un bon film, engagea-t-elle la conversation.

— Ouais, c'était bien.

Je ne savais pas trop s'il était bien, car je n'avais fait que de la regarder et que je me disais que la vie passait à une vitesse affolante, alors pourquoi je ne lui disais pas qu'elle m'attirait ? Mais j'avais bien trop peur que ça transforme notre amitié.

— On passe toujours par chez toi ?

— Oui, répondis-je. Je prends deux-trois trucs pour ma mère et je te dépose chez eux.

— Tu sais, je peux retourner à mon appartement Jared. Ils ne l'ont pas retrouvés. Peut-être qu'il est parti. Ta famille et toi, vous êtes des personnes adorables Jared. Et December-Dan est adorable quand elle le veut. 

— Ouais, ris-je doucement. Elle est un peu bipolaire sur les bords, mais tu ne lui diras pas hein.

— Oh que si je vais lui dire. Je veux juste la voir te frapper, rit-elle.

— Méchante. D'ailleurs, elle ne pourra plus te donner les cours de combat. Elle est super occupée avec le boulot et elle attend un heureux événement.

En effet, December-Dan lui avait donné quelques cours, pour avoir les techniques de base. Lauren avait adoré. 

— Oh ce n'est rien. Ce n'est pas comme si ça m'intéressait puis, elle m'a donné quelques techniques tu sais. C'est déjà très important. 

— Très bien. 

Elle acquiesça et sautilla de joie.

— Alors ... elle attend un bébé ? C'est génial ! Isaac doit être content. Toutes mes félicitations, tonton !

— Ouais, merci.

Je ne préférai pas lui dire que c'était Zeyn qui l'était. Trop compliqué.

On finit par arriver devant mon bâtiment. Ça nous prit moins de cinq minutes avant d'arriver devant ma porte.

J'insérai les clés dans la serrure et allumai la lumière du couloir avec Lauren sur mes talons.

— Ça fait du bien un peu de chaleur, commenta-t-elle d'une petite voix.

— Ouais. Ferme la porte derrière toi.

J'allumai la lumière du salon à tâtons avec l'impression de sentir une présence chez moi.

Une fois la lumière allumée, je croisai le regard froid et tueur d'un type je reconnaissais.

Lauren laissa échapper un petit cri avant de se placer derrière moi.

Je tentai d'avancer à reculons, mais il sortit un flingue et enleva le cran avant de le pointer vers nous.

— Vous voulez aller où comme ça ?

Il apporta la bouteille d'alcool à sa bouche sans nous quitter du regard.

— Y'en a un qui bouge, je tire et je vous flingue tous les deux, dit-il d'une voix étonnement calme. Est-ce clair ?

Je reculai d'un pas et il se leva d'un bond, enragé.

— J'ai dit PAS BOUGER ! Levez-les mains !

Il n'avait pas besoin d'hurler pour nous exprimer à quel point il allait péter un plomb d'une minute à l'autre. Lauren se mit à trembler et moi, je réfléchissais rapidement.

— Lauren mon amour, chantonna-t-il. Pourquoi te caches-tu ? Montre-moi ton visage. Ça fait tellement longtemps.

J'essayai de lui faire comprendre de ne pas bouger, mais elle se décala lentement, le souffle court. Elle n'osa pas lever la tête pour le regarder. Elle hoquetait et j'avais juste envie de foncer sur lui pour en finir avec lui.

— Lauren, regarde-moi.

Elle leva sa tête vers lui. Ses yeux étaient baignés de larmes qui ne s'écoulaient pas.

— Oh que tu es toujours aussi belle ! dit-il avec un petit sourire. Ma femme est toujours aussi belle. Tu vois ça Jared ?! C'est ma femme. Approche Lauren que je te prenne dans mes bras. Ça fait vraiment longtemps. Tu m'as manqué Lauren. Viens, n'aie pas peur.

— Raphaël, dit-elle d'une petite voix.

— Je t'ai dit d'approcher Lauren ! Putain ! Pourquoi tu ne m'écoutes jamais ?! Ça a été toujours comme ça avec toi !

