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Partie 4

Partie 4 :

Yongguk frappa de nouveau le mannequin en plastique, laissant retomber ses bras le long de son corps. La boxe le soulageait. Ces derniers temps avaient été assez difficiles et fort en émotion pour le brun. Junhong ne laissait jamais ses pensées en paix, et ce dernier daignait lui adresser la parole. Il avait tenté mainte et mainte fois d'avoir une discussion avec lui, mais le blond refusait obstinément tout contact de sa part. Deux semaines. Deux semaines qu'il peinait à s'expliquer et à s'excuser... En vain. Ma foi. Il avait décidé de lui laisser encore un peu de temps pour lui permettre de réfléchir, et une fois qu'il aurait les idées claires sur le sujet, il irait lui parler. De toute façon, qu'il le veuille ou non, ils auraient cette discussion. Bang refusait de tout abandonner en un claquement de doigt. Il l'aimait. Il s'en était réellement aperçu il y a peu de temps. Et au moment où ils frôlaient le bonheur, tout s'était brisé en morceaux, y compris son cœur malheureux. Yongguk se faisait tout petit au près du blond, ne lui adressant plus vraiment la parole, sachant qu'il n'obtiendrait de toute façon aucune réponse. Cependant, il continuait de veiller sur lui discrètement, s'assurant qu'il rentre en sécurité chez lui, ou que nul n'ose le toucher. Mais malgré ses nombreuses tentatives d'approches, Junhong l'ignorait. C'était douloureux de voir la personne qui comptait le plus à ses yeux l'éviter de la sorte. Et ce fait avait le don mettre le plus âgé en rogne. C'était pourquoi il s'était remis à la boxe. Il devait évacuer ses nerfs d'une quelconque façon, et c'était dans ce sport qu'il réussissait à trouver un peu de réconfort. Rare étaient les fois où il avait tant ressentis le besoin de s'évader. Il prit la bouteille d'eau qui gisait au sol et en but une grande gorgée avant de vider le reste sur son visage. Tout son corps était humide d'eau et de sueur, sa poitrine se soulevait au même rythme que sa respiration, et son regard avait cette lueur de peine mêlée à la rage insoutenable qui pulsait dans ses veines. Comment avait-il pu être aussi bête ? Croire qu'il pourrait le lui cacher longtemps, et qu'ils vivraient le parfait bonheur dans le mensonge. Il se dégoûtait. C'était vrai, lui et Junhong n'étaient que frère lorsqu'ils l'avaient fait. Ils ne pouvaient avoir des rapports tels que les leurs. Et ce fait frustrait affreusement le brun qui était devenu obsédé par son protégé. Rien d'autre n'avait plus d'importance que lui. Il soupira. Ils ne pouvaient pas tout cesser ainsi... C'était impensable. Junhong l'aimait, non ? Comment pouvait-il l'ignorer de cette manière s'il avait des sentiments ? Peut-être était-il déjà passé à autre chose ? Il cogna encore la poupée de plastique, pris de colère qu'il fallait absolument évacuer. Un bruit venant de l'entrée du gymnase attira ses yeux, qui se reposèrent aussitôt sur le mannequin en reconnaissant la silhouette qui s'avançait vers lui.

« Tu es encore ici... Soupira Himchan plus pour lui-même. »

Bang ne prit même pas la peine de regarder son interlocuteur, et continua ses coups.

« Il ne t'as toujours pas parlé ? Cette histoire ne va donc jamais se terminer ? J'irai discuter avec lui !

- Non. Lâcha sèchement le brun,

- Bang... S'il ne veut pas t'écouter toi, peut-être que moi...

- C'est à moi de régler ça et à personne d'autre ! Coupa-t-il. »

Le noiraud soupira. Comment voulez-vous tenir une discussion avec un mur pareil ? Il s'assit sur un banc, et observa son ami se débattre sur la pauvre poupée. Il prit le temps de le détailler de haut en bas. Yongguk était vraiment un bel homme. Bien bâti, un visage charmeur quoique un peu dur, et un regard intense qui en ferait craquer plus d'une. Ses muscles ressortaient grandement dû à l'effort physique qu'il endurait, et cette réaction naturelle le rendait d'autant plus sexy.

« Si le petit Jun le verrait ainsi, il n'hésiterait pas à lui sauter dessus ! Pensa Himchan »

Mais l'état dans lequel se trouvait son ami l'attristait beaucoup. Il savait pertinemment qu'il était tombé fou amoureux de Junhong, mais évidemment, c'était une situation plutôt compliquée. Il connaissait Yongguk depuis longtemps, et rare était les fois où il l'avait vu aussi atteint par une quelconque chose. Mais ce que le noiraud ne comprenait pas, c'était le problème. Le père du brun avait déjà trouvé quelqu'un d'autre, autrement dit, plus aucun lien de fraternité n'était entre eux. Alors qu'attendaient-ils pour se retrouver ? La séance de sport se termina finalement. Bang tenait très peu la parole durant le trajet jusque chez lui, se contentant de grogner en guise de réponse. Himchan avait l'impression de retrouver le Yongguk de leur enfance. Renfermé et froid. Mais malgré tout, il réussit à le faire sourire quelque peu. Cependant, Himchan avait compris qu'il y avait autre chose qui perturbait son ami, mais celui-ci refusait de vraiment se confier. Si d'autres problèmes s'ajoutaient au moral du brun, son ami craignait qu'il ne finisse par craquer. Ils arrivèrent finalement chez le plus vieux. Celui-ci salua promptement le noiraud, et disparus dans sa grande demeure.

Il s'écroula sur le canapé, regardant vaguement la télévision. Du mouvement dans la cuisine l'interpella, et il ne tarda pas à découvrir son père, encore et toujours au téléphone. Celui-ci raccrocha, et sourit à son fils en débarquant dans le salon.

« Tout est réglé, nous pourrons partir dans à peu près deux semaines ! Je suis soulagé que cette histoire se termine enfin. »

Il ne prenait même pas de nouvelle de son fils, ne pensant qu'à son travail. Mais Bang s'en fichait pas mal de ce détail, il avait appris à être autonome et avait l'habitude de l'indifférence de son paternel. Il ne s'étonnait même pas du manque de remarque concernant son moral qui était au plus bas depuis quelques temps déjà. Mais la nouvelle qu'il venait de lui annoncer l'avait brisé encore un peu plus même si c'était presque impossible. Il aurait dû s'en réjouir comme son père ? Et bien c'était raté, comme tout ce qu'il avait accompli dans sa triste vie. Il se leva sans un mot, et regagna sa chambre. Le temps pressait, il fallait qu'il parle à Junhong, il ne voulait pas disparaître de sa vie avec ce poids sur les épaules.

