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Chapitre 34

DECEMBER-DAN


Une nouvelle fois chez moi, je me garai, pris plusieurs minutes avant de quitter ma voiture et ouvris mon coffre pour en sortir quelques courses que j'avais faite au retour de chez Riccie. En prenant mes sacs, je vis encore une fois ce maudit Ninjato. 

Il me rappelait tellement mon entrainement avec le Maitre et ce qu'il m'avait dit. 

Je ne savais pas s'il avait raison ou tort. Mais, tout ça me faisait penser au fait que j'avais vu Shad aussi ... 

En arrivant à la maison, je pris une douche bien longue, pendant qu'Isaac rangeait les courses et terminait les pop-corn. Je me vêtis de mon pyjama et décidai d'appeler Tara avant d'aller rejoindre mon futur époux. 

Elle répondit au bout de la quatrième.

— December-Dan ! lâcha-t-elle d'un ton enjoué.

Je fus obligée de sourire en passant ma main dans mes cheveux mouillés.

— Comment vas-tu Tara ?

— Très bien. Je suis contente de t'entendre. Plus que quelques semaines et enfin ton mariage. Je te confirme encore une fois que nous serons là, Derek, Malcom et moi. 

— Génial ! Comment va Malcom ? Il doit avoir grandi !

— Un grand bonhomme. Il suit partout Derek. C'est adorable à voir.

— J'imagine, gloussai-je. Je suis pressée de les voir.

Après les cordialités, un silence s'en suivit. Je ne savais pas comment lui en parler, mais je voulais en être sûre. Mon cerveau ne me faisait pas voir des choses pour rien. 

J'avais vu Shad en chair et en os.

— DD ?

Je quittai mes pensées et me raclai la gorge.

— En fait, je t'ai appelé parce que je voulais te demander un truc.

— Je t'écoute.

— J'ai ... J'ai vu Shad aujourd'hui.

Sans surprise, son silence m'accueillit. Je décidai de poursuivre même si ça lui rappelait des mauvais souvenirs.

— Et ... je voulais te demander, si tu l'avais vu ? Avant toute chose, il faut que tu saches que je ne suis pas folle ou quoique ce soit. Je l'ai vu, mais personne ne veut me croire. Ces trucs hallucinatoires, c'était avant ! appuyai-je. Je pense avoir compris qu'il ne reviendrait pas, mais je l'ai vu Tara.

Elle soupira à travers le combiné et je devinai qu'elle était en train de pleurer.

— Je ne voulais pas te faire de la peine...

— Je sais. Je sais December-Dan. Mais je ne l'ai pas vu. Je le voyais quelques fois dans mes rêves après la perte, mais ça va beaucoup mieux. Je l'ai laissé partir et tu devrais en faire autant. Définitivement. On ne peut pas toujours rester dans le passé sinon on avance pas.

— Je sais, soupirai-je. Mais ce n'est pas ça. Je l'ai vu et j'ai pensé que tu l'avais peut-être croisé à New-York.

— Non, me confirma-t-elle encore une fois.

— OK. Dans ce cas, je dois juste délirer ! ricanai-je nerveusement.

— Ou c'est peut-être le stress du mariage. Repose-toi et mange.

— Je vais appliquer cela.

— Ça me rassure alors. Bon, je dois te laisser. J'ai du rangement à faire, avant d'aller me coucher. Si tu as besoin de moi, n'hésite pas. Ça m'a fait plaisir de te parler.

— À moi aussi Tara. Et désolée de t'avoir bouleversé.

— Ce n'est rien. C'est juste que je l'aimerais toujours.

— Ouais. À très vite Tara et fais des gros bisous à Malcom et Derek pour moi.

— Ça sera fait, ma belle.

Je raccrochai et exhalai avant de me lever, de rejoindre Isaac sur qui je me jetai pour le serrer le plus fort possible et me blottir contre lui. 

***

Alors qu'il n'était 23 heures, je me réveillai. Isaac dormait à point fermé et n'avait pas tenu un seul épisode de Black Mirror. 

Nous nous étions donc couchés tôt. 

Je le secouai doucement pour le réveiller, afin qu'il me tienne compagnie, mais il se tourna tout simplement. Ce type était imperturbable. 

Je soupirai, car je n'arrivai pas à dormir, pourtant j'étais épuisée. 

Je décidai donc d'aller prendre de l'air pour trouver le sommeil. 

***

Je m'étais retrouvée devant la maison de Riccie. Skyler me manquait et je me demandais si elle allait bien ou si elle dormait déjà. En tout cas, il y avait encore des lumières allumées. 

Alors, j'étais avec ma glace, mes bonbons et mes gâteaux dans ma voiture en train de goinfrer de ces petits plaisirs. 

Je m'installai donc confortablement et décidai d'appeler Sara, peut-être qu'elle ne dormait pas.  Je mis le haut-parleur pour pouvoir utiliser mes deux mains. Elle répondit rapidement, en bougonnant un « Allô » qui me fit rire.

— T'es occupée ?

— Je suis chez moi, soupira-t-elle, et je suis fatiguée.

— Évidemment.

— T'as appelé Marysa ?

