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Chapitre 39

— C'est vrai ? Clarke, tu aurais dû m'en parler.
— Je suis désolée, Roan, mais je devais le faire par moi-même.
— On aurait pu y aller tous les deux.

Clarke hocha la tête et Roan la prit alors dans ses bras et l'étreignit une seconde avant qu'elle ne recule et ne l'embrasse.

— Tu as une préférence pour notre union ? demanda-t-il alors. Nous allons vers l'hiver, maintenant, peut-être voudrais-tu attendre le printemps ?
— Non, tu as suffisamment attendu, je vis à Otawa depuis bientôt un an et tu m'as demandé de t'épouser il y a des mois... Je me suis encore comportée en égoïste envers toi et...
— Oh, arrête, je t'en prie, soupira Roan. Tu n'es pas égoïste, Clarke, et tu n'as pas à satisfaire tout le monde tout le temps dans la seconde. T'ais-je montré une seule fois mon empressement à t'épouser ? Je ne crois pas.
— Non c'est vrai, admit Clarke. Tu es vraiment trop bon, Roan...

Le Terrien esquissa un sourire puis repoussa une mèche blonde et demanda à sa compagne de sourire. Elle s'exécuta et il l'embrassa.

— Maman, Thoron m'emmène monter à cheval, je... Oh, pardon.

Clarke rigola et se tourna vers Jason.

— Vas-y, dit-elle. Mais dis-lui que je veux que tu sois rentré avant la nuit, et de préférence en un seul morceau.

Jason hocha la tête puis quitta la maison et Clarke soupira. Roan la reprit dans ses bras et lui souffla quelque chose à l'oreille. Elle se contorsionna et fronça les sourcils.

— Ah non, dit-elle. Un pour commencer, ça sera amplement suffisant.
— Comme tu voudras ! rigola Roan en la relâchant. Allez, j'ai des choses à faire aujourd'hui, et toi ?
— Pas que je sache, mais connaissant Octavia, elle va bientôt débarquer...

Roan hocha la tête et alla se préparer. Clarke en profita pour gagner la chambre des enfants et constata que Bella dormait profondément. Elle décida de ne pas la reveiller et tira la porte pour qu'elle soit au calme, après quoi elle attrapa un livre et se posa devant la cheminée éteinte.

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— Vraiment, je me demande bien pourquoi nous sommes convoqués à Polis !
— Arrête de râler, Marcus, je t'en prie, soupira Abby. Je traverserai le monde pour revoir ma fille, alors deux semaines de cheval ne me font pas peur.

Kane marmonna. D'accord, il admettait volontiers qu'il était content de pouvoir revoir Clarke, mais il se demandait aussi pourquoi elle ne venait pas les voir eux, plutôt qu'ils soient obligés de monter à cheval, une chose qu'il n'aimait pas particulièrement, et qu'ils se coltinent deux semaines de voyage.

— Je m'occupe d'Arkadia en votre absence, ne vous en faites pas. Avec Jackson, cela devrait aller.
— J'ai décidé de te pardonner tes actes pendant la guerre contre ALIE, Thelonius, ne me fais pas regretter ma décision, dit Kane.

Il se hissa laborieusement sur son cheval en s'aidant d'une caisse en métal, puis s'installa et grimaça. Il reporta son attention sur Jaha et Jackson.

— Au moindre problème, vous nous contactez avec la radio, dit-il. Le dernier relais a été posé il y a une semaine, tout devrait fonctionner normalement.
— Entendu, mais je pense que tout va bien se passer, répondit Jaha.
— Tu as plutôt intérêt, répondit Abby en le regardant. Surveille-le, Eric, ajouta-t-elle.
— Oui, Doc...

Jaha fit une grimace au jeune médecin, puis Kane et Abby prirent la direction du portail et quittèrent Arkadia sans avoir aucune idée de la raison pour laquelle ils avaient été convoqués à Arkadia par leur fille.

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— Tu vas leur dire ça comment ?
— Je ne sais pas... Je balance comme ça ou j'y vais plus mollo ?
— Tu les laisses se poser et tu cales l'info au milieu de la conversation, dit Bellamy.

Clarke le regarda puis pinça la bouche.

— Si on m'avait dit qu'annoncer à ses parents qu'on va se marier était aussi difficile... dit-elle.

Octavia rigola. Elle resservit du thé et Bellamy, installé près de la cheminée, se leva soudain.

