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Chapitre 25

DECEMBER-DAN

— DD ?! Bois un peu.

Je levai mon regard de la vitrine vers Sara qui me tendait un verre d'eau.

Je la remerciai et le pris en laissant échapper un sourire rassurant. Je pris une petite gorgée avant de regarder à nouveau l'extérieur.

Après ce que j'avais vu à l'extérieur, j'étais restée pendant près de 10 minutes sans parler. Totalement amorphe de la réalité. Comme si ma capacité à parler avait disparu par le choc de la revoir.

Ce fut une gifle de Marysa qui m'avait ramené à la réalité. Je lui avais presque sauté à la gorge pour la frapper, mais Sara et Hope nous avaient séparées. Comme à l'accoutumé, après une dispute avec elle, elle m'avait traité de « folle furieuse », alors que je me débattais sous la poigne de Sara. Ma meilleure amie avait fini par me calmer en m'éloignant du regard furieux de ma cousine.

Je savais bien que Marysa n'avait rien fait, mais elle n'avait pas à me gifler.

En outre, j'avais pu me changer et me retrouver en jogging bien plus confortable qu'une foutue robe de mariée. Je m'étais ensuite assise devant la vitrine qui donnait sur la rue, le temps que les filles parlent avec la vendeuse.

Du coin de l'œil, je voyais bien Kimberly, Hope et Marysa parlaient de moi, ce qui ne me dérangeait pas. Je devais leur paraître étrange. Les autres vendeuses en faisaient de même, car le magasin était de nouveau ouvert et certaines avaient racontées la scène. Elles devaient toutes me prendre pour une folle. Peut-être que je l'étais. J'hallucinai maintenant. Je voyais les morts. Et il fallait être sérieusement dérangé pour voir ça.

Juste à cette pensée, je ris, ce qui attira davantage de regard sur moi.

Il n'y avait que Sara qui me regardait d'un regard bienveillant et rassurant.

— Qu'est-ce qu'il se passe ma belle ?

Elle avait pris sa voix douce que j'aimais beaucoup. Je la jaugeai quelques secondes avant de regarder mon verre, comme si j'allai obtenir une réponse à cette putain de question. Même moi, je ne savais pas.

— Rien, répondis-je avec un soupir lourd de sens.

— Rien ? ricana-t-elle avec nervosité. Tu mens Dan. Tu as regardé dehors et ... c'était comme si tu avais vu un fantôme du passé, tu t'es figée et tu es tombée, me rappela-t-elle.

Je l'étudiai du regard. Elle ne croyait pas si bien dire. C'était exactement cela.

Je passai une main nerveuse dans mes cheveux que j'avais envie de couper bien qu'ils étaient déjà assez court. Ouais ! J'avais juste envie de les couper pour les faire chier. Elle claqua des doigts devant moi ce qui m'irrita tout en répétant mon prénom.

— DD !?

— Quoi ? élevai-je la voix. Ça arrive à tout le monde d'avoir des absences !

Je me levai, terminai d'une traite mon verre d'eau et le lui donnai sous son regard interloqué.

— Je vais y aller. Je vais récupérer Skyler et retrouver Jared, annonçai-je. Je suis fatiguée. J'ai eu une longue journée, comme tu ne peux pas savoir.

— Tu ne vas pas conduire, dit-elle.

Je roulai des yeux et quittai le magasin sans écouter une minute de plus ses interdictions.

Je regagnai rapidement ma voiture même si elle me suivait et démarrai en trombe.

Je la vis dans le rétro, lever les mains, abattue par mon comportement.

Sans réfléchir plus longtemps, je décidai d'appeler Will.

Il répondit dès la première sonnerie d'une voix suave.

— Mh. Tu n'es même pas encore mariée et tu appelles un autre type. J'aime les femmes comme toi, Lawson. J'attends toujours tes photos.

— Je ne suis pas d'humeur, dis-je d'une voix froide et distante.

Je passai la quatrième en veillant à ne pas faire un accident, même si une voiture me klaxonna. Je lui fis un doigt à travers le rétro avant de dépasser une mémé bien trop lente pour moi.

— OOOOK. Tu n'as pas trouvé ta robe de mariée ? Vas-y à poil Lawson. Je t'épouse directement !

— Will ! m'écriai-je à bout de nerfs. J'en ai assez de tes blagues foireuses ! Sérieux là, ça me tape sur le système !

— Seigneur ! Là, y'a un problème.

— Un gros, confirmai-je. Un sérieux problème là ! C'est la pire journée de ma vie. On veut me rendre dingue.

Je tournai dans la rue en frôlant le trottoir. Je devais absolument me calmer. Il sembla le comprendre car il se tut.

J'hésitai quelques secondes avant de lâcher :

— Pourrais-tu me rendre un service ?

— Tout ce que tu veux.

— Pourrais-tu regarder les vidéos de surveillance de la rue commerçante Franklin ?

— Bien sûr. Un problème ?

— Regarde-les, s'il te plait. Et dis-moi si tu vois une personne qui ... qui pourrait ressemblait à ... Sophia Testrepo ?

En le disant à haute voix, j'avais l'impression d'être encore plus folle.

Ma mère était morte. C'était clair. Elle était morte dans mes bras et sous les yeux de mon père. Je voyais encore ses yeux qui s'éteignaient lentement, les larmes qui s'y écoulaient et sa main qui caressait ma joue pour la dernière fois. Cette douleur éternelle remonta en moi, mais je la repoussai rapidement, car Will bafouilla à ma demande.