Ah oui ! Nous devions faire cette conversation à trois, mais bon comme elle était avec Ston, tant pis pour elle.

— Nope. Elle est avec son mec.

— Je me demande avec qui elle sort, celle-là ! Elle est tellement insupportable ...

— Elle est avec Ston, lâchai-je au même moment. 

Putain ! Le daim de ma glace qui fondait dans ma bouche était juste magnifique.

— Quoi ? Tu plaisantes ?

— Non. Je les ai vu en action.

Elle éclata de rire et commença à me vanner, mais je ne dis rien, concentrée sur ma glace.

— Mais putain ! Je n'y crois pas. Marysa la sorcière et Ston ! Ils auront des enfants fous. Je les plains d'avance. 

— Je ne veux même pas les garder ! 

Elle rit encore une fois.

— Il faut que je les vois ensemble. Je n'arrive même pas à me les visualiser.

— Eh bien, ils sont en couple depuis un moment je crois. Et, je demanderai demain à Skyler, mais j'ai l'impression qu'elle le savait, ajoutai-je après une brève réflexion. 

— Ça ne m'étonnerait même pas. Ta gamine est trop futée DD ! Ce n'est pas bon pour plupart.

— T'inquiète ! Elle aura un bracelet. Je la suivrai partout.

Nous rîmes, mais dans le fond, on savait toutes les deux que j'en étais capable. 

— Tu manges quoi encore ?

— Une glace au daim, chantilly, Maltesers, pépites de chocolats, chamallows. 

— Miam. Je trouve que tu manges beaucoup ces derniers temps. N'oublie pas que tu dois rentrer dans ta robe.

— Je fais du sport Sara. Et toi aussi tu manges beaucoup.

— Ouais mais moi, ça ne résonne pas avec le mot « grossesse » dans ma tête.

Je m'arrêtai, la cuillère en plein envol vers ma bouche.

— Je prends mon contraceptif à la perfection et un deuxième enfant, non merci.

— La pilule n'est pas fiable à 100 % et ça serait bien pour Isaac. Ça renforcerait votre couple.

— Ouais dans 20 ans. Je n'aime pas les enfants, Sara.

— On le sait mais tu es actuellement gaga de ta fille et tu es une très bonne mère.

— Ouais, ouais. 

Je pris une autre cuillère et changeai de sujet.

— Allez parle-moi encore d'Haden au lieu de me saouler avec des conneries.

— OK. Il est vraiment super ce mec DD ! Oh là là. Il me fait fondre. Je me sens belle, sexy et forte avec lui. Pour qu'on soit clair, nous n'avons pas mis d'étiquette sur notre relation, mais j'aime beaucoup notre ... avancée. 

— Ohhhhh ma Sara. 

J'entendis le petit bruit qui signalait qu'elle avait reçu un message.

— En parlant de lui, il m'a envoyé un message.

— Qu'est-ce qu'il dit ?

— Qu'il pensait à moi. Il me le dit souvent ça haha. 

— Il est juste trop mignon. J'ai hâte d'avoir les présentations. 

— Ouais, on verra. Au fait DD, t'es où ? Tu n'es pas chez toi, avec Isaac ? 

— Je suis dans ma voiture. Il dort, Isaac et m'a laissé seule dans mon insomnie. 

— Mh OK. Mais tu es où précisément ? 

— Dans la rue de Riccie. Skyler me manque.

— Tss ! T'es malade !

Des petits coups à la vitre me firent sursauter. Je faillis faire tomber mon pot de glace et lorsque je vis sa tête à travers la vitre.

— Je te rappelle, Sara.

— Ça marche. 

***

DREW

À la suite de notre conversation avec Jared qui commençait à prendre mes propos au sérieux, nous finîmes par quitter son appartement.

— Tu penses qu'il va le dire à DD ?

— Certainement, répondit Zeyn.

— J'ai un mauvais pressentiment, Zeyn.

— Après que tu aies fini d'aider Clay, rentre te reposer. Ou si tu veux venir chez moi, c'est avec plaisir que je t'accueille cher frère. En plus, avec Skyler, nous avons fait pleins de peintures ... 

Il sourit et je lui souris en retour. Zeyn était content. La journée qu'il avait passé avec Skyler lui sciait au teint. Et j'en étais content pour lui. Je crois qu'il était le seul à être tranquille d'esprit.

— Allons voir vos peintures. 

***

Une fois chez Zeyn, j'étais toujours aussi subjugué par la vitesse à laquelle il l'avait aménagé. 

Et évidemment, notre situation nous aidait à acquérir bien plus facilement les choses. En tout cas, c'était très joli. Sobre et bien agencé. Tout était en blanc ou en noir, mais il m'avait dit qu'il allait y apporter de la couleur, car Skyler aimait beaucoup cela. 

D'ailleurs, nous étions dans sa chambre. Tout était rose. Vraiment rose. Je pense qu'il ne pouvait pas répondre plus aux attentes de Skyler qu'avec cette chambre qu'il avait pris le soin de décorer lui-même et c'était vraiment réussi.

Il m'avait montré son relevé de notes qu'il avait déjà accroché au mur, tout fier. 

Zeyn repoussa ses cheveux et sourit. 

