Prologue.
Taeyong attendit que Sena et Do-hyun sortirent du restaurant. Voir Sena rire avec un autre homme lui fracassait le cœur. Il se sentait brisé. Mais quand il voyait ce Do-hyun, la colère montait dans ses veines. A plusieurs reprises, il voulait rentrer dans le restaurant et faire un scandale. Mais il se retenait. Il ne voulait parler qu'à Do-hyun. Lui faire comprendre que Sena était à lui, à lui seul. En cette nuit glaciale, le ciel pleurait pour Taeyong. Il pleurait tellement fort, que Taeyong n'avait pas besoin de mouiller ses joues, car les larmes du ciel avaient mouillé tout le corps de Taeyong. Comment Sena pouvait-elle lui faire ça ? Il pouvait supporter les insultes, l'humiliation, et l'indifférence, mais du moment qu'elle était à ses côtés, cela le rassurait. Mais là, Taeyong remarqua que, bien son cœur n'était que pour Sena, le sien n'était pas pareil. Il n'avait pas la même place. Il se souvint d'un poème arabe qui disait : " Ne fais pas confiance à l'amour d'une femme. Ne fais pas confiance à l'amour d'une femme qui prétend t'aimer, car l'amour des femmes est divisé et partagé. Aujourd'hui, c'est auprès de toi qu'elle se tient, et c'est avec toi qu'elle discute et demain c'est un autre qui aura sa main et qui la tiendra dans ses bras . "
Il remarqua bien des choses sur Sena, qu'elle souriait plus avec Do-hyun, qu'avec lui quand il l'avait connue. On dirait qu'avant, son sourire était ... forcé. Mais là, elle ne faisait que rire et sourire, en le regardant avec des yeux pétillants. Il n'avait bénéficié de ce regard venant d'elle. Elle ne l'avait jamais regardé avec des étincelles, aussi minimes soient-elles. Taeyong, ne pouvant plus observer cette scène, s'assit au sol, s'adossa sur un long mur et pleura avec le ciel. Les orages grondaient si fort qu'ils camouflaient les cris de rage et de tristesse du jeune homme. Il voulut se griffer et se déchirer pour arracher son cœur qui lui faisait si mal.
Après quelques heures de cris et de pleurs, Taeyong entendit la voix de Sena et Do-hyun. Il se leva à toute vitesse et les épia.
— Non ça va Do-hyun, je vais rentrer seule en taxi. Merci pour cette soirée, ça m'a fait extrêmement du bien, dit Sena.
— On peut remettre ça quand tu veux, je suis toujours là, rétorqua Do-hyun.
Ils se sourirent. Taeyong remarqua qu'ils étaient les seuls à sortir du restaurant. Même il n'y avait plus de lumière dedans. C'était sûrement l'heure de la fermeture. La rue était sombre et vide. Personne, pas un seul chat, sauf un taxi qui se dirigea vers ces deux monstres.
Les salutations faites, Sena rentra dans le taxi et ils s'en allèrent. Il ne restait que Do-hyun, qui se dirigeait vers sa voiture, heureux.
Taeyong sortit de sa cachette, courut vers Do-hyun en hurlant :
— Espèce de sale connard !
Et il lui asséna un gros coup de poing au visage. Do-hyun tomba au sol, se mouillant dans une flaque d'eau. Il se retourna vers Taeyong, la bouche ensanglantée et le regarda avec haine.
— C'est quoi ton problème ?
Il se releva très vite, en bombant le torse, pour montrer sa carrure imposante et le prit par la gorge et le colla au mur.
— Je vais t'expliquer une chose, petit toutou, dit Do-hyun en serrant la mâchoire à cause de la colère. Sena ne t'aime pas, elle ne veut pas te sentir, elle ne veut pas te voir. Tu le dégoûtes. Regarde-toi pauvre type. Tu es faible, tu es trop dépendant d'elle, tu n'es pas un homme. Elle veut un homme à côté d'elle ; indépendant, fort et virile. Ce que tu n'es pas. Tu croyais quoi, que tu allais rester avec elle toute ta vie ? Ne me fais pas rire ! Tu n'es rien.
Taeyong bouillona. Il serra ses poings si fort et d'un coup, il asséna à Do-hyun un gros coup de tête. Do-hyun le lâcha, mit ses mains sur sa tête recula en criant de douleur. Taeyong ne voyait plus rien, la haine lui brouillait la vision. " Sena ne t'aime pas, elle préfère un homme virile et fort ". Ces mots tournaient en tête. Il vit une brique au sol, les chuchotement du diable s'emparaient de lui : " prends-la et tue-le !" C'est ce qu'il fit. Il alla la chercher, courut vers Do-hyun en hurlant de haine, et lui asséna un coup sur la tête. Du sang giclait et il tomba par terre.
— Sena est à moi ! ELLE M'APPARTIENT !
Et il s'agenouilla et continuait les coups sur la tête de Do-hyun. Ses yeux s'écarquillèrent et ses pupilles se rétrécirent. Il ne pouvait pas s'arrêter. Il continua à écraser sa tête jusqu'à l'éclatement du cerveau. Taeyong s'arrêta et se leva, voir Do-hyun allongé par terre, inanimé, le sang mélangé avec l'eau de la pluie, le cerveau de Do-hyun en bouillie faisait sourire de joie Taeyong.
— Maintenant, c'est qui le plus fort, connard ? Sena est à moi ! Haha...
Et il rit aux milles éclats, et les éclairs fêtèrent avec lui la mort de Do-hyun.
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