Il prit donc son courage à deux mains, et composa le numéro qu'il ne connaissait que trop bien, songeant qu'il n'avait pas l'habitude d'angoisser de la sorte. Première tonalité, puis une seconde, puis une autre... Et la voix de la messagerie se répandit dans son oreille. Il soupira, et raccrocha. Il réessaierait plus tard, même s'il savait qu'il aurait le même résultat. Pourquoi avait-il été aussi bête ? Pourquoi s'était-il autant attaché ? Pourquoi avoir obéis à son père qu'il commençait à détester un peu plus chaque jour ? Il n'en pouvait plus de toutes ces erreurs et remords, comme si sa vie n'était construite que de cela. Pourquoi tout semblait compliqué lorsqu'il était dans les parages ?

~~~

Son téléphone vibra soudainement, lui arrachant un sursaut. Il jeta un œil à l'écran, et fut surpris lorsqu'il vit le numéro affiché. Bang ? Que voulait-il ? Il pensait s'en être débarrassé pour un moment. Il avait compris qu'il le laisserait tranquille le temps qu'il réfléchisse. Alors, pourquoi l'appelait-il ? Il savait qu'il ne répondrait pas de toute façon... Peut-être était-ce grave ? Il saisit son téléphone, et hésita encore à décrocher. Cependant, la messagerie arriva trop vite, et le devança. Junhong attendit alors qu'il appelle de nouveau, mais ce second coup de fil ne vint pas. Il ne rappelait pas ? Le blondinet se laissa tomber sur son lit. Depuis leur dispute, il n'avait accepté aucun message, aucun appel, et aucune discussion de la part de son aîné. Son cœur lui faisait bien trop mal lorsqu'il le voyait. Junhong se sentait trahis, humilié. Il ne savait que penser. Il ne voulait plus souffrir en conséquence, et c'est pourquoi il avait décidé de faire définitivement une croix sur le brun. Malheureusement, il s'avérait qu'il était plus difficile de l'oublier qu'il ne le pensait. Il lui manquait horriblement. Ses étreintes lorsqu'ils se voyaient, ses croissants du matin, ses regards discrets en cours, son sourire, son parfum, sa voix... Il en était même venu à rêver de lui, d'eux. C'était une situation difficile pour les deux, et même s'il savait qu'il n'aurait pas d'autre choix que de lui parler un jour ou l'autre, il préférait le retarder un maximum, n'étant pas prêt à l'affronter. Il savait que s'il lui faisait des excuses, il n'arriverait jamais à le repousser. Et il ne voulait pas être aussi faible, et risquer de subir des craintes et des peines encore une fois. Ses parents n'étaient plus ensemble, autrement dit lui et Bang n'étaient plus frère. Mais cela ne changeait rien au fait que le brun ait perdu toute la confiance qu'il lui apportait. Il n'arrivait pas à oublier le goût de la déception et de la douleur qu'il avait ressentis ce jour où il avait tout appris. Et malgré toute la peine et les nuits en pleures qu'il lui avait fait endurer, il l'aimait encore. Junhong se maudissait de s'être laissé bercé par ses attentions et ses mots d'amours. Mais à quoi bon se morfondre ? Ce qui était fait devait le rester.

Mais il savait également que le plus âgé l'aimait autant que lui. Himchan n'arrêtait pas de le supplier d'aller le voir, et de lui jurer son amour pour lui. Mais Junhong n'avait pas le culot d'aller lui parler. Il fallait lui laisser encore un peu de temps, juste un peu.

De plus, il digérait mal la façon dont le père de Bang avait délaissé sa mère. Celle-ci s'était efforcée de paraître forte devant son enfant, mais il avait très bien cerné sa peine derrière ses faux sourires. Même si elle allait un peu mieux maintenant, une blessure restait gravée dans son cœur, et il comprenait tout à fait ce sentiment pour l'avoir lui aussi ressentis. Elle avait brisé son couple vieux de plusieurs années, pour lui qui l'avait abandonnée au bout de quelques mois seulement. Mais de toute façon, elle ne regrettait pas de s'être séparée de son mari, elle n'était plus heureuse à ses côtés. Mais Junhong devait avouer que cette rupture le réjouissait un peu, puisque ses parents se reparlaient un peu. Il était heureux de ne plus avoir à faire à une véritable guerre entre eux. Et puis, à présent il pouvait aimer Yongguk comme bon lui semblait. Oui, il gardait secrètement au fond de lui la conviction qu'ils allaient se retrouver. Ils avaient juste besoin de temps, enfin surtout lui. Et puis, il voulait connaître la version de l'histoire de son ex-amant. C'est vrai que le blondinet avait été un peu dur avec lui, et ne lui avait pas laissé le temps de s'expliquer. Il avait des raisons de le lui cacher, même si ce secret l'avait beaucoup blessé, il comprenait tout de même un peu le raisonnement du plus âgé. Il hésita à le rappeler... Il en avait un peu marre de se faire du mal, mais il avait réellement peur. Il n'avait rien vu venir, une cachoterie aussi grosse, il ne s'en était jamais douté. Et pourtant, il aurait dû, ce n'était pas les indices qui manquaient. Il le lui avait si bien dissimulé qu'il appréhendait à présent tout mensonge de sa part. Il avait perdu confiance en lui, et il redoutait de devoir vivre dans la continuelle crainte qu'il ne lui cache quelque chose. C'était pourquoi il avait besoin d'un peu de recul, de temps, pour se préparer convenablement aux retrouvailles.

Les interpellations de sa mère l'interrompirent dans ses pensées, et il descendit la retrouver, s'évadant un peu de son esprit hanté par le brun.

~~~

Ils se fixaient inlassablement, se délectant de la beauté de l'autre. Puis, le plus jeune des deux posa tendrement ses mains sur les joues de son vis-à-vis. Lentement, ils unirent leurs lèvres dans un baiser doux et chaste, qui fut vite suivit par un autre plus fougueux. Ça n'était pas leur premier, mais chaque contact entre leurs lèvres réveillait en eux de multiples sensations délicieuses. Ils se sourirent, et s'installèrent confortablement devant un film. Ils étaient devenus très proches et très tactiles entre eux. Et cette complicité avait plu aux deux amis qui aimaient se taquiner, se chercher, se câliner. Par la suite, ils n'avaient rien vu venir et ils s'étaient rapprochés lentement, sans brusquer l'autre. Puis, tout s'était fait naturellement. Leurs amis avaient déjà remarqué leur rapprochement, et personne ne fut surpris d'apprendre leur relation naissante. Cependant, aujourd'hui, l'un des deux n'avait pas le moral et n'arrivait à profiter comme il se le devait de son petit-ami.

