Chapitre 2: Une vie tranquille.
Chapitre 2 :
Si il avait dû fouiller dans sa mémoire, la première image qui lui viendrait de sa toute petite enfance serait une main tenant la sienne. C'était une main douce aux long doigts fin, une main chaleureuse et pleine d'amour. Une main qui lorsqu'il avait un gros chagrin, venait lui caresser les cheveux. Pourtant en cherchant d'avantage dans son esprit, le visage de cette personne restait trouble. Il se souvenait assez vaguement d'une chevelure blonde aussi blonde que la sienne, mais le reste du visage restait toujours brouillé dans son esprit. Cependant, bien que ce souvenir soit imparfait il était pour lui un songe dès plus précieux.
Le radio réveil de sa chambre se mit à grésiller des chansons à la mode. Mais le bruit des crachotements métallique, avait le dont d'irriter au plus haut point le propriétaire de la chambre. Sans age et visiblement usé plus que de raison, l'appareil semblait avoir mérité de mourir dignement.
C'était une chambre assez classique pour pas dire parfaitement banale. Un lit d'une place était en son milieux, et un jeune homme au cheveux blond, qui jusque là dormait la bouche grande ouverte, tentait de se réveiller mais en vain. Tapant du poing sur le radio réveil qui sembla claquer pour de bon, le jeune homme commença par se frotter vigoureusement le visage. Malgré ses 17 ans, c'était un garçon plutôt droit et ordonné. Sa chambre était parfaitement rangée, et pas une seule fringue ne trainait au sol. Ce qui n'était pas toujours les cas chez les autres adolescents de son âge. Un bureau recouvert d'une pile de livre ayant tous pour sujet la cuisine, faisait face à une fenêtre encadrée de rideau blanc. Une armoire un peu bancale, était appuyé sur le mur du font. Quelque poster d'une chanteuse populaire aux formes plus que généreuses, ornait ses murs. Pas que les chansons de cette dernière étaient de plus intéressantes, à l'inverse la silhouette pulpeuse de la chanteuse semblait être beaucoup plus intéressante pour le jeune homme.
- Sanji, espèce de grand cornichon, gueula un homme qui frappait vigoureusement à la porte de sa chambre. Tu comptes te lever quand ? A la Saint-glinglin ?
- C'est bon le vieux, je me lèves ! Grommela d'une voix enrouée par le sommeil le garçon. Et arrête de me traiter de cornichon.
- Ok, quand t'arrêteras de me traiter vieux, fils ingrat.
- Ça va, j'arrive.....me prend pas la tête dès le matins, s'il te plait. Répliqua t-il un peu plus poliment.
L'homme qui avait frappé à sa porte de manière un peu musclé, était son père adoptif. Il s'appelait Zeff, et il avait la particularité d'avoir une jambe artificiel. C'était un cuisinier hors paire, et un être aimant malgré sa grande gueule. Depuis qu'il avait recueilli celui qu'il voyait toujours comme un gamin, le jeu entre eux avait été de se parler sur ce ton un peu spéciale. Et si certains voyaient là, un flagrant manque de communication, d'autres voyaient au contraire une manière particulière certes, mais une manière tout de même pour ces deux être de montrer leurs affections.
Sanji bien que grognons, et pas toujours très polis avec le vieil homme l'adorait comme un père, et gare à celui qui osait se moquer de sa jambe de bois. Car ce n'était pas une vulgaire jambe de bois que portait son vieux, un peu comme celles qu'on peut voir dans le vieux films de pirates. Non s'était une belle et magnifique jambe qu'un artiste et spécialiste avait crée spécialement pour "cette vieille fripouille " de Zeff. C'était un travail d'orfèvre et peu pouvait se vanter d'avoir un membre artificiel d'une telle qualité.
Bien sûr, il existait des prothèses plus pratique, en métal avec des rouages et des matières plus souples, plus nobles, brillantes et clinquantes. Mais seuls des personnes ayant énormément d'argent pouvaient se permettre un tel luxe. C'était dédié à une certaine élite en un mot, et Zeff n'avait pas ces moyens là. Mais de cela il s'en fichait, il pouvait marcher, il pouvait cuisiner c'était le principal. Il était propriétaire d'un restaurant qu'il avait appelé le Baratie, et qui était très populaire dans le quartier, où il vivait avec son môme. La nourriture était excellente, voir même plus que cela. Et les prix étaient abordables pour tout le monde, ce qui le rendait évidemment très populaire aux yeux de la population locale.