— Ta ... Ta mère ? Sophia Testrepo ?

Voilà pourquoi je ne pouvais pas le dire à Sara ou Jared ou mon père. Ils m'auraient jugé comme le ton de la voix de Will à cet instant.

— Je ne veux pas te juger December-Dan mais ...

— Mais quoi ? Je sais qu'elle est morte Will ! m'emportai-je. Je ne suis pas débile !

Il soupira et je me calmai instantanément. Il n'était pas responsable de ma « vision ».

— Tu as cru la voir ? reprit-il.

— Je l'ai vu, rectifiai-je.

Ses cliquetis sur le clavier s'arrêtèrent avant qu'il ne reprenne.

— Je l'ai vu. Elle était là. Je te le jure Will, je l'ai vu.

Il ne dit rien tandis que je m'arrêtai au feu rouge.

— Il n'y a rien d'anormal et il n'y a pas la trace de Sophia, m'annonça-t-il.

— Même en face de la boutique de robes ?

— Non. Vraiment rien. Que des passants. Rien d'anormal.

— Elle avait un haut jaune et une veste noire, persistai-je.

— Je n'ai rien vu de tel DD, dit-il calmement. Je te le jure.

Je tapai sur le volant avant de redémarrer. Je l'avais vu bordel de merde !

Je n'étais pas folle ! Pas encore.

— OK. Merci.

— Je ne dirais rien à Sara. Ni à personne, mais n'hésite pas à me dire ce genre de bizarrerie. Après ces deux menaces, tu vois ta mère aujourd'hui. Ce n'est pas normal...

— À plus tard Will.

Je raccrochai en colère contre moi-même.

J'avais juste envie de chialer comme un môme à présent.

Pourquoi ce genre de choses m'arrivait maintenant ? Comme si je n'avais pas suffisamment de problème.

« Ressaisie-toi DD, ça doit être l'émotion de l'essayage » me réconforta Raison.

Certainement. J'avais juste eu une stupide illusion. Je choisis de m'accrocher à cette idée pour ne pas flancher.

Je n'étais plus très loin de la maison lorsque je reçus un coup de fil de Riccie qui me surprit, après ma révélation de la veille. J'appuyai sur le bouton de mon volant et répondis.

— Ouais ?

Je regrettai aussitôt ma froideur qu'elle ressentit immédiatement, car elle bégaya un "salut" tout sauf enjoué.

— Je te dérange ?

— Je suis en voiture. Excuse-moi. Ça va ?

— Je devrais te poser la question.

Je levai les yeux, comme si elle avait la possibilité de me voir, alors que ce n'était absolument pas le cas.

— Je ... commençai-je sans trop savoir quoi dire, Je suis désolée de t'avoir balancé auprès de tes frères. Je n'avais pas à le faire, dis-je.

Elle ne dit rien pendant plusieurs secondes avant de rétorquer :

— Je comprends la colère que tu as ressenti hier. Ne t'en fais pas. J'espère que ... ça va s'arranger entre mes frères et moi.

— Ça va s'arranger, lui assurai-je.

— Et moi, je tenais à m'excuser pour ma famille et particulièrement ma mère. Elle voulait t'appeler, mais elle n'a pas osé.

— Oh. OK.

— Elle ne pensait pas à mal...

— Elle est facilement influençable quand même, l'interrompis-je.

— Pas spécialement, ricana-t-elle. Elle voulait juste aider son fils.

— Ouais. Ça, je l'avais compris qu'elle a été maladroite et tout. Dis à tes parents que je ne ferais rien et que ... je vais brûler ce papier. J'ai sur-réagis, répétai-je pour la énième fois dans la journée.

— Ça marche. Merci beaucoup pour ta clémence December-Dan.

— Clémence carrément, raillai-je. En fait, ce sont les gens qui me donnent trop de pouvoir. Je me sens reine.

Elle rit ce qui provoqua le mien.

J'étais étonnement soulagée et fière de moi.

Vous voyez quand je vous dis que j'apprends et j'arrive à me canaliser avec les années, ça marche !

« Dit-elle, alors que cette folle a monté ce document de toute pièce et a menacé une famille entière la veille. C'est bien, tu te rassures »rétorqua Conscience pour m'énerver.

« Ne l'écoute pas. Je suis fière de toi, parce que tu as raison de le penser » me défendit Raison.

« Tss. Son jeu de mots était pathétique. Gneuh gneuh gneuh ! »répliqua notre ennemie, hargneuse.

— Bon, eh bien je vais te laisser. Tu ... vas contacter Zeyn ? me questionna-t-elle, curieuse. Je crois qu'il s'en veut terriblement, alors que ce n'est de sa faute et ...

— Ne t'en fais pas Riccie, tout va rentrer dans l'ordre. Je te laisse. À plus tard.

Je finis par raccrocher et allai récupérer ma petite fille.

La seule qui pouvait me faire voyager juste en me regardant et en me disant combien elle m'aimait.

***

JARED

— N'oubliez de réviser pour votre contrôle de vendredi ! hurlai-je à mes élèves qui sortaient de classe, sans réellement m'écouter.

Une fois la classe vide, je soupirai et rangeai mes affaires pour gagner la salle des profs.

Lauren n'y était pas et j'en profitai pour corriger quelques copies, avant qu'elle n'arrive toujours aussi radieuse et souriante.

En la voyant, je lui souris immédiatement et levai ma tête de mes copies.

