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ChiC 22.

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Dans la peau de Momo.

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Nabou est ma demie soeur. Oh! Non non non!
Je ne veux pas y croire, je ne peux pas y croire. C'est impossible, inacceptable, inconcevable, je ne peux pas avoir une soeur comme elle. Il doit y avoir une erreur ou je dois être dans un cauchemar. Oui c'est ça je suis dans un cauchemar, je vais me réveiller ... Mais ce n'est pas un cauchemar, je suis éveillé et conscient . Je regarde mon père qui se carressait la barbe, le regard lointain. Alors comme ça, il a touché à la femme d'autrui, à la femme de son meilleur ami à l'époque. Je le savais , j'en étais sûr , je savais que mon père nous cachait quelque chose. Ce n'est pas normal, pas logique que cette homme qui était son meilleur ami s'acharne sur lui comme ça, il a bien dû lui faire quelque chose qu'il n'a pas apprécié et qui suscite autant de haine comme ça.

Fadel: J'ai couché avec ma soeur... Dit-il en tapant sur la table. C'était ma soeur, c'était ma... ma soeur.

Je tente de le calmer avant qu'il ne se fasse du mal.

Moi: Fadel, on est même pas sûr que c'est notre soeur. On a aucune preuve. Tout ça reste à se vérifier alors calme toi un peu.

Je me retourne vers mon père et lui demande gentiment de nous laisser seuls Fadel et moi. Papa semblait plutôt zen alors que le monde de Fadel s'effondrait au côté du mien. Même si on n'a pas encore de preuve, rien que la probabilité pour que Nabou soit notre soeur me donne des vertiges et je crois que c'est pire pour Fadel. Que se passe-t-il dans sa tête ? Comment doit on se sentir quand on vient d'apprendre qu'on a couché avec sa soeur ? Une soeur c'est...c 'est ... C'est une partie de soi, on ne peut pas faire l'amour avec une partie de nous, c'est déguelasse! Extrêmement, totalement, complétement déguelasse.

Fadel: Dire que je l'aime. Dire que je voulais faire ma vie avec elle alors que c'était ma soeur, merde Mo' tu te rends compte, j'ai des sentiments pour ma soeur, on a le même père. Je... J'ai baisé ma soeur... Ma soeur merde hurle t'il en retapant sur la table! J'ai une soeur dit-il tout bas. Tu peux pas savoir comme j'ai envie de me tuer maintenant. Comment j'ai pu aller si loin avec elle.

Il prend un souffle avant de continuer de parler en agitant les mains.

Lui: Je ne réussis jamais à m'attacher avec une fille et la seule fois que je le fais il a fallu que cette fille soit ma demie soeur. Qu'est ce qui m'arrive? Qu'ai je fait au bon Dieu ? Tout ça est tellement injuste. Est ce une malédiction?

Il arrive un moment où on a pas des mots pour réconforter alors là ce sont les gestes qui parlent. Je l'ai pris dans mes bras, il était lui même surpris mais s'est laissé faire. Je me demandais s'il pleurait ou pas car sa respiration devenait de plus en plus bruyante. Mais non Fadel ne pleure pas, Fadel ne pleure jamais. Il s'est dégagé et a passé les mains sur son visage. J'ai peur de le laisser tout seul, c'est compliqué de gérer un grand gaillard qui tombe amoureux pour la premiére fois. On ne sait jamais de quoi il est capable ... Par amour.

Quelle journée! J'avais un rendez-vous important à cette heure , je ne pouvais pas l'annuler et je devais quitter Fadel qui restait toujours immobile sur son siége, la main sur la bouche, signe de confusion. Je lui ai proposé de m'accompagner parce qu'après tout la vie continue... On a juste un papa bizarre et une soeur en prison, c'est tout. Il a accepté heureusement et on est allé en ville pour un déjeuner d'affaire. Dans ma famille il n'y a rien de plus motivant que de parler d'argent. Malgré la nouvelle qui me chauffe le cerveau , j'ai essayé de me concentrer du mieux que j'ai pu et nous avons conclu. Je devais par la suite retourner au bureau mais Fadel a voulu aller au niveau de la corniche, pour dit-il prendre l'air. On s'est mis d'un coup à bavarder comme des malades en descendant de la voiture pour marcher un peu.

Fadel: Je suis le pire des connards.

Moi: Pourquoi ?

Fadel: Bah parce que j'ai couché avec ma soeur dit-il

Nous nous lançons dans un fou rire.

Moi: Je crois que tu vas aller en prison pour ça.

Fadel: Oui et là-bas je pourrais la rebaiser.

Fous rires.

Moi: On a une soeur putain.

Fadel: On a un papa extraordinaire.

Moi: Il s'est tapé la femme de son pote.

Fadel: Et moi je me tapais ma soeur. On est pareil enfaite.

Rires.

C'est comme si on ne pouvait plus s'arrêter de rire.
Qu'est ce qui nous prend ? On est retourné à la voiture , quand on est arrivé au bureau, Papa n'était plus là. Je l'ai donc appelé au téléphone parce que j'avais vraiment besoin de lui parler.

