Chapitre 17
Hey mes petits Ourson de Lu ^^♥,
Je vous remercie pour tout les Serial Voteurs et Commentateurs, vous êtes juste FLAWLESS ;D.
PEACE AND LOVE-
-JFL.
PS: PAS DE PS HAHA !!! (Je suis folle, I know ;)).
***
INCONNU
Ce soir, serait le premier grand soir.
Le soir où DD ne pourrait, en aucun cas, mentir sur mon retour. Je ne veux pas lui laisser le loisir de respirer.
Elle doit s'étouffer.
Ce soir, que ça soit les Davis ou les Lawson et les proches, ils me craindront. Leur sommeil sera agité, dorénavant car je taperai fort. Isaac sera anéanti, mais en même temps, il devra faire en sorte de se protéger.
Quant à moi, je savourerai ma première victoire. J'aurais semé la peur, le conflit et la haine envers eux.
Ensuite, je continuerai la destruction de la vie de DD...
***
WILL
À leur retour au QG, Sara et DD me trouvèrent dans le bureau, tandis qu'elles se baladaient moi, je bossais. Même si l'envie n'y était pas, parce que Isaac me saoulait et que je ne l'aimais pas, parce qu'il ne m'inspirait pas confiance, mais aussi cette situation de semi-liberté me pesait. DD savait très bien que je ne comptais pas fuir. Alors, je n'avais plus besoin d'être menotté ou qu'on me suive.
Sinon, il y avait le problème de la mission de DD. Je savais où j'avais vu Serena et c'était effectivement dans l'une des soirées caritatives de Trevor. Ce qui me dérangeait le plus, était le fait que la menace que DD avait reçue avait été dite par l'un des hommes, qu'elle avait tué pour qu'elles se sauvent. Ce n'était donc pas une mauvaise plaisanterie. C'était bien réel et je craignais le retour de Trevor, même si intimement j'étais convaincue de sa mort. Ça devait être une autre personne, mais qui ?
J'avais donc décidé de mener une enquête sans les mettre au courant. Il me fallait d'abord des informations solides, avant de leur dire.
Alors qu'elles me regardaient telle une œuvre d'art, je souris en leur demandant si leur promenade avait été bonne.
Tout ce que je récoltai fut une DD qui s'assoit en face de moi, comme si l'heure était grave.
— De quoi on m'accuse ? la questionnai-je légèrement inquiet.
Je ne voulais pas quitter le QG pour des ragots surtout que je n'avais rien fait et que j'aimais le QG. Certes, certains me dévisageaient et me regardaient de haut, mais d'autres étaient intrigués de ma personne et s'intéressaient à moi.
Et ça faisait du bien.
— Je devrais vous laisser, déclara Sara.
— Tu peux rester, lui dis-je. Qu'est-ce qu'il y a ?
DD et Sara se regardèrent avant qu'elle ne lui donne la clé de ma menotte. Mon seul soutien ici, me libéra. Je me frottai le poignet légèrement rougi, sans la quitter du regard.
— Merci.
— Je pense que tu as fait des preuves ces derniers jours. Ces menottes ne sont pas nécessaires et pour les agents de surveillance, tu ne les verras presque plus, m'annonça-t-elle. Mais, ils seront encore là.
Un sourire s'étala sur mon visage et je pris sa tête entre mes mains pour lui embrasser les deux joues avec force.
— Merci, merci DD ! T'es la meilleure. Je le savais ! Et excuse-moi pour tout à l'heure avec Isaac, je ne le referais plus.
— Mon œil ouais, dit-elle avec un petit sourire. Mais, je compte sur toi pour te tenir à carreaux, Will. Si tu dérapes, je tombe avec toi et ça ne m'aidera en rien.
Je la rassurai. Jamais, je ne lui ferais un coup de crasse de la sorte. Elle était celle qui croyait en moi, alors que tous les autres m'avaient abandonné. Je n'oublierai jamais cela, même si elle était venue me chercher pour l'intérêt du QG.
— Alors, pourquoi vous faites ces têtes ? Isaac ne veut plus t'épouser ?
Elle leva les yeux et je ricanai.
— Promis, j'arrête. Plus sérieusement, crachez le morceau. Vous me stressez.