— Re-bonjour cher collègue ! Tu es toujours là ?

— Si tu me vois, c'est que c'est effectivement le cas, blaguai-je.

— Ha. Ha. Que tu es marrant.

Je ris doucement et jouai avec mon stylo.

— Je finis mes dernières copies et j'y vais parce que je vais passer du temps avec DD et Skyler.

— Mais, c'est génial ça ! s'exclama-t-elle. Demain, tu vas revenir rayonnant de bonheur. Tu m'avais dit qu'elle te manquait. Ça va te faire du bien, sourit-elle en caressant doucement ma main, avant de retirer la sienne, monsieur gros bébé possessif de sa sœur.

Pourtant, j'aimais bien ce contact.

Lauren s'occupait très bien de moi et c'était adorable de sa part.

— Ouais, j'ai hâte de passer une soirée avec elles.

— Je sais Jared.

— Et toi, que comptes-tu faire ?

— Travailler, écoute. Les filles m'ont demandée de sortir, mais je n'en ai pas trop envie, expliqua-t-elle.

— Parce que je ne suis pas là, n'est-ce pas ?

— Bah Jared ?! C'est que tu te sens important dans ma vie, dis-moi ! dit-elle en me donnant une tape à l'épaule.

— Effectivement !

Nous rîmes et lorsque le calme revint, je devinai que quelque chose la tracassait.

— Qu'est-ce qu'il se passe Lauren ?

— Tu vas ... peut-être me prendre pour une folle, mais ces derniers temps, je me sens comme ... surveiller. Et, ça me fait peur un peu.

— Ah ouais ?

Elle acquiesça en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille.

— J'ai ... comme un mauvais pressentiment, poursuivit-elle.

Je lui pris la main, que je pressai dans un geste réconfortant et son regard s'ancra au mien, tout simplement.

— Si tu veux que je passe chez toi, voir s'il y a un souci, je le ferai. Ou tu peux venir dormir chez moi, le temps que ça s'éclaircisse. Ça ne me gêne pas, Lauren.

Elle sourit grandement avant de retirer sa main de la mienne et de se lever.

— D'accord monsieur Carter. Allez, on se retrouve demain.

Elle m'embrassa la joue, avant de s'en aller.

Je réfléchis à ce qu'elle venait de me dire... Peut-être que je devrais demander à DD, si nous pouvions la mettre sous surveillance, histoire d'être sûr que tout allait bien.

Après ma dernière copie, je rangeai donc mes affaires et quittai l'enceinte du lycée.

La journée se termina enfin.

Je pris ma voiture et démarrai avant de réaliser que j'avais oublié un livre de cours en classe.

Je m'insultai tout seul et regagnai rapidement ma salle.

Une fois le livre en question en main, je retournai auprès de ma voiture.

Évidemment, je fis tomber mes clés et je les ramassai avant d'appuyer déverrouiller ma voiture. Elle se déverrouilla, mais je me sentis épié.

Alors, je relevai ma tête et regardai loin devant moi.

Je crus défaillir en voyant la rousseur de Gretchen ainsi qu'un sourire sur ses lèvres.

Je refis tomber mes clés et je clignai des yeux.

Pff ! Je devenais fou.

Je les ramassai et regardai une nouvelle fois à l'endroit où je l'avais vu. Elle avait disparu.

Je pris plusieurs secondes avant de rentrer dans ma voiture, un peu décontenancé.

Ce genre de vision m'avait touché, lorsque je venais de la perdre. Cela dit, elle avait rapidement disparu, même si je la revoyais dans cette explosion.

J'allai bien mieux maintenant et le psychologue du QG m'avait assuré que je la verrai parfois dans mes rêves, mais cet imaginaire disparaitrait.

Je démarrai en me disant que ce n'était rien de grave.

C'était certainement le fait que Lauren m'ait expliqué sa petite crainte.

Pour me changer les idées, je décidai d'appeler DD.

Évidemment, je tombai sur sa messagerie.

Je choisis d'y laisser un message bien transcendant.

— Hé Madame La Présidente ! J'espère que tu ne vas pas me foutre de plan, comme tu sas l'habitude de faire ces derniers temps. Et je veux savoir comment ça s'est passé ton essayage de robe. Rappelle-moi DD ou je viens te botter le cul, la moche.

Je coupai la communication et deux minutes plus tard, elle me rappela.

— Tu vas botter le cul à qui ? Enfant impoli ! Et non, je ne t'ai pas foutu de plan. Je vais récupérer Skyler là. T'as grave mignon Jared, de me reprocher ça. C'est toi qui passe ton temps avec tes collègues et Lauren. En fait, ça me rend jalouse.

— Pardon ?! ris-je. Absolument pas ! Madame a une vie trop mouvementée pour moi avec Isaac, son mariage, les Davis, le QG et sa fille !

— Tss. Commande des pizzas et on va biiiiien mettre les choses à plat, toi et moi.

— Ça marche.

Elle raccrocha et un sourire niais apparut sur ma face.

Comment je pouvais me préparer ou ne serait-ce penser à ce que ce cordon invisible soit coupé entre elle et moi ? Je l'aimais beaucoup trop. C'était comme si nous étions sortis de la même mère ! Nous étions pires que des jumeaux homozygotes.

C'était mon âme sœur après tout.

***

— J'arrive ! hurlai-je alors que je mettais un gâteau au four.

DD s'amusait à sonner comme une malade et je réussis même à entendre Skyler la réprimandait et lui dire qu'elle avait dépassé l'âge. Le monde à l'envers !