« Ça me déprime de le voir comme ça ! Soupira Himchan, son vis-à-vis comprenant aussitôt de qui il était question,

- Junhong aussi est très mal à cause de cette séparation, il veut paraître fort et froid en présence de Yongguk, mais en réalité il souffre beaucoup, affirma Jongup, et ça m'attriste aussi... »

Himchan caressa amoureusement la joue de son voisin, puis le serra fort contre lui, agitant sa main dans ses cheveux. Lui et Jongup restaient souvent ensemble, les deux autres ne se parlant pas jetaient fréquemment des froids entre eux. Et ce fait avait grandement joué dans leur rapprochement. Passer ses journées avec la même personne, se confier à elle, se réconforter auprès d'elle poussait forcément à une complicité solide, qui s'était peu à peu transformée en amour.

Jongup leva la tête et croisa le regard du plus vieux. Il embrassa sa joue, et le câlina à son tour, se voulant rassurant. Il était éperdument amoureux d'Himchan. Depuis la première fois où ils s'étaient rencontrés, une tension régnait constamment entre eux, comme s'ils s'attiraient l'un à l'autre inconsciemment. Et enfin, aujourd'hui il pouvait le serrer dans ses bras comme bon lui semblait, appréciant chaque contact avec son Hyung.

« Tu sais, je ne comprends pas pourquoi Junhong n'accepte pas d'écouter Yongguk. S'ils avaient une bonne discussion, tout s'arrangerait et tout le monde serait heureux. Je ne déchiffre pas son raisonnement ! Ajouta Himchan, se lovant un peu plus contre le torse du châtain.

- Il faut compatir... Il se sent trahis et trompé. Il lui a mentis, il lui a donné de faux espoirs en le laissant croire qu'ils pourraient être ensemble. Il était amoureux, et il a brisé son cœur. Imagine-toi que la personne que tu aimes t'annonces que vous êtes frères... De plus, ce n'est même pas lui qui le lui a dit, et l'apprendre par quelqu'un d'autre est encore plus blessant. C'est normal qu'il n'accepte pas de lui parler de suite, il faut lui laisser le temps de digérer tout ça ! Puis, Yongguk est compliqué et difficile à comprendre ! Ça va être long pour que Junhong accepte de parler avec lui ! Surtout qu'il est convaincu que Bang ne l'aime pas réellement, et qu'il ne s'est servi de lui uniquement dans le but de le mettre dans son lit ! Et une fois chose faites, il l'a abandonné...

- Oui... Je comprends, mais il ne serait pas convaincu de ça s'il acceptait de lui parler. Au moins les deux s'expliqueraient et mettraient les choses au clair... Je trouve ça bête de se laisser souffrir alors que le problème peut se régler rapidement !

- Junhong n'est pas bête ! »

Jongup avait haussé le ton en signe de son mécontentement envers ses paroles qui ne lui avaient pas plu. Et cette réaction poussa Himchan à se relever, plantant son regard dans le sien. Junhong était son ami le plus cher, et même s'il adorait le noiraud, il ne supportait pas qu'on parle à mal de lui. Surtout qu'en ce moment, il était vraiment triste et maussade. Himchan le regarda longuement, comme pour chercher où était l'erreur. Il ne trouvait pas qu'il avait dit quelque chose de mal, juste son point de vue, et ce fut la première fois que Jongup élevait le ton avec lui, et ce fait ne lui plaisait pas du tout. Il avait très mal décris Yongguk qui était son meilleur ami, et il n'avait rien dit, et lui qui ne visait pas directement Junhong mais plutôt son comportement, il se faisait taper sur les doigts.

« Je n'ai pas dit ça ! Et ce n'est pas la peine de prendre ce ton ! Tu as vu comment tu parles de mon meilleur ami, et je n'ai rien dit, et moi je fais une petite remarque sur Junhong et ça y est tu montes sur tes grands chevaux ! »

Himchan se leva furieux. Il ne laissa même pas le temps à son petit-ami de répondre, et sortit de son appartement. Cette histoire créait des tensions insupportables entre tout le monde, et Jongup regrettait déjà ses dires, il n'aurait pas dû s'énerver bêtement. Il n'avait rien dit de bien méchant, c'est vrai. De plus, le noiraud était vraiment triste ces derniers temps à cause de cette séparation et de l'état de son meilleur ami, il ne fallait donc pas le contrarier. Même s'il savait que c'était encore une bouderie de la part de son Hyung. Il se vexait souvent pour des choses puériles et dépourvut d'intérêt. Il irait s'excuser dès que possible ! Cependant, il pensa que prendre un peu des nouvelles du blondinet serait une bonne chose. Ils étaient en vacances depuis quelques jours déjà, et il songea qu'un peu de repos et des journées sans voir son demi-frère devaient faire un grand bien au plus jeune. Il lui envoya un message, attendant de savoir si son état s'était un peu amélioré. Il fut surpris d'apprendre que Bang avait tenté de l'appeler. Ils avaient pourtant beaucoup discuté Himchan, Yongguk et lui. Le brun avait annoncé qu'il laissait Junhong prendre son temps, et qu'il attendrait que ce soit lui qui aille le voir, au lieu de le supplier sans cesse d'accepter de lui parler. Alors pourquoi l'avait-il appelé deux jours après ce débat ? Il voulut éclaircir un peu cette histoire, mais le blondinet n'en savait malheureusement pas plus que lui. Il n'avait sans doute pas pu s'en empêcher, rien de bien alertant. Soudain, un bruit vers l'entrée l'interpella, et il découvrit Himchan qui revenait en furie. Il lâcha sèchement :

« J'ai juste oublié mon portable, ne va pas croire que je reviens m'excuser ! Puis d'abord ce n'est pas à moi de le faire ! »

Le plus âgé avait souvent un comportement enfantin, qu'il qualifierait même de gamin. Mais ce côté-là, bien qu'un peu agaçant à la longue, plaisait à Jongup qui le trouvait toujours plus adorable lorsqu'il faisait la moue. Il se leva alors silencieusement du grand canapé, et passa dans le dos de son Hyung, où il encercla sa taille par derrière. Himchan ne dit rien, attendant la suite, et le châtain sentit de suite son amant se détendre. Il baisa sa nuque, longeant la ligne de ses épaules avec ses lèvres, remontant enfouir son visage dans la chevelure douce de son vis-à-vis, et de reposer tendrement sa tête sur son dos droit. Il le sentit frissonner tout contre lui, et il resserra légèrement son étreinte. Doucement, il vint baiser son oreille, et y murmura sensuellement :

« Je suis désolé... Et si je me faisais pardonner ? »