Elle hésita un instant avant de sortir une enveloppe de sa poche et m'observer.
Mon rythme cardiaque s'emballa immédiatement et je perdis tout sourire.
Elles savaient qui était ma mère. Elles avaient trouvé. Elles avaient la réponse ...
Je tendis la main pour prendre l'objet du désir, mais elle éloigna la sienne et ancra son regard au mien.
— Elle n'est pas prête à ce que tu fasses partie de sa vie, Will, m'annonça-t-elle.
Un sentiment inconnu apparut au creux de mon estomac. Et ça me faisait mal. Je tentai de le cacher au mieux, mais elle baissa sa tête sur le côté et me sonda du regard.
— Je vois de la déception dans ton regard. Sache que l'histoire n'est pas facile à entendre.
— Raconte là moi alors, répliquai-je.
— Ce n'est pas à moi de le faire.
— D'accord. Je peux lire la lettre alors ?
— Tu en es sûr ? Cette lettre et lorsque je t'aurais dit qui est ta mère, te chambouleront. Tu voudras des réponses. Là, c'est comme si je te donnais une assiette vide de toute nourriture.
— J'en suis plus que jamais certain. J'ai assez attendu.
Elle se mordit la lèvre inférieure, après m'avoir sondé longuement du regard et me la tendit avant de l'éloigner encore une fois.
La garce !
Je soupirai fortement à bout de nerfs.
— Tu as peut-être besoin d'être seul, me proposa-t-elle.
— Absolument pas, m'impatientai-je. Tu crois que je vais pleurer ou quoi ? Et, je ne risque pas de m'énerver, alors rassure-toi. Tout est sous contrôle.
Elle acquiesça et me la donna. Je la pris et l'ouvris sous leurs yeux, sans hésitation.
Mais au plus profond de moi, j'étais terrifié. En fait, j'avais peur de savoir la vérité. Surtout que DD m'avait dit qu'elle n'était pas prête que je fasse partie de sa vie. En même temps, à quoi je m'attendais ? Qu'elle m'accueille les bras ouverts avec un diner ?
Pff, parfois, ça ne servait à rien de vouloir faire le gentil.
J'ouvris quand même la lettre et la lus :
Mon cher petit William,
Tu es venu au monde d'une façon inattendue. Je ne sais pas vraiment quoi dire, mais je vais essayer de me laisser guider par mon cœur, pour que tu comprennes un peu la situation.
De toute façon, je ne suis même pas sûre que tu liras cette lettre un jour.
En tout cas, si tu as cette présente lettre dans tes mains, c'est que finalement, nous ne sommes pas si loin de nous voir un jour. Je ne sais pas quel âge tu auras. Je serai peut-être vieille et ridée, qui sait !
Tout d'abord, je tenais à te dire que je t'ai appelé William car j'y tenais absolument. Et la raison c'est que j'aime beaucoup le prince William, où plutôt la famille royale. Il était clair pour moi que mon premier fils porterait ce nom et si c'était une fille, Diana.
Mais tu es un petit garçon alors voilà l'explication de ton prénom. Puis, tu as la tête d'un petit prince. Je n'oublierai jamais cette sensation quand je t'ai tenu dans mes bras...
J'espère que tu m'en veux à l'heure actuelle. Parce que je t'ai abandonné et parce que je ne chercherai jamais à te revoir. Comprends-moi ! Je vais bientôt avoir 16 ans et j'ai déjà des tas de problèmes. Cela dit, je penserais toujours à toi. Sache-le ! Tu es une partie de moi. Je ne peux pas être une bonne mère pour toi car moi-même je n'ai jamais eu de mère. Ma véritable mère a dû me laisser aussi. Ainsi, t'abandonner n'a pas été facile, crois-le ou non, mais c'était la meilleure solution pour moi et pour toi. Pour que tu aies une vie meilleure et heureuse. Ma vie est trop sombre pour que je t'y laisse une place et j'ai trop de démons à combattre pour t'élever. Tu es né si faible à cause de ma prise d'alcool et de drogues, mais tu es un battant alors, tu vas te battre pour cette vie. Jusqu'à la fin mon petit William. Même si on ne se voit pas, pense à ces mots. Tu t'es battu en te créant une petite vie dans mon ventre alors tu y arriveras. Je crois en toi.