— OK. OK. J'arrive.

— N'y vas pas Lauren, rétorquai-je. Ne l'écoute pas !

— FERME TA PUTAIN DE GUEULE JARED ! C'est ma femme ! Ma propriété !

Lauren sursauta et s'avança vers lui en me jetant un petit regard. Je devais agir et vite.

Il était concentré sur Lauren qui s'approchait lentement de lui, alors je m'apprêtai à sortir mon téléphone pour avertir quelqu'un, mais il l'attira violemment contre lui avant de la serrer contre lui et de la humer comme le pauvre chien qu'il était.

Elle laissa échapper un sanglot de terreur et essaya de le repousser.

— Pourquoi tu pleures hein ? hurla-t-il tout en lui prenant la tête avec force. Tu es ma femme Lauren ! Pourquoi tu es partie jouer ta trainée avec ce type Lauren ?! Tu es une salope ! Tu es MADAME WALLEN ! Tu le seras toujours ! Tu m'entends ?!

— Non ! hurla-t-elle à son tour. J'ai divorcé avec toi parce que tu m'as battu à mort Raph ! Tu te souviens !? Je ne suis plus ta femme ! C'est fini ! Je te hais tellement que j'ai envie de te vomir au visage ! Tu me dégoutes ! Tu devrais mourir ! PAUVRE TYPE !

Il ricana sinistrement et l'attrapa violemment, alors que je m'avançai doucement vers eux. Il la retourna et passa son bras autour de son cou. Elle tenta de desserrer son emprise et je les regardai, la poitrine se soulevant à une vitesse frénétique.

— C'est parce que tu as écarté des jambes pour ce fils de pute que tu dis ça !? Réponds-moi Lauren ! C'est pour ça ?!

— J'écarte mes jambes pour qui je veux !

Et là, elle le mordit avec force avant de lui faire une clé de bras. Il gémit de douleurs et j'accourus vers lui et bondis sur lui.

— Va-t'en, Lauren ! hurlai-je.

Raphael se débattait sous moi et je lui flanquai un coup de poings qui le sonna. Ensuite, il attrapa ma gorge avec ses mains. Je lui fis une prise pour le blesser, mais il relâcha sa prise autour de moi. Je me relevai tout comme lui. Il fonça sur moi et nous tombâmes sur la table basse qui se cassa. Je lui donnai un autre coup et sans m'y attendre, je sentis quelque chose me couper, puis ressortir. Je regardai l'endroit où la douleur lancinante apparaissait. Il ricana comme un fou tandis que je regardai la blessure profonde qu'il venait de me faire. Le sang gicla et s'y écoulait avec abondance.

— Jared ! s'écria Lauren.

Je reculai alors qu'il avançait dangereusement vers moi et je me relevai difficilement en oubliant ma douleur.

Il revint à la charge, mais je le contrai et lui donnai un coup à l'estomac, puis un coup de coude dans le nez. Il chancela, le visage ensanglanté. J'étais en train de souffrir le martyre, mais je devais continuer à me battre.

— Tu vas mourir aujourd'hui Jared ! Tu vas mourir pour avoir touché, MA LAUREN !

— Ta Lauren ?! ricanai-je en appuyant sur ma blessure. Elle est ... la femme que j'aime, maintenant. 

Il hurla et accourut vers moi tel un sanglier. Je me décalai de justesse et il fonça dans la bibliothèque. Il se cogna et j'en profitai pour l'attraper et le rouer de coups. J'étais comme un fou.

Une seconde d'inattention de ma part, il enfonça son doigt dans ma blessure et j'hurlai à la mort avant de me ressaisir malgré la douleur. Nous tombâmes encore une fois et il se positionna à califourchon sur moi. J'évitai du mieux que je pouvais ses coups, mais mes forces me quittaient. Je pus lui faire une prise qu'il l'envoya de l'autre côté de la pièce. Il geignit de douleurs, alors que je reprenais mon souffle. Je me relevai titubant, prêt à l'achever. Encore au sol, je lui flanquai un coup dans les côtes. Je sentis plusieurs craquements et je continuai jusqu'à qu'il voit une opportunité.

