Une semaine passa. Yan venait environ 15 minutes par jour avec moi me parler du haut de «ma» colline comme il aimait dire. Ce garçon me rend plus heureuse chaque jour. Pourquoi ne lui ai-je pas parlé avant? Mais bon il est drôle et sympathique et il m'a même proposé que je vienne chez lui un jour. Comment refuser une telle proposition. Mireille et moi tentâmes de parler à mes parents à propos de mes problèmes que je vivaient tous les jours. Après de multiples tentatives, malgré tous les efforts fournis par nous 2, ma mère refusa de fournir le travail nécéssaire pour mon bien-être et ma santé. Mireille se rendit à la raison et approuva de m'héberger pour le temps qui sera nécéssaire. Je ne pouvais être plus contente de cette décision que j'attendais depuis un certain temps.
- Je fais faire les démarches avec Robert demain. Pour l'instant, tu peux aller chercher tous tes effets personnels chez toi et venir t'installer dans ta nouvelle chambre. Bienvenue chez ton nouveau chez toi Emma, m'accueillit Mireille de son ton le plus enthousiaste qui soit.
- Oh mon dieu Mireille, merci beaucoup! Je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie! Répondis-je en pleurant.

Mireille  vint me donner un câlin qui voulait tout dire. Cette femme était merveilleuse et je ne pouvais pas croire ce qu'elle fit.
Après quelques minutes de discussion, je pris le téléphone et appela Yan, qui m'avait donné son numéro de téléphone la veille, pour lui annoncer la merveilleuse nouvelle.

- Wow Emma! Je suis vraiment contente pour toi! Enfin le début d'une nouvelle vie commencera de la bonne façon et tu pourras peut-être sourire plus souvent, me répondit-il sur son ton enjoué que j'adore.
- Oui je suis tellement contente! Demain on en parlera plus longuement sur la colline et pour une fois que ce sera pas un de mes problèmes négatifs de ma vie.
- Oui! J'ai hâte de te voir demain!
- À demain!
Je raccrochai toute contente et partis en gambadant vers maintenant mon ancienne maison. J'allais entrer pour la dernière fois en enfer et après je n'y retournerai plus jamais. En entrant ma mère était là, assise seule sur le sofa.