— C'était vraiment génial aujourd'hui Drew, répéta-t-il pour la énième fois. Avec DD, tout va pour le mieux. Tout ça ... c'est vraiment un rêve. 

Je finis par rire. J'avais l'impression de faire face à un gamin. Il bondit de joie avant de me prendre dans ses bras et de me relâcher encore plus heureux comme si cela était possible. Sa joie était communicative, car je ne faisais que de sourire. J'oubliai donc cette menace, parce que le bonheur de Zeyn irradiait de tous ses pores. 

Je découvrais un autre type, depuis qu'il avait réalisé sa paternité. Il était moins centré sur lui-même et moins froid avec tout le monde, ce qui lui donnait un air moins « malade » et moins inquiétant devant les autres. Il était toujours rancunier et dur, mais ça allait. Skyler avait probablement le même pouvoir que sa mère sur lui.

— Je compte lui acheter d'autres jouets, tu sais. 

— Je pense qu'elle a assez de jouets comme ça Zeyn, ris-je en le voyant se battre pour montrer un château de princesse.

— Tu crois ? Je veux qu'elle se sente bien lorsqu'elle reviendra. 

Il sourit en coin et replaça ses lunettes qu'il avait mis. Il était presque attendrissant comme ça. Finalement, on pouvait croire que DD nous avait éloigné et brisé notre relation, mais je trouvais que cela nous avait rapprochés d'une autre façon. 

Le voir heureux me rendait heureux et lui aussi. 

— Tu es heureux, lâchai-je après plusieurs minutes.

— Je le suis.

Il donna un petit coup de pied au château qui s'écroula.

— Tu sais, Zeyn, j'ai conscience que c'était la fille que tu as vraiment aimé et que tu attendais beaucoup d'elle. J'en ai conscience depuis mon retour. Tu avais besoin d'elle à cette époque. Pour te relever et guérir. Elle seule en avait le pouvoir, mais je ne voulais pas le voir, parce que j'étais égoïste et qu'elle aussi l'était. 

Il me jaugea du regard, abasourdi par mes propos, car il ne s'y attendait pas et moi non plus. 

— Elle t'aimait beaucoup plus ..., déclara-t-il.

— Non, elle t'avait choisi et tout le monde le sait. Mais, je sais qu'elle m'aimait aussi. On s'aimera pour toujours, tous les trois. Alors, allons de l'avant, soyons les meilleurs amis et la meilleure famille qu'il soit. On peut le faire. 

— Ouais, on peut le faire. 

Je lui donnai une accolade fraternelle et une petite tape sur la joue.

— Plus rien peut nous briser hein ?

— Plus rien, me sourit-il. 

— Allez, j'y vais. Je vais voir Clay vite fait pour sa voiture et après, je rentre me coucher. Ne t'en fais pas.

Il me souhaita une bonne fin de soirée avant que je ne me dirige vers ma voiture.

Une fois arrivé, je sonnai chez ma soeur que je n'avais pas vu depuis un moment.

Je l'avais croisé à la maison, mais je ne lui avais pas vraiment parlé, car j'avais toujours cette rancoeur en moi. Savoir qu'elle était à l'origine du retour et de la scène de la patinoire, me faisait toujours quelque chose. Cela dit, je lui en voulais moins.

Au début, j'avais voulu dire non à Clay, mais il avait vraiment besoin de moi pour sa voiture. Je n'étais pas un mécanicien non plus, mais je m'y connaissais assez bien. 

Clay vint m'ouvrir avec le sourire. 

— Hé Drew !

Il me fit une rapide accolade et me fit entrer. Il y avait du bruit dans le salon et des cris.

— Skyler est là donc ils sont tous agités. Riccie fait l'animatrice, me dit-il le sourire aux lèvres.

— Ça ne me surprend pas d'elle. C'est elle-même une enfant.

Nous avançâmes vers le salon et ils étaient en train de jouer à la Wii, ce qui justifiait les cris.

— Nan mais maman, tu triches clairement là ! clama Jannie.

— Absolument pas. Tu es une mauvaise joueuse Jan', dit Riccie. Allez, au tour de Zac et Skyler.

Les deux petits se levèrent et au même moment, Clay annonça ma présence.

Zac-Hen accourut vers moi et s'accrocha à mes jambes, Jannie m'embrassa la joue rapidement et alla récupérer sa manette, Skyler me sourit et je lui renvoyai son sourire.

Riccie était embarrassée, mais elle me saluait d'un signe de main.

— Je vais au garage avec Drew, déclara Clay.

— D'accord, dit-elle. Tu dines avec nous ?

— Non, répondis-je. Je suis épuisé. Je vais rentrer.

— D'accord.

— Tu devrais rester tonton Drew ! On fait des matchs, lança mon neveu. Ça serait amusant !

— La prochaine fois, mon grand.

Je finis par suivre Clay qui tentait de me convaincre en chemin.

— Ça serait un bon début pour toi et Riccie. Vous n'avez toujours pas discutés et elle s'en veut terriblement Drew.

— Je sais qu'elle s'en veut. Et je vais essayer d'en discuter avec elle. C'est juste que j'avais besoin de temps, mais elle me manque.

