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Partie 2 - Chapitre 19


Partie 2 : Ekel


      Zeik regarda les portes du lycée. Il était planté là, hésitant à rentrer. De quoi avait-il peur ? Il ne l'avait dit qu'à deux personnes. A priori, à deux amis. Il l'avait déjà dit à quelques rares amis par le passé. Ce n'était pas la première fois.

Pourtant il avait peur.

Peur d'avoir fait une erreur. Il sentait que, cette fois, c'était différent. Une voix au fond de lui disait, lui criait, qu'il n'aurait pas dû en parler.

- Je ne savais pas que des portes pouvaient être aussi belles à observer.

Zeik sursauta, comme souvent.

Il ne s'attendait pas à ce que quelqu'un lui parle, surtout qu'il ne connaissait pas cette voix. En d'autres termes, ce n'était pas Sâme qui était venu le surprendre.

Il faillit faire un nouveau bon en se retournant, en découvrant qui se trouvait là, derrière lui.

Lunette de soleil alors que le temps était toujours à la pluie. Jean délavé et blouson en cuir. Visage bien taillé et souriant. Cheveux bruns aux pointes blondes. L'étudiant en art, venu dans ce lycée pour certains cours en particulier et pour les salles que proposait l'établissement.

C'était lui, et tout le reste du groupe.

Étaient-ils toujours tous les six ensembles ?

- Je... Non rien.

Il fit de nouveau face à la porte, l'ouvrit et partit en marche rapide, presque en courant. Il ne s'arrêta qu'une fois dans le couloir, devant son casier. Son esprit était tellement embrouillé qu'il en oublia son code de cadenas.

- Tout va bien Zeik ?

L'adolescent sursauta, encore une fois. Il laissa sa tête retomber contre la porte du casier. Au moins cette fois il avait reconnu la voix de son amie.

- Vous vous êtes donné le mot pour me faire peur ce matin, c'est ça ?

Sâme vint s'adosser au casier, à côté de lui.

- Tu fais une tête bizarre Zeik. On dirait que tu as vu un fantôme.

- J'aurais préféré je crois.

Sâme laissa passer quelques minutes.

Sept heures quarante-huit. Ils avaient encore du temps avant la première heure de cours. Anglais en plus. Zeik n'aimait pas cette matière, Sâme le savait. Non parce que le professeur était sa mère, simplement parce qu'il n'aimait pas la langue. Il parlait le japonais sa langue natale, et il avait dû apprendre le français. L'adolescent estimait que c'était largement suffisant.

- Tu étais où la semaine dernière Zeik ?

Il se décolla légèrement de la porte de son casier.

- J'étais malade. J'ai dû prendre froid, ou quelque chose du genre.

- Il ne fait jamais froid au Japon ?

- Si, c'est quelque chose qui arrive.

Durant un court instant, son amie détourna le regard. Un instant qui fut assez long pour que Zeik le remarque.

- J'ai raté quelque chose durant mon absence ?

Après le reste du couloir, se fut le sol qu'elle regarda. En fait, elle n'osait plus regarder le japonais en face. Une semaine et un jour qu'il était absent et il avait l'impression d'avoir raté tout un moins d'événement au lycée.

- Quand j'ai vu que tu n'étais pas la semaine dernière, j'ai eu peur que tu n'oses plus venir. Surtout après... après ce que tu nous as révélé.

- Pourquoi je ne viendrais pas à cause de ça ? C'est vrai que... je n'aime pas en parler, même pas à mes parents. Cela ne m'empêche pas d'aller en cours.

Avec son pied, Sâme frotta le sol, cherchant quelle poussière elle pouvait bien enlever de là.

- Pourquoi tu nous l'as dit, à Mike et moi, alors que même tes parents l'ignorent ?

Zeik haussa les épaules.

- Mes parents ne sont pas prêts à l'entendre, pas pour le moment. Vous... je ne sais pas. Je vous fais confiance je pense. J'avais besoin de le dire à quelqu'un aussi et... et tu insistais...

Sâme ne se sentait pas à sa place. Elle voulait être ailleurs. Dans un autre pays. Pourquoi pas au Japon ?

- J'ai eu tort ?

Zeik la regarda fixement. La jeune fille se mordillait la lèvre supérieure, un tic nerveux qu'il voyait rarement chez elle.