Tu te poses probablement des questions sur ton père. Eh bien, comme moi, il ne sait pas que tu existes et c'est beaucoup trop compliqué entre nous deux. Et je ne m'étalerais pas sur le sujet. Je t'en dirais peut-être plus si on se voit un jour, mais lui aussi n'est pas prêt. Personne n'est prêt. C'est le triste destin que nous avons.
Je ne vais pas m'attarder plus longtemps sinon je crois que je reviendrai sur ma décision. C'est si dur de te laisser, avec ces petits appareils qui te maintiennent en vie. Mais je n'ai pas peur pour toi. Mon instinct maternel me dit que tout ira bien et que peut-être un jour, le destin nous redonnera une chose. Mais je ne porte pas trop d'espoir dessus et toi non plus tu ne devrais pas.
Vis juste ta vie et tâche d'être heureux. Fais-le pour le combat que tu as mené depuis tout petit, mon petit cœur.
Mes dernières pensées vont vers toi ainsi que mes baisers. Ta maman qui ne t'oubliera pas. Ne l'oublie pas ...
R.
Une fois ma lecture achevée, j'étais partagé entre plusieurs émotions. À vrai dire, mon cœur battait à tout rompre et je constatai que je pleurai sans le vouloir, sans m'en rendre compte. Je n'avais même de souvenirs de mes pleurs, tellement je ne pleurais jamais.
Et ça faisait mal.
Elle avait l'air si contradictoire. C'était si flou. J'étais donc né avec une petite santé. J'étais le fruit d'un déni de grossesse. Elle ne savait même pas qu'elle me portait en elle.
J'avais dû mal à lui en vouloir, mais je voulais encore plus la connaitre. Rien que voir son visage et la serrer dans mes bras. Une fois. Rien qu'une seule fois.
C'était signé « R » et cela me donnait une information peu négligeable. Avec mes recherches de mon côté, j'avais trouvé quelques candidates qui pouvaient être ma mère. Et, il n'y avait qu'un seul prénom qui commençait par un « R ».
Et je ne voulais pas y croire. Ce n'était pas possible.
Je relevai ma tête vers December-Dan qui avait les joues striées de larmes, qu'elle effaça bien rapidement.
Sans que je ne m'y attende, elle se leva de sa chaise pour venir me prendre dans ses bras.
Son geste accentua mes pleures silencieuses. Je voulais la remercier pour ce qu'elle avait fait. Même si sept ans plutôt, notre relation avait une toute autre forme. Mais, December-Dan était quelqu'un de spécial pour moi et ça, je venais de me rendre compte. Certes, je la connaissais au travers de Nickson ou plutôt, de Trevor, mais notre relation n'était pas forcément explicable.
On s'appréciait, on se respectait, c'était comme ça. Parfois, il n'était pas nécessaire de mettre des mots sur des liens, des actions ou des relations. C'état juste comme une évidence.
Je resserrai donc mon étreinte autour d'elle avec ce besoin de soutien dans ce tournant de ma vie.
— Ça va aller William, dit-elle faiblement.
J'acquiesçai avant de la relâcher et de sécher mes larmes rapidement.
— Il faut que tu me confirmes que c'est elle, rétorquai-je.
— Will ...
— C'est elle, n'est-ce pas ? Ma mère biologique n'est autre que Riccie Grace Davis, énonçai-je.
Elle acquiesça et j'entendis par-dessus mon épaule les reniflements de Sara.
Tiens, elle aussi pleurait ...
À cet instant, je ne savais pas quoi dire ou quoi faire à part m'asseoir pour encaisser le choc de cette histoire. Je connaissais donc ma mère, ma famille depuis tant d'années ...
Et mes oncles n'étaient autre que Drew et Zeyn Davis. À cette pensée, j'éclatai de rire, ce qui intrigua DD.
— Je pense juste au fait que je suis responsable de l'attitude merdique de mes oncles Drew et Zeyn, lui dis-je, hilare. Putain ! Wow.
DD sourit avant de rire aussi et de s'asseoir à son tour. Sara finit par se poster à côté d'elle, les yeux rougis. J'allai me foutre de sa gueule, mais elle m'arrêta.