Il ne laissa pas le temps au noiraud de répliquer, et le poussa rapidement contre le canapé, où il le plaqua contre le dos. Il retourna maltraiter son cou avec plus de fougue cette fois-ci, mordillant, léchant, suçotant parfois la peau pâle et sensible qui s'exposait à lui. Les soupirs de son compagnon ne firent qu'attiser la flamme qui brûlait dans son bas ventre. Il passa ses mains sous son haut, afin de caresser le torse fin qui lui faisait tant envie. Il y déposa automatiquement ses lèves, et continua de torturer gentiment le plus âgé. Il retira par la suite son pull, faisant de même avec le sien au passage, et il frotta sensuellement son corps au sien, dans un mouvement lent et lascif qui les faisait gémir à l'unisson. Il avait terriblement envie de lui, et les réactions d'Himchan lui confirmèrent que c'était réciproque. Ils en avaient besoin, tous les deux.

~~~

Il prit son déjeuner tranquillement, encore une journée banale s'annonçait comme il en prenait peu à peu l'habitude. Il faisait beau, c'était les vacances scolaires, et par conséquent tout le monde était joyeux. Tout le monde, sauf lui. Il lui en faudrait bien plus pour qu'il soit heureux. Enfin, il lui faudrait surtout une certaine personne à ses côtés. Son téléphone sonna, et il décrocha calmement en voyant le nom de son meilleur ami s'afficher. Celui-ci s'extasia à l'autre bout du fil en entendant la voix grave du brun, visiblement ravi par on ne sait quoi. Il l'invita précipitamment à venir déjeuner dans un restaurant qu'ils avaient autrefois le rituel de côtoyer. Il ne lui laissa pas vraiment le choix, et raccrocha avant que le plus âgé ne puisse donner sa réponse. Yongguk soupira, amusé par l'attitude gaie de son ami. Au moins lui était heureux, avec l'homme qu'il aimait. Il avouait être un peu jaloux de la relation qu'entretenait le noiraud avec Jongup. Pas qu'il ne veuille garder son meilleur ami uniquement pour lui, bien au contraire, au moins il avait quelqu'un d'autre avec qui monologuer. Mais ils étaient heureux et en couple. Il était content de les voir aussi compatibles ensemble, mais il ne pouvait s'empêcher d'être jaloux, puisqu'il rêvait de la même complicité avec Junhong. Il prit lentement la direction vers la salle d'eau, où il prit calmement une douche, encore un peu endormi. Il s'habilla confortablement, mais tout de même assez chic, ne voulant pas paraître trop décontracté. Il coiffa ses cheveux foncés, se parfuma, et quitta les lieux, sans un au revoir pour son paternel qui avait les yeux rivés sur son accoutumé journal. Il prit le premier bus qui s'arrêtait à la station la plus proche, et passa le chemin à penser, la musique tapant dans ses oreilles. Il arriva bien vite au centre-ville, où il longea les rues, se souvenant du chemin pour l'avoir emprunter de nombreuses fois avec son ami. Et il atteint enfin le restaurant convoité. De suite, il repéra l'allure élégante d'Himchan, et la bouille souriante de Jongup qui l'accueillirent en cœur. Ils avaient l'air bien heureux ces deux-là, cela en devenait même louche. Il salua les amoureux, et s'assit à leurs côtés, saisissant déjà la carte pour commander.

« Attend avant de choisir ton plat, nous attendons encore un personne ! Déclara Himchan, un sourire malicieux »

Son regard, son sourire et son air gai sous-entendaient une faille. Une autre personne ? L'idée que Junhong vienne les rejoindre lui traversa l'esprit. Ils n'auraient pas osé ? Il se leva précipitamment, mais une voix très familière le stoppa net.

« Bonjour !! S'écria Junhong en arrivant tout essoufflé, désolé d'avoir pris du temps ! Vous avez commandé ? »

Il croisa alors le regard triste et attendris à la fois de Yongguk, et il se raidit automatiquement. Un frisson retraça sa colonne vertébrale, et il ne put s'empêcher de déglutir bruyamment. Mais que faisait-il là ? Il regarda perdu ses autres amis, comme un appel à l'aide. Il se sentait défaillir sous l'intensité du regard qu'il posait sur lui. Himchan et son petit ami remarquèrent bien vite le malaise des deux jeunes hommes, et décidèrent de lancer la discussion avant que l'un des deux ne parte en courant. Ils les invitèrent à s'asseoir, pas directement côte à côte, mais assez proches tout de même. Mais avant que le blondinet n'ouvre la bouche, un serveur qui tombait à pic leur réclama leur commande. Himchan conseilla habilement les différents plats qu'il adorait, connaissant ce restaurant depuis longtemps. Jongup lui, semblait hésiter grandement, tandis que les deux autres restaient obstinément silencieux.

« Junhong, je te conseilles de prendre le Bibimbap ! Je suis sûr que tu adorais !

- Ah... Euh oui, et bien je te fais confiance Hyung... »

Mais alors que le plus jeune de tous confirmait sa commande auprès du serveur, Bang l'interrompit :

- Non ! S'exclama-t-il, attirant de cette manière tous les regards sur lui, dans le Bibimbap, il y a du gingembre, et tu y es allergique... »

Junhong sembla surpris que le brun se souvienne d'un tel détail, et ses paroles le touchèrent sans en savoir la raison. Déstabilisé, il demanda un plat au hasard, sentant le rouge lui monter aux joues. Il le mettait vraiment mal à l'aise.

Mais malgré les tensions qui régnaient entre eux, ils passèrent un agréable moment ensemble. Himchan lançait activement la discussion, lâchant de temps à autres des pics aux demi-frères, observant attentivement leurs réactions. Même s'ils restaient encore un peu froids entre eux, le grand faussé qui les séparait auparavant s'était un peu accourcit. C'était un bon début. Yongguk avait passé presque tout le déjeuner à fixer le blondinet. Il le trouvait tous les jours un peu plus admirable, comme si sa beauté n'avait aucune limite. Quant à Junhong, il avait évité maladroitement chaque contact visuel avec son ex-amant, craignant de craquer sous la perfection de son Hyung. Ça avait été une scène très drôle et prometteuse d'après Himchan et Jongup qui se sentaient fiers d'avoir réussis leur « mission ».

