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Chapitre 76

Les sons de la fête raisonnaient au loin. C'était un bruit sourd et étouffé, trop flou pour savoir qu'elle musique ils passaient.

Zeik était dans les bras d'Ekel, ignorant tout ce qu'il se passait autour. Il était là depuis de longues minutes, leurs lèvres collées, leur langue emmêlait l'une à l'autre. Il aimait ce contact, cette chaleur, cet échange. Il aimait tout simplement quand Ekel l'embrassait.

- Zeik !

Le garçon fit un bond sur place. Il reconnaissait cette voix grave, avec un fort accent, un accent de chez lui. C'était celle de son père.

Il se dégagea des bras d'Ekel, pour voir ses parents à quelques mètres d'eux. Ils étaient là. Son père avait un regard qui hésitait entre l'incompréhension la plus totale et une colère noire.

Encore une fois... une énième fois, lui, plus que sa mère, ne comprenait pas.

- Qu'est-ce que tu fais Zeik ?

Après avoir crié, la voix de son père était cassée, presque aussi faible qu'un murmure.

- Qu'est-ce que tu fais ? Répéta-t-il.

Il jeta un regard à Ekel par-dessus l'épaule de son fils. Alors que Zeik s'avançait, l'étudiant restait en retrait, hésitant, ne sachant quoi faire.

- Je fais, ce que j'ai toujours fais. J'embrasse un mec, je sors avec lui, je fais des trucs de gay. Il est la personne que je vais voir, tous les week-ends où je ne suis pas à la maison. Il est celui que j'aime depuis des mois...

Son père se frotta les yeux, essayant de chasser de son esprit ce qu'il venait de voir. Il eut même un mouvement de recul.

Sa mère, elle, était comme Ekel, elle restait en retrait, hésitante. Elle avait même un regard doux pour son fils, mais elle craignait son mari.

- Non... Non ce n'est pas vrai, tu... Tu n'es pas dans ton état normal. Tu as pris des drogues ?

- Des... ? Tu délires totalement papa !

Malgré lui, Zeik sentit les larmes monter, en même temps que la colère.

- Alors, tu nous as...menti, tout ce temps ? Osa demander son père. Tu as... encore menti ? La première fois ne t'avais pas suffi ?

Mentir...

L'adolescent avait envie de leur crier dessus, leur dire tout ce qu'il pensait. Au fond de lui, il savait que le faire n'aurait en rien arrangé la situation. Avec difficulté, il ravala sa colère et tous les mots qu'il rêvait de dire.

- Je ne vous ai pas mentis. C'est simplement vous, toi papa, qui a refusé de croire en la vérité.

Monsieur Kaîda n'osait même pas le regarder dans les yeux. Il préférait se cacher derrière sa main, plutôt que de croiser le regard de son fils.

- Pourquoi ?

Zeik sentit ses mains se mettre à trembler.

- Je suis gay. Pourquoi ne voulez-vous pas le voir ?

Il serra les poings pour essayer de calmer les tremblements.

- Pourquoi ne voulez-vous pas l'accepter ?

- Parce que mon fils n'est pas un sale...

- Un sale quoi ? Vas-y dis le, j'ai déjà tout entendu au lycée crois moi !

- Tu ne peux pas être comme ça, ce n'est pas possible !

L'adolescent secoua la tête, il se mordit la lèvre inférieure pour retenir tout ce qui voulait sortir.

- Si c'est le cas. Je suis gay, c'est tout ! Acceptez-le, une bonne fois pour toute. J'en ai marre de ne pas pouvoir être moi-même devant vous ! Marre de toujours trouver une excuse pour être avec Ekel sans que vous ne m'enfermiez à la maison !

Ryo arrêta de se cacher derrière sa main. Il jeta un regard à son fils.

- Non. Mon fils n'est pas un homosexuel. Il n'est pas comme ça.

- Et pourtant, ce n'est pas la première fois que tu le vois ! Quand accepteras-tu ?