— Ne crois surtout pas que j'ai été touché par toi. C'est DD qui m'a touché.
Je souris en coin et sa meilleure amie me fit un clin d'œil qu'elle ne vit pas.
— OK, Sara. Il n'y a pas de problèmes. Mais, je savais que tu étais amoureuse de moi.
Elle roula des yeux et décida de nous laisser seule en prétextant un besoin de café.
— Comment tu arrives à faire des blagues, alors que tu viens de chialer, William ? m'interrogea-t-elle curieuse.
— Tss. J'avais une poussière dans l'œil et je savais que tu voulais me prendre dans tes bras, alors j'ai fait semblant.
Elle éclata de rire et cela me fit sourire.
Plusieurs secondes s'écoulèrent où nous étions chacun dans nos pensées. Il fallait que je lui dise ce que j'avais sur le cœur.
— Merci December-Dan. Toi et Sara, mais surtout toi, vous m'avez rendu la vue. Je sais d'où je viens. C'était important pour moi, pour avancer. Pour changer en celui que je mérite être.
— De rien. Ça me fait plaisir. Je sais que ça ne peut que te rendre meilleur. Tu n'as jamais été un monstre. Personne ne l'est en fait. On le devient. C'est ... un méchant qui me l'avait dit, dit-elle nostalgique.
J'opinai de la tête, entièrement d'accord avec elle. Et ce méchant n'était autre que Ishtar Toulinov. C'était un poète ce type.
— Je veux la voir. Je dois lui parler. J'en ai besoin, DD, déclarai-je.
— Elle n'est pas prête William, répliqua-t-elle.
— Elle ne le sera jamais DD ! Est-ce que tu en as conscience ? Elle me le doit. Je ne veux pas intégrer leur famille, je veux juste la vérité. Tu as raison, ce n'est pas à toi de le faire, mais à elle. Elle me le doit, insistai-je. Ton cœur de mère doit être d'accord avec moi. Tu devais la vérité à Skyler et même si ça a été difficile, tu l'as fait. Parce que tu lui devais.
Oui, comme DD n'avait pas suffisamment d'amis, elle m'avait raconté son histoire de dingue. Mon oncle Zeyn était le père de ma cousine ...
Putain ! C'était hilarant. Il n'y avait qu'à DD et à moi que des trucs aussi mystiques pouvaient nous arriver.
— Pourquoi tu rigoles encore ?
— Parce que ta fille est ma petite cousine. Tu serais ma tante par alliance si tu avais épousé ou épouserai Zeyn ou Drew, lui fis-je remarquer, réellement riant.
— Ha. Ha. T'es drôlement marrant toi.
— J'essaye de relativiser, me défendis-je. Mais, je ne dis que la vérité.
Je levai les mains en signe de reddition et elle se leva, prête à s'en aller.
— Je vais rentrer chez moi, me reposer un peu et me préparer pour ce soir.
— Ah oui ! Mes grands-parents se re-jurent amour et fidélité, commentai-je.
— Will, je te donne ta journée. Va te reposer ou manger ou embêter d'autres agents. Je te donne la liberté aujourd'hui. Mais, le seul conseil que je peux te donner, c'est de patienter. Riccie reviendra sur sa décision, d'accord ?
Elle esquissa un bref sourire avant de s'abaisser vers moi et de m'embrasser la joue.
J'allai la railler sur son second geste surprenant envers moi, mais elle me devança.
— C'est mon cœur de mère qui me fait agir de la sorte, alors la ferme !
Je rigolai et la laissai s'en aller.
Me retrouvant seul, je n'avais qu'une idée en tête, c'était de sortir ce soir.
Parce que oui, je comptai bien me ramener à cette soirée et voir celle qui m'avait mis au monde, qu'elle le veuille ou non.
***
DECEMBER-DAN
— DD, dépêche-toi ! hurla Isaac d'en bas. Nous allons être en retard. Et, ils nous attendent.
Je soupirai car, je détestai qu'on me presse et encore plus lorsque votre futur mari vous fait la tête, parce que votre collègue balance des blagues douteuses et foireuses qui n'étaient que pur connerie, mais c'était du William, alors il fallait passer au-dessus.