Il me donna une tape amicale à l'épaule et il me sourit.

— C'est cool. Ces derniers temps, beaucoup de choses l'affectent. Toute cette histoire de paternité l'a un peu boulversé. Puis, on se dispute beaucoup.

Il leva le capot de sa voiture tandis que je posai mon sac sur sa table de travail et remontai les manches de mon tee-shirt.

Lorsque je le regardai, la conversation de Zeyn me revint concernant l'enfant caché de Riccie ce dont j'avais du mal à y croire. Il y avait dû mal à soutirer des informations à DD qui était intransigeante sur le sujet. Elle ne dirait rien. 

— Je pense que c'est normal qu'on se dispute dans un couple.

— Ouais, ricana-t-il en prenant les outils. Mais c'est compliqué Drew.

— Comment ça ?

Il releva sa tête vers moi et secoua celle-ci.

— Ça va s'arranger, ne te prends pas la tête. Et, tu es mon beau-frère, alors tu peux te confier à moi.

Il esquissa un sourire et je pris une clé à molette.

— Je sais sauf que ce n'est pas à moi te le dire. Même si je ne sais pas tout non plus, mais ce n'est vraiment pas à moi de le faire.

Je le regardai avant de manipuler les rouages de sa voiture.

— Riccie a un enfant caché, n'est-ce pas ?

En le prenant par surprise, je savais que j'obtiendrai ma réponse, ainsi je serai définitivement certain de cela. Je l'observai et ça se voyait clairement qu'il n'y s'attendait pas. 

Il ouvrit la bouche plusieurs fois avant de la refermer et de ricaner nerveusement, pris au dépourvue.

— C'est vrai ?

Il me fixa, exhala et se passa une main dans les cheveux.

— Ouais, confirma-t-il. Mais je n'en sais pas plus. Elle me demande du temps, mais je veux savoir. C'est ma femme, Drew. Pour le meilleur et pour le pire et je veux porter ce fardeau avec elle. Mais elle m'a dit qu'elle n'était pas la seule concernée donc qu'elle ne pouvait rien dire.

Je ne dis rien avant de reprendre la clé. Zeyn avait raison. Nous avions donc un neveu et apparement, il était plus âgé que nous. 

Mais cela me paraissait impossible encore une fois. Les âges ne concordaient pas.

— Et tu sais il a quel âge ? Ça s'est passé avant votre mariage ?

Je creusai au plus profond de mes souvenirs pour essayer de me rappeler, si elle avait été enceinte à un moment, mais je ne me rappelais que de la grossesse de Jannie et de Zac-Hen.

Il sembla réfléchir à la réponse qu'il allait me donner. Évidemment, cela prouvait qu'il y avait anguille sous roche.

— Clay ?

— Je n'en sais pas plus que toi, mais je ne suis pas le père.

— Je sais. Mais il y a un problème d'âge. Riccie a 31 ans. Elle aurait eu un gamin à 5 ans ?! Impossible. Il y a un problème.

Il attrapa mon bras pour me forcer à la regarder. Peut-être que j'en savais plus que lui.

— Tu sais quel âge à ce type ?

— Ouais.

— Comment ?

— Explique-moi comment elle peut avoir un gosse qui est plus âgé que nous.

Il plongea son regard dans le mien et me sonda avant de lâcher :

— Ce n'est pas à moi de te révéler les secrets de famille.

Je le scrutai. Il avait l'air clairement sérieux. Secret de famille... 

Cela signifiait que Jessie et Peter étaient au courant.

— Je ne le répéterai pas Clay. Qu'est-ce qu'il y a avec Riccie ?

— Laisse-tomber Drew. Changeons de sujet.

Il fit comme si de rien était et je décidai d'en faire de même, même si ça me trottait dans la tête.

***

J'avais réussi à trouver le problème.

Il me remercia une bonne centaine de fois et nous regagnâmes leur maison silencieusement. Nous étions tous les deux dans nos pensées. J'avais envie de lui tirer les vers du nez, mais il ne me dirait rien.

La maison était un peu plus calme. Et je compris rapidement pourquoi. 

Skyler et Zac-Hen mettaient la table et Jannie était au téléphone avec une amie.

— Hé !

Riccie était en train de sortir les assiettes pour qu'ils puissent manger.

— Vous êtes arrivés juste à temps, dit-elle.

— Je vais me laver les mains, dit Clay.

Il échangea un bref regard avec moi et alla à l'étage.

Je me retrouvai avec ma très chère soeur et je décidai de me laver les mains aussi. Même si je savais que Clay avait fait ça pour nous laisser seuls.

— T'es sûr que tu ne veux pas te joindre à nous ?

— Ouais. Maman a dû préparer un truc à la maison.

— OK.

Elle esquissa un bref sourire et les petits revinrent pour prendre les verres. Skyler et son cousin étaient en grande discussion sur je ne sais quoi et ils nous calculèrent même pas. Ils étaient adorables à voir. Ils deviendraient certainement des meilleurs amis avec le temps.

Skyler me sourit timidement au passage avant de disparaitre de notre vue.

— Ils sont chou ensemble, dit-elle.