Pas la première fois. Son père se souvint.

Enfin.

Il se rappela le premier baiser qu'il avait vu, entre ce jeune adulte et cet adolescent qui était son fils. Ces images réapparurent, à côté de celle de son fils, blessé autant physiquement que moralement par des élèves de son lycée. Il repensa à toutes les conversations qu'ils avaient eu à ce sujet.

- Non, je ne veux plus rien entendre venant de toi. C'est trop... Je ne l'accepte pas. Tu... Tu n'es pas mon fils. Tu ne l'es plus!

Le cœur de Zeik rata un battement. Il ressentit une vive douleur à la poitrine, comme si son père venait de le poignarder sans aucun état d'âme.

- Monsieur je...

Ekel s'était avancé, jusqu'à son copain. Le regard menaçant du père le figea sur place. Face à lui, il ne put même pas terminer sa phrase.

- Vous, je ne veux pas vos entendre !

Les bruits de la fête ressemblaient plus à présent à un bourdonnement désagréable, qu'à des sons joyeux. Zeik avait envie que ce bourdonnement cesse. Il avait envie de partir, loin, pour ne plus rien entendre.

- Je...

Son père était perdu. Sur ce parking, près de cet arbre, tout le monde l'était autant que lui. Zeik ne savait même plus quoi répondre. Ryo Kaîda était sourd à tout ce que son fils disait.

- Je ne veux plus te voir, Zeik. Ne... ne rentres plus à la maison !

- Papa...

Ryo fit un geste de la main.

- Il n'y a pas de papa. Je ne veux pas entendre un mot de plus de toi. Je ne te reconnais plus.

- Je...

Cette fois-là avait été celle de trop...

- Tais-toi !

Ryo regarda son fils, Ekel à côté de lui, de nouveau Zeik.

- Vis ta vie avec... ce gars si tu penses que c'est ce qu'il te faut. Ne compte pas sur nous pour quoi que ce soit. Et j'espère que tu réaliseras l'erreur que tu es en train de faire avant qu'il ne soit trop tard.

Sans rien ajouter, monsieur Kaîda tourna les talons. A grands pas, il retourna dans sa voiture, claqua la portière derrière lui.

- Maman...

- Je suis désolé Zeik. Je... je comprends ce que tu ressens. Je vais essayer de résonner ton père... mais tu sais comment il est.

Elle baissa les yeux vers le sol. Elle aussi retenait ses larmes. Là, devant elle, Zeik réalisa que sa mère, elle commençait à le comprendre. Elle ne l'avait peut-être pas encore totalement accepté, mais elle ne le rejetait pas non plus...

- J'espère que tu seras heureux mon fils. Je... j'essaierais d'être là si tu en as besoin.

Elle releva les yeux vers lui, vers Ekel à ses côtés.

- Toi, veille bien sur lui, s'il te plaît, ne le laisse pas seul.

- C'est promis, madame.

Un dernier sourire et, à son tour, elle fit demi tout, et monta dans la voiture.

L'adolescent resta sur place, incapable de bouger, observant la voiture de ses parents quitter le parking. Il voyait encore ses feux arrière rouges briller dans la nuit, lorsqu'il sentit des bras s'enrouler autour de lui. La chaleur qui s'en dégagea, le goût des lèvres humides dans son cou, le firent craquer.

Les larmes se mirent à couler, sans qu'il ne puisse les retenir. Devant Ekel, il aurait aimé être plus fort, il aurait voulu cacher sa faiblesse. Il ne le pouvait pas, c'était trop difficile pour lui.

- Je suis désolé Zeik...

- Cette fois, ils l'ont vu. Ils étaient enfin pleinement face à la réalité. Pourquoi mon père persiste à ne pas y croire ? A ne pas l'accepter...

- Il ne comprenne simplement pas. Ta mère commence à l'accepter. Lui, il lui faut du temps. Lorsqu'il aura compris, il acceptera.

