Chapitre 27
Hello mes Virgin Mojito 😍❤️❤️,
Plus j'avance dans l'histoire, plus je me dis que je suis folle et plus je psychote, puisque j'ai changé l'ordre chronologique des événements et de certaines donc j'ai l'impression de faire n'importe quoi 😱😭.
Alors, s'il vous plait, pour les anciens, n'hésitez pas à me dire s'il y a des erreurs dans les commentaires et s'il y a des gros problèmes de concordance ( ce qui ne m'est jamais arrivé jusqu'à là, Dieu merci, signalez-moi par message. Merci d'avance mes petits chats).
PEACE AND LOVE-
-JFL.
PS : C'est un chapitre avec des PDV de mes gars sûrs et si vous ne savez plus quoi lire, Go lire mon histoire "Pop-Up" qui s'achève bientôt aussi 😭.
***
ZEYN
Lorsque DD m'avait appelé cette après-midi pour qu'on se voie, j'avais été estomaqué.
Connaissant son état de rancœur, j'aurais pensé que ça allait lui prendre plus de temps.
De toute façon, j'étais prêt à attendre et à m'effacer du paysage le temps qu'elle digère tout ça. Visiblement, c'était arrivé assez rapidement. Et j'en étais content.
Je pris ma voiture pour la retrouver au musée.
Je ne savais pas comment elle réagirait face à mes œuvres, mais j'étais surtout anxieux, à l'idée qu'elle voit mes tableaux. Elle ne les avait jamais vues apparemment.
Et elle allait, pour la première fois, voir celui qui m'avait fait connaitre dans ce domaine.
***
Bien que le musée soit fermé au public à cette heure-ci, quelques personnes de grandes notoriétés pouvaient y déambuler dans le calme des lieux, vidé de son agitation des visiteurs.
Ainsi, je croisai quelques personnes tout en cherchant December-Dan dans les parages.
Elle ne m'avait pas attendu pour regarder les œuvres et mon anxiété redoubla.
Je finis par la retrouver devant LE tableau.
Elle semblait figée et elle observait l'œuvre d'un œil que je ne pouvais pas qualifier.
Je n'osai pas la déranger. J'avais même eu envie de fuir. Cela remontait beaucoup trop de souvenirs et de douleurs.
Sur ce tableau, j'y avais mis toute ma rage et tout mon amour à cette époque.
Le seul cliché de ses yeux, en noir et blanc, que j'avais soigneusement découpé et centré sur le tableau rendait le tableau fort étrange. Surtout avec les couleurs vives et sombres qui entouraient le cliché. J'étais fier de ce tableau et de son étrangeté.
Elle expira fortement et tourna sa tête vers moi remarquant enfin ma présence.
Ses yeux étaient différents de la fille de la photo. La fille de la photo avait le regard mystérieux et pétillant.
Je me souviens encore de la prise de cette photo.
J'étais en pleine promenade pour des clichés de nature morte lorsque je l'avais vu avec Jared en train de rire à l'éclat. Ils sortaient du cinéma, je crois.
Je les avais suivis et pris des photos d'eux sans savoir pourquoi.
Enfin si. Leur complicité était tellement puissante qu'elle illuminait les environs.
Je crois ... non, je suis sûr que c'est à cet instant que j'étais tombé amoureux d'elle. Mais ça, elle ne le savait pas.
— C'est LE tableau, dit-elle faiblement.
Je ne savais pas quoi dire ni quoi faire. Ses yeux étaient tristes et ils étaient baignés de larmes. J'avais horreur de la voir comme ça, mais je ne fis rien. Je ne dis rien.
— C'est ... la petite amie morte, ricana-t-elle nerveusement tout en désignant de la main le tableau.
Je n'étais pas venu pour me battre. Absolument pas. Alors je me tus et la laissai vider son sac.
— C'est un beau tableau Zeyn. Vraiment.
— C'est la personne qui me l'a inspiré qui la rendue beau.
Nos regards s'entrechoquèrent et elle reporta son attention au tableau.
Elle y lut le mot « peine ».
— Ouais, je t'ai fait de la peine. Beaucoup de peine, ajouta-t-elle.
Je n'allai pas jouer les hypocrites à ce sujet. Puis, elle réussit à déchiffrer le mot « haine ».
— Tu m'as détesté ?
— Je te l'ai dit, c'était durant un centième de seconde.
Elle se rapprocha du tableau et lut le mot « lumière ».
— Pourquoi « lumière » ?
— Parce que tu étais ma lumière December-Dan. Tu étais ma lumière d'espoir, ma lumière de vie.
Elle me fixa et regarda le tableau de nouveau comme si elle allait y trouver une réponse.
— Tous ces mots, toutes ces couleurs, tout ce mélange de je ne sais quoi ... C'est que je t'évoque ?
— C'est ce que tu m'évoquais, après la révélation sur Drew et toi, répondis-je honnêtement encore une fois.
Elle acquiesça mollement et effaça une larme qui s'était échappée.
— Eh bien, c'est cool que ça soit au passé.
— J'aimais cette fille.
— Je le sais que tu l'aimais.