— Ouais. Ils vont être des super cousins.

— Je l'espère. La famille compte vraiment.

— Ouais.

Nos regards se rencontrèrent alors qu'elle finissait la salade.

— Je m'excuse encore une fois Drew. J'ai vraiment pensé à bien.

— J'ai compris. Mais tu aurais dû me le dire durant tout ce temps. Dis-toi que je n'en dormais même pas. Je tentai de comprendre comment Callie avait pu réapparaitre et tout. 

— Je sais. Toutes mes excuses n'y feront rien, mais ... si c'était à refaire, je l'aurais fait. C'était pour votre bien. Là, vous pouvez reprendre une relation saine. Amicale bien sûr, précisa-t-elle avec une petite moue espiègle qui m'arracha un petit rire.

— Ouais.

— Je suis pardonnée alors ?

Elle cligna des yeux en prenant une moue stupide et je ris avant de m'approcher d'elle et de la serrer dans mes bras. Je lui embrassai le sommet du crâne et la relâchai.

— Plus de secrets entre nous ?

Elle me scruta avant d'abaisser son regard. Évidemment, je la testai et je voyais bien qu'elle luttait contre elle-même à cet instant.

— Je ... Je ne peux pas promettre cela.

— Pourquoi ?

Elle s'éloigna de moi et se mordit la lèvre inférieure.

— Ça éclatera tôt ou tard Drew. J'ai juste besoin de temps. On a besoin de temps, Maman et moi. Ne poussez pas trop. D'accord ? Tu pourras le dire à Zeyn par la même occasion. Je sais que vous le savez ...

Je l'observai et acquiesçai.

— D'accord.

— Merci beaucoup. 

— Oncle Drew ! hurla Jannie de l'étage. On doit parler affaire !

Riccie rit doucement et je l'abandonnai pour rejoindre ma chère et tendre nièce. Une fois dans sa chambre, je la trouvai devant son ordinateur en train de guetter son téléphone.

— Ah, tu es là.

Je refermai la porte derrière moi et m'avançai vers son lit.

— Que veux-tu, chère nièce ?

— J'espère que tu n'as pas oublié pour le concert. C'est dans deux semaines. Et j'en ai parlé à ma meilleure amie et ses parents ont acceptés.

— Oh ! J'avais oublié !

— T'as intérêt à te libérer avec le boulot, me menaça-t-elle d'un doigt. C'est notre rêve !

— Ils ne sont pas de si bons chanteurs que ça !

— Mon oeil ! J'ai vu quelques musiques d'eux sur ton téléphone !

Je ris et lui fis remarquer que c'était pour me préparer à l'atroce souffrance que j'allai subir.

— Mais bien sûr. Alors, c'est bon hein ?

— Ouais. Une promesse est une promesse.

— T'es trop géniale oncle Drew. Oncle Zeyn et toi vous êtes les oncles les plus cools du monde ! Je vous adore ! bondit-elle sur moi.

Ses cheveux me fouettèrent le visage, alors qu'elle m'étranglait presque pour me serrer dans ses bras.

— On le sait.

L'avoir dans mes bras, me fit penser au fait que j'aurais peut-être un jour une fille, qui me forcerait à aller à des concerts avec elle, qui me détesterait parce que je la priverais de sortie, qui m'aimerait à la folie parce que je lui avais offert le cadeau qu'elle attendait et qu'on aurait une relation père-fille idéale.

En fermant les yeux, je vis Skyler plus grande.

Je rouvris les yeux et tentai de chasser les propos de Marysa sur nous. Elle me disait qu'elle me ressemblait, mais peut-être qu'il n'y avait qu'elle qui voyait cette ressemblance.

Je relâchai Jannie qui me sourit et je m'éclaircis la gorge avant de l'interroger.

— Tu pourrais me répondre sincèrement Jannie.

— Bien sûr.

— Est-ce que tu ... tu trouves que Skyler et moi, on se ressemble ?

Elle ressortit sa lèvre inférieure en réfléchissant et prit son téléphone. Je remarquai qu'elle fouillait dans ses photos et elle tomba sur un selfie d'elle et de Skyler. Elle approcha son téléphone de mon visage et plissa les yeux.

— Ouais. Vous avez des airs, répondit-elle.

— Juste des airs ?

Elle prit son ordinateur, farfouilla encore dans ses photos et tomba sur un photo de Zeyn. Elle regarda tour à tour les appareils, puis moi.

Je devais vraiment être dépassé pour lui demander ça. Surtout que j'étais heureux pour Zeyn. Pourquoi je persistai alors que la vérité était là ?!

— Déjà, je trouve qu'elle ressemble beaucoup à tata DD.

— Elle te permet de l'appeler comme ça ? ris-je.

— Non ! sourit-elle, mais comme je sais que ça la fait chier, je le sais. Et peut-être qu'un jour, elle le sera vraiment. Enfin bref, c'est vrai qu'elle te ressemble plus qu'à oncle Zeyn, mais si le test dit que c'est le père, il est le père. Je l'ai lu moi-même le résultat, oncle Drew. 

— Mouais.