Élever cet enfant n'avait pas toujours était facile pour le vieux cuisinier. Alors que Sanji n'était encore qu'en primaire, Zeff avait dû s'absenter de son restaurant, afin d'aller le chercher à l'école primaire ,car il s'était battu avec l'un de ses camarades de classe. Le résultat avait été tout net, des doigts cassés et un œil au beurre noir, ce qui lui donnait une allure assez étrange, puisqu'il refusait de montrer son autre œil à cause de son sourcils en vrille, qu'il cachait sous une mèche de cheveux. Son adversaire de son côté, avait eu un nez cassé à cause d'un violent coup de pied, qu'il avait pris en pleine figure. La raison de cette bagarre ? Malgré le silence insolent du gamin, Zeff l'a connue très vite. Le môme s'était moqué de lui, ainsi que de son pas claudiquant, ce qui n'avait pas plu au petit Sanji qui avait pris ça comme une terrible insulte.
- Petit cornichon va, y a pire dans la vie !
- Il l'a bien mérité , et j'ai pas de regret ! Na !
- Écoute petit, je sais que t'es têtu comme dix bourriques. Mais si un jour tu veux que je t'apprenne à cuisiner, tu vas devoir éviter de t'abimer les mains ! Car c'est ce qu'il y a de plus précieux chez un cuisinier. Si à nouveau tu te casses encore le moindre doigts, tu pourras dire adieu à ton rêve, compris ?
-....
- Sanji !! Gronda le vieil homme.
- Oui, j'ai compris vieux schnock.
Depuis ce jour, Sanji avait respecté la promesse faite à son père adoptif, et avait toujours protégé ses mains. Mais il lui arrivait toujours de se battre. Et ses coups de pieds étaient devenu redoutables. A l'adolescence, le jeune garçon s'était entrainé à renforcer ses coups de pieds en frappant régulièrement dans un sac de boxe que Zeff avait fait installer dans la courette de la maison. Jusqu'au jour où mal luné, il avait réussi à en éventrer un, en un seul coup.
A présent le jeune homme qui avait presque fini de se préparer, était encore dans la salle de bain à se laver les dents. D'un œil morne il observait son reflet endormi dans le miroir de la salle de bain. Les week-end pour lui ne signifiaient pas repos, car il aidait son père au restaurant. Des fois c'était en cuisine, mais le plus souvent c'était en tant que serveur. Ce qu'il détestait.
Lorsqu'il eut tout à fait fini de se préparer, Sanji se dirigea en direction de la porte qui séparait la maison où il vivait avec son père, du restaurant. D'un pas un peu trainant, il traversa le couloir, les mains enfoncés dans ses poches, puis arriva en cuisine. Une fois là, il vit Zeff aboyer des ordres à ses employés qui bien que ronchonnant eux aussi, le respectaient énormément.
- Le restaurant ouvre dans 5 minutes, petit, alors toi tu...
- Serveur ...Coupa le blond en espérant de tout coeur être contre dis.
- T'as tout deviné, petit futé, ironisa Zeff.
- Tu fais chier le vieux, j'ai pas envi d'être serveur. Je veux cuisiner.
Zeff poussa un profond soupire, puis leva un regard moins sévère qu'à l'ordinaire sur son fils. Son gamin était plus que doué en cuisine, il le savait. Sanji avait une sorte de don inné qui faisait qu'il sublimait chacun de ses plats de manière instinctive. En un mots s'était un génie de la cuisine. Le problème était que la brigade était au complète les 3/4 du temps, et qu'il manquait toujours de serveur. Il n'y avait pas de place pour lui en cuisine, et Zeff ne pouvait pas se permettre de retirer de précieuses heures de travail à l'un de ses employés, pour les beau yeux du môme. Et puis le vieil homme devait le reconnaitre, la belle petite frimousse de son rejeton faisait venir beaucoup plus de clientes le week-end quand il était là, ce qui était un fait non négligeable.
- La prochaine fois promis !
- Vraiment ? Questionna le blondinet, le regard méfiant.
- Vraiment ! Répéta Zeff en lui tendant la main, signe qu'il donnait sa parole d'homme.