— Allez, dit-il. Je retourne travailler.

Il embrassa les deux jeunes femmes sur le front puis quitta la maison et Clarke souffla par le nez. Octavia lui jeta un regard suspicieux et la blonde secoua la tête.

— Ce n'est pas possible, O, tu le sais aussi bien que moi, dit-elle.
— Oui, mais tu l'aimes et il t'aime, pourtant...
— Oui...

Comprenant qu'elle n'aurait pas plus d'explications, Octavia décida d'abandonner. Ni son frère ni Clarke n'étaient malheureux de cette situation entre eux, de toute façon, ils le lui avaient bien fait comprendre tous les deux et elle acceptait. Mais elle ne désespérerait pas cependant de les voir un jour ensemble, même si c'était dans vingt ans.

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Abby et Kane ne furent pas fâché d'arriver en vue de Polis. Heureusement, bien que frais, le temps avait été clément avec eux et ils n'avaient chevauché ni sous la pluie, ni sous la neige.
En entrant dans la ville, ils eurent cependant la surprise de voir deux guerriers Azgeda masqués se poster de part et d'autre d'eux, montés sur des chevaux, arme à la ceinture.

— Sur ordre de Wanheda, nous vous escortons jusqu'au quartier Azgeda, dit l'un d'eux.
— Dans ce cas, allons-y, dit Abby, coupant l'herbe à Kane qui allait sans doute répliquer quelque chose de malheureux.

Les Azgedas hochèrent la tête et, en file indienne, ils se frayèrent un passage dans les étroites rues de Polis jusqu'au quartier où vivaient environ deux cents Azgedas toute l'année et où s'installaient Roan et sa famille quand ils venaient en ville.

— Maman ! Ils sont là !

Abby tourna la tête et un épais rideau devant une maison se replia. Un petit garçon en jaillit, suivit de Clarke qui regarda autour d'elle avant de repérer les arrivants.

— Maman ! dit-elle en s'approchant.
— Oh, ma fille !

Abby sauta de cheval comme si elle avait fait ça toute sa vie et se rua sur Clarke pour l'étreindre avec force. Elle la repoussa ensuite et lui caressa le visage en souriant.

— Bonjour, Clarke, dit alors Kane en descendant de cheval d'une façon plutôt pataude. Quel plaisir de te revoir, ma fille.
— Moi aussi je suis contente de vous revoir, Monsieur, répondit la blonde avec un sourire. Venez, entrez, ne restez pas dans la rue. Occupez-vous des chevaux, dit-elle ensuite.
— Oui, Wanheda.

Les deux Azgedas défirent les paquets sur les croupes des deux montures puis s'en allèrent avec les quatre chevaux et Abby et Kane suivirent Clarke dans la maison.

— Oh, c'est... spartiate, nota aussitôt Kane.
— C'est largement suffisant, répondit Clarke. D'ailleurs, à ce propos, j'ai entendu des choses intéressantes sur la fabrication de maisons dans certains clans, ajouta-t-elle.
— C'est à dire ?
— Les maisons sont construites à base de boue, dit la jeune blonde en montrant des sièges. Des moules en bois, rectangulaires ou carrés, sont montés, et remplis de boue mouillée. Ensuite, ils sont mis au soleil, laissés à sécher, puis démoulés et empilés pour monter un mur. Si je me souviens bien, ils sont scellés entre eux par de la boue, également, et ça donne des maisons solides qui résistent presque à tout.
— Intéressant, admit Kane en s'asseyant. Mais la raison qui m'intrigue le plus, c'est pourquoi nous venons de nous taper deux semaines de cheval, Clarke.
— Marcus... soupira Abby en levant les yeux.

Un peu surprise par l'agressivité dont faisait preuve le Chancelier, Clarke hésita une seconde. Il semblait fatigué par le voyage, et agacé aussi, elle décida donc de balancer la nouvelle sans plus attendre.

— Si vous êtes ici, c'est parce que j'ai quelque chose à vous dire, dit-elle en s'asseyant.
— Tu es enceinte ? demanda aussitot Abby.
— Eh... Non, répondit Clarke. Je... Roan et moi allons nous unir, ici, à Polis, dans quelques jours.

Un silence s'installa et le couple se regarda.