Papa: Mais on a déjà parlé Angel, que veux tu que je te dise?

Moi: Est ce que Maman savait?

Papa: écoute Angel j'ai des écoles à construire moi, j'ai vraiment beaucoup de travail là et je suis plus déboussolé que vous par cette nouvelle alors laisses moi du temps s'il te plaît .

Et clic, il raccroche. Ok, j'ai compris. Pour lui, ce n'est rien, ce n'est pas grave. Quel genre de conscience a t'il? J'aimerais bien être comme lui, c'est un homme à part. Depuis toujours, je ne l'ai jamais vu être inquiet, tracassé, confus, perturbé, il est toujours zen quoi qu'il arrive ou du moins c'est ce qu'il montre. Peu importe les problèmes qu'il a, son visage ne le trahit pas. Comment peut-il être le père de Nabou et rester aussi tranquil, aussi impassible? Je ne le comprend pas , j'essais de relativiser mais je suis toujours sous le choc, j'ai vraiment besoin de savoir, je veux tout savoir dans les détails sinon je ne serais pas tranquil , je veux comprendre quel type d'homme est mon père . Pour l'instant j'ai l'impression qu'il nous a trahi.

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L'auteur.

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Tissa venait de se réveiller après une grande sieste avec Astou. Elles ne se sont même pas rendues compte du temps qui passait. Deux femmes enceintes, ça dort beaucoup. Astou fait un peu de ménage avant de s'asseoir encore, fatiguée. Tissa sort de la douche et va devant la télé en attendant l'arrivée de Khadija qui ne tarda pas à venir lui caresser le ventre et regarder la télé avec elle. Le ventre de sa mére est une véritable fascination pour elle. Astou entre en ce moment et les regarde, elle se met soudain à se caresser le ventre elle aussi, se demandant encore pourquoi elle est tombée enceinte. Sa conscience s'empresse de lui répondre :

"parce que tu as fait ce qu'il fallait pour tomber enceinte"

Effectivement, elle l'avait bien cherché, les souvenirs lui reviennent en masse. Elle va s'allonger dans la chambre d'ami, les images de sa rencontre avec le père de son bébé défilent sous ses yeux.

C'était un jour de vendredi, durant l'après-midi , les hommes rentraient de la mosquée après la prière du Jummah. C'est là qu'elle vit Laye pour la premiére fois, ce dernier venait fraîchement de sa Guinnée natale, ignorant tout de Dakar. Elle le regarda longuement, intensément, pendant un si long temps que le jeune homme s'est stoppé pour la regarder lui aussi. Il avança de quelques pas vers elle, elle s'empressa de lui dire qu'elle l'avait confondu avec quelqu'un , c'est pourquoi son regard était si persistant. Ils s'en allérent ensuite chacun de son côté. Elle se demandait si elle allait le revoir, où vivait-il ? Ce qu'elle ignorait en ce moment c'est que l'homme en question gére avec son vieux père, la boutique qui se situait à deux pâtés de maison de chez elle. Elle ne tarde pas à le savoir vue qu'elle va à la dite boutique tout les jours. Depuis qu'elle voyait Laye derrière le comptoir , elle n'arrêtait pas d'aller à la boutique,  pour n'importe quoi en plus, du savon alors qu'il y'en avait déjà à la maison, du lait alors qu'il y'en avait déjà à la maison et un jour même elle a acheté de l'eau... De l'eau! Seigneur.

Et voilà qu'un jour, elle revient à la boutique. Cette fois, c'est pour une bouteille de vinaigre. C'est quand elle lui tend le billet de 1000 francs qu'il se rend compte qu'elle est blessée au niveau de son index, une plaie béante. Il lui demande alors si ça fait mal, pour la premiére fois il venait de lui parler, elle n'en revenait pas mais tente de se ressaisir pour lui répondre.

Elle: Oui un peu.

Lui: Comment tu t'es fait ça ?

Elle: Je cuisinais.

Lui : Tu devrais mettre un pensenent sinon ça va s'infecter.

Vient ainsi le moment où ils échangent leur prénom.

Elle: Moi c'est Astou.

Lui: Moi c'est Laye.

C'est par ces premiers mots qu'une relation est née entre eux, une relation amicale au début. Il s'inquiétait tout les jours de l'état de son doigt et elle jouait à la fille qui n'allait pas super bien alors que sa blessure avait bien guéri. 