Un demi-sourire apparut sur son visage et elle renifla avant de souffler un bon coup.
J'osai lui tendre ma main qu'elle lorgna avec curiosité.
— Prends-moi la main, dis-je doucement. S'il te plaît.
Elle hésita un instant avant d'effleurer ma main de ses doigts fins et elle finit par la prendre après un combat intérieur.
Lorsque nos deux mains entrèrent en contact, ce même frisson apparut.
Celui qu'elle seule pouvait provoquer chez moi.
Je fermai un instant les yeux pour savourer cette sensation délicieuse et les rouvris. Son magnifique regard semblait serein. Comme si la rancune et la haine venait de se dissiper.
Je pris un pas vers elle, trouvant un certain courage et posai mes lèvres contre son front.
C'était enfin mon moment. Celui que j'avais imaginé un nombre incalculable de fois.
— Pardonne-moi, encore une fois. Ma mère n'a pas pensé à mal et je te le redis encore, jamais je ne ferais quelque chose dans le but de te blesser, parce que ça me fait mal. Toi et moi, December-Dan, c'est quelque chose d'inqualifiable. Je te pardonnerai toujours. Je ne peux pas t'en vouloir, je ne peux pas te détester et je prie d'en faire de même avec moi. Aujourd'hui, plus que jamais, j'ai besoin de toi. Je veux que tout se passe le mieux entre nous. Je veux que Skyler soit fière de ses deux parents. Je ne t'enlèverai jamais Skyler, même si j'ai songé à cette demande de garde, avant de comprendre, que nous n'en avions pas besoin. Est-ce que tu me comprends ?
Elle posa ses mains sur les miennes et les pressai. Ces mots, j'avais tant rêvé de lui dire. Peut-être d'une façon plus poussée avec un discours digne d'un roman de Jane Austen, mais à cet instant, je n'en avais rien à foutre. Je voulais juste savoir si elle me pardonnait.
Si nous pouvions tout reprendre à zéro.
— Je ne t'en veux pas pour les menaces et les mots que tu m'as dits, continuai-je. C'est au-dessus de mes forces. Même si tu es la seule à me mettre dans un état de colère immensurable, je ne t'en voudrais jamais. Tu es la mère de Skyler. Tu es l'unique femme dont je suis tombé amoureux. Tu es la seule qui a tenté de me réparer et de m'aider. Rien que pour toutes ces petites choses, je ne t'en voudrais jamais, même si je te gueule dessus ou que tu le fais ! Même si je te dis des paroles blessantes pour me protéger, pour protéger mon cœur des dommages que tu peux lui causer.
Elle releva doucement ses yeux vers moi et j'effaçai délicatement la perle d'eau qui s'écoulait le long de sa joue.
— Tu m'as aidé bien plus que tu ne le crois December-Dan, ajoutai-je. Et, je vais te le montrer pour qu'une bonne fois pour toute, nous ayons entièrement confiance dans l'un comme dans l'autre.
Je repris sa main et entrelaçai nos doigts comme si c'était un geste familier et l'amenai voir un autre tableau.
Celui-ci n'avait rien d'extravagant, mais je l'avais réalisé après mon arrivée à New-York. J'avais peins un grand cercle noir et l'intérieur était teinté de gris et de rouge.
Un rouge sang qui s'écoulait en dehors du cercle noir. Les gens s'extasiaient tellement devant ce tableau simple sans que je ne comprenne réellement pourquoi.
De toute façon, il avait trouvé un acheteur maintenant.
Elle serra ma main dans l'attente d'une explication.
— Tu sais, ce soir-là à l'aéroport, je ne voulais pas partir. Ton regard m'a ... transpercé le cœur. Plus que je ne le croyais, mais le sentiment de trahison était tellement fort à cet instant. Je n'arrêtais pas de te revoir avec Drew, dans cette patinoire, en train de vous embrasser. Comme si rien autour de vous n'existait. Je me disais juste que je ne pourrais jamais faire partie de ta vie, de ton paysage. Il t'avait eu. Toute entière. Alors, je suis parti, mais ... sache que c'était dans le but de te faire ressentir un quart de la douleur de votre trahison. C'est tout.
Elle pinça ses lèvres avant de mordre la lèvre inférieure se remémorant douloureusement ce moment-là.
Elle ferma les yeux et je voyais bien que la douleur était toujours là. Ce sentiment d'abandon et de perte la terrifiait toujours autant. Et nous l'avions abandonné.
— Ce tableau, je l'ai fait quelques jours après mon installation à New York. Je ne sais pas ce que je voulais dire à travers, mais j'imagine que ce sont les souvenirs, le cercle vicieux, le jeu de Trevor, ma vie que j'ai voulu définir avec ces trois couleurs et ce fond blanc. Qu'est-ce que ... tu en penses ?
J'étais toujours curieux de savoir ce qu'elle pensait de mes tableaux. Son analyse était toujours intéressante et franche.
Elle me regarda et hésita avant de lâcher :
— C'est ... tellement moche, mais tellement beau et profond après la petite histoire, commenta-t-elle avec un sourire en coin qui réchauffa mon cœur.