J'ouvris avec le sourire tandis que DD fusillait du regard sa progéniture qui s'accrocha à mes jambes pour me saluer, avant d'entrer comme une fusée pour s'installer devant la télé.

December me sourit largement avant de m'enlacer avec force.

Je me sentis soudainement revivre et retrouver un regain d'énergie en la serrant, tout aussi fort dans mes bras.

Dites-vous que ça fait que depuis samedi, nous ne nous étions pas vu.

Mais c'était déjà beaucoup trop.

Nous dûmes restés comme ceci durant une minute et elle me relâcha.

— Tu m'as manqué grosse tête ! On ne s'est pas fait de câlin depuis quoi ?! 20 ans ?!

— Un peu près, ris-je.

Elle entra, retira ses chaussures et jeta sa veste à ma figure juste pour me faire chier.

— Les pizzas ne sont pas encore là ?!

Elle bondit sur le canapé telle une enfant, à côté de sa fille qui rebondit et lui arracha la télécommande des mains.

— Pas de Nathalie ici !

— Maiiiiiis ! Tonton Red ?! Dis à maman que j'ai la priorité ici !

J'accrochai la veste et les rejoignis le sourire aux lèvres.

Elles me regardèrent toutes les deux, dans l'attente de ma réponse.

— Ma nièce a la priorité ! appuyai-je.

— Yeeeeesss !

Elle récupéra la télécommande et DD fit semblant de bouder.

J'embrassai le sommet du crâne de ma chère sœur, lui pris la main pour la forcer à me suivre. Elle traina des pieds avant de me sauter sur le dos.

— Waouh ! Tu as pris du poids. Tu penses pouvoir rentrer dans ta robe ?!

— Tu es un vrai connard ! dit-elle en me tirant l'oreille.

Je l'emmenai avec moi dans ma petite cuisine et elle se laissa glisser de mon dos, avant d'entreprendre la fouille dans mes placards.

Je devinai rapidement ce qu'elle cherchait ce qui me fit marrer.

— Si tu cherches les cookies de ma mère, je les ai cachés !

Je sortis les assiettes et la sentis m'assassiner du regard.

— Pourquoi tu me tortures comme ça, hein ?

— Tu habites à 20 secondes de maman, Dan ! Je ne vais pas te donner mes cookies.

Elle roula des yeux en soufflant.

— Un seul !?

— Non !

— Dommage ! minauda-t-elle. J'ai pleins de scoops pour toi. Des vrais scoops !

***

Je n'avais pas pu résister à son stupide chantage.

Alors que ses scoops étaient nuls à chier. Elle m'expliqua juste la découverte concernant la famille de Will, mais j'étais déjà au courant depuis samedi. J'avais juste, à présent, les détails de cette histoire.

— C'est quand même toujours bizarre de me dire que, dis-je en regardant par-dessus mon épaule, pour voir si Skyler ne nous écoutait pas, Will est leur neveu et le cousin de Skyler. Et, il est le plus légitime que Zeyn et Drew qui ont été adoptés. Et putain ! C'est lui qui les a changés.

Elle acquiesça vivement et tenta de prendre un autre cookie, mais je fermai la boite.

— Il m'en reste que 10 jusqu'à samedi alors rêve.

Elle soupira et prit une mine boudeuse.

Je croisai son regard et fus obliger de commenter encore une fois que c'était une histoire incroyable.

— T'as vu ça ! Sacrée histoire.

Je sortis le fondant au chocolat du four. Il avait l'air délicieux.

— Totalement. Et comment te sens-tu avec tout ça ? Tu es un peu entre les deux. Riccie ne veut pas le voir et William, c'est tout le contraire. Et, c'est normal.

Je voyais bien qu'elle était fatiguée et ça, ça ne présageait rien de bon. Elle avait un seuil limite et le seuil atteint, elle explosait, ce qui avait des conséquences fâcheuses sur tout le monde.

— Eh bien, ça va. Je suis triste pour William, parce que tout ce que je peux lui dire, c'est que Riccie n'est pas prête. Mais, je ne peux pas lui raconter son histoire. Ça se voit que ça le ronge.

— J'imagine. Mais, je me méfie de lui DD. Il a quand même ...

— Je sais ! me coupa-t-elle en levant les yeux. Mais, je ne sais pas. Il me touche beaucoup ce type. Même si c'est un connard de première ! Tu l'aurais vu Jared, lorsque je lui ai dit qu'il avait une petite sœur et un petit frère. Il était content. Presque adorable ! Il a pleuré quand je lui ai remis la lettre. C'était un moment fort que mon cœur de maman a vécu. J'aimerais faire plus pour lui, mais je n'ai pas le droit. Je ne peux pas forcer Riccie à le voir.

Elle croisa les bras et regarda dans le vide avec un léger sourire.

Depuis que December-Dan était maman, elle était plus facilement attendrie par ce genre d'histoire. Avant, elle s'en moquait. Sauf que depuis Skyler, elle voulait montrer que les choses attendrissantes ne l'atteignaient pas, mais c'était faux ! Elle fondait carrément face à ces choses là. Et ça, je trouvais ça cool. Ça la rendait plus humaine et chaleureuse.

— Laisse du temps à Riccie et tu renteras le coup. Bien que Will, me laisse sur mes gardes, j'ai confiance en ton jugement le concernant. Et, je le comprends. Je comprends son besoin de savoir son histoire.