Yongguk posa doucement sa main sur la cuisse du blondinet tentant de cette manière un petit rapprochement. Un petit frisson traversa leurs deux corps. Cependant, le regard mauvais qu'il reçut en réponse à son acte fit rapidement décoller sa main de la jambe du plus jeune. Visiblement, leur discussion n'était toujours pas pour maintenant. Mais il ne baissa pas les bras si rapidement. Certes, il était encore très remonté contre lui, et sans doute très vexé de cette trahison, mais cela n'expliquait pas son obstination à ne pas vouloir parler avec lui. Alors, lorsque Himchan et Jongup les laissèrent en prétextant aller aux toilettes, il décida d'aborder ce sujet avec le blondinet, trouvant l'occasion parfaite :

« Jun... Commença-t-il,

- Je ne veux rien savoir ! Pas pour le moment ! Coupa-t-il aussitôt,

- Mais le temps presse Junhong, j'aimerais savoir et comprendre pourquoi tu repousses encore un face à face avec moi ! Parlons une bonne fois pour toutes, au lieu de s'éloigner encore et encore !

- Non. La blessure est encore trop fraîche, laisse-moi le temps d'encaisser la terrible trahison et le gros mensonge que tu m'as fait subir ! Répondit-il articulant grandement de manière à montrer la froideur étonnante dont il pouvait parfois faire preuve,

- Junhong, ça a été aussi dur pour toi que pour moi...

- Ah oui ? C'est toi à qui l'on a mentis pendant de longs mois sur le fait que l'on était frère ? C'est toi à qui l'on a volé ta virginité pour t'abandonner après telle une veille catin ? C'est ton cœur qui s'est brisé en découvrant que la personne que tu aimais le plus au monde n'était qu'un menteur et un lâche ?

-Junhong, ne voit pas les choses comme cela, laisse-moi au moins m'expliquer ! Tu es fixé sur ton point de vu, et tu ne penses même pas au mien !

- Ah oui c'est vrai, c'est moi qui suis l'égoïste dans l'histoire ! Et bien vas-y, qu'as-tu à me dire ? Demanda-t-il sur un ton faussement joyeux,

- Tu le sais déjà, mais je suis profondément désolé. Mais vois-tu, si je ne t'en ai pas parlé avant, c'est déjà parce que je n'avais jamais aimé quelqu'un autant que toi, et j'avais envie de te garder égoïstement rien que pour moi. Je voulais te protéger. Mais je repoussais à la fois mes sentiments parce que je savais que ça n'aurait pas été possible tous les deux. Mais... Plus tard j'ai appris que mon père s'était séparé de ta mère, ce qui détruisait nos liens de fraternité. J'ai donc pensé que plus rien ne m'empêcherais d'être à tes côtés. J'avais prévu de te le dire plus tard, mais ta mère m'a devancé et je me doute bien que ça a dû être difficile de l'apprendre de la bouche de quelqu'un d'autre. Puis, la séparation de nos parents a été plus dure que prévue, et un moment j'ai eu peur qu'ils ne se remettent ensemble, mais mon père n'arrivait pas à gérer une femme, deux gosses, et son boulot... Et depuis je ne cesse de penser à toi et à la manière dont je pourrais me faire pardonner... Maintenant, plus rien ne nous retient, nous pouvons nous aimer comme bon nous semble... Je t'en prie pardonne-moi Junhong, tu me manques tellement ! »

Le dit Junhong ne savait plus quoi penser. Il savait son comportement ridicule, mais une étrange envie de le faire languir, de se venger de cette façon lui brûler l'esprit. Mais il l'aimait. Malgré les dires de son voisin, il ne craignait de souffrir à nouveau. Il le regarda longuement dans les yeux, notant toute la sincérité qu'il y lisait. Mais il ne dit rien et se contenta d'hausser les épaules. Au moment où il ouvrit la bouche, leurs deux amis arrivèrent gaiement, et annoncèrent qu'ils avaient payés, et qu'ils ne voulaient entendre aucunes ripostes. Le blondinet reçu aussitôt un message de sa mère lui ordonnant de rentrer chez lui. Il se leva donc, salua ses amis un à un, et après un dernier regard vers son amant, il partit. Yongguk resta immobile, il n'avait toujours pas de réponse. Et il savait que si le plus jeune n'acceptait pas les excuses qu'il venait de lui faire, tout serait finis entre eux. Se pourrait-il qu'il ne lui ait pas répondu parce qu'il ne l'aimait déjà plus ? Mais Bang pensa qu'il avait fait ce qu'il pouvait pour sauver leur couple, et son destin était entre les mains de Jun. S'il refusait ses justifications, rien ne servirait de continuer de lui courir après, il abandonnerait. Et l'occasion que lui offrait son père de repartir à zéro le fit se sentir un peu mieux. En songeant à ce qui arriverait dans un peu moins de deux semaines, il hésita sur le fait qu'il souhaitait retourner dans les bras de Junhong ou non tout compte fait. Surtout que le plus jeune ne semblait pas enthousiaste face à cette idée. C'était ainsi que tout aller se terminer alors ? Il espérait tout de même pouvoir lui reparler avant qu'il ne soit vraiment trop tard. Junhong semblait avoir été trop atteint par sa cachoterie, il sera très difficile pour lui de pardonner. Mais Yongguk ne culpabilisa pas. Il considérait ses actes comme meilleurs pour eux. Il ne regrettait pas, il savait que la réaction du blondinet aurait été bien pire s'il l'avait appris plus tôt par le brun. Et ils n'auraient très certainement pas vécu les bons moments passés ensembles qu'il chérissait, et dont il se souviendrait encore longtemps. Il jeta alors un œil à ses amis, et les surpris en pleine chamaillerie. Jongup adorait taquiner Himchan car il savait que ça finirait en embrassade. Ils étaient mignons tous les deux, et il ne put les regarder qu'avec un sourire nostalgique. Il avait perdu la complicité qu'il entretenait avec son protégé. Mais il fut heureux d'avoir pu savourer des moments de joie avec lui, il ne voulait retenir que ces souvenirs-là, et garder cette image pure et innocente de Junhong. Il l'aimerait encore longtemps.