Je ne pus retenir un rire qu'elle seule pouvait me provoquer. Sa franchise était toujours aussi acerbe, mais je l'aimais.
Elle rit de bon cœur avec moi.
— Jannie a dit la même chose. Elle a même dit qu'elle pouvait reproduire la même chose. Et qu'elle ne comprenait pas pourquoi ce tableau pouvait être vendu à des millions de dollars, alors que c'est très con et très simple.
Elle éclata de rire en posant sa tête sur mon épaule.
Nous étions tous les deux, morts de rire sans savoir si c'était réellement le tableau qui nous mettait dans cet état ou le fait que la pression retombait rapidement entre nous, car personne n'avait hurlé.
— Elle a totalement raison ! adjugea-t-elle. Mais ça s'appelle l'art, n'est-ce pas ?
— Exactement.
Elle esquissa un sourire et je continuai à lui montrer les tableaux que j'avais faits durant ces sept années sans elle. Elle ne m'avait pas un seul instant lâché la main et moi, non plus.
Nous étions comme connectés de cette façon et je pouvais lui montrer à quel point j'avais changé durant ces sept années. Je voulais lui montrer à quel point l'avoir quitté et l'avoir aimé inconditionnellement m'avait aidé en quelques sortes à m'en sortir tout seul.
Mes tableaux qui étaient sombres au début, devinrent plus colorés et excentriques avec tous types de dessins et de mots divers. Et là, elle reconnut mon travail d'artiste.
Nous finîmes par arriver au dernier tableau.
C'était une immense fresque qui m'avait coûté des heures et des heures de travail. Mais que j'affectionnai particulièrement. J'avais dessiné des personnages de Comics, des personnages de romans tels que Heathcliff et Catherine ainsi Roméo et Juliette, des plantes vertes, des fées, des zombies, des personnages de jeu vidéo, Dark Vador et tout un tas d'autres trucs que j'aimais. Un tas de connerie, mais un beau tas de connerie, bien sûr.
En regardant cette fresque, on était surtout attiré par une femme de dos avec des grosses boucles qui lui cascadaient dans le dos et une cape. Une cape d'une couleur dorée que j'avais réussi à faire briller et presque à faire paraître réelle. On avait presque l'impression qu'elle était soulevée par une légère brise. La jeune femme regardait l'horizon. Du moins, c'est ce que les gens devaient penser en la voyant de dos. En fait, on avait l'impression qu'elle regardait ce monde que j'avais créé pour elle. Qu'elle était la seule à pouvoir maintenir en paix.
Elle détacha nos doigts et s'approcha de la fresque.
Je le regardai, observer mon travail avec une certaine fascination.
Si j'étais arrivé à ce stade, c'était grâce à elle.
— Je l'ai fini avant de revenir pour le mariage de mes parents. C'est étrange comme le hasard fait bien les choses.
Elle me scruta brièvement par-dessus son épaule et reporta son attention sur la jeune femme en cape. S'était-elle reconnue ? En même temps, ça ne devait pas être difficile pour elle. La femme sur la fresque portait ses Doc Martens, sa veste en cuir rouge et son éternel jean noir.
— Te rappelles-tu de ... nos débuts ? Lorsque tu voulais découvrir à tout prix notre secret à Drew, Marysa et moi ?! Nous avions parlé de cape ...
— Oui, dit-elle doucement.
— Tu sais, tu es comme un super-héros pour moi. Tu pourrais fréquenter Wonder Woman et toute leur team, je suis certaine que le monde se porterait mieux.
Elle me poussa gentiment d'un coup d'épaule visiblement gênée par tant de compliments venant de ma part, mais ces compliments, elle aurait dû les entendre de ma bouche depuis des années.
— Je n'ai pas brûlé ma cape, me taquina-t-elle.
— Tu n'as pas brûlé ta cape, concédai-je.
— À part celle que je portais avec Drew et toi, admit-elle.
— Elle s'est brûlée à moitié.
Elle opina de la tête comme si elle acceptait ce que je disais et elle prit ma main.
— Je suis fière de toi et de ton parcours Zeyn. Je n'ai jamais douté de toi ou de Drew. Je savais que vous réussirez et ... je méritais votre ... abandon et vos mots durs.
Elle ancra son regard au mien et poursuivit :
— Comme je lui ai dit, je t'avais choisi.
J'avais toujours du mal à croire à ça, mais c'était toujours un plaisir de l'entendre dire.
Si je n'étais pas parti, peut-être que ...
— Parce que tu voulais m'aider à aller mieux, répliquai-je.
— Oui mais parce que ... toi et moi, notre amour était différent.
Elle replaça le col de ma chemise comme si de rien était.
Je voyais totalement où elle voulait en venir, mais je savais dans le fond, que si nous avions été ensemble, notre amour se serait transformé en quelque chose de dangereux et envahissant pour nous deux.
— Comment en vouloir aux deux mecs dont j'ai été amoureuse hein ? On s'est tous les trois fait souffrir et j'en suis responsable, alors je m'excuse encore une fois de t'avoir menti. Je m'excuse de ne pas avoir été franche avec toi, Zeyn. Je savais que ça te blesserait parce que tu t'étais ouvert à moi et à aucunes autres filles avant moi. Mais ... la seule chose dans laquelle je suis nulle, c'est l'amour.