NDA : À ÉCOUTER AVEC "I'LL BE GOOD" DE JAYMES YOUNG - UN ARTISTE SUPER TALENTUEUX SELON MOI. 

Je tombai lamentablement et il en profita pour me donner un coup de tête où je vis les étoiles. Je tentai de l'arrêter lorsque je sentis le métal du canon de son pistolet me toucher. Et là, je savais que c'était foutu pour moi. 

— Va en enfer, Jared Carter !

Je crois que mon dernier murmure fut Lauren, pour DD et ma mère avant que je ne sombre dans l'inconscience.

***

DECEMBER-DAN

Lorsque j'arrivai devant le bâtiment de Jared et que je vis la lumière de son appartement allumée, je sortis de ma voiture en vitesse avant de courir jusqu'à la porte. Je l'ouvris avec le badge qu'il m'avait donné.

Je décidai de prendre les escaliers au lieu de l'ascenseur pour ne pas perdre de temps et je sortis mon arme le coeur battant.

Devant sa porte, je sonnai avant d'entendre des cris. Je l'ouvris d'une balle et entrai dans son appartement.

Je vis un homme sur Lauren tentant de la déshabiller, tandis qu'elle se défendait grâce aux quelques prises que je lui avais apprises le soir de la soirée de Ston. Elle le repoussa et il tomba, mais la rattrapa bien rapidement.

Il l'attrapa par les cheveux et elle hurla. Je ne réfléchis pas plus longtemps avant de me jeter sur lui. Je l'écartai d'elle tandis qu'elle rampait le visage tuméfié pour s'éloigner de ce monstre.

Il me regarda sans trop comprendre ce qu'il se passait et pointait son arme vers moi et encore une fois, je ne réfléchis pas et je lui tirai dessus une première fois. À l'épaule. Il s'écria de douleurs et essaya à nouveau son action, mais je lui tirai dans la main et il perdit l'arme.

Je m'avançai vers lui et d'un coup de crosse, je l'assommai.

Lauren se mit à pleurer et je m'avançai vers elle avant qu'elle ne me pointe du doigt Jared qui était baigné dans une marre de sang. Je la relâchai et accourus vers lui.

— Jared !

Affolée mais quand même lucide, je pris sa tête et lui donnai des petites tapes avant de regarder s'il respirait toujours. C'était le cas, mais trop faiblement et il perdait énormément de sang. Je décidai d'arrêter l'écoulement en lui relevant son pull et en appuyant avec un plaid qui était sur son canapé.

— Appelle les secours, Lauren ! hurlai-je. Il est en train de mourir ! Jared ! Jared ! Réponds-moi ! Jared !

Je levai ma tête dans sa direction et je vis qu'elle était debout, l'arme dans les mains et elle s'apprêtait à tirer sur son ex-mari.

— Non Lauren ! Ne fais pas ça ! Ça ne sert à rien ! Il va aller en prison.

— Il doit mourir ! Il a tué Jared ! Il m'a tué de l'intérieur ! Il doit mourir. Je ne retrouvais pas la paix, s'il ne meurt pas !

Je déglutis les larmes aux yeux.

— S'il te plait Lauren ! Pose cette arme et appelle les secours !

— Je dois en finir avec lui.

Et sans un mot de plus, elle tira sur lui.

Je restai choquée de son geste.

Elle laissa retomber l'arme, puis tomba à genoux devant la dépouille de son ex mari.

Je sortis mon téléphone de ma poche et appelai les secours en leur hurlant de se dépêcher.

Je raccrochai, les mains ensanglantées. J'appuyai sur ses blessures pour éviter que le sang ne s'écoule davantage. Mais même le plaid était plein de sang maintenant.

— Jared, tiens bon ! S'il te plait. Pitié.

Je regardai en direction de Lauren encore une fois.