~~~

Et les vacances passèrent rapidement, trop rapidement au goût des élèves. Junhong n'avait pas revu le brun tout le reste de ses jours libres, et c'était tant mieux. Ses sentiments se confondaient, se mélangeaient, et de ce fait, il était complètement perdu. Même Jongup le poussait à retourner voir son ex-amant, lui qui détestait le brun ordinairement. Il avait donc décidé de lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur, il fallait qu'il trouve les mots justes pour s'exprimer convenablement lorsqu'il serait en face de Bang. Il voulait vraiment lui faire comprendre qu'il n'aurait pas de troisième chance, que la souffrance qu'il avait ressentie ne devait plus jamais les atteindre, qu'il ne fallait pas jouer avec sa confiance, et surtout, qu'il ne lui cache plus de telles choses. Il avait passé presque toutes les vacances à méditer sur les paroles qu'il lui avait confiées lors de leur déjeuner ensemble. Il avait donc rédiger mentalement une sorte de discours pour être sûr de ne rien oublier, et surtout pour ne pas perdre ses mots lors du face à face.

Le blondinet s'installa à sa place habituelle, près des fenêtres d'où il pouvait voir une classe de première s'échauffer pour un cours de sport. Yongguk n'était pas venu en cours aujourd'hui. Rien de bien choquant étant donné les nombreux retards et absences que le brun collectionnait. Mais une pointe d'inquiétude se fit tout de même ressentir chez le blondinet. Peut-être était-il simplement malade ? Il n'en savait rien, et à vrai dire, il n'en pouvait plus de penser sans cesse à lui. Il allait finir par devenir fou. Il tenait tellement à lui parle à présent qu'il ne craignait qu'une quelconque chose n'empêche leur retrouvaille. Pourquoi se torturait-il l'esprit ainsi ? S'il voulait savoir la raison de son absence, il irait tout simplement se renseigner auprès d'Himchan, la seule source sûre en rapport avec le brun. C'est d'ailleurs ce qu'il fut. De suite après que la sonnerie ait libéré son cri strident, il partit immédiatement rejoindre la classe du noiraud. Il courrait presque sans raison, en se demandant pourquoi il était pris d'un tel pressement. Sans doute craignait-il qu'il ne parte avant qu'il que celui-ci n'arrive. Cependant, lorsqu'il atteignit la salle désirée, il repaira promptement la silhouette parfait d'Himchan qui était adossé contre un mur. Mais une chose l'interpella de suite. Il n'était pas joyeux et souriant, entouré de filles qu'il charmait une par une comme à l'accoutumé. Aujourd'hui, il était seul, l'air maussade, et le regard perdu dans ce qui pourrait être ses pensées. Junhong paniqua en songeant qu'il s'agissait sûrement d'une mauvaise nouvelle qui ait un quelconque rapport avec Yongguk, ce qui expliquerait son absence. Doucement, il s'approcha du noiraud, et après l'avoir gentiment salué, il voulut poser la question qui lui trottait dans la tête depuis un moment, mais il fut coupé dans son élan :

« Je suis désolé, je sais que tu l'aimais encore, alors ça a dû te faire beaucoup de mal. Je suis aussi très triste, mais on ne peut rien y faire... Moi qui étais heureux de le retrouver après tant d'années ! Soupira Himchan sur un ton calme et froid, trahissant sa peine,

- Je ne comprends pas Himchan... De qui tu parles ?

- Yongguk, qui d'autre ? Mais... Tu ne le sais pas ? Je pensais qu'il t'avait appelé hier...

- Il l'a fait... Mais je n'ai pas eu le courage de décrocher...

- Et bien tu aurais dû... »

La sentence tomba comme une lourde pierre s'échouant dans une eau profonde. Alors qu'Himchan lui expliquait de son calme impressionnant la situation, les battements de son cœur se mirent à accélérer brutalement. Il réalisait peu à peu l'état critique de la chose, et il se rendait doucement compte de l'énorme erreur qu'il avait faite. Pourquoi l'avait-il repoussé autant de temps alors qu'il l'aimait encore ? Pourquoi avoir autant redouté et craint de se retrouver seul avec lui ? Junhong se sentait bête. Il ne comprenait pas son propre comportement. Il avait été injuste et lâche, prétextant avoir besoin de temps alors qu'il l'avait déjà reçu. Une première larme coula sur sa joue, alors qu'Himchan finalisait ses explications. Puis une autre suivie, et son cœur se brisa de nouveau dans un énième sanglot douloureux. Il craignait de retourner auprès de Bang au risque de souffrir encore. Mais le fait était qu'il s'était lui-même fait du mal en refoulant le brun. Et à présent qu'il réalisait sa faute, il percevait le goût amer du repentir et du remord. Il s'était affligé la douleur, et l'avait transmise également à Yongguk en le repoussant indéfiniment. Il crut défaillir tant son cœur lui faisait mal. Ça n'était pas une douleur physique, elle était morale, bien plus difficile à soigner que tout autre souffrance. Qu'allait-il devenir sans Yongguk ?

Pris de détresse et de peur, Junhong partit en courant hors du lycée. Ils ne pouvaient pas se quitter ainsi... Il se maudissait encore et encore pour ne jamais avoir répondu aux appels de son amant, même s'il ne cessait de lui crier que le temps pressait. Il n'avait jamais compris pourquoi il lui disait ces mots, mais à présent, tout prenait forme. Il savait qu'il était complètement impuissant face cette situation, et ce fait l'abolissait un peu plus.

Il arriva essoufflé après avoir couru jusque la maison du brun. Il resta un instant immobile devant la porte close. Il hésita à frapper. Il redoutait la réaction du brun face à ses supplications de rester près de lui. Il n'avait répondu à aucuns messages, aucuns appels, et ne lui avait adressé la parole du reste des vacances. Et maintenant, il venait le priait de l'écouter. Junhong se sentait perdu et affolé. Mais son cœur se mit à accélérer en se remémorant les bons moments passés auprès de Yongguk. Non, il ne pouvait le laisser partir, il l'aimait. Timidement, il toqua à la porte, et demeura un moment sans réponse. Impatient, il tenta de nouveau, et des pas sourds venant de l'intérieur lui affirmèrent que la maison n'était pas vide. Quelques secondes après, la porte s'ouvrit sur un grand homme bien vêtu qui lui rappelait étrangement la personne qu'il cherchait. Il s'excusa brièvement pour le dérangement en voyant tous les cartons s'empiler derrière ce qui semblait être le père du brun.

Malheureusement, on lui annonça que Bang n'était pas là, et que l'on ne savait pas lorsqu'il serait de retour. Son cœur rata un battement. Alors il allait partir sans le revoir une dernière fois ? Il sentit les larmes lui montaient aux yeux. Il ne voulait pas qu'il parte, il ne voulait pas l'effacer de sa vie. Il souhaitait juste le voir, lui, son sourire, son regard, son visage, son corps... Tout absolument tout allait lui manquer. Et il ne pouvait en vouloir au plus âgé. Il avait tant de fois tenté de lui parler, mais lui refusait toujours toutes requêtes de sa part. Tout était de sa faute. En voyant la mine déçue et anéantie du blondinet, M.Bang lui conseilla d'aller voir au gymnase où Yongguk se rendait souvent ces derniers temps. Une seconde lueur d'espoir perça les yeux de Junhong, et après avoir poliment remercié son ex-beau-père, il reprit sa course. Il courrait sans s'arrêter, il ne voulait pas le rater, il fallait qu'il le voit, même si ça ne changerait rien. A cette pensée, une larme roula sur sa joue rosie. Le brun n'arrêterait jamais tout un déménagement juste pour lui. Peut-être même ne le laisserait il pas parler. Il ne l'écouterait pas. Il avait dû souffrir des repoussements incessants du blond, et à l'heure qu'il était, il devait le détester pour ses gestes. Il allait partir, quoiqu'il puisse dire, quoiqu'il puisse faire. Il allait s'éloigner de lui plus que jamais. Mais même si tout devait se passer ainsi, il refusait tout bonnement de ne pas le revoir une suprême fois. Il voulait avoir un dernier souvenir avec lui, l'imprimer dans sa mémoire pour ne jamais l'oublier. Car il en était sûr, il ne pourrait effacer son premier amour de son cœur. Il se souviendrait sans doute éternellement de lui. Peut-être que Bang finirait par l'oublier, mais certainement pas lui. Et par conséquent, il voulait pouvoir regarder son visage une ultime fois.