— Donc, dit Kane. Ce n'était pas une convocation, mais une invitation à ton mariage ?
— Oui, mais je ne pouvais rien dire par radio...
— Pourquoi ? demanda Abby, étonnée. Ce n'est pas un secret, si ?
— Non, mais... Je ne veux pas que tous les Terriens débarquent dans la salle du trône pour assister à l'union. Ce sera privé et il y aura vous deux, Bellamy, Octavia et Indra, Jason, Bella et sa nourrice, et Heda. Et un Prête.
— Et c'est tout ? Et tes amis d'Arkadia ?

Clarke serra les lèvres.

— Nous passerons à Arkadia en rentrant, dit-elle alors. Vous aurez le droit d'organiser quelque chose.
— D'accord, on fera ça, alors, répondit Abby en souriant.
— Je vais vous laisser vous reposer, maintenant, j'ai préparé la chambre à l'étage, dit la jeune blonde. Il y a normalement tout ce qu'il faut, mais s'il vous manque quelque chose, n'hésitez pas à demander à Iren, la nourrice de Bella. Elle ira vous chercher ce qu'il faut.
— Oui, Wanheda, répondit la femme, Bella au sein, assise un peu plus loin dans la grande pièce, près d'une fenêtre.
— Elle l'allaite encore ? demanda Abby, surprise.
— Chez les Terriens, les enfants sont nourris jusqu'à ce qu'ils n'en veulent plus, répondit Clarke avec un sourire. Tant que Bella réclame, Iren continue.

Abby hocha la tête.

— Après tout, c'est logique, tant que l'enfant est au sein, il n'est pas considéré comme une bouche à nourrir supplémentaire, dit-elle.
— Oui. Bon, je dois vous abandonner un moment, j'ai promis à Jason de lui montrer quelques mouvements avec une lance, cet après-midi. Vous pouvez rester ici sans aucun problème, la chambre est à l'étage, il n'y a qu'elle, faites comme chez vous.

Abby opina de nouveau, Kane aussi, puis la blonde les laissa et se rendit dans sa chambre. Elle en ressortit avec un grand châle autour du cou puis quitta la maison après un sourire pour les deux Skaikrus.

— L'accueil était plutôt... froid, ou c'est moi ? demanda Kane.
— Excusez Wanheda, Chancelier, elle est un peu perturbée par son union prochaine et son envie de la garder secrète, répondit la nourrice.
— Ma fille a souffert de sa notoriété, répondit alors Abby en opinant. Elle a raison de vouloir rester un peu en retrait. Mais elle n'échappera pas à la fête et au mariage Skaikru !

La nourrice rigola et Kane annonça qu'il montait les affaires dans la chambre ; Abby elle, s'installa près de la nourrice pour observe Bella et s'assurer de sa bonne santé.

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Lorsque Heda fit parvenir à Clarke et Roan un message dans lequel il disait que leur cérémonie d'union aurait lieue dans la salle du trône du Commandant, le stress de Clarke fit un bond en avant et elle passa les quatre nuits suivantes à somnoler plutôt que dormir, ce qui inquiéta rapidement Abby. Avec l'aide d'Indra, elle entreprit donc de dédramatiser la chose, et Clarke, à force d'en parler, finit par voir les choses plus sereinement.

— Il est normal qu'elle ait peur, Abigail.
— Oui, mais ma fille a déjà connu un garçon, elle sait comment ces choses se passent, répondit Abby.

Les deux femmes venaient de laisser Clarke au Marché où elle faisait quelques emplettes avec Jason, pour la cérémonie, et elles se promenaient toutes deux dans les rues de Polis.

— Roan n'est pas un garçon, dit Indra. C'est un homme et il en a sûrement connu bien d'autres que Wanheda.
— Oh... Oui, je n'en doute pas un seul instant, le dernier arrivé chez les Skaikrus en est la preuve.

Indra grimaça.

— Comment va-t-il ? demanda-t-elle.
— Bien. Emori s'en occupe à merveille, c'est une très bonne mère.
— J'ai eu beaucoup de mal à convaincre une nourrice d'aller vivre à Arkadia, avoua alors la Chef de TonDC. Rien qu'à l'idée que ce soit l'enfant d'une Frikdreina...
— Ce n'est pas son enfant, Indra, répondit Abby.
— Oui, mais chez nous, une telle distinction ne se fait pas... Un enfant est le vôtre à partir du moment où ses parents sont morts et que vous l'avez recueilli.
— Echo n'est pas morte... Je l'ai vue hier.
— Pour cet enfant, si, elle est morte, répondit Indra. Elle a décidé de l'abandonner parce que le plan retors qu'elle avait en tête est tombé à l'eau, ce n'est pas ce que j'appelle d'idéal, de sa part, mais elle est un peu pardonnée pour cela en l'ayant offert à Emori qui elle, ne pourra jamais avoir d'enfants.