DD sourit faiblement et Skyler débarqua dans la cuisine en se massant le ventre.

— Tonton, j'ai faim !

Dan regarda sa fille et la lorgna.

— Et ta mère, c'est en option ?

Skyler sourit et vint vers moi.

— Oui ! Quand y'a les autres, je n'ai pas besoin de toi !

Je la portai sous le regard réprobateur de DD. Celle-ci la menaça tandis que le livreur de pizza sonna.

— Parfois, je me dis que tu n'es pas ma fille.

— Va payer la pizza, lui ordonnai-je.

Elle nous tira la langue et s'en alla.

J'installai Skyler le petit plan de travail et lui embrassai ses deux joues. Sa petite bouille angélique m'avait manqué.

— Tu m'as manqué ma belle.

— À moi aussi ! Tonton Ston me manque aussi !

— Lui, c'est un fou ! Il ne faut pas trainer avec lui. C'est de la mauvaise influence.

Elle rigola tout comme moi.

— Mais il est cool ! Il me fait voler dans les airs. Il a dit qu'il allait m'emmener au poney club !

— Il a dit ça ? Il a peur des poneys et des chevaux !

C'était totalement faux. C'était plutôt les animaux qui avaient peur de lui.

— Quoi ? s'insurgea-t-elle. Mais avec ses grandes jambes et son corps long et mince, comme maman dit, il ne devrait avoir peur de rien. N'est-ce pas ?

J'éclatai de rire. Celle-là, j'allai lui ressortir !

— Venez manger ! s'écria ma chère sœur.

— Pourquoi tu ris ? Moi je veux aller au poney club ! bouda-t-elle.

— Je t'y emmènerai ma belle. Et je ris parce que ta mère est folle !

— Bah tu vois ! Tu traines quand même avec elle !

— T'es bien, ma nièce toi ! Allez, prends les assiettes sinon elle va tout manger.

***

Le diner s'était très bien passé.

Mes deux petits bouts de femmes m'avaient terriblement manqué et spécialement, ces moments à trois.

Elle alla mettre Skyler dans ma chambre, car elle s'était endormie pendant que je débarrassais. En même temps, elle avait école demain et moi aussi.

Mais je ne voulais pas me séparer de DD. Le temps passait à une vitesse fulgurante en sa présence.

Elle revint dans la cuisine et soupira tandis que j'achevai la vaisselle.

Elle prit un torchon et commença à essuyer en prenant tout son temps.

— Belle-maman Hope n'a pas acheté le lave-vaisselle ?

Je ris doucement et lui envoyai une pichenette d'eau.

— Hé !

Elle me frappa avec le torchon et reprit son nettoyage.

— Je vais recevoir mon lave-vaisselle cette semaine, répondis-je.

— Cool. Il faudrait qu'Isaac et moi, commencions à choisir les meubles pour la nouvelle maison.

Je la regardai brièvement avant de me rincer les mains.

Au ton de sa voix, j'avais l'impression qu'elle doutait ou du moins, qu'elle voulait m'en dire plus.

— Alors la robe ? J'ai reçu un message de maman et elle m'a dit que tu seras époustouflante, le jour de ton mariage.

— Pourquoi tu me le demandes alors ?

Je levai les yeux et rangeai les assiettes propres.

— Tu seras magnifique, lui assurai-je.

— Je sais. C'est genre évident.

Je lui souris et lui embrassai le front.

— Il y a un peu de Marysa en toi là !

Elle rit et nous nous regardâmes sans rien dire.

Elle finit par souffler encore une fois et lâcha :

— Je ne vais tarder à y aller. Il est déjà 21 heures, m'annonça-t-elle.

Je me postai face à elle et posai mes mains sur ses épaules.

— Qu'est-ce qu'il y a ? Je vois bien que ... tu as besoin de te confier. Et ça fait longtemps que tu ne l'as pas fait. Ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de discussions sérieuses.

— Je vais bien Red. Je suis ... fatiguée. Mais je t'aime donc ça va.

— Arrête de me prendre par les sentiments. Allez. Parle-moi. Si, c'est par rapport à ce que tu as fait, je ne t'en tiens pas rigueur, même si tu as abusé et tout le monde a du te le dire. Mais, je sais aussi que tu vas faire en sorte que la situation s'arrange, parce que tu sais la vérité. Alors, ça va aller. Prends ton temps avant d'en parler avec Zeyn. D'accord.

Elle acquiesça et remit correctement le col de ma chemise comme elle adorait le faire.

— Alors, Lauren ? ça fait un moment que nous ne l'avons pas vu.

— Ne change pas de sujet. Mais en parlant d'elle, elle va bien. C'est toujours aussi top avec elle. Je l'apprécie beaucoup. Je suis très content de l'avoir rencontré.

Elle haussa un sourcil et sourit.

— Je lis dans tes pensées et pour la millième fois, il ne se passe rien entre elle et moi. Je dors même chez elle, quand on rentre de soirée.

Je quittai la cuisine alors qu'elle me suivait. Je venais d'attiser sa curiosité.

— Quoi ? Raconte Jared ! Ça, tu ne me l'avais jamais dit.

Je m'affalai sur mon canapé et elle me rejoignit. Elle se permit de poser ses jambes sur mes cuisses. Je décidai de lui raconter cette soirée là, en ne lui cachant strictement rien. Je lui dis même que Drew, Jillian et Ston étaient avec nous.

— Ston est rentré seul et Drew a raccompagné Jillian, conclus-je.