Il arriva enfin au lieu convoité. Il déboula en pleurs et à bout de souffle à l'intérieur du gymnase, où Bang sursauta légèrement. Il crut s'évanouir en le voyant enfin, plus beau qu'il ne l'avait jamais vu. Il ne savait si c'était dû au fait que c'était la dernière fois qu'il le voyait, ou tout simplement parce qu'il s'agissait de Yongguk, mais il était vraiment beau. Torse nu, son buste brillant de sueur, ses muscles parfaits fortement marqués dû à l'exercice, son short lui tombant sur les hanches, laissant apparaître l'élastique de son sous-vêtement. Il ne pût s'empêcher de le dévorer des yeux sous ceux à la fois surpris et amusé du brun qui remarquait bien l'effet qu'il lui produisait à ce moment-là. Puis, lorsque leurs regards se croisèrent, le temps sembla s'arrêter. Nul n'osait bouger ou parler, même si ce n'était pas l'envie qui manquait. Bang eut un pincement au cœur en voyant son petit protégé aussi faible. Transpirant d'effort, le regard triste, les joues rosies, le souffle court, et surtout, les traces de larmes sur son beau visage. Il avait pleuré ? Pourquoi ? On lui avait fait du mal ? Son regard s'assombrit aussitôt à sa songerie. Il voulut questionner le plus jeune, mais celui-ci prit la parole en premier :

« Ne...Ne pars pas... Souffla-t-il en baissant les yeux »

C'était donc ça. Un sourire triste s'étira sur les lèvres de Bang alors qu'il s'avançait vers lui.

« Jun...

- Ne me laisse pas ! Ne m'abandonne pas, je t'en prie ! Je t'ai repoussé c'est vrai, mais c'est parce que j'avais peur, peur de souffrir encore, peur que tu ne m'aimes plus, peur que tu ne me caches encore des choses... Mais moi je n'ai jamais cessé de t'aimer. J'ai besoin de toi ! Cria Junhong en explosant en sanglots, terrorisé à l'idée qu'il ne l'abandonne. »

Yongguk ne savait que faire, que répondre. Il voulait le serrer dans ses bras, le réconforter, mais comment ? Il allait partir, et aucune issue n'était envisageable. Trop de sentiments se bousculaient dans son cœur. Junhong l'aimait encore ? Il en avait longtemps douté. Mais il ne savait si cette nouvelle lui faisait plaisir ou au contraire, le détruisait un peu plus. Il l'aimait, mais lui allait déménager. Il aurait sans doute préféré partir sans le savoir, la séparation aurait été moins douloureuse. Il passa doucement sa main dans les cheveux décolorés de son amant, captivant de cette manière son regard.

« Junhong... Souffla-t-il en se rapprochant encore de lui, c'est impossible... Je dois partir.

- Non ! S'exclama-t-il aussitôt en se défaisant de l'emprise de son Hyung,

- Attends ! Ecoute-moi... Je dois m'en aller c'est vrai, je n'ai pas d'autre choix que de suivre mon père, c'est ainsi. Mais rien ne dit que je ne reviendrais pas... Sourit-il en remarquant le regard de Junhong s'éclaircir un peu, je vais y vivre pendant un, voire deux ans. Peut-être plus, peut-être moins, je ne peux pas savoir. Mais je suis certain de revenir un jour. Peut-être que d'ici là tu m'auras oublié, tu ne m'aimeras peut-être plus, tu auras sans doute trouvé quelqu'un d'autre, quelqu'un de meilleur que moi. Mais je serais de retour, et ce sera le plus important. Il caressa tendrement la joue de son amant, et moi... Je t'aimerais encore.

- Comment peux-tu le savoir ?

- Parce que tu sais aussi bien que moi que je ne parlerais avec presque personne là-bas. Je serais sans doute plus froid et plus insociable encore, puisque je serais triste. Et je doute trouver quelqu'un d'aussi adorable que toi. Je n'ai jamais réellement aimé de cette manière... »

Bang soupira. Il avait été le premier à percer son cœur de pierre, et il y avait laissé sa marque pour toujours. Mais à présent, il devait s'en aller, loin de lui. Cela faisait peut-être un peu niais puisqu'il était loin d'être romantique habituellement. Mais il avait besoin de lui dire ces mots, de le rassurer. Doucement, il rapprocha leur visage l'un de l'autre, et après lui avoir soufflé un « je t'aime » sincère, il sella ses lèvres aux siennes, dans ce qui fut sans doute leur dernier baiser avant longtemps. Ils le savourèrent grandement, mouvant leurs croissants de chairs les uns contre les autres, se délectant une ultime fois du goût de leur amour. Leur langue dansaient entre elles, se chamaillaient dans une bataille endiablée et divine. Le manque d'air les poussa à se séparer difficilement. Ils se regardèrent longuement, absorbé par la beauté de l'autre. Junhong serra dans ses petits bras le corps robuste de son amant, humant son parfum à plein poumons, voulant se rappeler encore longtemps de cette odeur chargée en souvenirs. Bang renforça son étreinte, embrassant amoureusement le cou de son petit protégé qu'il chérissait tant. Des bruits de pas pressés les interrompirent. Le père de Yongguk apparut dans la grande salle, et invita son fils à le rejoindre pour finaliser leurs valises. Bang câlina encore un peu son blondinet, et l'embrassa encore plusieurs fois sur la joue, en de chastes baisers emplis d'amour et de tristesse. Puis, il s'approcha de son oreille et y murmura malicieusement :

« Ca ne serait pas le jean qu'on a acheté ensemble, celui qui mettait très bien en valeur tes jolies petites fesses ? »

Ils rigolèrent à l'unisson et lièrent leur main. Junhong insista pour raccompagner son amant, sachant qu'il s'agissait des dernières minutes qu'il savourait auprès de lui. La route jusque la maison des Bang fut silencieuse et emplis de mélancolie. Se séparer de ceux que l'on aimait était une chose difficile. Mais ils gardaient tout de même l'espoir de se revoir un jour. Ils auraient très certainement changés tous les deux, mais ils se retrouveraient, le reste n'avait que peu d'importance. Mais les derniers moments qu'ils passèrent ensemble furent tout de même joyeux. Junhong les aidait à finaliser leurs cartons et Bang s'amusait à le taquiner sans cesse. Rigoler un peu leur faisait du bien, ils en avaient réellement besoin. Le blondinet dina également auprès d'eux, et resta presque toute la soirée chez eux, à plaisanter. Mais plus les heures défilaient, plus le plus jeune peinait à rester les yeux ouverts. Et malheureusement, la fatigue le gagna bien vite, et il finit par s'endormir sur le grand canapé de velours. Ce n'est que dix minutes plus tard que le brun s'en rendit compte alors qu'il ramenait des cartons dans le salon. Il s'assit à ses côtés, et retira une couverture de son sac de voyage pour la lui poser doucement, afin de le protéger du froid. Il le contempla un moment. C'était la dernière fois qu'il le voyait. Son petit ange. Il avait une mine apaisée, et lorsqu'il dormait ainsi, Yongguk avait une folle envie de le câliner comme un fou. Il le regarda longuement encore, imprimant ses beaux très fins dans sa mémoire pour ne jamais oublier à quel point il était beau. Il craignait qu'à son retour, il ne le trouve dans les bras d'un autre. Il ne pourrait pas lui en vouloir, il comprendrait, mais une telle vue le briserait. Il en était éperdument amoureux, et il ne supporterait de voir un autre le toucher, le câliner, l'embrasser...