- Te voilà enfin, me dit-elle en me regardant avec un regard lourd de colère.
Je l'ignorai pour éviter tout contact avec celle qui aurait dû m'aimer et faire les nombreuses activité que tous les enfants font.
- Comment oses-tu m'ignorer ainsi?! Je suis ta mère et tu es obligé de me respecter! Tu vas rester ici, c'est compris? Me dit-elle sur le point de me crier dessus.
Ne pouvant plus retenir toutes les émotions face à elle que j'avais conservées à l'intérieur de moi pendant ces 17 dernières années, je me retournai brusquement.
- TE RESPECTER? APRÈS TOUT CE QUE TU M'AS FAIT VIVRE, APRÈS TOUTES CES CHICANES, TOUTES CES DISCUSSIONS QUE J'AI TENTÉ D'AVOIR AVEC TOI MAIS PARCE QUE TU ÉTAIS TROP SAOULE  TU NE POUVAIS MÊME PAS ME RÉPONDRE GENTIMENT! JE NE T'AI JAMAIS VUE SOBRE, MON PÈRE EST UN IMBÉCILE QUI T'AS TROMPÉ 2 FOIS MAIS TU LE PARDONNES TOUJOURS. COMMENT VEUX-TU QUE JE GRANDISSE EN SANTÉ ET QUE JE PROFITE DE MA VIE SI MES PARENTS NE SONT MÊME PAS CONSCIENT DE CE QUI SE PASSE DANS MA VIE! EST-CE QUE TU SAIS QUE J'AI DES BONNES NOTES À L'ÉCOLE? EST-CE QUE TU SAIS QUE JE PASSE MES SOIRÉES SUR LA COLLINE AVEC MON NOUVEL AMI YAN CAR J'AI PEUR DE VENIR ICI? NE T'AIS-TU JAMAIS DEMANDÉ POURQUOI JE N'AMENAIS JAMAIS PERSONNE ICI ET QUE JE NE FAISAIS AUCUN TRAVAIL D'ÉCOLE DANS CETTE MAISON? Non... car tu ne t'ai jamais intéressée à ce que je faisais  chaque soir lorsque je rentrais tard, tu ne t'ai jamais intéressée à mes sentiments, mon parcours à l'école, mes amis, ma vie... Mais maintenant que je pars, tu t'ai soudainement rappelée que j'existais et que peut-être il faudrait que tu fasses quelque chose. Tu as eu 17 ans pour me prouver que tu étais une bonne mère et pour que je puisse te donner mon respect. Maintenant, c'est trop tard. Je ne reviendrai plus jamais ici et plus jamais je ne veux que tu m'adresses la parole est-ce bien compris? Lui hurlai-je après.
- D'ACCORD SI TU VEUX PLUS ME VOIR VAS-Y! MAIS JE VEUX QUE TU SACHES QUE JE VIS JUSTE À CÔTÉ ET QUE JE PEUX TOUJOURS ME VENGER, me cria-t-elle sur ce ton un peu suspect.
- TU ES FOLLE ET JE NE VEUX PAS QUE TU T'APPROCHES DE MOI! Lui dis-je en montant en haut et mettant mes affaires le plus rapidement possible dans ma valise pour quitter à jamais.
En descendant, ma mère dormait sur le sofa. Cette scène voulait tout dire de ce qu'elle pensait de moi. Enfin, je quittai cette maison pour de bon et je pouvais laisser tout ces mauvais souvenirs derrière moi malgré les séquelles qu'ils m'ont laissé. Ma nouvelle vie pouvait enfin débuter.
Le lendemain, après une longue et ennuyante journée d'école, Yan et moi se rendions à la colline pour parler des récents évènements dans ma vie. Nous parlâmes pendant 30 minutes. Il m'écoutait avec attention ce qui me rendit encore plus heureuse. Je l'invitai à ma nouvelle maison pour qu'il puisse rencontrer mes nouveaux parents et pour lui monter mon nouveau logis. Il accepta mais il ne pourrait pas rester très longtemps. Peu importe, il fallait que je partage ma joie avec quelqu'un d'autre. Nous marchâmes pendant quelques minutes. Soudain, je vis la lumière et entendis le bruit des sirènes de nombreuses voitures de polices ainsi que celles de 2 ambulances. C'était très proche d'où je vivais présentement. Dans un élan de panique, je me mis à courir vers celles-ci pour voir ce qui se passe. Yan me suivait de près, étant curieux de cette situation. En arrivant, de nombreux rubans jaunes écrit«Ne pas dépasser, zone dangereuse» entouraient la maison de Mireille et Robert. L'affolement monta en moi et je courrai vers un policier.
- Monsieur, monsieur, que s'est-t-il passé, que se passe-t-il? Est-ce que Mireille et Robert sont corrects? Je veux les voir! Je veux voir s'ils vont bien! L'harcelai-je en arrivant toute essoufflée.
- Je suis désolée de vous apprendre, mademoiselle, que Mireille Tremblay et Robert Cole sont décédés suite à un meurtre produit dans leur maison, me répondit-il sur un air plutôt désolé.
- Arrêtez de me mentir et dites-moi qu'ils vont bien! Ils sont encore en vie, se doit être une erreur! Ça ne se peut pas! Lui criai-je en pleurant.
- Malheureusement ce n'est pas les cas. Les 2 victimes ont été poignardées à de multiples reprises et leurs décès ont été constatés lors de leur découverte. Nous sommes profondément désolés, me répondit-il.

Ne pouvant plus contenir l'émotion qui m'habitait, je m'effondrai et me mis à pleurer à chaux de larmes. J'étais absolument inconsolable. Yan tentait tant bien que mal de me rassurer mais rien ne pouvait me faire arrêter. Mes pleurs étaient assourdissants. La seule chose à quoi je pensais était l'effondrement brusque de ma nouvelle vie. Pourquoi moi? Pourquoi est-ce seulement sur moi que tous ces évènements catastrophiques devaient s'abattre. Si seulement je pouvais faire quelque chose pour que rien de ceci se produise.
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