— Notre point commun, déclarai-je.
Elle plaça une boucle derrière son oreille et posa sa main sur ma joue. C'était timide, mais elle finit par descendre sa main le long de ma mâchoire.
J'avais envie de la repousser pour la torture qu'elle m'infligeait à cet instant, mais c'était au-dessus de mes forces.
Sept ans et les sentiments étaient toujours présents. C'était complètement fou, mais ça ne décidait pas.
Après ça, elle plongea dans mes bras et je ne fis que resserrer mon étreinte en laissant échapper un soupir de bien-être. Je retrouvai son odeur, les battements de son cœur contre les miens, sa peau, sa chaleur ... tout cela m'avait manqué d'une façon inqualifiable.
Cependant, je n'allai pas me laisser envahir par ces sensations d'extases de plénitude.
Elle allait se marier et elle était amoureuse. Je n'allai pas entraver son bonheur.
Avant, je l'aurais fait par pur égoïsme, mais plus maintenant. J'étais heureux pour elle et fier d'elle. Elle avait bien avancé et bien grandi.
Elle s'écarta de moi et me jaugea avant de rire doucement.
— On ne s'est pas disputé ! nous félicita-t-elle.
— Pas encore, December-Dan. Gardons espoir.
Elle me frappa à l'épaule et m'attrapa par le bras.
— Allons marcher et nous discuterons de Skyler. À la base, c'est pour ça que je suis là.
— Tu as raison.
Je la suivis. De toute façon, je pense que je la suivrais au bout du monde que ça soit aujourd'hui, demain ou dans quinze ans.
***
Après une pluie torrentielle qui nous avait gardé au musée, nous finîmes par en sortir et profiter de la fraicheur automnale de la saison.
Il y avait quelques flaques sur notre chemin et des badauds qui pressaient le pas, craignant qu'il pleuve encore par surprise.
Nous, nous profitions juste du moment.
— Il faut que je vérifie mon agenda, mais vendredi, je dois voir l'enseignante de Skyler, donc si tu veux venir, ça serait génial, me dit-elle.
Elle se tenait à mon bras, comme si nous ne nous étions jamais quittés et que nous étions des amis de longue date. C'était ça que j'aimais chez elle : ça facilitait à s'adapter aux situations.
Je le regardai et acquiesçai.
— Ça marche pour moi. Tu me le confirmeras ?
— Bien sûr.
Nous nous regardâmes avec le sourire et nous continuâmes notre discussion au sujet de Skyler. Elle me donnait un maximum d'information sur elle et plus elle m'en parlait, plus j'avais hâte de me retrouver avec notre fille.
Ce qui me faisait rire aussi, c'était qu'elle était aussi têtue que nous deux.
— Puis, elle est trop intelligente, cette gamine, ajouta-t-elle avec un petit rire. Ce week-end, elle dort chez ta sœur.
— Oh. Tu ... Tu n'en veux pas à Riccie ?
Elle haussa les épaules avant de répondre que ce n'était plus le cas depuis bien longtemps et que nous avions de la chance d'avoir Riccie comme grande-sœur. Évidemment, je compris rapidement où elle voulait en venir. Elle voulait tout simplement que nous pardonnions Riccie.
Pour ma part, je ne pouvais pas trop lui en vouloir, puis je n'y arrivai pas. Je l'aimais bien trop pour ça.
J'avais besoin de temps, comme avec ma mère...
Mais le fait qu'elle insiste sur notre indulgence envers Riccie, me faisait comprendre qu'il y avait autre chose. Bien sûr, je fus obligé de lui demander ce qu'il en était.
— Tu es sûr que tu n'as pas autre chose à me dire ? C'est gentil de vouloir nous réconcilier, mais tu la défends corps et âme là.
— Comme elle l'a fait avec moi, répliqua-t-elle. J'aime beaucoup Riccie et c'est important que vous soyez ... compréhensifs avec elle. Ce n'est pas simple ...
Elle n'ajouta rien et je décidai d'hocher la tête sans rien ajouter de plus.
Il y avait clairement anguille sous roche là.
— Bref, d'accord. En tout cas, Jannie et Zac-Hen doivent être contents. Skyler ... pourra venir voir mon appartement ? lui demandai-je.
— Ouais, bien sûr. Surveillez-là. C'est tout, ajouta-t-ellle.
Elle n'avait pas besoin de le dire que je comprenais ce qu'elle sous-entendait. Bien sûr, l'évènement de samedi était la cause de ses mots.
Bien que la menace soit inquiétante, je ne craignais rien. Et, je savais que December-Dan gérerait la situation parfaitement.
Alors, je l'arrêtai et pris sa tête entre mes mains. Je pensais qu'elle allait me repousser, mais elle en fit de même avec moi et sourit.
— Qu'est-ce qu'il y a Zeyn Davis ?
Je plongeai mon regard dans le sien. Les passants devaient se demander ce que nous faisions dans cette position, mais nous nous en moquions, d'ailleurs, nous rîmes.