Puis vient un jour, après multiples bavardages, le moment d'échanger des numéros de téléphone. Appels sur appels, jamais de sms puisque tout les deux n'avait pas fait long feu à l'école.
Ils parlaient, parlaient, parlaient... Et se voir devient une nécessité. Il dit ne pas pouvoir l'inviter chez lui car il vit avec son père. Elle décide alors de l'inviter dans la maison de sa patronne, chose qu'il accepta sans broncher. Ils profitaient de l'absence de Tissa pour se mettre à l'aise. Il ne se gênait pas pour laisser son père gérer la boutique tout seul alors qu'il était venu pour l'épauler. Leur idylle prit une autre forme car ils s'amusaient à imiter Tissa et Momo ... Finalement ils ont fait ce que Tissa et Momo avaient le droit de faire contrairement à eux et c'est de là que le fruit d'un amour éphémère est né mais elle n'en veut pas. Tout ce qu'elle voulait c'était faire comme Tissa, être comme Tissa, vivre comme Tissa . Sa patronne la fascinait par la maniére dont elle vit avec son mari, elle a l'air si heureuse, si épanouie, remplie de confiance en elle. Astou pensait que ce serait comme ça pour elle, dans sa tête elle était déjà Tissa, il fallait maintenant trouver un "Momo" , un homme qui l'appellerait ma perle, chérie, bébé, un homme qui la couvre de bisou sur le cou pendant qu'elle cuisine, un homme qui lui offre des chaussures et des sacs à mains, un homme qui chanterait pour elle, un homme qui l'aime, qui est son ami, qui l'épaule, un homme, un vrai.... Mais à la place, elle est tombée sur Laye et il refuse la paternité de l'enfant.

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Dans la peau de Tissa.

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Celà fait deux jours qu'il ne parle pas beaucoup. Les seuls fois où je l'entend c'est quand Khadija lui parle. Je deteste ses crises de silence, je ne peux pas rester silencieuse quand il est au travail , rester silencieuse quand il est là, ça m'agace.
Ces deux derniers jours, il se couche plus tôt que d'habitude, il ne regarde même pas de match et ça, ça m'inquiéte vraiment. Quand je vais au lit, je le retrouve qui dort comme un bébé. Il se réveille avant moi et prépare Khadija pour l'école, je ne sais pas comment il fait pour ne pas faire de bruit. Je me demande s'il ne travaille pas trop, est ce qu'il va bien? La journée d'hier, Fadel est passé le voir, ils se sont enfermés dans son bureau pendant longtemps. Je crois qu'ils sont dans une situation complexe. J'aimerais bien lui parler mais il impose une barrière que je ne peux pas franchir, son regard me le fait comprendre. Pourtant il me dit qu'il m'aime , qu'il m'aime très fort, il me le dit tout les jours. Il le dit pour ne pas que je pose des questions mais j'en poserais, peut-être pas maintenant mais plutard quand je serais moins fatiguée car mon ventre m'encombre. Je ne peux même pas dormir confortablement, je suis grosse de partout.

Il était à sa salle de sport quand j'ai servi le dîner . Je suis allée l'y retrouver pour le prévenir. Il avait les gants de boxes et tapait fort dans un sac pour ''évacuer" sûrement . Il enléve les gants en me regardant, j'étais adossée à la porte, ses pas se dirigent vers moi. Il me prend la main mais je ne le suis pas, son regard s'assombrit d'un coup, il prend un souffle et me tire vers lui, je le repousse. Il sait bien que je n'aime pas qu'il me touche quand il est en sueur.

Moi: Tu peux me dire ce qui te tracasse?

Il ne dit rien, lui et son silence.

Moi: parle moi s'il te plait. J'ai besoin de savoir. Dis moi aumoins ce que je peux faire pour toi

Lui: C'est rien chérie.

Moi: Tu parles pas à une conne. Je sais qu'il se passe quelque chose.

Lui: Je te dirais plus tard, ce n'est pas important ne t'inquiétes pas.

J'ai froncé les sourcils et croisé les bras sur ma poitrine. Il a lâché ma main et a collé sa tête à la porte. Un petit instant de silence, j'attends toujours.

Lui: Je...je...J'arrive pas à l'accepter. Dit-il soudain.

Moi: Quoi ?

Lui: J'arrive même pas à le croire.

Moi: Chéri.

Lui: C'est tellement fou.

Moi: Dis moi bon sang.

Lui: J'ai une soeur, une soeur Tissa. On a le même pére.

Ok! J'ai un cerveau très lent, je mets un peu de temps à assimiler une information. Ma main se porte convulsivement à ma bouche quand je comprends tout. Je n'en reviens pas, il a bien dit une soeur et du même pére en plus, c'est incroyable.

Lui: Comment il a pu faire ça à ma mère ? Comment il a pu nous faire ça?

Comment? Je l'ignore. Mon chéri a l'air abattu. Moi quand j'ai su que j'avais un frére j'étais surprise mais ça m'a beaucoup fait plaisir. Je ne sais pourquoi il n'est pas content d'avoir une soeur. Aprés le dîner , j'essais de lui remonter le moral pour qu'il puisse accepter mais il est resté de marbre.

Moi: Si ça se trouve ta soeur est peut-être une personne extraordinaire. Tu devrais apprendre à la connaître un peu.

Lui: Je la connais et c'est une garce.

La maniére dont il a appuyé sur le mot garce m'a donné la chair de poule. Il connait donc sa soeur , une garce comme soeur c'est pas de chance mais je suis sûre qu'il changera d'avis s'ils se fréquentent un peu. Il pourrait même me la présenter un jour.

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#RebbeiL...

23/05/2015 - 02 : 07

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