- Bon, dans ce cas....
- Par contre je t'interdis de draguer les clientes ! Sinon, mon pied ira directement se garer tout droit dans ton petit cul de gringalet !
- Tu pourras jamais lever la jambes aussi haut ! Plaisanta Le blondinet et lui tirant la langue.
Sa vie était toujours comme ça, la semaine au lycée, le vendredi, et le samedi à travailler au restaurant, ce qui lui faisait un peu d'argent de poche. Et seul son dimanche était libre, mais ennuyeux aussi puisqu'il devait étudier. C'était toujours le même train-train, toujours la même chose, toujours le même ennui qui étreignait son coeur. Sanji avait toujours eu l'impression que le monde ne bougeait pas à la même vitesse que lui. Comme si il avait toujours était à la traine. Se faire des amis étaient compliqué pour lui. Bien sûr il en avait quelques uns, mais leurs " attachement" était plutôt superficiel. C'était comme si il y avait deux cases. Les gens d'un côté et lui de l'autre, et qu'une barrière invisible mais présente l'avait empêché d'aller vers eux.
N'avait-il jamais eu de vrai ami ? Parfois, lorsqu'il se mettait à la fenêtre de sa chambre pour fumer une cigarette - chose que Zeff détestait- Il fouillait dans sa mémoire, et se souvenait vaguement de quand il devait avoir 5 ou 6 ans. Un gamin du quartier où bien peut-être un voisin, le souvenir était trouble. Il ne savait plus trop d'où il venait, mais il avait passé beaucoup de temps à jouer, mais aussi et surtout à se disputer avec. Son visage comme dans beaucoup de ses souvenirs étaient relativement trouble. Mais une couleur lui revenait à l'esprit...c'était du vert...Il s'en rappelait parfaitement, puisqu'il détestait cette couleur. Et puis pour une raison qu'il ignorait encore, ce camarade avec qui il s'était amusé et disputez avait disparu, et plus jamais il ne l'avait revu.
- Est-ce qu'il a existé au moins ? Se demanda une fois Sanji, avant d'écraser sa cigarette dans un cendrier qu'il gardait toujours sur le rebord de la fenêtre de sa chambre.
Ce matin-là, Sanji avait commis l'exploit de se réveiller avant que le radio-réveille mourant, ne sonne. A nouveau une semaine ennuyeuse aller débuter. Il descendit prendre son petit déjeuner dans la cuisine, l'œil toujours aussi vague, la mine toujours aussi blasé. Sanji avait l'impression de se noyer dans cette vie fade et triste.
- Bien dormi ? Demanda Zeff en déposant à la place habituelle du blondinet, une assiette généreusement garnis.
- Comme un bébé....répondit l'adolescent en s'installant, ça sent bon. Tu t'es surpasser le vieux !
- Petit cornichon ! Mange, t'as une sale tête ce matin.
- Ah bon ? Bah, il va falloir t'y faire je suis né avec.
- Idiot, ria le vieil homme. Ce que je veux dire, c'est que tu n'as pas l'air en forme. Tu es sûr que tout vas bien ?
Pour seule réponse, Zeff eut le droit qu'à un simple haussement d'épaule un peu vague. N'insistant pas plus, car il savait à l'évidence que le questionner d'avantage ne servirait à rien. Le vieux cuistot porta son attention, sur le poste de radio de la cuisine. Avec agacement il tritura les boutons, et puis après quelques minutes de crachotement il arriva enfin à capter les informations.
" C'est aujourd'hui, que devrait être signer, la lois de "Distinction des êtres ". En effet, notre regretté roi Ulrich, avait durant tout son règne souhaité que ses sujets vivent en paix et en harmonie. Et ceux, peux importe qu'ils soient Alpha, bêta, où bien Oméga. Désormais il semblerait que cette air de tranquillité soit belle et bien fini avec l'arrivé du roi Alban au pouvoir, et qui à l'inverse de son père souhaite que tout les Alpha et les Omégas voient leurs états signalé sur leurs cartes d'identités...
En effet Myriame, il semblerait que son altesse royale ne porte pas dans son coeur, ces êtres un peu particulier. Ce qui laisse un peu à craindre pour l'avenir ....."