— Je suis tellement heureux de te retrouver, tu ne peux même pas imaginer à quel point, DD.
— Moi aussi Zeyn. Plus de secrets, ok ? Bref, je suppose qu'il y a un mais ...
— Tu as peur ?
— De ?
— La menace ? Ta réaction de lundi a été forte aussi, à cause de ça, n'est-ce pas ? Ça va au boulot ?
Elle soupira avant de laisser tomber ses mains et d'arborer un léger sourire.
— Peut-être, peut-être pas. Mais Skyler est tout pour moi, alors je veux la protéger et oui, ça va au travail. Ne t'en fais pas Zeyn.
J'acquiesçai avant de lui embrasser la joue et de la relâcher.
— Tu devrais y aller, lui dis-je même si l'envie n'y était pas.
— Oui. Je t'envoie un message dès que j'ai accès à mon agenda, on se tient au courant.
Ce fut à son tour de m'embrasser la joue avant de s'en aller, en me laissant avec un cœur gonflé de bonheur.
***
BLAKE
— La deuxième phase est en place. Elle a vu sa mère, Jared a vu Gretchen et il reste juste les deux autres, énonçai-je à Roald Antenucci avec qui j'étais au téléphone.
— Ça a dû les bouleverser, dit-il.
— Oui, surtout December-Dan, répliquai-je. Et c'est ce que je veux faire.
— Mh. Alors, avec Isaac, ça avance ?
— Oui, tout à fait, il a encore réalisé mes petites missions. Tout n'est qu'une question de temps Roal. Sur ce, je vous laisse. J'ai d'autres choses à préparer, voyez-vous.
Je ne lui laissai pas le temps de répondre et raccrochai satisfait.
Mon plan marchait du tonnerre.
***
WYATT
Évidemment, December-Dan Lawson, bien qu'elle ne soit pas là, avait délégué, un entrainement surprise à l'une de ses anciennes recrues pour que nous ne passions pas notre mercredi après-midi à ne rien faire.
Et encore une fois, il avait été des plus intensifs.
Ce qu'elle avait préparé ne nous avait pas ménagé comme à son habitude, mais il était clair que nous étions bien meilleurs qu'à nos débuts désormais.
J'avais quand même l'amertume qu'elle ne me fasse pas encore cet entrainement privé avec moi, mais le Maitre Chang était assez présent. Bien qu'il soit éternellement calme et patient, j'avais l'impression qu'il se méfiait de moi et qu'il guettait mes faits et gestes.
Au dernier entrainement, il m'avait même dit que la vengeance était un poison qui détruisait l'Homme.
Je n'avais rien dit et je n'avais rien laissé paraître.
Il n'allait certainement pas contrecarrer mes plans en utilisant son influence magique de sorcier martial sur moi.
Je finis par sortir des douches communes en étant le dernier.
Même si les autres se moquaient moins de moi, je restai quand même seul et ça ne me gênait pas. Au contraire ! La solitude avait du bon. Surtout pour moi afin de ficeler mon plan à la perfection.
Sans même me sécher, j'enfilai mon tee-shirt et repoussai les cheveux qui couvraient mon front lorsque qu'une claque dans le dos me fit sursauter et mon premier réflexe fut d'attraper le bras de la personne et de le tordre.
Alex geignit de douleurs et me supplia de le relâcher.
— T'es fou ou quoi ? Lâche-moi !
Je le relâchai et le dévisageai. Il se massa le bras tandis que je prenais mon sac pour quitter les douches.
Il me suivit et je savais de quoi il voulait me parler. Il ne voulait plus me lâcher.
Il avait absolument besoin de sortir ce soir.
— Alors ? Toujours pas de nouvelle de la patronne ? me questionna-t-il.
— Non Alex. Tu as bien vu que nous sommes dans son collimateur et puis, elle nous a fait bosser comme des chiens avec son entrainement où elle n'était même pas présente et notre mission, bougonnai-je.
December-Dan nous avait préparé un entrainement extérieur, sous une pluie torrentielle qui montrait que l'automne commençait doucement à s'installer. On avait dû faire un parcours du combattant, bien pire que celui de la première fois. Nous avions tous soufferts et son ancienne recrue nous avait même montré une vidéo de l'Agent Lee, le faisant avec rapidité et facilité.
Tu parles ! Cette femme était une machine et je voulais devenir cette machine.
— Ouais mais tu me la dois celle-là Wyatt. Sinon ...
Je me retournai vivement vers lui, le visage fermé et excédé par son comportement. Il me surplomba de son regard tout comme moi.
Alex avait tendance à menacer trop pour un rien et s'emporter au quart de tour ce qui avait le don de m'agacer.
— Sinon quoi hein ?! Tu vas aller lui balancer que j'ai trafiqué les gadgets ? Tu sais très bien que si tu fais ça, on se retrouvera dehors. Toi comme moi.
— Tu crois ? me défia-t-il du regard. Moi aussi, j'ai de la ressource, bambino !
Je contractai ma mâchoire lorsque nous entendîmes des applaudissements.
Nous nous tournâmes vers l'investigateur qui nous lança un sourire vainqueur. Et je reconnus le type qu'il y avait dans son bureau. Will.