Je n'arrivai pas à lui en vouloir. C'était plus fort que moi. Il était trop touchant. Il jouait un rôle en permanence, mais dans le fond, c'était un petit cœur.
Le moment de la lecture me revint en tête et je souris toute seule, attendrie. Il avait vraiment été ému et je comprenais son besoin de vouloir la connaître. Et je comprenais pourquoi Skyler voulait connaître son père. C'était juste normal.
Il avait raison, je le devais à Skyler et Zeyn.
Sur ses bonnes pensées, je descendis enfin prête et potable. J'avais pu cacher mes cernes du mieux que je le pouvais. J'avais pu dormir quelques heures, après un accueil de rêve de Skyler, mon père adoré et Hope.
Même si Isaac m'en voulait pour mon attitude avec William, je vis dans ses yeux tout l'amour qu'il me portait et son émerveillement face à mon accoutrement. Je portai tout simplement une robe très ajustée qui me mettait en valeur et des talons. Mon maquillage était simple et mon carré était parfaitement soigné.
— Waouh maman tu es trop belle ! commenta Skyler qui était dans la robe que Zeyn lui avait offerte.
Je la remerciai par un baiser sur le front tandis qu'Isaac semblait avoir perdu sa langue.
J'aimais particulièrement lui faire cet effet.
— Bon, allons-y.
Nous quittâmes la maison et gagnâmes la voiture d'Isaac, tandis que mon père klaxonnait dans la sienne, accompagné de Jared.
Isaac démarra et nous prîmes la route en direction du lieu de fête.
— J'en suis sûre que ça va être trop bien, déclara Skyler.
Je souris et jetai un rapide coup d'œil à Skyler qui en faisait de même.
— Vous vous êtes disputés ? demanda-t-elle.
— Non, répondîmes-nous en même temps.
Nos regards se croisèrent et je me retins d'éclater de rire, tout comme lui.
— Ah, je croyais. Vous devez m'annoncer que je vais être grande-sœur ?
— Mais qu'est-ce que tu racontes Skyler !?
— J'aimerais bien t'annoncer ce type de nouvelle, moi, dit-il.
— Isaac ...
— Ça serait trop bien que j'ai une petite sœur ou un petit frère ! s'exclama-t-elle. Je m'occuperai trop bien du bébé.
Isaac s'esclaffa et moi, j'avais l'impression de me retrouver dans un guet-apens. Je ne voulais pas d'un autre bébé, moi.
— Tu ne m'en veux plus alors ? balançai-je pour détourner le sujet de conversation.
— Non, répondit-il après plusieurs secondes. Mon cœur n'y arrive pas et tu as raison, je dois ignorer William.
— C'est qui William ? nous questionna-t-elle.
— Ton on... Un collègue à maman, répondis-je à temps.
Isaac me regarda, curieux et je lui fis signe du regard que je lui expliquerai plus tard.
— Bref ! C'est la meilleure des choses à faire, Isaac. Vraiment. Ça l'amusera moins si tu l'ignores.
Je posai une main sur sa cuisse et il prit ma main pour l'embrasser. Il déclara que j'avais raison et me complimenta enfin sur ma tenue qu'il aimait énormément.
« Peut-être que Skyler aura définitivement une petite sœur ou un petit frère, ce soir » chantonna Conscience en jouant des sourcils.
Raison me fit un clin d'œil et moi, je préférai les ignorer. De toute façon, un rendez-vous était prévu avec le gynécologue dans la semaine, afin que ce type de choses ne m'arrive pas.
Nous arrivâmes enfin sur le lieu de fête. Il y avait déjà de la musique et le domaine privé qu'ils avaient réservé étaient magnifiques.
Je retrouvai mon père, Jared et Hope qui me complimentèrent sur ma tenue. Puis, nous nous dirigeâmes vers le somptueux chapiteau.
— Que la fête commence et que Dieu soit avec nous pour qu'il n'y ait aucun incident que causerait, déclara mon paternel, blagueur.
Tout le monde ria tandis que je fis semblant de prendre une mine boudeuse, mais Jared m'embrassa sur la tempe et nous entrâmes sur le terrain des Davis.