Zeik se réfugia dans les bras de son copain. Il aurait aimé être un chat, comme Percy, pour pouvoir se rouler en boule, pour se coller un peu plus à lui.

- Zeik, pour que tes parents comprennent il ne faut plus que tu te caches à moitié, comme tu le fais.

L'adolescent releva la tête.

- Mes parents ont vu et regarde le résultat. Ils sont partis. Mon père ne veux plus me voir, il refuse que je rentre chez moi. Les mots de ma mère n'y changeront rien.

- C'est un grand pas en avant Zeik, à présent apportons plus de concret. Tu en as besoin.

- De concret ?

Ekel lui prit la main.

- Viens avec moi.

L'étudiant le tira par la main, jusqu'au gymnase. Sans le lâcher, il poussa les portes battantes et rentra.

La fête battait encore son plein, quoi que, la musique était devenue plus douce, elle ressemblait à celle mise au début, au moment où Zeik était arrivé avec Sâme.

Avec son rythme calme et mélodieux, l'adolescent y reconnu un slow. La plupart des élèves étaient sur la piste de danse, dans les bras de leur cavalier et cavalière.

Zeik aperçut Sâme dans un coin, elle dansait avec Mickey. Leur tenue ne s'accordait pas du tout, en revanche leur sourires étaient les mêmes. Ils semblaient bien s'entendre tous les deux. Le meilleur ami de l'un, avec la meilleure amie de l'autre, c'était à la fois beau et amusant.

Ekel ne lui lâchait toujours pas la main, même lorsqu'il l'entraîna sur la piste de danse. Zeik suivait l'étudiant, à la fois forcé et ravi d'être là, ils se mirent à danser dans les bras l'un de l'autre. Il sentait le souffle du jeune homme dans son cou. Un souffle chaud et agréable, qui n'arrivait pourtant pas à dissiper tous les regards qui se posaient sur eux.

Zeik n'arrivait pas à les ignorait. L'enfer, il le sentait à travers les murmures, les regards et les rires. Il n'était pas loin, il menaçait...

- Ils nous regardent tous.

- Et alors ?

- Je n'aime pas leur regard...

Ekel continuait à suivre le rythme de la musique, entrainant l'adolescent avec lui.

- Ils ne font que regarder l'élève le plus mignon de ce lycée.

Ils eurent un sourire amusé, Ekel plus que Zeik.

- Certains n'aiment pas ce qu'ils voient, finit par reprendre l'adolescent.

Ekel s'approcha pour lui murmurer à l'oreille.

- Nous leur montrons que nous ne sommes pas plus différents qu'eux. Oublie leur regard. C'est à eux de changer, pas à nous.

La musique changea. Une autre musique douce, un autre slow.

- Tu te souviens la dernière fois, lors de l'exposition photos ?

- Tu m'avais embrassé devant tous ceux qui étaient là.

- Qu'est-ce qu'ils ont fait à ce moment-là ?

Zeik regarda encore autour de lui. Il avait l'impression de ne voir que les yeux des élèves, des regards rivés sur eux.

- Rien. Ils n'ont rien fait.

- Exactement, parce qu'ils n'y a rien à faire. Ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent, on s'en fiche.

L'adolescent se força à ne regarder que les yeux clair et brillant d'Ekel. Il se concentra sur lui, son sourire, son visage. Il n'y avait que cela à regarder, que cela d'important.

- D'accord.

- Je t'aime Zeik.

- Je t'aime aussi, Ekel...

Sur une musique sans parole, Zeik fut celui qui approcha son visage pour embrasser Ekel.

Ils étaient au milieu de la piste de danse, en train de s'embrasser comme s'ils étaient seuls au monde. A cet instant, ils étaient plus liés que jamais.

Ce baiser était différent de ceux qu'ils avaient pu échanger jusque-là. Il était plus libre, plus naturel. Pour une fois, il venait de Zeik, non d'Ekel, cela faisait toute une différence.

Tous les regardaient, eux, les ignoraient.

C'était parfait.

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