— Je le savais ! nous sourit-il. Y'a toujours des petits cons dans ce genre de trucs. Ahhh ! soupira-t-il. Je me demande ce que je dois faire, dit-il en regardant ses ongles d'une façon désinvolte.
Je déglutis et fusillai du regard Alex.
À cet instant, j'avais juste envie de le frapper pour la scène qu'il venait de provoquer.
S'il ne m'avait pas parlé, j'aurais trouvé une solution et nous serions sortis ce soir, mais ce type avait une patience limitée.
Will s'approcha de nous, regarda au-dessus de nos épaules et derrière lui pour s'assurer qu'il n'y avait personne dans les parages.
— J'ai genre quelques minutes avant qu'un agent vienne voir ce que je fous vers vos quartiers, alors je vais faire vite. Soit vous marchez avec moi et vous vous en tirez, soit je vous balance. Vous savez trèèèèèès bien que la grande DD déteste les traites. Elle vous sortira d'ici à grand coup de pied au cul. Elle fera de vos vies un enfer ... quoique non. Elle est plus gentille que moi. Cela dit, vous serez écartés du QG. Pour toujours.
— Tu ne ferais pas ça ! déclara Alex, énervé. Elle n'aime pas les balances !
Will rigola en se tenant l'estomac et j'échangeai un bref regard avec Alex.
— Tu as raison, trou du cul ! Mais, le QG, c'est son royaume, sa vie. Elle flaire un danger, elle l'élimine. Puis, je n'ai jamais dit que je rapporterais comme une mauviette, arbora-t-il un sourire démoniaque. Naaaan. Je lui suggérai le fait que vous êtes deux petits escrocs qui avaient trafiqués les gadgets. Déjà qu'elle se méfie de vous, après votre mission, là, elle va l'être davantage et comme vous n'êtes pas assez intelligents, vous ferez un faux pas que j'aurais mis en place et bye bye le QG et votre chance d'avoir une vie décente. Tu continueras à être dealer Alex et toi, Wyatt, me fixa-t-il, tu finiras tuer par l'un des connards que tu poursuis. N'est-ce pas ?
Il croisa les bras d'un sourire vainqueur et nous regarda tour à tour.
Je contrôlai ma respiration car je ne voulais qu'une chose : le frapper et lui faire disparaître son stupide sourire.
— Alors ? Vous acceptez que je vous chaperonne ce soir ? Elle va surement vouloir que quelqu'un d'autre le fasse, puisqu'elle a des doutes sur vous, mais comme je veux sortir, je suis le seul à pouvoir vous aider.
— Pourquoi ? le questionnai-je. Tu vas aller tuer quelqu'un ?
Il rit une nouvelle fois et agita son index devant moi.
— T'es un petit rigolo, toi ! Même si je ne sais pas vraiment grand-chose de vous deux, je sais que vous êtes au QG, parce que vous avez fait en sorte de l'être et ce n'est pas comme vos camarades qui ont été choisis.
Merde. Comment le savait-t-il ?
Je devais à tout prix me méfier de ce type.
Il était beaucoup trop perspicace et il pouvait tout faire foirer, alors que j'atteignais mon but.
— Mais je découvrirai bien assez tôt vos petits secrets pour les retourner contre vous, les gars. Bref, laissez-moi faire avec DD. J'ai une touche avec elle.
Alex ricana en enchaînant des mots en espagnol et toisa Will.
— Tu prends tes rêves pour des réalités mec ! Tu as raison ! Tu as vraiment besoin de te vider parce que la Reina Lee ne te regarde même pas. Elle préfère Señor Isaac et honnêtement, tu ne lui arrives pas à la cheville. Allez, on s'en va Wyatt. Fais-en sorte qu'on sorte ce soir, William.
Will le dévisagea avec mépris.
— Tu ne me parles pas comme ça, le menaça-t-il.
— Sinon quoi hein ?
Alex appuya sur sa montre et la conversation que nous venions d'avoir, été enregistrée.
Je fus surpris par la tournure de la situation et Will aussi. Je ne savais même pas qu'il était capable de trafiquer ce genre d'objet. En fait, je ne savais même pas qu'il était branché technologies.
Alex laissa apparaître un sourire victorieux face à nos têtes.
— Si l'un de nous tombe pour des conneries, on tombe tous. C'est comme dans les cartels ! On sort ce soir, insista-t-il. OK ?
Il nous regarda une dernière fois avant de nous tourner le dos pour s'en aller. Will l'insulta et je décidai de m'en aller tandis qu'un agent arrivait au même moment.
Je réfléchis à cette discussion.
Peut-être que finalement, ces deux-là pourraient faire partie de mon plan.
Oui, ils allaient m'aider pour ma vengeance.
Parfois, il fallait savoir travailler en équipe. Je devais juste leur fournir les informations importantes sans tous leur dévoiler.
***
ZEYN
Je venais d'arriver chez mes parents pour récupérer quelques affaires, puisque j'allai pourvoir aménager dès demain dans mon nouvel appartement. Je pensais que ça allait prendre plus de temps, mais quand on a les moyens, les changements se produisent vites.
