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Chapitre 9

— On recommence. Œil ?
Blinka.
— Bien, répondit Gaia. Bouche.
Spika.

Gaia hocha la tête.

— Cœur ?
Tombom.
— Mort.
— Être mort, la mort ou mort tout court ? demanda Bellamy.
— Les trois, répondit Gaia avec un sourire en coin.

Elle s'éloigna dans la vaste salle éclairée par toute une volée de bougies et de chandeliers. La jeune femme à la peau noire portait la robe à capuche de Fleimkepa, et le lourd tissu de lin doublé chuinta sur les tapis élimés.

Bellamy regarda alors la capsule de sauvetage dans laquelle, presque un siècle en arrière, Rebecca avait fuit la Station Polaris, quelques secondes avant qu'elle ne soit détruite par les Autres. Le nom Polaris brulé sur le flanc de la capsule, avait donné son nom à la ville capitale des Terriens : Polis.

— Bellamy !

Le concerné sursauta. Gaia fronça les sourcils et serra les mâchoires.

— Être mort, ste daun, la mort, stedaunon, et mort tout court, stedaun, dit-il alors.
— Bien. Tu es dissipé ce soir, à qui penses-tu ? À Wanheda, encore ?
— Je n'ai pas reçu de réponse à mon courrier pour Roan...
— Il fait froid, l'oiseau met plus de temps pour voyager, ne t'inquiète pas pour ça. On continue.

Bellamy baissa le nez, un peu agacé. C'était son deuxième cours avec Gaia et même s'il appréciait la jeune femme, il commençait déjà à s'ennuyer. Il avait l'impression d'être retourné à l'école primaire et cela avait du mal à passer.

La leçon continua encore de longues minutes jusqu'à une cloche sonne dans la ville. Bellamy se leva aussitôt en récupérant son épée.

— Minute, l'interrompit Gaia. Reste un moment, j'aimerais te parler, Bellamy.
— Gaia...
— Je sais, mes cours t'ennuient, je l'ai remarqué, répondit la Prêtresse. Il n'empêche que c'est un ordre de Heda, que tu dois t'y plier, et que je suis d'accord avec lui.
— De toute façon, vous êtes toujours tous d'accord avec lui, grommela le jeune homme.
— Ah, ne commence pas, je t'en prie, répondit Gaia, les sourcils froncés. Heda est un enfant, oui, mais il est notre Commandant Suprême, alors montre un peu le respect que tu lui dois.

Bellamy ne répondit rien. Gaia soupira alors et posa une main sur son bras.

— Écoute, Wanheda te manque, tu sembles en être amoureux, et je le comprends parfaitement, mais tu es le Garde Personnel de Heda, tu ne dois en aucun cas être distrait par quoi que ce soit, sinon l'intégrité physique de notre Commandant pourrait être compromise. Si par ta faute Heda est blessé ou tué, tu seras tué, Bellamy, et même Wanheda ne pourra pas te sauver.

Bellamy regarda la petite main posée sur le cuir de son vêtement, puis il souffla et se détourna. Il quitta le Sanctuaire et Gaia souffla par le nez.

— Zyha, dit-elle alors. Fais ce qu'il faut pour que ses pensées soient détournée de Wanheda, tu veux ?

La jeune servante sortit des ombres et s'inclina.

— Oui, Fleimkepa.

Elle remonta sa capuche sur sa tête puis quitta le Sanctuaire à son tour et Gaia se détourna. Elle posa une main sur la vitre de la capsule de sauvetage et s'éloigna ensuite. Zyha était une apprentie Prêtresse depuis un an maintenant, mais elle travaillait à la Tour en hiver. Bellamy ignorait que son amie visait le poste de Fleimkepa, et Gaia avait donc saisi l'opportunité. Pour le bien de Bellamy, elle avait demandé à Zyha de se rapprocher de lui, discrètement, et de tout faire pour qu'il oublie Wanheda. Elle ne s'attendait pas à ce que leur relation passe de l'amitié à plus, mais s'il fallait en passer par là, alors Zyha était prête.

.

Bellamy ne reçu de nouvelles d'Azgeda que dix jours après avoir envoyé sa lettre, et ce que Roan lui écrivit le rassura tout en l'inquiétant : Clarke était à Azgeda, à ses côtés, depuis deux semaines. Pourquoi, Roan n'en parlait pas dans sa lettre, et Bellamy savait qu'il ne pourrait pas attendre encore dix jours pour avoir une réponse. Il prit donc sur lui et décida de faire confiance à Clarke. Si elle avait trouvé plus intéressant de s'installer à Azgeda, il n'avait pas à remettre sa décision en question, même s'il avait du mal à croire que trois mois, même pas, après s'être exilée d'Arkadia, elle retournait à la civilisation...

— Bellamy ?
— Oui, Heda ?
— De qui est ce courrier ?

Bellamy s'approcha du jeune garçon et lui tendit la lettre. Un messager venait de la lui apporter, alors qu'il faisait le pied de grue près de Heda pendant que celui-ci recevait les doléances du jour.