— Je sais que tu aimerais être père et tu le seras un jour, mais ... oncle Zeyn est vraiment heureux d'être papa. Je ne l'ai jamais vu aussi content.

Nous nous regardâmes et elle me fit un sourire contrit.

— Après pour te rassurer, tu peux faire un test de ton côté. Sans qu'ils ne le sachent. Rien que pour toi et que tu es l'esprit tranquille. Définitivement.

Je l'observai, réfléchissant à son idée.

— Ce n'est pas bête.

— Tu crois qu'elle peut être ta fille ? Tu ressens ce lien dont papa et paman parlent ?

— C'est mitigé, répondis-je. Dès que je l'ai vu, j'ai senti cette ... connexion. Mais après la vérité est tombée et j'ai lâché l'affaire. Mais à chaque fois que je la vois, j'ai juste envie de la protéger et de l'aimer comme ma fille. 

— Eh bien, fais ce test pour être sûr comme je te l'ai dit.

— Tu penses ?

— J'ai 13 ans, mais je ne suis pas débile oncle Drew.

— Je n'ai jamais dit ça et tu vas bientôt les avoir, alors n'abuse pas.

Elle roula des yeux.

— Tu peux m'aider alors ? Il faut que j'ai des cheveux d'elle ou des ongles.

— Ouais t'inquiète. J'adore peigner les cheveux des gens, alors c'est ce que je vais faire et je te passerai ça ... demain ?

— T'es génial, Jannie ! lui embrassai-je le front avant de me lever.

J'étais tout excité à l'idée de faire le test. En plus, je pouvais les avoir rapidement à l'hôpital. Mes collègues infirmières pourraient me le faire.

— Par contre oncle Drew ...

Elle tendit sa main avec un super sourire. Elle n'était pas croyable.

— Tout travail mérite salaire.

— Tu me voles !

— Je t'ai proposé l'idée et en plus, je garde le secret. Et je prends les cheveux.

Elle agita sa main et je sortis mon porte-feuille pour en sortir en billet de 20 dollars.

— Quoi ? 20 $ !

— Qu'est-ce que tu vas faire avec cet argent ?

— M'acheter les dernières Nike.

— Demande à ton père.

— Maman l'ensorcèle, alors l'argent de poche qu'il me donne ne suffit pas.

Je ris et je rajoutai un autre billet de 20 $.

— Je sais pourquoi Zac-Hen est pire que toi. Tu es le maitre, il est l'élève.

— Mon démon de petit-frère sera fort en affaire, crois-moi. Merci !

J'eus le droit à un bisou et finalement je descendis avec elle sur mon dos.

Ils s'étaient ligués ensemble pour que je reste et je restai après avoir envoyé un bref message à Jessie. Nous avions mangés tous ensemble dans la bonne humeur.

Skyler s'était détendue et nous avions discutés comme des diplomates avec un Zac-Hen qui se prenait pour le président.

***

Après avoir délibéré sur où dormirait Skyler, qui dormirait dans la chambre de Jannie, ils allèrent se coucher.

Riccie leur avait préparé une petite sortie au parc ainsi qu'un pique-nique pour demain. Jannie n'était pas certaine d'être de la partie, car elle devait réviser mais Skyler et Zac-Hen étaient déjà impatients.

Je pris un petit café avec Clay avant de leur souhaiter une bonne fin de soirée. J'avais besoin de dormir et je ne travaillai pas avant demain soir, j'allai pouvoir dormir 13 heures d'affilés, ce qui me ferait le plus grand bien.

Lorsque je marchai pour regagner ma voiture, je constatai une voiture dans l'allée.

Au début, je n'y prêtai pas vraiment attention, mais en la regardant de plus près, je constatai qu'elle ressemblait beaucoup à celle de DD.

Après ça pouvait être une pure et simple coincidence, mais dans le fond, je savais que ce n'était pas le cas. Alors, je traversai la rue et évidement, j'avais raison.

Un sourire stupide était apparut sur mes lèvres. J'étais curieux de savoir pourquoi elle était là, même si j'avais ma réponse.

Lorsque je tapai à la vitre de sa voiture, je constatai qu'elle était en train de manger et qu'elle était au téléphone. Je lui avais fait peur ce qui m'avait donné envie de rire, mais je me retins tandis qu'elle raccrochait avec la personne. Elle abaissa la vitre et à ma grande surprise, elle me sourit.

— Ne dis rien, s'il te plaît.

— Je peux quand même te dire « bonsoir » et que je suis encore désolée pour l'autre fois ? dis-je en grimaçant.

Elle me fixa et sourit en coin.

— Ouais et c'est bon, n'en parlons plus, tu veux ? Ça va ? Qu'est-ce que tu faisais chez Riccie ?

— Et toi qu'est-ce que tu fais dans sa rue ? Dans ta voiture ? En train de goinfrer ?

— À ton avis ?

— Sincèrement DD, tu psychotes trop. Skyler va très bien. Nous avons mangés des pizzas et le fait qu'elle se couche plus tard qu'à l'habituel, ça lui plaît, tout comme à Zac-Hen. 

— Eh bien, écoute, lorsque tu auras un enfant tu comprendras.

Elle se rendit compte de ses paroles et s'excusa aussitôt.