Mon appartement était presque prêt pour accueillir Skyler, prochainement et j'en étais très satisfait.
Cependant, ma petite sortie avec December-Dan m'avait fait cogité, sur le chemin.
Ce n'était pas par rapport aux sentiments, mais plutôt à sa défense envers Riccie.
Elle avait raison. Je devais renouer le dialogue, avec les deux, même si l'amertume était toujours présente. Néanmoins, elles me manquaient toutes les deux, alors je devais faire le premier pas.
Je m'apprêtai à aller dans le salon pour les retrouver, lorsque je parvins à distinguer une bribe de conversation.
Je m'arrêtai donc avant de leur signaler ma présence et tendis l'oreille.
À ma grande surprise, Riccie avait la voix enrouée et maman faisait les cents pas, l'air stressé ce qui était d'autant plus surprenant venant de Jessie qui savait faire preuve de sang-froid.
— Je ne vois pas d'autres solutions ma chérie que de leur dire la vérité. December-Dan ne leur ... dira pas, mais on ne sait jamais, hein, supposa-t-elle, inquiète.
December-Dan ? Qu'est-ce qu'elle faisait dans leur conversation ?
Je fus encore plus curieux et décidai d'enregistrer la conversation en sortant mon téléphone, tout en me cachant sans les perdre de vue.
Bien que je ne sois pas agent comme December-Dan, l'expérience que nous avions eue et l'histoire de mes véritables parents, m'avait rendu encore plus vigilant et encore plus méfiant vis-à-vis de tout et n'importe quoi. Je voulais toujours creuser la surface d'un mystère pour m'assurer que rien de dramatique ne se cachait derrière.
Et là, j'avais la sensation d'agir de la bonne façon.
— Comment tu peux en être sûre maman ? s'exclama-t-elle en se tirant les cheveux en arrière. Après la scène qu'elle a fait un P&J Corporation, j'ai peur que sur un excès de colère, elle dise tout à Drew et Zeyn. Elle m'a dit qu'elle allait arranger les choses et ... et au vue de nos ressemblances, elle peut changer d'avis à tout moment.
Je fronçai les sourcils. Donc, nous devions rester à l'écart de cette affaire ?!
— C'est vrai, mais elle a bien gardé le fait que tu as contacté cette Callie, releva ma mère.
— C'est vrai, concéda-t-elle après plusieurs secondes. Ce n'est pas une mauvaise fille, maman. Elle est même bien plus forte que moi.
— Je sais qu'elle n'est pas mauvaise pour un sou. C'est même quelqu'un de bien qui défend corps et âme les gens qu'elle aime. Et non, vous êtes toutes les deux très fortes. Je sais que tu es capable de dire la vérité ...
Elle prit les mains de Riccie et plongea son regard dans le sien.
— Si tu as une autre idée, je suis preneuse ma puce mais ...
— Tu en as parlé à papa ?
— Non. Bien sûr que non ! Ça remontera beaucoup de souvenirs du passé mais ...
— Je pense qu'on devrait lui dire. Il pourrait nous aider. Il sait tout de toute manière.
Je n'avais jamais vu Riccie aussi fragile. Et ça depuis son adolescence.
Ça me faisait drôlement bizarre de la voir aussi déboussolée comme si son monde allait s'effondrer, alors qu'elle était dotée d'une assurance légendaire.
Qu'est-ce que DD avait encore fait ? Elle savait décidément semer le trouble chez tout le monde.
— Peut-être mais ... je ne me vois pas lui dire que ... qu'il a un autre petit-fils. Surtout qu'on ne l'a vu que quelques fois, mais sans le savoir. Oh mon Dieu, Riccie ! Et dire que c'était lui. Depuis toujours. Je ne fais que d'y penser depuis qu'elles le savent ...
Riccie se remit à pleurer silencieusement, tandis que le choc s'emparait lentement de moi. Les informations que je venais d'entendre me laissait stoïque.
Riccie avait un autre enfant ? Mais ce n'était pas possible ! Nous l'aurions su !
C'est important que vous soyez compréhensifs avec elle ...
Les propos de DD me revint à l'esprit.
Et si ...
— Il a 26 ans, dit-elle faiblement. Mon fils a 26 ans.
Jessie secoua la tête n'arrivant pas à y croire non plus.
26 ans ? Mais Riccie avait 31 ans. Comment pouvait-elle avoir un enfant de 26 ans ?
À cet instant, j'avais juste envie de surgir dans le salon pour leur demander de quoi elles parlaient, mais cela ne serait pas judicieux. Absolument pas.
— OK, lâcha Riccie en inspirant et expirant à la suite. Je ... Je vais dire la vérité. On va leur dire la vérité. Je suis désolée, maman. Je suis désolée que tu aies à ce passage affreux de ta vie.
— Ce n'est rien. Je serai là avec toi. On va se soutenir hein ? Comme depuis toujours.
— Je suis désolée de te faire revivre ça ...
— J'espère qu'ils comprendront comme elles ont compris. Et que ... que tu n'es pas prête à renouer contact avec Wi... lui. Les médias pourraient le découvrir et ça chamboulerait tout. Je suis désolée, ma puce.