***
MARYSA
Je terminai de compléter ma tenue avec un peu de blush aux joues et du rouge à lèvres et regardai le résultat. Oui, j'étais clairement belle, pour ce renouvellement de vœux. Ma mère et moi, avions été invitées. J'avais hésité à m'y rendre, mais comme j'étais une Lawson, je devais soutenir ma cousine dans cette rencontre avec la famille de sa fille.
Je me retournai vers lui qui était sur son téléphone en train de répondre à un mail. Il leva ses yeux vers moi avec un sourire malicieux et craquant qui me fit fondre.
— Tu es vraiment ...
— Magnifique, le coupai-je. Je sais. Pas besoin de me le dire.
Il rit et se redressa.
— Il ne peut pas avoir deux personnes magnifiques dans la même pièce, dit-il.
— Tu es ridicule. Je suis la seule, tocard. Bon, sérieux, je suis bien bien ? ou archi bien ?
Il me reluqua sans gêne et se leva.
Il s'approcha de moi tel un félin, mais je l'arrêtai en posant mes mains sur son joli torse musclé. Il faisait le minimum de sport pour avoir une certaine forme et ça lui allait bien. Ce n'était ni trop, ni pas assez. J'en avais assez de sortir avec des corps d'Apollon. Un peu de basique me faisait le plus grand bien.
— C'est mort. Je dois y aller, dis-je en lisant clairement dans son regard ce qu'il voulait.
— OK, fit-il avec une petite moue boudeuse. Je peux avoir un bisou au moins ?
— Oui.
Je l'embrassai rapidement et pris ma pochette de marque que j'affectionnai particulièrement.
— Marysa ?
— Ouais ?
Il prit un air sérieux et solennel. Cela ne m'inquiéta, néanmoins, je préférai le masquer.
— Il faut qu'on leur annonce. J'en ai marre de le cacher, j'en ai marre de leur mentir.
Je me figeai et l'observai car il avait entièrement raison, mais j'avais peur de le présenter en tant que petit copain. Ce n'était absolument pas pour moi les relations à durée indéterminées et lui aussi. Mais, nous voulions tenter une relation stable ensemble.
— Je sais, soupirai-je.
Je réfléchis encore quelques secondes et une idée me vint à l'esprit. Je pris mon téléphone et composai le numéro du correspondant que je voulais, en ayant espoir qu'il décroche.
— Allô, oui, salut. C'est moi, Marysa. Est-ce que ... ça serait possible d'avoir une personne en plus à la table de la famille Lawson ? Oui ? Super, merci.
Je raccrochai sous son regard choqué et souris à pleine dent.
— Va te préparer, ce soir, c'est le grand soir.
Il éclata de rire avant de prendre mon visage entre ses mains et m'embrasser tendrement.
— Je t'aime ! dit-il avant de se diriger vers la salle de bain.
Je restai stoïque quelques secondes réalisant ce qu'il venait de dire. Il avait dit qu'il m'aimait, après cinq moins de relation secrète. Il m'aimait !
Un homme m'aimait. Et ce n'était pas n'importe lequel, parce que je savais que c'était l'homme de ma vie.
***
Après une bonne demi-heure de route, nous arrivâmes sur le lieu de la célébration. Il coupa le moteur et nous nous regardâmes. Nous étions anxieux à l'idée de notre annonce.
Mais, cette situation ne pouvait plus durer. Nous aussi nous avions le droit de vivre notre amour au grand jour. J'avais le droit d'être heureuse sentimentalement parlant.
Il soupira et entrelaça nos doigts.
— Tu es sûre de toi ? Je peux rentrer chez moi et ...
— Je t'aime aussi.
Il s'arrêta et son regard s'illumina. Cela me toucha au plus profond de mon cœur.
— Alors, allons-y. J'en suis sûr que ça va bien se passer.
J'acquiesçai et nous quittâmes la voiture. La musique battait son plein. Le lieu et la décoration du chapiteau était magnifique. Vraiment. C'était époustouflant, mais pour le mariage de DD et Isaac, ça allait être le feu. Sara et moi lui avions concocté un truc de folie.
Nous trouvâmes rapidement la table de ma famille et ne sachant pas si nous devions y aller main dans la main ou feindre notre histoire, nous décidâmes de ne rien faire. Nous le ferons au moment voulu.