— Tu n'as pas à t'excuser, c'est la vérité. Mais Riccie est ma soeur, alors le fait que tu te trouves là, me donne l'impression que tu n'as pas confiance en elle.

— J'ai confiance en elle. C'est juste que je suis une mère ... psychopathe, tu as raison, concéda-t-elle. Je n'arriverai pas à dormir et Isaac, c'est le cas, alors j'ai décidé de me balader. 

J'applaudis ce qui la fit rire.

— Mais où est la DD qui voulait absolument avoir raison pour un oui ou pour un non ?

— Toujours là, mais en mode « modéré ». C'est le fait d'être mère je pense.

— Eh bien, ça te va bien.

Elle me sourit et j'en fis de même. Puis le silence apparut et je décidai de le briser en lui disant que j'allai rentrer.

— Tu devrais en faire de même. Tu as l'air fatigué et tout va bien.

— Ouais je sais, mais je ne veux pas réveiller Isaac. Il est fatigué avec les travaux et tout. 

— Va chez Sara ou Marysa.

— Aller chez Sara m'éloigne trop de la maison de ta soeur et Marysa est occupée avec son copain.

— Ah !

Le savait-elle que Marysa et Ston étaient ensemble ?

— Tu serais surpris de savoir qui est son copain.

— Pas forcément.

Elle me lorgna, curieuse.

— Tu le sais ?

Je ne répondis rien, ce qui la fit éclater de rire.

— Mon Dieu ! J'ai été si aveugle que ça !?

— Elle me l'a dit, lorsqu'on s'est croisé.

Je ne voulais pas lui dire qu'elle était avec Skyler, car ça pouvait peut-être l'énerver.

— Oh. OK. C'est cool que vous redeveniez amis.

— Je ne dirais pas ça non plus, mais on a discuté.

Elle hocha la tête et repoussa une mèche de ses cheveux.

— Tu veux rentrer quelques minutes ?

— Isaac ne va pas nous tuer ?

— Je ne devrais pas te voir seule, mais je suis de bonne humeur et puis je sais que c'était une erreur l'autre fois, alors ça va.

J'hésitai quelques instants avant d'ouvrir la portière et m'installer sur le siège passager, après qu'elle ait pris ses cochonneries.

— Tu veux ? me proposa-t-elle un gâteau.

— Non merci.

— Tant pis.

— Ça me fait tout drôle de te voir si ... gentil. C'est presque un miracle.

Elle me frappa à l'épaule, offusquée.

— Je peux te boxer aussi Davis et te sortir de ma voiture et ensuite t'écraser ni vue, ni connu.

— Trop brutal, Lawson.

— Jamais assez !

Elle me fit un clin d'oeil et croqua dans son biscuit avant de mettre la radio.

Elle changea les stations avant de tomber sur la chanson d'Adele « One and Only ».


( NDA : Moment à écouter avec la chanson ❤️)


Au même moment, Nous nous regardâmes et nous rîmes. Certainement gênés de tomber sur cette chanson.

— Je la laisse ? me demanda-t-elle.

J'haussai les épaules en réprimant les frissons qui me parcouraient.

— Sois plus explicite Drew.

— Eh bien, oui. Je l'aime beaucoup cette musique.

J'en étais fan depuis qu'elle me l'avait faite écouter, dans sa chambre, après toute l'histoire de Trevor. À ce souvenir, j'en souris tandis qu'elle chantonnait doucement en regardant l'extérieur comme si de rien était.

Je l'écoutai, fasciné, ensorcelé et happé par cette atmosphère paisible et doux de l'habitacle.

— If I've been on your mind

Si j'avais été dans ta tête

You hang on every word I say

Tu t'accrocherai à chaque mot que je dis

Lose yourself in time at the mention of my name

Te perdrai avec le temps à l'évocation de mon nom

Will I ever know how it feels to hold you close?

Connaitrai-je ce que ça fait d'être auprès de toi?

And have you tell me whichever road I choose you'll go

Et m'as-tu dis que quelque soit le chemin que je choisis tu le prendrais,

Elle se tourna vers moi et sourit.

— Chante avec moi voyons.

— Je n'ai pas une si belle voix, la taquinai-je.

— La mienne est terrible et tout le monde le sait, mais c'est un peu ... notre chanson.

Ses yeux pétillaient de joie et je fis preuve d'un self-contrôle immense pour ne pas l'embrasser parce que pour le coup, ça ne serait pas de la colère, mais l'envie de le faire.

— Allez !

Je ris et nous chantâmes ensemble et étonnement nous étions au bon rythme.

I don't know why I'm scared, I've been here before

Je ne sais pas pourquoi j'ai peur, je suis déjà venu ici

Every feeling, every word, I've imagined it all,

Chaque sensation, chaque mot, je les ai tous imaginé avant

You never know if you never try

Tu ne sais pas tant que tu n'essaies pas

To forgive your past and simply be mine

D'oublier ton passer et d'être tout simplement mien

I dare you to let me be your, your one and only

Je te défie de me laisser être tienne, ta seule et unique

Promise I'm worthy to hold in your arms

Promis je suis digne d'être dans tes bras

So come on and give me a chance

Alors viens et donne-moi une chance

To prove that I'm the one who can

De te prouver que je suis celle qui peut

Walk that mile until the end starts

Aller sur cette route jusqu'à ce que la fin commence

J'avais l'impression de vivre les paroles et elle aussi. Peut-être avec beaucoup de regrets que moi.