- C'est pas vrai, ronchonna Zeff. Si cette loi passe, on va faire une brusque retour en arrière.
- Pourquoi tu dis ça ? C'est juste quelques lignes en plus, sur une carte d'identité. Rien de bien grave.
- T'es idiot où quoi ? T'as rien appris en histoire, sur les massacres des Alphas et des Omégas ?
- Ils en parlent jamais, avoua en toute honnêteté le jeune homme en buvant une longue gorgée de jus d'orange.
- Je vois ! Grogna le vieux cuistot avec agacement, en réalisant combien le gouvernement pouvait censurer certains cours. Et bien crois moi que si cette loi passe, reprit-il, des êtres innocents vont à nouveau se faire maltraiter, être mis de côté, sous prétexte qu'ils ne sont pas comme la majorité de la populations. La misère voila ce qui les attendent ...et ça c'est dans le meilleur des cas.
- Mais pourquoi font-ils ça ? C'est juste des êtres humains. Après tout , on est tous différents.
- Oui, mais c'est justement ça mon garçon ! On est tous différents. Et ceux qui le sont encore plus..sont montré du doigts et haïs. Le monde rejette toujours la différence. Malheureusement.
- C'est franchement débile !! Grogna Sanji.
- Je te le fais pas dire ! A présent, dépêche toi de finir ton assiette, tu vas être en retard.
De son côté, Sanji n'avait pas vraiment de point de vu en ce qui concernait les Alpha et les Oméga. Il savait qu'ils existaient et qu'ils étaient un peu plus particulier que " la norme ". Mais le jeune homme se disait dans une certaine logique qu'a partir du moment où on ne venait pas lui casser les pieds, ce que font les " autres " de leurs vie était le cadet de ses soucies.
La semaine se passa comme d'habitude. Morne ennuyeuse et sans intérêt. Les jours se succédèrent et les nuits aussi, et toujours dans son coeur la même mélancolie. Pourquoi se sentait-il ainsi ? Pourquoi n'arrivait-il plus à profiter de la vie, de la beauté de la nature ? Depuis combien de temps ne s'était-il pas amusé à admirer la beauté des femmes ? Que se soit dans la rue, où encore à la télé ? Il n'avait même plus jeté un œil sur ses magazines cochons qu'il gardait caché précieusement dans une boite à chaussure sous son lit. Que lui arrivait-il ?
- C'est le fait d'être bientôt majeur qui te travail ? Lui demanda une fois Zeff.
- Pourquoi je serais stressé pour ça ? S'était-il moqué. C'est juste un ans de plus.
- Oh pour rien...aller, n'y pense plus gamin !
Son coeur était vide, très vide même, et ceux malgré les soins et les attentions de son père adoptif. Malgré le monde qui l'entourait, malgré cette vie sans doute trop calme, mais que bien des gens malheureux aimeraient vivre. Malgré ses conquêtes souvent d'un soir, d'ailleurs il n'en avait pas eu depuis plus de deux mois, et il se sentait seul..terriblement seul.
Le week-end passa vite, et comme le lui avait promis Zeff, il passa ses heures de travail en cuisine cette fois-ci. C'était sans doute dans ses rares moments qu'il ressentait le plus de la joie. Pratiquer sa passion, cuisiner, nourrir et satisfaire les papilles des gens étaient quelques choses qui lui avait toujours plu. Aussi lointain que pouvait remontrer ses souvenirs à ce sujet. Il s'était toujours vu, avec un livre de cuisine dans les mains. Alors dans cette vie morne, qu'il n'arrivait pas à apprécier, ces quelques heures pour lui étaient ce qui le rapprochait le plus du bonheur.
Un autre semaine débuta et encore l'ennui s'installa confortablement dans son coeur. Quand il arriva au lycée s'était comme toujours avec une cigarette à la bouche. Et à chaque fois, le même surveillant, habillé d'un costume réglementaire assez strict, le réprimandait en le menaçant d'heures de colles. Avec une petite pointe d'arrogance ce jour-là, et avant même de poser le premier pas dans l'enceinte de l'établissement, Sanji écrasa sa cigarette pile au pied du surveillant.
- Heureux ? Avait-il dis.
- Attention à vous jeune homme ! Menaça l'homme au visage sévère. Et resserrait moi cette cravate !