Je la vis reprendre l'arme et l'apportai contre sa tempe d'une main tremblante.

— Je dois mourir. Je l'ai tué. Je suis une meurtrière DD, dit-elle faiblement.

— Non non non ! Lauren ! Pitié ne fais pas ça ! S'il te plait ! Pense à Jared ! Il ... Il t'aime ! Il ne voudrait pas que tu fasses ça !

J'apportai la tête de Jared contre ma poitrine. Il fallait que je garde mon sang-froid. Je ne devais pas craquer maintenant.

— Lauren ! Regarde-moi, s'il te plait. REGARDE-MOI ! lui ordonnai-je. Tout est fini maintenant. Il ne reviendra plus. Si tu fais ça, il gagnerait Lauren. Il gagnerait. Tu ne vas le laisser gagner Lauren. Tu es bien plus forte que ça !

— Je suis fatiguée, dit-elle en pleurant. J'en ai marre. Jared est mort !

— Non ! Non ! Mais si tu fais ça, il mourra ! Il ne peut pas te perdre ! Il respire encore ! Viens ! Approche Lauren. Viens.

Je lui tendis ma main libre et elle sembla réfléchir.

— Pense à Jared, s'il te plait.

Elle posa l'arme avant de se lever et de s'approcher de moi.

Un soupir de soulagement m'échappa, alors qu'elle me prenait la main et qu'elle sanglotait sur mon épaule.

— Je suis désolée. Je suis désolée, répéta-t-elle.

Tout ce que je voulais, c'était que les secours arrivent.

***

J'étais au poste de police.

Les secours avaient fini par arriver avec la police, car les voisins avaient appelé.

J'étais muette comme une tombe avec tout ce sang sur moi. Je devais être auprès de Jared, mais Lauren ne pouvait pas aller en prison, alors j'avais dit que j'étais responsable du crime et elle avait suivi Jared à l'hôpital. Elle ne pouvait pas aller en prison pour ça.

Il n'y avait aucun agent du poste de police que je connaissais et j'avais passé un coup de fil. J'avais appelé mon père pour l'avertir de la situation.

Il m'avait dit qu'il arrivait, mais j'avais l'impression que ça faisait une éternité que je l'attendais.

J'attendais en me répétant que Jared allait bien, que je vivais un cauchemar et que j'allai me réveiller. Mais rien. J'étais exténuée mais je ne pouvais pas dormir.

Jared ne pouvait pas m'abandonner. Il ne pouvait pas abandonner Hope. Il n'avait pas le droit.

Si j'étais arrivée trop tard, Lauren serait probablement morte et Jared aussi. Mon cauchemar prémonitoire m'avait au moins aider à sauver Lauren qui avait voulu se suicider.

Je fermai les yeux et appuyai ma tête contre les barres froides de ma cellule. J'avais envie de vomir, mais je me retins.

Je n'avais pas cessé de pleurer silencieusement à partir du moment où on m'avait enfermé dans cette cellule froide et puante.

Je ne pouvais pas aller en taule. Je savais que je n'irai pas, mais me retrouver derrière les barreaux ça faisait quelque chose. Vous imaginiez un tas de choses affreuses.

Putain ! Je voulais juste retrouver Jared. Savoir comment il allait. Depuis que nous étions gamins et que nous faisions des missions en commun, je l'avais toujours protégé, quitte à me prendre les balles, je le faisais. Parce qu'il était meilleur que moi. Lui, il devait vivre longtemps, moi c'était différent.

Et si je ne l'avais pas sauvé cette fois ?! Si Gaby était en train de gagner, parce qu'il était clair qu'elle était derrière tout ça. Comment je ferais sans lui ? Je ...

Des bruits de pas résonnèrent et je me levai pour regarder qui approchait. Je reconnus un officier et papa. Dès qu'il ouvrit la porte, je lui bondis dans ses bras en pleurant comme une gamine avant de me calmer rapidement. Je devais contrôler mes émotions.

— Comment va Jared ? Hein ?

