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Le ballon échappe des mains de Minho, rebondit sur le revêtement du sol puis s'élance au loin. On se regarde tous les deux mi-amusés mi-embêtés, au milieu du terrain de basket du parc qu'on a l'habitude de côtoyer.

T'es vraiment nul, je rigole.

Les balles ne veulent pas de moi je crois.

Je m'esclaffe bruyamment, il n'a pas tort. Je ne sais pas pourquoi je m'entête à lui apprendre à jouer, c'est une cause perdue. Peut-être qu'on devrait commencer l'athlétisme, ça lui conviendrait mieux.

T'es bon pour aller le récupérer maintenant. On rentre après, sinon on va se faire engueuler.

Mon ami jette un regard à sa montre et écarquille les yeux. Il est déjà vingt-deux heures passées, sa mère va lui passer un savon, il le sait. Ni une ni deux, il disparaît là où la balle a roulé, bien décidé à quitter ce parc le plus rapidement possible.

Je le suis, le sourire aux lèvres. Je le connais, il réussit toujours à se mettre dans des situations improbables si on ne le surveille pas. Minho c'est quelqu'un de dissipé, il ne sait pas vraiment comment canaliser son énergie. Il a tendance à partir dans tous les sens. Alors je garde un œil sur lui, je peux à tout moment le retrouver perché dans un arbres s'il a vu un chat se glisser sur une de ses branches.

Trottinant, j'essaie de rester sur ses pas. Malheureusement il disparaît quelques secondes de ma vision. Quelques secondes de trop. Minho il est souvent dans la lune, pas trop accroché à la réalité. Ça nous a régulièrement valu des ennuis, parfois même des disputes mais on s'en est toujours sorti sans encombre. Mais aujourd'hui c'est différent, et je le comprends instantanément. Mon cœur s'arrête lorsque je le retrouve.

C'est bon Felix, je l'ai trouvé ! me crie-t-il au bord du trottoir.

Mon souffle s'amoindrit lorsque je le vois s'élancer sur la route, comme si ce n'était qu'une grande étendue d'herbe inoffensive. Sangmyeon Road gronde sous les vrombissements des voitures, mon cœur tonne face l'effroi de la scène qui s'offre à moi.

Mon meilleur ami ramasse le ballon sur le goudron chaud, puis se retourne vers moi en l'agitant dans ses mains, un sourire perché sur ses lèvres. Son regard me lance un "regarde je l'ai sauvé", mais à quel prix ?

Ma peur se matérialise, j'entends un klaxon s'époumoner dans l'air tiède de Séoul, le bruit m'arrache un sursaut. Les phares tapissent l'espace de blanc, laisse le néant dévorer le paysage. Alors je m'élance, totalement inconscient et pourtant tellement alerte sur ce qu'il pourrait arriver.

Minho !

Je hurle son nom, j'attire son attention, tente de l'avertir de la carrosserie bleue nuit qui fonce sur lui. Je ne suis qu'à quelques pas de lui, le camion continue de nous sonner. Il ne ralentit pas, sa course ne dévie pas.

Un souffle passe devant moi, où était-ce une tornade ? Je n'en sais trop rien. Ce que je sens surtout c'est le corps de Minho que je percute brusquement avant de m'accrocher aux pans de son t-shirt pour le tirer violemment vers moi. Je l'attrape de toutes mes forces mais une force brutale nous sépare et je suis projeté en arrière. Tout devient flou.

Un son continu siffle à mes oreilles, des tâches colorées s'agitent sur ma rétine. Je n'entends plus rien si ce n'est cette mélodie aiguë et monotone qui ne lâche pas mes tympans. Je suis au sol une seconde, mais l'adrénaline du moment me pousse à me relever dès que mes jambes me le permettent. Je titube puis secoue ma tête, ce qui me vaut un mal de crâne et une forte envie de vomir. Malgré tout, je ne m'écroule pas, jamais. Je n'ai qu'un mot en tête : Minho.

Il y a une forme sombre devant moi, je la distingue vaguement, un voile presque opaque recouvre mes yeux. Elle est inerte, au milieu de la route, je suis sûr d'y voir un corps dans une position étrange. J'ai peur de comprendre. J'espère me tromper.

Mes genoux plient lorsque je me retrouve devant la silhouette. Je passe une main sur mes yeux, essuie la sueur qui les recouvre et les frotte. Ma vision se stabilise enfin, mon monde s'écroule lorsque la scène se concrétise.

Tout se fracasse en moi.

Je hurle, je pleure, je secoue la masse sans vie à mes côtés. J'appelle à l'aide. Enfin je crois. Je ne sais plus. Mon corps agit seul, je suis passé en mode automatique. Les mêmes pensées résonnent en boucle dans ma tête. Il est vivant. Lee Minho est vivant. Il ne peut pas être mort. Et pourtant je le sais au fond de moi, ce camion lui a ôté la vie. Son plexus ne se soulève plus, sa bouche ne laisse aucun filet d'air s'échapper, je n'entends pas son cœur battre. Mon meilleur ami est là, absent entre mes bras.