Toutes les écoles de la régions exigeaient un uniforme, et toutes les écoles séparaient généralement filles et garçons. Dans l'établissement où allait Sanji, seule une pauvre petite haie séparait son établissement de celui des filles. Souvent aux heures de pauses où encore au déjeuné, des groupes de garçons s'installaient non loin des haies. Là ils admiraient de loin les jeunes filles, jugeant le physique de l'une, critiquant le caractère d'une autre si elle les avait envoyé balader lors d'une tentative de drague minable. Parfois les propos étaient plus obscènes et vulgaires.
- Une femme ça se respecte, bande de puceau décérébré ! Avait-il dit une fois en entendant les propos grossier d'un groupe de garçon de sa classe.
Cette manière d'agir envers les femmes étaient pour lui, des plus détestable qui soit. Mais à agir ainsi, et à répliquer de manière aussi humiliante et cinglante, le jeune garçon une fois de plus fut impliqué dans une bagarre. Et même si cette fois-ci, il s'en sortait en expliquant le pourquoi de sa réaction, il savait que le groupe de garçon de sa classe ne lui pardonnerait jamais.
Ses notes à l'école n'étaient pas mauvaises. Et pourtant son attention était souvent attirée par la fenêtre où il regardait parfois, les filles du bâtiment d'en face faire du sport. Parfois il se contentait de regarder le plafond sans écouter la moindre parole de ses professeurs. Certains ne disaient rien, d'autres s'énervaient. Et ce jour-là, son professeur de science lui lança une craie en pleine figure.
- Aïe !! Avait-il gueulé en sortant de sa rêverie, puis en se frottant le front.
- Je disais donc, repris le professeur. Un petit homme blond aux petite lunette ronde, et au nez imposant. Que grâce à des recherches récentes. Avec cette petite bandelette imbibée d'un produit spécial, il sera plus facile de détecter d'un bêta, un Alpha et un Oméga,. Avec ceci nous n'auront plus besoin d'attendre les 18 ans d'un individu, et faire de nombreux teste fastidieux pour les débusquer.
- Monsieur ! Intervient un adolescent un peu grassouillet, en levant la main. Est-ce qu'il y en de ces gens-là au lycée ?
- Peut-être, reconnu le professeur en secouant la tête d'un air navré! Mais grâce à ça on pourra agir en conséquence.
- Agir en conséquence ? S'étonna Sanji qui se balançait sur sa chaise. C'est à dire ?
- Et bien, ils quitteront l'école et irons dans un endroit avec des gens de leurs espèces j'imagine.
- Non mais, on parle d'être humain là ! S'exclama Sanji choqué d'entendre de tels propos méprisant. Pas de rats !
- Pour moi, il n'y a pas beaucoup de différence entre les deux, plaisanta l'un des garçons avec qui le blond s'était battu.
- Allons, allons, ria à demi le scientifique amusé plus que choqué par les propos de l'adolescent. Ce n'est pas gentil de dire ça, ajouta t-il sans vraiment croire à ce qu'il disait.
- C'est parce que t'es trop bête pour pouvoir distinguer ta droite, de ta gauche abruti, répliqua Sanji de plus en plus énervé.
Sans rien dire à cette réplique une fois de plus humiliante, le gamin accorda à Sanji doigts d'honneur, avant de se tourner en direction du professeur, qui n'eut visiblement pas envi de le réprimander pour ce geste grossier. Par contre il paraissait passablement énervé par l'attitude et l'indignation du jeune cuisinier. Pourtant un sourire illumina son petit visage sournois.
- Bon, Sanji, puisque vous faites le malin. Venez au tableau. On va faire un petit exemple avec vous ! Laissons parler la science !!
- J'ai le droit de dire non ?
- Allons, murmura d'un air onctueux le professeur en secouant la tête d'un air incrédule.
Levant les yeux au ciel, le blondinet se leva de sa chaise, puis d'un pas traînant il s'approcha du tableau noir. Avec souplesse, il fit un léger bond afin d'éviter un croche pied que lui faisait son camarade de classe.
- Débile, marmonna t-il tout bas. T'es vraiment trop con toi !
- Bon, mettez vous là, ordonna l'homme en pointant une place à côté de lui. Puis à nouveau avec le sourire, il fixa ses autres élèves. Je disais donc avant d'être interrompu, que ces bandelettes...il en tira une d'un petit tube transparent, et avec ce produit....à l'aide d'une pipette il trempa le bout du papier....nous pouvons savoir, qui et qui !