« Yongguk, je pense qu'on va y allait dans peu de temps, la route de nuit risque d'être longue, alors prévois de quoi t'occuper ! »

Celui-ci hocha la tête, mais demanda à son père quelques minutes, le temps qu'il ramène son protégé chez lui. Mais il ne voulait pas le réveiller pour autant. Il savait que s'il serait conscient, Junhong ne le laisserait pas partir, et il ne voulait pas le revoir en larmes. Il souhaitait que la dernière image qu'il aurait de lui soit douce et apaisante, comme son amant. Il le porta alors soigneusement jusque dans sa voiture, et conduisit doucement, pour préserver le sommeil de son voisin, et passer un maximum de temps à ses côtés. Les années à venir allaient être longues et douloureuses, mais ils allaient passer cette étape. Il toqua lentement à la porte de chez Junhong, et demanda à sa mère s'il pouvait le coucher. Elle accepta évidement, et le guida jusque sa chambre, où il déposa le corps endormis de son amant sur le lit. Il prit soin de bien le border, et l'embrassa mainte et mainte fois, ne parvenant pas à le quitter. Il se retourna, prit une feuille, et écrivit un petit message pour son amoureux, qu'il déposa sur sa table de nuit. Puis, après un dernier regard vers lui, il partit. Le cliquetis de la porte qui se ferme marqua le départ de Yongguk. A partir de maintenant, plus rien ne serait comme avant.

« Mais... Tu pleures ? S'exclama M.Bang en apercevant son fils dans l'encadrement de la porte »

Et oui, pour la deuxième fois, il pleurait, pour Junhong, son Junhong. Il soupira et fit signe à son père qu'il était prêt à partir. Il songea alors à passer voir Himchan avant de s'en aller pour longtemps. Il savait qu'il allait se faire crier dessus, qu'il y aurait des pleurs et des rires. Mais il avait besoin de lui dire au revoir à lui aussi. Mais malheureusement, Himchan ne fut pas chez lui, et son père n'avait pas le temps ni l'envie d'aller jusque chez Jongup. Alors, le brun se contenta de lui envoyer un message :

A Himchan :

« Si tu ne serais pas chez Jongup à te faire maltraiter les fesses, j'aurais pu te dire au revoir ! »

De Himchan :

« Mmh ! Babo ! Si tu ne partirais pas, nous n'aurions pas eu besoin de se dire au revoir ! »

A Himchan :

« C'est vrai, mais je m'en vais, tu vas me manquer ! »

De Himchan :

« Toi aussi, mais ce n'est pas à moi à qui tu vas le plus manquer... Il t'a laissé partir ? »

A Himchan :

« Il s'est endormis, il ne s'en rendra compte uniquement demain... »

De Himchan :

« Tu es méchant ! Il va être perdu à son réveil ! »

A Himchan :

« Je préfère ça que de le voir pleurer... Promets-moi que tu prendras soin de lui ! »

De Himchan :

« Promis ! Mais seulement si tu me promets de revenir ! »

A Himchan :

« Promis »

Sur ce, la voiture démarra dans un bruit sourd, et prit tranquillement la route vers la nouvelle vie des Bang. Yongguk partait loin de ceux qu'il chérissait, et il redoutait déjà le futur. Mais une chose était sûre, il ne les oublierait jamais.

~~~

Junhong fut réveillé par les rayons du soleil qui vinrent s'échouer sur son visage. Il s'assit lourdement sur son lit, tout en s'étirant le plus qu'il le pouvait. Puis, doucement, il prit conscience des lieux sur lesquels il se trouvait, et tout lui revint en mémoire. Oh non... Il s'était endormi. Il bondit hors de ses draps, et descendit à toute allure les escaliers.

« Maman ! Où est Yongguk ? Où il est ? Comment je suis arrivé là ? Cria-t-il complètement paniqué,

- Eh... Détends-toi mon cœur, Yongguk t'as gentiment raccompagné hier soir parce que tu t'étais endormi chez lui, et il t'a porté jusque ta chambre. Il a même insisté pour que ce soit lui qui te couche ! Je l'ai aperçu t'embrasser plusieurs fois, et te caresser le visage. Vous étiez tellement mignons tous les deux. Je suis ravie que la séparation avec son père ne vous ait pas atteint, et que vous vous entendiez si bien... »

La mère de Junhong jeta un œil à son fils le trouvant bien silencieux, et le surprit en train de pleurer, son visage déformé par la tristesse. Elle le vit prendre un manteau et sortir en courant, toujours vêtu de son pyjama. Elle n'eut le temps de réagir, et se sentit confuse. Avait-elle dit quelque chose de mal ?

Junhong courut une nouvelle fois en direction de la maison de Yongguk où il espérait de tout cœur le revoir. Il toqua de toutes ses forces à la porte, mais personne ne répondit. Mais il n'abandonna pas. Ce n'est que lorsqu'un jeune couple vint lui ouvrir, qu'il réalisa.

« Euh... Il y a un problème jeune homme ? Demanda la jolie femme,

- Je... Je cherche Bang Yongguk ! Répondit-il, encore essoufflé,

- Oh, oui, la famille Bang était les précédents résidant de cette maison, mais nous l'avons rachetée. Nous venons d'emménager... »

Junhong tomba à genoux, anéanti, son cœur se brisait peu à peu à l'intérieur de lui. La jeune fille, paniqué, voulut appeler les urgences, mais le blondinet se releva, les remercia et partit... Il rentra directement chez lui, et il monta dans sa chambre d'un pas nonchalant, les forces commençant à lui manquer. Il remarqua alors un bout de papier sur sa table. Il le saisit et reconnu de suite l'écriture de Yongguk :

« Quand tu te réveilleras, je serais déjà loin, mais je serais toujours proche de toi et de ton cœur. Pardonne-moi de ne pas t'avoir réveillé, mais je ne voulais pas te voir pleurer... Peu importe le temps que je mettrais avant de revenir près de toi, je veux que tu sois fort et toujours aussi joyeux que tu l'as toujours été. Et surtout, n'oublies jamais ces mots : Je t'aime ! »

Junhong crut entendre la voix de son amant raisonner dans son esprit lorsqu'il lit ceci. Il saisit son téléphone et appela son amant. Mais personne ne répondit, juste la voix calme et automatique de la messagerie se répandit dans son oreille alors qu'il raccrochait.

« Je t'aime »

Ces mots raisonnèrent dans sa tête telle une musique interminable.

[ FIN DE LA PARTIE 4 ]

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