Je la regardai, tentant de déchiffrer son expression face à ma révélation.

Elle ne laissa rien paraitre ou c'était peut-être parce qu'elle en avait absolument rien à foutre maintenant.

— Génial ! Je suis contente pour vous ! 'Fin, que vous ayez passés une bonne soirée.

— Ouais. Jillian est vraiment cool.

Elle plongea son regard dans le mien et elle haussa les épaules.

— Tant mieux Jared. De toute façon, elle ne peut pas être pire que moi. Puis, ils ont la médecine en commun donc ...

— C'est clair, acquiesçai-je.

Elle soupira et repoussa ses cheveux.

— Eh bien, c'est cool. Sache que Lauren, c'est comme la famille maintenant, alors n'hésite pas à lui proposer de trainer avec nous. Marysa et Sara l'apprécient beaucoup. C'est une chouette femme, Jared.

— Oui. D'ailleurs, elle m'a dit que j'étais un gros bébé possessif.

— Pourquoi ?

— Parce qu'on ... s'est éloigné December-Dan et que ça me fait encore plus peur pour l'avenir. Je sais que tu vas te marier et j'en suis heureux ! Vraiment ! Mais, j'ai l'impression qu'avec le temps, nous serons ... des simples amis. Et je ne veux pas que ça change. Tu es tout pour moi. Même Isaac me dit que je devrais te laisser vivre et tout. Il est fou ou quoi ?!

D'ailleurs, ce qu'avait dit Isaac m'avait particulièrement irrité, même si je le comprenais dans un sens. Il m'avait clairement dit que je n'avais plus à être aussi présent et protecteur vis-à-vis d'elle, parce qu'il allait être son époux et que c'était son rôle.

Il n'avait pas tort mais quand même ! Mais, elle m'avait sauvé la vie un bon nombre de fois lorsque nous faisions des missions en binôme. Elle était comme mon ange gardien.

DD a toujours été un meilleur agent que moi.

Mais bon ! Je n'y arrivai pas.

Elle se mordit la lèvre inférieure et prit mes mains.

— Jared. C'est toi qui est fou. Nous ne serons jamais des simples amis. Jamais ! Toi aussi, tu es tout pour moi et tu le sais. Et je comprends tes craintes. C'est vrai que ces derniers temps, on n'a pas trop trainé ensemble et ça me manque, mais ... je crois que le fossé se creuse entre nous, parce que tu n'es plus un agent de terrain. Mais je ne t'en veux pas, précisa-t-elle. Tu es épanoui dans ton métier et tu es un prof génial Red ! Tu as trouvé ta voie et ce que tu aimes alors, je n'ai pas à te priver de ça. Je te soutiens. Mais ...

— Le cordon va être coupé un jour ? C'est ça ?

Elle ancra son regard au mien et relâcha mes mains.

— Non. On grandit tout simplement. Tu le comprendras aussi lorsque tu auras une femme et des enfants. Ce n'est pas nous qui voulons cette distance, c'est le temps. Ça agit seul.

Nous fixâmes et elle baissa sa tête avant d'enlever ses jambes de mes cuisses.

— Tu veux donc dire que c'est normal que nous n'ayons plus cette grande présence réciproque dans la vie de l'autre ?

Elle me regarda en pleine réflexion.

— Je ne sais pas, soupira-t-elle. Qu'est-ce que tu en penses ? Moi, je pense que j'influence beaucoup de gens dans leur façon d'être sans le vouloir. Tout le monde connait mon caractère et parfois, je sais que vous prenez un sujet à la pincette avant de me le jeter à la figure. Sauf que j'ai changé. Avant, je pouvais m'emporter au quart de tour, maintenant, j'essaye de faire abstraction à cette colère qui bout en moi. Je suis une maman et je dois avoir ce comportement. Sinon je ne serai pas un bon exemple pour ma petite princesse.

J'esquissai un bref sourire et m'approchai d'elle pour lui déposer un baiser sur la joue.

— On l'a vu. Et c'est très bien.

Elle esquissa à son tour un sourire et lâcha :

— Isaac et moi, je trouve qu'on se dispute beaucoup ces derniers temps. En fait, depuis que les Davis sont là, j'ai l'impression qu'il a perdu toute confiance en lui et en mon amour. Et Will en rajoute aussi. Ce n'est pas facile tous les jours, mais je prends sur moi. Je prends sur moi parce que je ne suis plus toute seule. Il y a Skyler. Si elle n'était pas là, je ne pense pas que mon caractère serait différent. Mais Skyler me rend différente. Je veux le mieux pour elle et je veux qu'elle vive dans un cadre familial adéquat.

Elle prit une pause avant de reprendre.

— Et tout va aller mieux avec Drew et Zeyn. J'ai fait une connerie, je l'avoue. Je n'aurais pas dû réagir de la sorte, mais j'étais trop choquée par ce courrier là.

— Je sais. Vous vous aimez trop tous les trois, pour vous séparer de nouveau, mais vous ne voulez pas vous l'admettre.

Elle leva les yeux et un petit rire m'échappa. Elle savait très bien que j'avais raison.

— Est-ce que tu doutes de toi et Isaac ? la questionnai-je, curieux.

— Je n'en doutais pas avant, répondit-elle. Mais parfois, son attitude me dépasse, avoua-t-elle. On s'aime, mais j'ai l'impression qu'on s'éloigne. Et on n'est même pas encore mariés.

— C'est juste le stress, la rassurai-je.