Avec précaution il prit une petite aiguille, puis d'un air sadique exigea que Sanji lui donne son doigts. Ne souhaitant pas s'attirer d'avantage d'ennui, le jeune garçon obtempéra, non sans faire une légère grimace en sentant la piqure.
- Si la bandelette devient bleue c'est que c'est un bêta, un être normal comme vous, comme moi. Si c'est un Alpha où un Oméga, et bien..le papier deviendra vert..
- C'est légal de faire ça ? Demanda soudainement Sanji en levant un sourcils interrogateur.
- C'est pas illégale d'enseigner, éluda le professeur. Dites moi vous allez avoir vos 18 ans quand ?
- Dans deux semaines....
Avec un peu de rudesse, le professeur appliqua le doigts ensanglanté du cuistot, sur la bandelette. Puis avec la même brusquerie, il relâcha la main. Agacé par toutes cette affaire, Sanji regardait avec indifférence l'expérience se faire sous ses yeux. Une seule chose était dans son esprit à présent. Que cette journée de merde se termine enfin. Quelques secondes s'écoulent, durant lesquelles il attendait avec agacement que ce maudit petit bout de papier passe au bleu. Ses camarades de classe eux avaient les yeux braqué sur lui ainsi que sur la bandelette, amusé sans doute de voir ce fort en gueule être réprimandé par un professeur. La tension augmenta au fur et à mesure que le papier au lieu de prendre une couleur bleu, devenait de plus en plus vert.
- Vert ? S'étonna le petit scientifique visiblement très surpris, avant de lancer un regard incrédule au blond.
- Vert ? S'exclamèrent tous les élèves en jetant des regards étonné, curieux, et parfois méprisant en direction de Sanji.
- J'm'en doutais qu'il était pas comme nous , beugla comme un âne le garçon qui avait voulu le faire tomber. Je m'en doutais ! Quand je pense qu'on est dans la même classe...beurk.
- Et bien jeune homme, je crois que nous avons un problème ! Je vais devoir vous emmener auprès du directeur.
- Votre papier déconne, Ouais ! S'indigna Sanji, encore sous le choque. Avec agacement il remarqua tout les regards hostile que ses camarades lui jetaient en pleine face.
- Non, il y a peu de chance que ce papier se trompe. Vos gêne vous ont trahi !
- Peut-être, mais bon et alors ? Qu'est-ce que ça peu faire ? Je suis toujours le même !
- Non, t'es un des leurs ! S'écria un camarade d'un air dégouté ! T'es pas l'un des notre. T'as rien à faire avec nous !
- T'es un de ces gens bizarres, ajouta encore un autre ! Si ça se trouve, tu es un de ses mecs qui peuvent se faire engrosser ! C'est Dégueulasse !
- Monsieur, il ne peut pas rester avec nous, il n'est pas normal.
- JE SUIS NORMAL, cria à présent Sanji très en colère!
La classe à cette découverte semblait à présent hors de contrôle. Et le professeur qui n'avait voulu jusque là, que faire taire ce gamin qui n'écoutait jamais ses cours, fût un peu pris au dépourvu. D'un œil mauvais, il regardait le blondinet se faire insulter et crier dessus.
Même si Sanji ne s'était jamais vraiment bien entendu avec ses camarades, jamais il n'avait suscité une telle haine chez eux. Enfin sauf avec ceux avec qui il se battait. Mais durant toutes ses années d'études, jamais il n'avait sentis une telle haine à son encontre. Des regards hostile, malveillant parfois même dégouté lui était adressé. Éberlué, prit au dépourvu, il essayait de son mieux de garder le contrôle de ses nerfs, afin de ne pas causer d'autres problèmes à son père.
Ses " amis" et camarades de classes avec qui avait un semblant de relation social, le regardaient à présent avec une tête écœuré, comme si il avait été un horrible petit animal nuisible.
*****
Chapitre 2 de cette toute nouvelle fanfiction. J'espère, que ça vous plait.
Le prochain chapitre, je ne sais pas vraiment quand, car je pense que cette histoire risque d'être écrite un peu moins vite que " A cause de lui".
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