- Sâme ?

Elle lâcha un soupir. Devant lui, elle sembla totalement s'effondrer. Elle donnait l'impression de porter le poids du monde sur son dos.

- Il y a deux minutes, c'est moi qui faisais une tête d'enterrement, maintenant c'est toi. Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'il se passe Sâme ?

Elle le regarda, enfin, elle fixa plutôt les casiers derrière lui. Le regarder dans les yeux était toujours trop difficile.

- Je pense que tu n'aurais pas dû nous faire confiance. Enfin, si moi tu peux... Bref. Je préfère que tu l'apprenne par moi plutôt... plutôt qu'autrement.

Elle posa son sac au sol, chercha dedans, en sortit un fin paquet de feuilles. Après observation, il reconnut le journal du lycée.

- C'est celui de la semaine dernière.

Elle lui tendit.

- J'ai... Je n'ai pas réussi à les en empêcher. Je te jure que... que... Je suis désolé Zeik.

Il prit le journal. Sans avoir besoin de tourner les pages, il le vit.

C'était là, le gros titre de la semaine dernière, en première page. Il n'y avait que cela. Une photo de lui, en tenue de basket, durant le match certainement. Il ignorait que cette photo existait. Un titre, en grosse lettre noir « Le nouvel étudiant japonais, un homosexuel ! »

C'était simple, il n'y avait rien de choquant dans les mots, ils étaient bien assez éloquents. Il n'y avait pas besoin d'en dire plus. Pas besoin de lire les quelques lignes de l'article qui suivait non plus. Zeik baissa à peine les yeux dessus.

A cet instant, il sentit les regards sur lui, a cet instant, il entendit les murmures. Dans ce couloir, il était dévisagé, on riait de lui, on le montrait du doigt.

Il ne l'avait pas remarqué en arrivant. A présent, il ne voyait que cela.

Un deuxième article sur lui. Il faisait encore la une. Il était de nouveau le centre d'intérêt du lycée.

Comme s'il était le seul dans son cas ! Il ne comprenait même pas que cela puisse faire la "une" d'un petit journal comme cela.

Les mains tremblantes, il laissa retomba le journal sur le sol.

- Vous... vous deviez le garder pour vous.

Sa vue se brouilla. Il se sentait seule au monde. Sâme était là, mais il ne la voyait presque plus.

- Je n'ai rien dis Zeik. J'ai gardé ton secret. C'est ton choix et je le respecte. Je n'avais jamais rencontré de personne comme... comme toi avant. Mais je sais ce que vous pouvez vivre.

- Des personnes comme moi ? Dis de cette manière, cela sonne comme si nous étions des ovnis.

- Non Zeik !

Sâme était gênée. Aller dans un autre pays n'aurait pas suffis pour se cacher. Elle aurait aimé être une souris, une minuscule souris pour se cacher dans le plus petit endroit possible.

- Je n'ai rien dis, et je ne voulais pas que cet article sorte. Mais je n'ai pas pu l'empêcher.

Tout son corps trembler et Zeik ne pouvait plus le contrôler.

- C'est Mike ? C'est lui qui a parlé ?

Sâme hocha la tête, sans pour autant le regarder en face. Elle ne le pouvait toujours pas.

- C'était après que tu nous le dise. Il l'a fait derrière mon dos. Je ne l'ai appris que lorsqu'ils en ont parlé au club.

Zeik bouillait sur place.

- Il m'avait promis.

- Je connais Mike depuis longtemps. Mais... je ne savais pas qu'il réagirait de cette manière. Je ne le savais pas menteur et... comme cela. Je suis vraiment désolé Zeik.

Le journal gisait à ses pieds. S'il avait été un ballon, il aurait donné un grand coup de pied dedans.

- Où est-il ?

- Zeik...

- Sâme, où est ton copain ?

- Devant sa salle, il va avoir cours de mathématiques.

- Quelle salle ?

Elle ne répondit pas. Son silence prouvait qu'il était coupable et elle aussi d'une certaine manière.

– Sâme !

– Ne va pas créer de problème.

– Quelle salle ?

- 233.

Pourquoi n'arrivait-elle pas à retenir les gens, à les empêcher de commettre des erreurs ?

Elle lâcha un soupir triste en le regardant.

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