En arrivant à la table, ils étaient heureux de nous voir, mais aussi de voir avec qui j'étais venue. Ston fit son cinéma en appelant DD « sa femme » et salua tout le monde.
— Mais ...qu'est-ce que tu fais ici Ston ? le questionna Jared.
— Bah les Davis m'ont invité, répondit-il en prenant place avec nonchalance. Ils m'aiment bien et je n'ai pas de problèmes avec eux.
Ston osa lui faire un clin d'œil. Je sentis le regard de ma mère sur moi. O-bli-gée, elle se doutait de quelque chose, surtout qu'une fois, elle avait failli le repérer dans mon appartement.
D'ailleurs, elle était toujours habillée toujours aussi élégamment avec un immense chapeau à la reine d'Angleterre. Ma chère cousine qui était splendide ce soir, me balança un regard suspicieux, mais ne dit rien.
— Bon, j'espère que ça va être une bonne soirée, dis-je.
— Bien sûr que ça va l'être Tata Marysa, m'assura Skyler, excitée comme une puce.
Dans mon champ de vision, je vis Drew et Zeyn arriver vers notre table, tout sourires. Je fis un geste du coude à DD qui regarda dans la même direction que moi.
Ils étaient très élégants et très beaux, il fallait l'avouer. Ils saluèrent toute la table et se concentrèrent particulièrement sur Skyler qui n'avait qu'une hâte, c'étaient de voir ses cousins.
— Ils sont dans les parages, tu ne les rateras pas, lui assura Zeyn qui la tenait dans ses bras. Je les regardai ensemble, les trouvant très adorables. Drew aussi les regardait, mais plus je les regardais tous les trois, plus je trouvais qu'elle ressemblait davantage à Drew qu'à Zeyn.
M'enfin ! Je devais peut-être porter des lunettes.
— Bien, lança Drew, mes parents vont faire leur discours après ils viendront à votre rencontre. J'espère que vous allez passer une agréable soirée.
— Ça devrait bien se passer, sourit mon oncle Karl.
DD ne préféra rien dire et ils s'en allèrent comme ils étaient venus.
Les discussions se lancèrent et je demandai donc à DD comment c'était passé son voyage sous le regard de Jared qui voulait le savoir aussi. Elle nous répondit par l'affirmatif, même si Isaac roulait des yeux.
— Quoi ? De toute façon, nous n'allons pas en parler ici, se défendit-elle. Je n'ai à rien à cacher, pas comme certaine.
Elle me sourit faussement et je constatai que Ston n'avait rien entendu car il discutait avec ma mère qui l'aimait beaucoup. Je la pinçai donc et elle couina avant de me fusiller du regard.
En fait, depuis que je savais que December-Dan était ma cousine, notre relation avait énormément évolué bien qu'il y ait eu de nombreuses disputes.
C'était un peu notre façon de nous aimer, puis j'avais vraiment l'impression de faire partie d'une famille avec eux. Notre grand-père, Walter Lawson, m'avait très bien accueilli dans leur famille. Pour Karl, ce fut un peu difficile, mais il finit par accepter l'idée que j'étais sa nièce.
Alors tout marchait comme sur des roulettes.
Ils avaient accepté mon attitude de pimbêche et ça valait mieux, car je ne comptais pas changer et rester chiante aussi longtemps que possible même si Sara n'arrêtait pas de me contredire. J'aimais bien Sara mais ... nous avions trop de différentes.
J'avais bien trop charisme pour elle et de classe.
Lorsque je disais ça, ça faisait toujours rire DD qui disait qu'on lui faisait penser à des voix qu'elle avait dans sa tête.
Je vous avoue que ce jour-là, Sara et moi avions eu peur pour elle. Néanmoins, elle était un peu éméchée alors nous avions mis cela sur le compte de l'alcool.
Des voix ! Et puis quoi encore ? Elle se prenait pour Jeanne D'Arc ?!
Bref. J'étais tellement unique que DD ne pouvait plus se passer de moi et encore moins sa petite Skyler chérie que j'aimais comme une folle. Elle m'écoutait bien plus que sa mère et ça, ça énervait DD.