Il n'osa pas me regarder.

— Papa ?

— Mademoiselle Lawson, aucune charge n'a été retenue contre vous. Les voisins ont affirmé que vous êtes arrivée à la dernière minute. Et c'est un cas de légitime défense, car Raphael Wallen était recherché. Votre casier judiciaire restera vierge et ...

Je n'écoutai même pas le type et força mon père à me regarder.

— Allons à l'hôpital.

— Non ! Il ... est mort ? Ne me dis pas qu'il est mort ? S'il te plait.

— Il est dans un état critique. Viens.

Je jetai un bref coup d'oeil à l'officier et je quittai presque le poste de police en courant. Je voulais à tout prix être auprès de lui.

***

Beaucoup de gens me regardaient dans les couloirs de l'hôpital avec mes vêtements plein de sang, mais je m'en fichai.

Lorsque j'arrivai dans la salle d'attente, je vis Hope en larmes et Lauren qui semblait figée, assise sur la chaise. Elle avait eu le droit à des soins visiblement.

Je m'avançai vers Hope que je pris dans mes bras. Je ne pleurais pas, car j'avais juste envie de lui prendre toute sa peine.

— Il va s'en sortir. C'est Jared. Il va et il le doit Hope. D'accord ?

Je l'observai et la forçai à acquiescer.

— On doit être vieux lui et moi. On doit vieillir ensemble. Il me l'a promis, alors on ne va pas pleurer. Il ne voudrait pas de ça.

Conscience et Raison étaient au bord de la crise d'angoisse.

Je devais être forte pour tout le monde. Je devais leur montrer que j'y croyais. Jared n'allait pas abandonner comme ça.

Je laissai papa avec Hope et rejoignis Lauren.

— Lauren.

— Ils t'ont libéré ?

— Oui. Légitime défense. Raphael était recherché, alors tout va bien.

Elle opina de la tête et me prit les mains.

— J'ai peur. Ça fait 5 heures qu'il est au bloc. On est déjà le matin, DD. Il est déjà 5 h 30. Ils ne veulent rien nous dire. J'ai peur. S'il meurt je ...

J'avais complément perdu la notion du temps, enfermée dans cette cellule. Déjà 5 heures. Ce n'était pas normal...

— Ça va aller, la rassurai-je.

Je fixai son visage tuméfié. Ils lui avaient fait des points de suture à la lèvre supérieure et son oeil commençait à noircir. Elle avait par ailleurs une grosse bosse sur le front. J'aurais dû le tuer. C'était à moi de tuer Raphael, pas elle.

— Je vais voir s'ils ont des nouvelles. D'accord ?

Je me levai et passai devant mon père qui consolait Hope pour aller voir une infirmière, mais au même moment, un médecin sortit de la partie réservée au bloc et demanda Hope Carter. Ils se levèrent et je fus la première devant le docteur.

— Bonjour. Je suis le Dr Lane. J'ai opéré votre fils. Et ça a été très difficile. On a réussi à sortir la balle, mais il y a eu beaucoup de dégâts internes madame. De plus sa blessure au couteau était profonde et le sang a envahi d'autres organes.

— Il ...

Hope était sur le point de faire un malaise et moi, je ne voulais pas croire en ce que le médecin allait dire.

— Nous l'avons perdu plusieurs fois durant l'opération, mais il a été fort. Il s'en est sorti. Il va bien. Il a été sauvé. Si personne n'avait été là pour éviter qu'il ne perde davantage de sang, nous n'aurions pas pu le sauver. Et je vois que celle qui a eu la bonne initiative est là, me regarda-t-il. Vous l'avez sauvé, mademoiselle.

Hope craqua une nouvelle fois et je déglutis, soulagée.

— Vous pourrez le voir dans deux heures. Il est en salle de réveil. À plus tard.

J'avais l'impression de revivre, de respirer à nouveau.

— Oh merci DD ! Merci ! sanglota Hope tout en m'enlaçant. Tu l'as sauvé.