Je la pris dans mes bras et la serrai fort. Elle se blottit contre moi.

— Et avec cette histoire au QG, ma vie est chamboulée.

— Tu t'en sors très bien. Je t'aime DD et je serai toujours là pour toi. Maintenant, je ne peux pas te dire quoi faire. Tu as des incertitudes avec Isaac, en parles-lui. Le QG est trop prenant, prends des vacances.

— Ouais. Je t'aime Jared Carter.

Elle m'embrassa tendrement la joue et sourit.

J'avais envie de lui dire pour ma vision de Gretchen et pour le souci de Lauren, mais je ne voulais pas l'alourdir davantage, alors je lui souris en retour.

J'allai me débrouiller.

***

Je finis d'installer Skyler sur son siège auto et refermai la portière.

December-Dan me regarda le bonheur aux lèvres.

— Quoi ?

— Tu ferais un excellent père, c'est tout.

Je levai les yeux avant de la prendre dans mes bras et de lui embrasser le front.

— Appelle-moi quand tu veux DD jolie. OK ?

Elle opina de la tête.

Un dernier bisou et elle s'installa au volant avant de démarrer et de s'en aller.

Étrangement, je restai quelques minutes à regarder la direction qu'elle avait prise.

Au tréfonds de mon être, j'avais l'impression que je devais passer le plus de moment avec elle, car ... j'avais la sensation qu'elle allait m'échapper et qu'un jour, je ne la verrai plus.

Tout comme Gretchen.

Je secouai la tête face à cette idée atroce et retournai chez moi en me rassurant.

December-Dan était bien trop forte pour mourir.

Mais même les plus forts n'échappaient pas à la mort...

***

DECEMBER-DAN

Lorsque j'arrivai chez moi, je m'y de suite Skyler au lit.

Puis, je décidai d'attendre Isaac que je n'avais pas vu de la journée.

Je commençai donc quelques cartons pour nous avancer, lorsqu'Isaac décida de rentrer.

Vous vous dites peut-être que nous ne travaillons pas suffisamment ensemble, mais c'était un agent de terrain et il contrôlait le pôle recrutement, alors ce n'était jamais facile de travailler ensemble.

De toute façon, ça ne me dérangeait pas, mais lui, je ne savais plus trop.

Il s'installa sur le canapé avec une bouteille de bière tandis que je rangeai mes livres dans un carton.

Je décidai de ne rien dire car je voulais éviter le conflit.

Nous nous étions bien trop disputés ces derniers temps et aujourd'hui, j'avais trop donné avec l'hôpital, la menace dont je ne savais quoi faire, et la vision de ma mère.

J'aurais dû soulager mon cœur auprès de Jared, mais s'il avait su tout ça, nous nous serions peut-être brouillés aussi, et je ne le voulais pas.

Je lui demandai donc malgré tout, s'il avait mangé car je lui avais sortis un plat surgelé.

— Ouais, grommela-t-il.

OK. Monsieur avait peut-être passé une aussi longue journée que moi.

Je me retins de lui envoyer un livre dans la tête, alors qu'il augmentait le son de la télé comme si Skyler ne dormait pas.

— T'es sérieux là ?! Skyler dort.

Il râla et l'éteignit avant de se lever. Il passa à côté de moi et me lança un mauvais regard au passage.

— Hé ! Tu ne me regardes pas comme ça ! tonnai-je. Qu'est-ce qu'il se passe Isaac ? Dis-moi.

Etait-il au courant et attendait-il que je lui dise la vérité ?

Mon cœur se mit à accélérer la cadence face à cette possibilité. Pour toute réponse, il ricana avant de disparaître dans la cuisine. Je soupirai pour tenter de calmer mes nerfs, mais je me résolus à le rejoindre.

Il se tenait devant l'évier et semblait lui aussi se contenir.

Il le savait ... Je le sentais.

— Tu n'aurais pas dû venir si c'est pour être dans cet état Isaac.

— Je ne serai pas venu, tu me l'aurais reproché DD.

— Excuse-moi ?

Il se retourna et son regard que j'aimais tant semblait terne, fatigué.

— J'en ai assez.

— Tu en as assez ?

Il me jaugea avant de me tourner le dos encore une fois.

— Isaac ?

— Qu'est-ce que tu veux December-Dan ?

Je fronçai les sourcils, incrédule. Mais il n'était pas bien ou quoi ?!

— Où veux-tu en venir ?

— Je veux en venir au fait qu'on a un sérieux problème là ! Je réalise que je n'ai jamais autant douté d'une personne que toi, à cet instant ! Tu me rends fou DD ! Je te jure que tu me rends fou ! On ne s'est jamais autant disputé depuis le retour de ces satanés Davis ! On ne se comprend plus ! On ne s'entend plus ! J'ai la sensation d'être un gros naze et de te perdre un peu plus chaque jour ! Je ne sais même pas si ce mariage tient la route et s'il a un intérêt !

— Quoi ? J'espère que tu plaisantes là ! dis-je en m'approchant vivement de lui. Tu ne veux plus qu'on se marie ? Tu ne veux plus de nous ? Tu sais Isaac, à force d'en parler, je vais finir par l'annuler. Tu me parles tout le temps de moi, des Davis et du travail ! Toujours moi ! Comme si j'étais la seule responsable ! Isaac, remets-toi en question ! C'est toi qui t'éloigne de moi et non le contraire ! Et ton comportement envers Will est injustifié ! Tu exagères autant que moi...