Abby resta silencieuse un moment. Elle n'avait pas bien apprécié que sa fille prenne une telle décision sans en parler à Marcus, mais le Chancelier avait fini par céder car Abby avait réussi à le transposer lui, dans les bottes d'Emori, à savoir qu'il n'avait pas d'enfants, et qu'il pourrait très bien ne jamais en avoir.

— Pour en revenir à l'union, dit soudain Indra. Avez-vous une robe à vous mettre, Abigail ?
— Eh bien, je dois avouer que non, mais je pensais en trouver une ici, simple, discrète...
— J'ai apporté une malle, pour Octavia et moi, dit Indra. Venez, allons donc voir si quelque chose vous irait.

Abby hocha la tête avec un sourire et elles prirent la direction du quartier des Trikrus. En chemin, Abby songea à demander à Clarke si elle ne pouvait pas intercéder en faveur des Skaikrus auprès de Heda pour qu'ils aient un petit quartier dans la capitale des Terriens. La chose avait été mise en discussion bien des mois en arrière, mais n'avait toujours pas pris corps.

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Le jour tant attendu fut là bien trop tôt au goût de Clarke, mais elle ne pouvait désormais plus reculer. Heureusement, Heda lui avait encore certifié la veille, par le biais de Bellamy, qu'il n'y aurait qu'eux seuls pendant la cérémonie. Cependant, connaissant les Terriens et leur propension à faire la fête à tout bout de champ, Clarke se doutait bien que le mariage du Roi d'Azgeda n'allait pas rester secret bien longtemps, surtout pas si la promise était Wanheda...

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Octavia terminait le chignon bas tressé de Clarke, y ayant passé près d'une heure, avant d'accrocher son regard dans le miroir fendu. Dire que la blonde angoissait serait un euphémisme. Elle était morte de trouille et cela se voyait sur son visage comme si elle irradiait.

— Prête ? demanda toutefois la brune en posant ses mains sur ses épaules.
— Non, souffla Clarke, fermant les yeux. Je crois que je vais partir en courant...

Octavia éclata de rire puis attrapa une broche en forme de flocon, incrustée de saphirs, que lui tendait Abby. Elle l'observa un moment puis la glissa dans les mèches blondes de Clarke, sur le sommet du chignon, comme pour le fermer. La jeune femme haussa un sourcil quand Octavia lui montra l'arrière de sa tête à l'aide d'un autre miroir.

— Je croyais que tu n'avais pas de bijoux, maman ? demanda alors Clarke.
— C'est vrai. Mais cette broche, c'est plus qu'un bijoux, ma chérie, répondit Abby en souriant. Elle appartenait à ta grand-mère... Elle me l'a donnée avant de mourir, en me disant que le jour où j'aurais une fille, ou une belle-fille, que je devrais la lui donner le jour de son mariage. Il y a cette tradition qui a perduré malgré les années, sur l'Arche, celle qu'une jeune mariée, pour son union soit chanceuse, doit obtenir quelques objets de son entourage. Cela s'appelle la tradition des quatre éléments, et pour cela, il faut réunir quatre objets, quelque chose de vieux, quelque chose de bleu, quelque chose d'emprunté et quelque chose de neuf.
— La broche est vieille et bleue, dit Octavia. Pour le quelque chose d'emprunté...

Elle regarda autour d'elle puis haussa les épaules et décrocha le collier qu'elle avait acheté pour l'occasion, quelques jours plus tôt.

— Non, O, dit aussitot Clarke. C'est ton collier...
— Je te le prête pour la cérémonie, Indra m'en donnera un autre, ne t'en fais pas, répondit la brune en souriant.

Elle le lui plaça autour du cou et le médaillon en forme de soleil en argent sembla habiller d'un seul coup toute la tenue.

— Et pour quelque chose de neuf, dit Abby. J'ai ce qu'il faut.
— Maman ? s'étonna Clarke en la regardant s'éloigner vers une sacoche posée sur le lit.

Elle en revint avec une boîte en bois et la tendit à sa fille.