— Je n'ai rien fait. Il a été fort. Je vous avais dit qu'il ne nous lâcherait pas.

Papa m'embrassa sur le front et je m'écartai de lui pour prendre dans mes bras Lauren qui pleurait à chaude larme.

— Ça va aller maintenant. Je vais faire en sorte que tout aille pour le mieux.

Oui, j'allai traquer Gaby comme mon ombre. J'étais prête à la tuer.

***

BLAKE/GABY 

Je renversai tout ce qu'il y avait sur mon bureau, furieuse.

Jared n'était pas mort ! Cet incapable de Raphael n'avait même pas eu la force de le tuer parfaitement. Qu'il brule en enfer comme la pourriture qu'il était.

JARED AURAIT DÛ MOURIR CE SOIR ! IL AURAIT DÛ !

Je continuai à tout renverser dans mon bureau. Si Jared avait été mort, DD se serait tellement affaiblie, qu'elle aurait baissé les bras mais là, rien ! Maintenant qu'elle avait mis sa putain de famille au courant, ils allaient être vigilant. Elle allait tout contrôler. Chaque détail. Chaque indice. Je savais qu'elle était forte et qu'elle me retrouverait, si je n'étais pas plus vigilante.

Comment j'allai pouvoir les détruire putain !?

— Je t'avais dit que ... que tu n'y arriverais pas !

Je me retournai vers la voix en question avec une envie meurtrière de la faire taire avec son maudit sourire.

— Quelque soit tes ressources, elle est bien plus forte que toi et tu le sais. 

— Non ! Non ! Je suis meilleure et bien plus forte qu'elle ! Je ne comprends pas comment elle a pu savoir pour Jared ! Il devait crever ! Il devait crever ! Fais chier !

Je pris ma chaise que je jetai. Elle se fracassa contre le mur.

— L'instinct, dit-elle calmement. Quand on s'aime, notre instinct est développé. Jared et elle, ça sera toujours comme ça. December-Dan aura toujours cet instinct puissant pour les gens qu'elle aime et tu le sais. Tu ne connais rien à l'amour c'est pour ça. L'amour est un remède, mais personne ne veut le voir.

Je la fixai avec une envie de la tuer, mais j'avais besoin d'elle. J'avais encore besoin d'elle avant de l'éliminer. Définitivement.

— Je m'en contre-fiche de l'amour ! Rien n'est joué !

Elle ricana sur sa chaise. Qu'elle profite encore de ses derniers rires. Elle n'allait pas tarder à avoir le cerveau en bouillis avec une balle dans la tête.

Je regardai par la fenêtre. Oui, rien n'était joué. 

***

Et là, je sens que certaines veulent me frapper, puis après vous voulez me serrer dans vos bras haha. 

Nan mais JaJa, je ne pouvais le tuer. Je l'aime trop mon loulou quand même. ❤️

J'espère que vous avez appréciés et que vous avez ressentis les émotions. J'ai modéré quand même parce que sinon, j'aurais eu trop de plaintes mais après, je ne modère plus haha. 

D'ailleurs concernant Will, ce tome, c'est un peu beaucoup lui aussi. DD et lui, ce sont des personnages qui me tiennent à coeur par rapport à leur changement. Je voulais montrer qu'on peut être le pire des salauds et finir par changer tout comme le contraire. Je voulais vous montrer que la vie nous change et on s'adapte à notre environnement. Alors c'est pour lui et pour DD ce tome et pour toutes les personnes qui se reconnaitront et qui savent qu'un événement les a changé. 

Pas de tome 3, c'est sûr et certain. Comme j'ai dit, je pose mon dernier point final et je me tire avec succès. 

Je vous aime fort et vous me faites presque pleurer avec vos messages et commentaires pour certaines. 

AU TOP MA TEAM ! ❤️

PEACE AND LOVE-

-JFL

PS : C'est un plaisir de partager les musiques que j'écoute avec vous. J'écoute vraiment de tout alors voilà. ;). J'ai l'impression que vous êtes ma famille pour moi. Des bisous.