Je ferme les yeux un instant. Je souhaite que tout ça ne soit qu'un cauchemar. Je serre le t-shirt du défunt entre mes doigts, si fort que l'empreinte de mes ongles s'imprime dans ma paume. Je sens mes larmes brûler mes joues, et puis il y a toujours ce sifflement qui ne me lâche pas. Il augmente même, me troue le crâne. J'en ai assez. J'ai besoin que tout ça cesse. Je prie pour revenir quelques minutes en arrière, aller chercher ce putain de ballon moi-même. Il faut que tout ça se stoppe !

Felix...

Mon souffle se bloque. J'attends une seconde. Puis deux. Je retiens ma respiration. Je me redresse puis me retourne, tout doucement. Si doucement. Dans une lenteur tellement extrême que mon cou me lance. Et je tombe sur lui.

Il se lève péniblement, sa tête pivote mollement sur la droite. Puis sur la gauche. Du sang coule de son nez mais aussi de sa tempe droite. Son haut est déchiré, précisément à l'endroit où je l'ai empoigné.

J'ai cru que j'allais y passer, murmure-t-il, la voix écorchée.

Il titube, ses semelles frottent le goudron à chaque pas qu'il fait. Il se traîne jusqu'à moi, comme un zombi désarticulé.

Merci de m'avoir sauvé.

Ses cordes vocales sifflent, ses mots sont hachés. Il s'effondre devant moi, je le rattrape in extremis avant qu'il ne s'écrase au sol.

J'ai bien cru que j'allais y passer, qu'est ce que je ferais sans toi ?

Il me regarde doucement, la tête entre mes bras, un sourire fatigué sur le visage. Ses yeux papillonnent, un dernier gémissement résonne puis son corps lâche finalement, complètement.

Minho ?

Aucune réponse.

Minho, réponds-moi !

Je regarde autour de moi, espérant trouver de l'aide. Mes yeux virevoltent sur le paysage urbain, sur les voitures qui se sont arrêtées, les sirènes colorées qui s'amènent, le camion stabilisé non loin. Et puis il y a aussi ce corps derrière moi, toujours immobile. Il y a Minho, inerte, sans vie. C'est son visage j'en suis certain. Ses habits, son grain de beauté sur le nez, ses dents de devant légèrement plus longues que les autres, son bracelet argenté au poignet. C'est lui, aucun doute. Alors pourquoi mon meilleur ami se trouve aussi dans mes bras ? Pourquoi je peux sentir son souffle contre moi ? Tout explose en moi, je ne saisis plus rien.

Face à mon angoisse soudaine, le monde se met à tourner. Rapidement. Trop rapidement. Mes acouphènes, qui avaient disparu à l'entente de mon prénom, reprennent de plus belle. Ça ricoche en moi, il y a une cacophonie de tout et de rien. Mes yeux ne percoivent plus que du blanc, j'ai l'impression qu'un flash brûle ma rétine. Mon corps se fait secouer, je tremble, j'ai mal, c'est comme si mon être se disloquait. Les battements de mon cœur résonnent si fort en moi qu'ils en deviennent assourdissants. J'ai la sensation que je vais mourir.

Et puis lorsque je me sens réellement partir, tout disparaît. Tout se fige pour s'estomper. Mon corps ne me fait plus souffrir. Mon rythme cardiaque reprend une cadence normale, mes yeux retrouvent leurs capacités. C'est comme si rien de tout cela n'était arrivé.

Mes pieds sont sur le trottoir, les sirènes des pompiers s'écrient dans l'air du soir. Il y a toujours le camion, au même endroit. En revanche il n'y a plus qu'un seul des deux corps de mon ami. Celui vivant, que je tenais contre moi quelques secondes auparavant. L'autre silhouette sombre s'est envolée. Je ne comprends plus rien. Je suis hors de moi.

Pourquoi suis-je là d'ailleurs ? N'étais je pas étalé sur le goudron ?

J'observe la scène, comme si j'y étais extérieur. Mon bras se fait tirer, mon regard se heurte à un policier. Il a des sourcils épais et un air grave sur le visage.

Mon grand, ça va ? Rien de cassé ?

Je ne réponds rien, j'ai la sensation d'être un étranger face à lui.

Viens avec moi. On va aller au commissariat et appeler tes parents d'accord ?

✮ ⋆ ˚。𖦹 ⋆。°✩

Petit flashback supplément pdv Felix ou quoi ?
Quel plaisir de passer à une narration au présent par contre

Kiss~

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