— J'ai trouvé ça, sur le Marché, hier... Une femme faisait de la broderie et elle avait fait ces gants au crochet, expliqua-t-elle.
— Oh... Ils sont magnifiques, dit Clarke en ouvrant la boîte.
— En apprenant que c'était pour un mariage, elle me les a offerts, pour la mariée, et elle te souhaite tout le bonheur qu'il soit possible d'avoir.

Clarke se mordit les lèvres. À fleur de peau, elle cligna rapidement des yeux et Octavia lui interdit aussitôt de pleurer sinon elle ferait couler son maquillage. Clarke rigola alors en levant les yeux vers le plafond, puis elle se leva et fit face à sa mère et à Octavia. Elle dénoua sa robe de chambre et la laissa glisser au sol.

— Tu es magnifique... souffla Octavia. Cette robe, elle est... divine.

Elle joignit ses mains devant elle et Clarke sourit, un peu gênée. Le matin-même, tôt, Heda était venu la trouver dans la chambre où elle avait élu domicile, le temps de se préparer, et il lui avait apporté une malle fermée par un loquet. Quand Clarke l'avait ouverte, elle n'avait pu se retenir de sortir la robe de la malle et de la poser contre elle.

Cette robe appartenait à Becca Pramheda, avait dit Jayden. C'était sa robe d'union, lorsqu'elle s'est mariée avec l'un de ceux qui sont à l'origine des Natblidas, mon ancêtre. Je sais que vous ne voulez pas que les Triges vous encensent, Wanheda, mais j'ai pensé que cette robe vous plairait, pour le symbole. (1)

— Tourne ? dit alors Abby.

Clarke s'exécuta. Le tissu de mousseline beige ondula et la dentelle un peu jaunie qui avait été brodée sur le bustier, scintilla comme des sequins y avaient été cousus.

— Elle est vraiment magnifique, dit alors Abby.

Clarke hocha la tête. Abby sourit.

— Une dernière chose, chérie, dit-elle alors. Est-ce que tu l'aimes ?
— Roan ? demanda Clarke. Oui, maman, je l'aime. Je ne parle pas encore du véritable amour, mais je l'aime, et ça, j'en suis certaine. Je ne regrette en rien mes choix, même si cela m'oblige à vivre très loin de ma famille et de mes amis, mais j'imagine que c'est ainsi que va la vie, qu'à un moment donné, nous devons nous éloigner des nôtres pour commencer une nouvelle page de vie.

Abby hocha la tête quand on toqua à la porte.  Elle autorisa à entrer et Kane passa la tête dans l'entrebâillement, sourit aux trois femmes, puis entra dans la pièce en refermant soigneusement la porte. Pour l'occasion, il avait revêtu une belle chemise de lin beige sous un gilet d'homme en cuir brun. Un pantalon de cuir et des bottes complétaient la tenue, et Clarke savait que tous les hommes assistant à la cérémonie, que ce soit Jayden, Bellamy, Jason, et même Roan, porteraient le même style de tenue. Ce n'était pas une tradition, mais plutôt ce qu'ils avaient de plus beau et potable.
S'approchant des trois femmes, Kane observa Clarke et hocha la tête avec un sourire.

— Tu es magnifique, dit-il.

Abby passa un bras dans son dos, puis il tendit son bras gauche à Clarke, le poing vers lui. Il ne lui posa pas la question, il lui laissait le choix. Clarke hésita. Marcus Kane avait-il le droit de l'accompagner, symboliquement, jusqu'à Roan comme il était coutume de le faire ? Il n'était pas son père, mais elle le considérait ainsi et Jason l'appelait grand-père de la même manière qu'Abby était devenue sa grand-mère...
Il ne lui fallut que deux secondes pour répondre à cette question. Oui, Marcus Kane avait le droit. Il l'avait gagné depuis quelques mois déjà, alors elle glissa son bras sous le sien, sous le sourire heureux de sa mère. Celle-ci embrassa le front de sa fille, puis, suivie d'Octavia, elles quittèrent la chambre et rejoignirent la salle du trône.

— Je ne suis pas prête... souffla Clarke en fixant la porte close devant elle.

Kane lui pressa le bras.

— Si, tu l'es, Clarke, dit-il. Ton père serait fier de toi, il le serait autant que moi à cet instant, sois-en certaine.
— Merci, Monsieur...

Il hocha la tête, puis il se redressa comme deux gardes ouvraient en grand la double-porte de la chambre.

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