— Wanheda est à Azgeda ? s'étonna alors celui-ci. Mais pour quelle raison ? Ne m'as-tu pas dit qu'elle cherchait la solitude ?
— C'est ce que je croyais... Quand je l'ai laissée dans la maison blanche, elle n'allait pas bien, elle dormait mal et faisait des cauchemars... Elle ne pensait pas retourner auprès de gens avant des mois, sinon un an. J'avoue que je ne comprends pas.

Heda serra les lèvres et rendit la lettre à Bellamy qui la rangea alors que des gens s'annonçaient à la porte de la salle. Quand ils partirent, Heda se tourna vers Bellamy.

— Je vais envoyer deux messagers pour avoir des informations, dit-il.
— Non, Heda, ce n'est pas nécessaire, je fais confiance à Clarke, elle... elle sait ce qu'elle fait.
— Tu es sûr ? Azgeda n'est pas une nation très affable, surtout avec les femmes...
— Roan ne fera jamais de mal à Wanheda, répondit Bellamy. Il la respecte trop pour la blesser.
— Bien, si tu en es certain, alors laissons ainsi. As-tu prévu quelque chose, cet après-midi ?

Bellamy secoua la tête.

— Dans ce cas, tu vas m'accompagner à la chasse, j'ai besoin de me dégourdir les jambes.
— Je fais préparer une escorte.
— Inutile, nous irons juste nous deux. Je te fais confiance pour me protéger au prix de ta vie, Bellamy.
— Bien entendu, Heda.

Le jeune homme retourna alors à sa place et assista en silence aux autres doléances jusqu'à midi. Il déjeuna ensuite chez lui, seul, et juste après, il rejoignit Heda aux écuries avant de partir dans les bois, seuls tous les deux, pour une partie de chasse.

.

Gon koma... Traduction.
— Pour l'honneur.
— Bien. Gon jova ?
— Pour le courage, répondit Bellamy.
— C'est ça, acquiesça Gaia. Plus compliqué. Gon ai Haihefa.

Bellamy fronça les sourcils et Gaia l'observa.

— Alors ?
— Non, désolé, Gaia, je ne l'ai plus...
— Ce n'est pas grave. Gon ai Haihefa veut dire "Pour mon Roi".

Bellamy soupira en grimaçant.

— Je le savais, dit-il.
— Allez, deux derniers et tu pourras rentrer. Gon ai niron, et Gon ai kru.
Niron c'est... parents, répondit Bellamy. Et kru, c'est clan. Donc, pour mes parents, et pour mon clan ?
— C'est très bien, tu fais de gros progrès, répondit Gaia en souriant. Tu vois, ce n'est pas si compliqué, finalement, si ?
— En fait, les mots sont dérivés de l'anglais, pour beaucoup, même si c'est parfois très éloigné, répondit Bellamy. Mais je suis encore loin de parler Trige couramment...
— C'est vrai, mais tu y arriveras, j'en suis certaine. Allez, il est tard, tu peux rentrer chez toi.

Le jeune homme quitta le fauteuil en refermant son cahier dans lequel il notait ses cours, et enfila son manteau.

Reshop, Fleimkepa, dit-il alors. Gon monon. (1)

Gaia inclina la tête avec un sourire. Le jeune homme s'en alla ensuite et la Prêtresse inspira, fière d'elle. Effectivement, Bellamy était encore loin de parler couramment le Trige, mais il semblait avoir envie d'apprendre et cela lui faisait plaisir, car lorsqu'il retournera chez lui, à Arkadia, il pourra apprendre aux siens à parler Trige, ainsi ils pourront commencer à commercer plus largement.

La demande de Heda concernant le fait que Bellamy devait apprendre à parler couramment Trige n'était bien entendu pas désintéressée, car il n'avait pas intégré les Skaikrus à la Coalition pour rien. Ils avaient souffert des derniers troubles qui avaient secoué le pays, et ils vivaient dans un endroit malsain même pour un Terrien, mais petit à petit, ils allaient s'installer, et Gaia avait cru comprendre que Heda et Indra étaient en pourparlers pour offrir un bout de terre Trikru aux Skaikrus afin qu'ils puissent avoir leur propre territoire et non plus dépendre des Trikrus pour vivre.

En songeant à Indra, Gaia réalisa que cela faisait plus de trois mois qu'elle n'avait pas de nouvelles de sa mère. En tant que Fleimkepa, elle n'avait plus le temps de faire des allers-retours entre Polis et TonDC, et cela la désolait, car Polis était une ville bruyante qui ne dormait jamais, contrairement à TonDC où tout était calme, même en plein milieu de la journée.

Étouffant un bâillement, la jeune femme alla fermer les portes du Sanctuaire, éteignit les chandelles puis monta à l'étage, dans l'appartement de Titus où elle avait élu domicile...

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(1) Bonne nuit, Gardien de la Flamme. À demain.

Note de l'auteur : tous les mots ee les phrases en Terrien dans cette histoire sont authentiques. Je "parle" Terrien, je sais construire les phrases pour exprimer une idée en m'appuyant sur un dictionnaire très complet.

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