I know it ain't easy, giving up your heart

Je sais que ça n'est pas facile de donner ton coeur

(Nobody's perfect, trust me I've learned it)

(Personne n'est parfait, crois-moi, je l'ai appris)

I know it ain't easy, giving up your heart

Je sais que ça n'est pas facile de donner ton coeur

Nous nous observâmes et nous ancrâmes nos regards l'un dans l'autre sans gêne quelconque ou tabous. Notre connexion, notre amour n'avait jamais disparu. Je le sentais. Il nous entourait et nous enveloppait. J'avais l'impression d'être sur une autre planète. Notre planète. Les paroles étaient juste véridiques. Personne n'était parfait. 

Je lui en avais voulu tellement d'années que je venais de comprendre qu'elle ne serait jamais parfaite et moi non plus mais ensemble, nous rendions les choses différentes.


So I dare you to let me be your, your one and only

Alors je te défie de me laisser être tienne, ta seule et unique

Promise I'm worthy to hold in your arms

Promis je suis digne d'être dans tes bras

So come on and give me a chance

Alors viens et donne-moi une chance

To prove that I'm the one who can

De te prouver que je suis celle qui peut

Walk that mile until the end starts

Aller sur cette route jusqu'à ce que la fin commence

La chanson se termina et un sourire habilla nos lèvres. Elle éteignit la radio et soupira.

— On a fait un magnifique duo.

— Surtout grâce à moi, dis-je pour détendre cette atmosphère chargée en électricité.

Elle allait me frapper, mais elle se retint en grimaçant.

— Je suis une gentille personne donc je ne frappe pas les gens, se dit-elle à elle-même.

Ça nous fit rire tous les deux. Je m'adossai au siège et regardai son profil. Je pourrais la regarder éternellement. Mes sentiments actuels étaient chamboulés et je ne savais pas quoi penser de tout ça, mais je voulais juste profiter de l'instant.

— On en a fait du chemin, lâchai-je doucement.

— Ouais, se mordit-elle la lèvre inférieure. Je n'aurais cru vous revoir. 'Fin, pas de sitôt, pas comme ça. 

— Pour ma part, je suis heureux d'être revenu à San Francisco. 

Elle me regarda et sourit en coin.

— Moi aussi. Mais ... il n'y aura plus rien, Drew.

Je ne dis rien, surtout parce que je ne savais pas quoi dire.

— Où tu veux en venir ?

— Je ... Tu sais, parfois, les restes de sentiments sont encore là et on aimerait les ramasser. Mais c'est fini. Je vais me marier. Je vous aime, mais plus de cette façon, expliqua-t-elle. 

Je la fixai et n'arrivai absolument pas à comprendre. Je ricanai nerveusement ce qui ne l'ébranla pas.

— Même si j'avais des sentiments pour toi DD, je n'interviendrais pas dans ta vie sentimentale. Même si j'avais des sentiments pour toi DD, je ne te le dirais pas. Je sais à quoi m'attendre venant de toi.

Elle ouvrit la bouche, estomaquée.

— Tu peux être plus clair Drew parce que je ne vois pas pourquoi tu deviens si méchant. Je te dis juste que ...

— Écoute, la coupai-je, je veux qu'on soit amis et cette chanson restera la nôtre, je n'ai aucun problème dessus, mais je suis passé à autre chose. Je sors ... d'ailleurs avec Jillian.

Elle ricana comme une folle et posa sa tête sur le volant avant de me dévisager.

— Tu mens, Drew. Je te connais. Tu ne sors pas avec elle et j'en suis sûr que tu ne sais même pas où tu en es, sentimentalement parlant. Cette Jillian n'est même pas faite pour toi. Je le sens. 

— Comment tu peux dire ça ?! Tu ne la connais même pas !

— Pas besoin de la voir, je l'ai vu en photo et ça me suffit. Je pense que tu mérites mieux.

— T'es sérieuse là ? Je mérite mieux ?! Tu n'es pas en position de me dire ça. 

— Bien sûr que si. Tu m'as vraiment aimé, ajouta-t-elle. 

Je levai les yeux et décidai de quitter la voiture avant que ça ne dérape. 

Mais elle sortit aussi à son tour et m'engueula parce que je ne devais pas lui tourner le dos. Elle m'attrapa le bras et je fis volte-face. Je soupirai, agacé par son attitude.

— Je tiens à toi Drew !

— OK. 

— Tu es mon ami, maintenant ! répliqua-t-elle. 

— Arrête December-Dan. Je vais rentrer.

— Tu es vraiment avec elle ?

Elle me scruta en attendant ma réponse.

— Bonne fin de soirée DD.

Je me permis de lui embrasser le front avant de m'en aller.

J'étais fatigué et je devais dormir. 

Lorsque j'étais avec December-Dan, je n'arrivai pas à réfléchir correctement.

***

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