— Bref ! Tu comptes aller où après ? Voir ton mec de site de rencontre ? me railla-t-elle.
Je déglutis et ses yeux dérivèrent sur ma poitrine. Ma robe avait un joli décolleté.
— Pas du tout. J'ai une poitrine, je la montre.
— Pense à celles qui n'en ont pas. Genre, moi.
— Elles n'ont qu'à faire une chirurgie. Et je t'ai dit que je pouvais te la payer.
— Elles seront aussi superficielles que toi ! Et non merci. Je rentre dans tout moi.
— Petite garce !
Elle évita que je la pince de nouveau ce qui la fit rire. Puis elle me prit le poignet et elle me regarda avec stupéfaction.
Je suivis son regard. Merde !
— Tu as un suçon au poignet ? s'exclama-t-elle.
Notre famille nous regarda et je retirai mon poignet de sa main.
— C'est qu'un bleu, lui dis-je.
Ston prit une gorgée de son verre avec un sourire en coin.
Elle n'eut pas le temps d'en dire plus, car on demanda le silence et la famille Davis fit son apparition, sous une jolie musique. Tous ensemble avec le couple en tête de cortège. Jessie et Peter étaient tout simplement élégant et beaux ensemble. Je reconnus Jannie qui était magnifique et qui avait tellement grandi et je vis son petit-frère. Ils avaient réellement une jolie famille.
Le prêtre qui était présent commença son discours sur l'amour, la fidélité et tout le reste. C'était un peu barbant mais les Davis avaient l'air tellement à fond dedans que c'était mignon. Le prêtre leur laissa enfin la possibilité d'échanger leurs vœux. Et Jessie commença.
— Peter. Voilà déjà plusieurs années que nous sommes ensembles. Et que nous nous aimons, avec des hauts et des bas, du bonheur et de la joie, de moment de doutes et de certitude, mais surtout de l'amour. Tu m'as donné des merveilleux enfants, tu as réussi à réaliser tous mes rêves et à me combler de bonheur Peter alors je te remercie. Je t'aimerais jusqu'à que la mort nous sépare.
Elle laissa échapper une larme.
December-Dan et moi, nous nous regardâmes. On avait envie de lâcher une larme, mais nous ne le fîmes pas. Trop de fierté.
Ce fut au tour de Peter de dire quelques mots.
— Eh bien, je t'aime aussi Jessie, rit-il.
Elle le frappa gentiment ce qui fit rire l'assistance.
— Plus sérieusement, avec l'âge, j'ai oublié mon discours, mais je vais te parler avec mon cœur. Je sais que je n'ai pas été un homme facile à vivre durant ces années à tes côtés. Néanmoins, tu es restée. Tu es tombée quand je suis tombé, tu étais débout quand j'étais debout. On a tout fait ensemble. On sait toujours soutenu mutuellement. Tu m'as toujours tenue tête. J'ai une magnifique famille grâce à toi. Tous les jours je remercie le Seigneur pour le cadeau qu'Il m'a donné. Je suis fier de toi, je suis fier de nous, je suis fier de notre famille. Tu es la femme que j'attendais Jessie et je t'aimerais jusqu'à que la mort nous sépare.
Jessie fut émue et l'embrassa chastement.
— Nous allons procéder à l'échange des alliances, dit le prêtre.
Le petit Zac-Henry quitta son père et alla donner les alliances à ses grands-parents. Ils se sourirent et ils échangèrent les alliances.
— Ainsi, le renouvellement de vœux touche à sa fin. Que le Seigneur bénisse votre amour et votre union une nouvelle fois. Félicitation Monsieur et Madame Davis.
Tout le monde applaudit et ils s'embrassèrent rapidement.
Je me retins réellement de pleurer surtout lorsque je regardai Isaac embrasser la tempe de DD. Maman aussi était émue et j'espérai presque assister un jour à son mariage. Bien que mon malade de père soit mort, elle avait le droit de vivre. Et d'aimer à nouveau.
Ston me lança un regard tendre et je n'avais qu'une envie, le prendre dans mes bras.
L'amour était peut-être le remède à tous les problèmes de ce monde.
***
Alors, chapitre à ascenseur émotionnel non ? 😌
J'attends vos commentaires.
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