Chapitre 22 | Rien que la vérité (2)
Le silence qui s'installe est lourd, empreint de la gravité des confessions partagées. Les larmes qui se forment dans ses yeux témoignent du poids des années de douleur accumulée. La connexion entre nous, intensifiée par ces révélations, semble transcender les mots, créant un espace de compréhension mutuelle et de compassion.
— C'est vrai, reprend-t-il une fois l'émotion redescendue. C'était très compliqué, car je croyais ce que disait mon père. Paula, ta mère, m'a beaucoup aidé à me défaire de cette culpabilité. Elle est devenue une sorte de phare dans ma tempête, illuminant les ténèbres de mon désespoir avec sa compassion et sa sagesse. Pendant des années, elle a été une oreille très attentive pour moi. Et puis, tu es arrivée.
Je hausse un sourcil interrogateur, l'air plein de curiosité et d'incertitude. Pour la première fois depuis le début de son discours, il me regarde droit dans les yeux. Son regard est un mélange de vulnérabilité et de sincérité, chaque éclat de ses yeux bleu-gris reflète une profonde émotion et une authenticité rare. Ses yeux ne trompent pas, tout ce qu'il va me dire est authentique.
— Mia, je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais le sentiment de fraîcheur que tu m'apportes est inestimable. C'est comme si une brise légère avait balayé les nuages lourds de mon passé, apportant un renouveau que je croyais impossible. Tu es arrivée au meilleur moment de ma vie. J'étais dans une période où j'avais envie d'abandonner tous mes rêves et de céder aux pressions de mon père. Chaque jour semblait une épreuve, et le poids des attentes familiales pesait lourdement sur mes épaules. Puis, nous avons appris à nous connaître et je me suis dit que j'avais vraiment de la chance d'être tombé sur toi à ce moment-là. Tu as apporté une couleur vibrante à ma vie, un éclat d'espoir dans un monde devenu gris.
Les mots de Gabriel sont comme une mélodie douce qui résonne dans mon cœur, créant une symphonie d'émotions que je peine à contenir. Ses mots me touchent profondément. Ils sont comme un baume apaisant sur les blessures de mon âme. Chacun d'eux me va droit au cœur, et un tourbillon de sentiments affole les papillons dans mon ventre. Le monde autour de nous semble s'estomper, laissant place à une intimité pure et essentielle. Mais je n'arrive pas à me réjouir entièrement. L'appel qu'Isabelle a passé plus tôt dans la journée me hante encore l'esprit. L'inquiétude, comme une ombre persistante, obscurcit le tableau lumineux que Gabriel peint avec ses mots. Tant que nous sommes dans cette séance de confessions, je décide enfin de lui en parler :
— D'ailleurs, je voulais te dire quelque chose. Avant de te rejoindre, j'ai surpris Isabelle au téléphone avec un détective privé. Du moins, c'est ce que je suppose. Elle parlait de moi et demandait à son interlocuteur de trouver n'importe quelle information compromettante sur moi.
Gabriel s'approche encore un peu de moi. Maintenant, nous sommes collés l'un à l'autre. La chaleur de son corps contre le mien crée une sensation de sécurité, comme si nous étions les seuls habitants d'un monde privé et secret. Je sens presque son cœur battre sous sa peau. Doucement, il me dit :
— Mia, je t'assure que rien ne pourra t'arriver tant que toi et moi sommes sincères l'un envers l'autre. Je te le promets.
Sa voix est empreinte d'une conviction douce, un serment fait dans le murmure de la nuit, scellé par la confiance.
Il a raison. Les secrets ne sont jamais bons dans une relation, quelle qu'elle soit. Alors je dois le lui dire. Je dois lever le voile sur la vérité qui pèse lourdement sur mes épaules. Je suis enfin décidée à lui confier que ma mère n'est pas vraiment espagnole et que sa situation en Europe n'est pas régulière. Le poids de ce secret est un rocher sur mes reins, et je sais qu'il est temps de le libérer. Je lui fais confiance, et quand je lui aurai tout dit, je suis certaine qu'il comprendra. Il s'est livré à moi avec une honnêteté brutale et sincère, et il est temps que je fasse de même.
— Gabriel...
— Je t'aime Mia, déclare-t-il en même temps.
Ses mots sont comme une lumière éblouissante dans la pénombre de nos craintes, une déclaration qui éclipse tous les doutes et les hésitations.
Je ne sais plus quoi faire. Le monde autour de nous semble s'être arrêté, suspendu dans le souffle de ce moment précieux. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise ce que je souhaitais entendre maintenant. Alors je décide d'oublier ma confession et protège ce moment précieux en lui déclarant à mon tour :
— Je t'aime Gabriel.
Ces mots coulent de mes lèvres comme une rivière claire, apportant une vérité pure et profonde.
Gabriel passe une main délicate sur ma nuque et exerce une légère pression qui fait disparaître toute distance entre nous. Ses doigts sont doux comme une caresse de velours, et chaque contact me rapproche encore plus de lui. Nos lèvres se joignent enfin pour échanger notre premier baiser véritable, et c'est comme si elles se connaissaient déjà par cœur. Ce baiser est une révélation, une communion de nos âmes qui s'entrelacent avec une harmonie parfaite. Ce baiser est empreint de douceur et de passion, comme si le temps s'était arrêté pour nous permettre de savourer ce moment parfait. C'est un instant suspendu, un mélange exquis de tendresse et de désir, où chaque sensation est amplifiée par la profondeur de nos sentiments.
***
Olala, nous avons plein de choses à nous dire !
Déjà, comment allez-vous ?
- Qu'avez-vous pensé du chapitre ?
- Comment ça la situation de Paula est irrégulière en Europe ? L'avez-vous vu venir ?
- Pensez-vous que c'est la raison pour laquelle Mia était aussi stressée d'être dans ce faux mariage ?
- Que pensez-vous que cela puisse être ?
- Et le baiser ENFIN (haha), l'attendiez-vous ?
- Que va-t-il se passer dans les prochains chapitres ?
N'oubliez pas de commenter et de voter ! On se dit à demain pour la suite !
xoxo
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