Elles s'étreignirent et je décidai de m'en aller pour faire comme si de rien était.
Même si je ne comprenais rien, j'en avais suffisamment pour que DD me dise la vérité.
Je laissai le choc de côté pour vraiment ne rien laisser paraître même si j'étais à présent tourmenté par tout ça.
Alors, je m'éclaircis la voix, hurlai « maman » et m'avançai vers le salon avant d'y pénétrer.
Riccie sécha rapidement ses larmes et je feignis la surprise en les regardant tour à tour.
— Je vous dérange peut-être ?
— Non, dit ma mère adoptive en se levant. Je suis tellement heureuse de te voir mon cœur. Mon Dieu, comme tu m'as manqué !
Elle me serra dans ses bras tandis que Riccie évitait tout bonnement mon regard.
J'avais l'impression soudaine, d'avoir à faire à deux femmes qui m'étaient inconnus. Et ce sentiment ne me plaisait pas.
Jessie me relâcha et posa sa main sur ma joue.
— Je suis infiniment désolée, Zeyn. Je n'aurais jamais dû envoyer ses papiers et j'aurais dû patienter. Cet homme et son histoire m'ont touché et ... j'ai agi stupidement.
— J'imagine. Le fait d'apprendre qu'on a un enfant caché, ce n'est pas facile, débitai-je sans réellement réaliser ce que je venais de dire.
Riccie croisa mon regard à cet instant, mais ne laissa rien paraître tout comme Jessie.
Elles jouaient drôlement bien la comédie.
— Oui. Pardonne-moi. Je ne me mêlerai plus de rien. J'aurais dû me mettre à sa place.
— Ça va, répliquai-je en l'écartant de moi. Je viens récupérer quelques affaires. On viendra récupérer mes cartons plus tard dans la semaine.
— Oh. Alors, tu ... tu t'en vas vraiment ?
Je la regardai et confirmai la chose.
— Ouais. Ça s'est passé très vite. J'ai même fini mon installation, puisque je n'avais pas grand-chose ici. Papa est venu voir mon appartement plus tôt dans la journée.
— C'est ... C'est très bien. Je pourrais passer ?
— Bien sûr.
Elle sourit, heureuse et s'excusa encore une fois en prenant une nouvelle fois dans ses bras.
— Je te dis que ça va. J'ai même discuté avec December-Dan, il y a une demi-heure de ça. Elle ne m'en tient plus rigueur et on a pu arranger les choses, expliquai-je. C'est même elle qui m'a suggéré de passer et de régler les choses avec toi et Riccie.
Riccie se leva à son tour et me prit dans ses bras. Elle me relâcha avant de lâcher :
— Je l'ai fait parce que c'était la meilleure solution, se justifia-t-elle.
— Tu n'as pas à prendre les décisions pour les autres, Riccie. Tu aurais dû les laisser, s'expliquer. Tout ce mélodrame ne serait pas arrivé et la situation que nous vivons aujourd'hui, serait différente. Les mensonges et les secrets détruisent les gens et les familles.
Elle acquiesça faiblement et échangea un bref regard avec maman. Je n'arrivai pas à me contenir à lancer des sous-entendus. J'avais juste envie de savoir la vérité.
J'en avais assez des secrets. Je savais ce que cela pouvait coûter.
Je savais que ça allait me coûter cher un jour, à moi aussi mais les humains, nous avions ce besoin obsessionnel de mentir et de créer des secrets qui ne faisaient que de prendre de l'ampleur.
— Je suis contente que tout aille mieux avec elle. C'est la meilleure des solutions pour Skyler, déclara ma sœur.
— On le sait, soupirai-je. D'ailleurs, elle va dormir chez toi ce vendredi non ?
— Euh ouais. Il faudrait que je revois ça avec DD.
— Pourquoi ça ?
Elle haussa les sourcils, décontenancée.
— Parce qu'elle change souvent d'avis concernant Skyler.
— Ah. Je pensais qu'elle ... qu'elle pouvait te faire du chantage. DD adore ça ! Surtout lorsqu'elle sait qu'elle a l'avantage.
Elle déglutit encore une fois, prise au dépourvue par mes insinuations.
— Pourquoi me ferait-elle du chantage ? Je ... pense que tout a été dit.
— Je ne sais pas, dis-je en haussant les épaules. Je la connais assez bien pour savoir qu'elle sait toujours des choses sur les autres...
Riccie fronça les sourcils et maman décida d'intervenir.
— Tu as besoin d'aide pour tes cartons mon cœur ?
— Non ça ira, refusai-je sans quitter Riccie du regard. Je vais prendre mes affaires et je m'en vais.
Je leur lançai un dernier regard avant de quitter le salon mais Riccie m'héla.
— Tu pourras venir la voir ?
Je la regardai par-dessus mon épaule et les haussai.
— Ouais. Skyler pourra même venir voir l'appartement.
— Super !
Je montai en direction de mon ancienne chambre avec une grande envie d'appeler Drew pour lui dire ce que j'avais découvert.
Je réprimai mon envie et réfléchis à la façon dont j'allai procéder pour savoir la vérité.
***
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