— INJUSTIFIÉ ?! Mais j'hallucine ! s'exclama-t-il en prenant sa tête entre ses mains. Tu te fous de ma gueule ?! Déjà, il me cherche depuis le début, puis il tente te mettre la main aux fesses et il continue ses blagues de mauvais goûts devant moi, c'est un manque de respect total ! Mais je n'ai rien dit. Puis ensuite, dès que tu as le dos tourné, il en profite pour me dire que je ne suis qu'un petit con qui perd son temps avec toi, parce que je ne finirai pas avec toi ! Excuse-moi d'avoir envie de lui casser gueule de merde !

— Will est comme ça ! C'est un connard de première !

— MAIS ARRÊTE DE DIRE ÇA !

— ET TOI, ARRÊTE DE M'HURLER DESSUS ! Si chaque personne que tu croises te dit qu'on ne finira pas ensemble et que tu y crois, SINCÈREMENT ISAAC, JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI ON EST ENCORE ENSEMBLE ! SINCÈREMENT !

Nous étions face à face, tous les deux à présent en colère.

— J'EN AI MARRE DE TOUT LE TEMPS TE RASSURER ! TU N'AS PAS ASSEZ CONFIANCE EN NOUS OU EN NOTRE AMOUR HEIN ? m'écriai-je en appuyant plusieurs fois mon index sur son torse. DIS-LE-MOI ! RÉPOND MOI !

Il ne fit que de me regarder, la mâchoire contractée. J'expirai fortement pour évacuer tout l'excès de colère avant de clarifier les choses.

Bon visiblement, il n'était pas en courant de ma situation avec Drew et ça valait mieux.

— Écoute. On est à deux mois de notre mariage, Isaac. Aujourd'hui, j'ai essayé ma robe et c'est bon, c'est fait. Mais, je te le dis : si tu ne veux pas de moi, dis-le moi tout de suite, mais je te préviens, tu me reproches encore une fois que je suis responsable du mauvais état de notre couple, j'abandonnerai. Je ne me suis jamais autant donné à un homme, Isaac. N'est-ce pas suffisant pour toi ?! Si Shad était vivant, il te dirait que tu me pousses trop à bout, si tu demandes à Drew, il te dirait qu'il n'a jamais eu cette chance d'être avec moi et si tu demandes à Zeyn, il te dirait que je t'ai dit « oui » pour que je sois ta femme alors réfléchis. Je n'ai été qu'avec trois hommes dans ma vie et tu es le quatrième. J'espère que tu seras le dernier, parce que c'est le but d'un mariage.

Je le fusillai du regard avant de monter à l'étage...

Je n'avais pas pleuré. Il ne méritait pas ces larmes.

Bien entendu, monsieur avait encore fui, je ne sais où.

Alors, après une bonne douche et complétement épuisée, je m'apprêtai à me coucher.

Sauf que j'entendis la porte essayer d'être forcée. Peut-être avait-il oublié ses clés.

Eh bien, qu'il aille se faire foutre !

Étant déjà sous la couverture, j'avais la flemme de me lever. Il n'avait qu'à galérer tout seul. Lui avais-je dit de partir ? Non !

Malheureusement, le bruit se fit encore plus entendre.

Alors je me redressai dans le noir et attendis.

Plus rien.

Je me recouchai, mais j'entendis la porte claquer.

Je me redressai vivement et pris du petit renflement de la tête de mon lit, mon arme avant de quitter mon lit, le stress me gagnant.

Je n'étais plus certaine que ça soit lui.

Je regardai par la fenêtre, la maison de papa était sombre de vie. Ils devaient dormir.

Du haut des marches, je tendis l'arme et descendis sur la pointe des pieds.

J'entendis la table basse grincer au sol et mon rythme cardiaque s'emballa immédiatement.

Je tenais donc fermement mon arme et terminai ma descente avant d'accéder à la cuisine.

Je ne voyais pas grand-chose avec la seule lumière du ciel éclairé par la lune.

Alors j'étais sur mes gardes et lorsque je vis une ombre traversait le couloir, je courus rapidement vers celle-ci, mais elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit et s'en alla.

Je tentai de la poursuivre dans la rue mais la personne avait disparu.

J'étais haletante et je paniquai intérieurement.

Je regagnai la maison en allumant toutes les lumières et en me disant que j'allai faire installer des caméras partout dans la maison, même si nous allions bientôt déménager.

Je me dirigeai vers le salon. Rien n'avait été volé.

Mais sur la table basse, se trouvait une lettre.

La même lettre que celle que Trevor me faisait parvenir pour son jeu.

Tremblante, je la pris et l'ouvris avec nervosité.

J'y trouvai la même photo qui se trouvait sur mon téléphone en noir et blanc de Drew et moi dans l'ascenseur.

C'était au moment où il m'avait embrassé.

Bien sûr, je retournai la photo en étant certaine que ce blocage n'était que machination.

Je découvris la même écriture, belle et fine.

Je déglutis et lis les mêmes mots qui me provoquèrent un puissant frisson.


Que penserait le futur époux de sa future épouse ?

December-Daniella, mon jeu sera beaucoup plus exaltant.

Je prendrais mon temps pour savourer chaque moment de ta déchéance.

Rien ne sert de presser le temps, n'est-ce pas ?

Diras ou ne diras pas la vérité avant que je ne la révèle ...

Je te rappelle que les secrets ne te scient pas vraiment.

As-tu retenu la leçon ?

Tic Tac ...


J'étais sacrement dans la merde. 

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