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Chapitre 69

Zeik avait suivi les deux étudiants à travers les rues de la ville. Une marche rapide. D'après Carla, ils étaient en retard et le lieu de rendez-vous était loin. Ils arrivèrent à dix-neuf heures moins cinq.

Ils étaient devant un grand bâtiment, à la porte d'entrée en verre et coulissante, comme dans les magasins.

Il lut au-dessus de l'entrée : « Galerie d'Art ». Son regard se porta sur les affiches de présentation de l'événement. Une exposition photos sur le thème de la lumière, présenté par six étudiants en art et leur professeur superviseur, madame Holvh.

- Une exposition photo ?

Il se tourna vers Carla et Mickey.

- C'est votre projet !

- Ekel tenait à te le présenter.

- En revanche, on va devoir te laisser là. L'exposition ouvre dans cinq minutes. Nous, on doit rejoindre les autres à l'intérieur, ajouta Carla.

Ils s'éclipsèrent, laissant Zeik tout seul, au milieu d'autre personne attendant l'ouverture de la galerie.

Ils ne patientèrent que peu de temps. La porte de verre s'ouvrit. Deux femmes accueillaient à l'entrée. L'une était certainement la responsable de la galerie, l'autre, madame Holvh. Zeik, aurait parié sur la plus petite et la plus jeune des deux. Celle qui avait des yeux brillants, à la fois d'excitation et de bonheur.

La foule se dispersa vite dans les trois salles de l'exposition. Ils s'arrêtaient devant des photos, lisaient les explications, repartaient.

Les photos étaient accrochées par des fils de nylon transparents, au mur. Chaque salle présentait un contexte différent de la lumière.

La première, la lumière artificielle.

La secondes, la lumière naturelle.

La dernière présentait la lumière et le vivant.

Zeik s'arrêta devant une première photo. En noir et blanc, elle présentait une simple bougie allumée, sur un fond totalement noir. Sur la description, il vit le nom de Mickey apparaître. L'adolescent jeta un nouveau coup d'œil à la photographie. Il avait du talent, c'était certain. L'image était aussi simple que précise, prise sous le bon angle.

Le Mickey en question n'était pas loin. Il expliquait une photo à un couple qui semblait être passionné.

Zeik regarda quelques autres photos de cette première salle. Il y en avait beaucoup d'une certaine Lilou, quelques-unes de Mickey et des autres. En revanche, il n'y avait là, aucune photo de Carla, ni d'Ekel.

L'adolescent passa à la salle suivante. La lumière naturelle.

Les rayons du soleil à travers le feuillage d'un arbre, ou entre les nuages. Une lune pleine, blanche, et légèrement bleutée. Un nuage gris, dans un ciel bleu, au contours illuminés par le soleil caché derrière.

Les photos étaient toutes magnifiques. Il y en avait quelques une d'Ekel, beaucoup plus de Carla cette fois. Zeik marcha, s'arrêta devant l'une des photos.

Les rayons du soleil traversant la brume, l'illuminant, venant éclairer un arbre noir, sans aucune feuille. C'était un paysage plutôt hivernal, dans une forêt figée par le froid. Sans regarder le nom de l'auteur, le garçon savait qui était le photographe. Il ne connaissait pas cet arbre en particulier, en revanche, ce paysage, la forêt, cet air glaciale, lui étaient familiers. La photographie immortalisait à la perfection un paysage naturellement magnifique. Le temps semblait figé sur cette image qui faisait remonter des souvenirs à l'adolescent.

D'autres personnes s'intéressèrent à la photo. Zeik les laissa l'observer et alla en regarder d'autre.

Parmi toutes ces personnes, l'adolescent reconnu deux des étudiantes du groupe d'art. Toutes souriantes, elles étaient, comme Mickey, en grande conversation avec des visiteurs. Toujours pas d'Ekel en vue.

Zeik resta de longues minutes dans cette salle, avant de passer à la suivante.

La lumière et le vivant.

Ce fut dans cette salle qu'il trouva le plus de photo d'Ekel.

L'escargot posé sur un rocher, baignant dans le soleil, le renard à moitié caché par la brume, l'autre moitié éclairée par le soleil. Une union parfaite entre le flou de la brume, le renard et la lumière naturelle du soleil hivernale.

Zeik trouva la photo de l'ombre d'un oiseau sur le sable jaune d'une plage magnifique. Carla en était l'auteur. La photographie montrait avec précision le contraste entre l'ombre et le sable. La lumière était prise d'une manière différente des autres photos, cela lui donnait de l'originalité.

Le garçon continuait sa visite, photo après photo. Il ne s'y connaissait pas, mais il les trouvait toutes dignes de grands photographes renommés.

Les mains dans les poches, ils passaient devant, s'arrêtant parfois pour y lire la description faite. Il ne compta pas le nombre de photos qu'il y avait exposé là. Il en était impressionné. Plongé dans l'admiration du travail d'étudiants, il passa devant une photo sans y prêter attention, s'arrêta. Il mit quelque secondes avant de faire chemin arrière.

L'une d'entre elle venait de tout particulièrement attirer son attention.

Une grande photo en forma portrait. Au centre, un adolescent, de dos, inondé par le soleil venant des fenêtres en haut d'un mur. Malgré le contre-jour, la tenue de basket était visible. La tête légèrement en arrière, un ballon abandonné à ses pieds, l'adolescent ressemblait à une ombre qui retrouvait la lumière. Sur le maillot du joueur de basket, Zeik y distingua vaguement le numéro six.

Zeik savait à qui appartenait ce numéro dans l'équipe de basket du lycée.

- Tu aimes cette photo ?

Il n'eut même pas le temps de se retourner, que déjà des bras s'enroulaient autour de lui. Il sentit le souffle chaud d'Ekel dans son cou.

- A quel moment tu l'as prise ?

- Samedi dernier, à la fin de ton match, avant de te rejoindre.

- Je vois... Au moment où j'étais à bout de souffle et tout en sueur.

- Ne gâche pas la beauté de cette photo Zeik.

Sans quitter les bras de l'étudiant, le garçon se retourna.

- Alors tu as pu venir... Quelle excuse Mickey a inventé ?

- Je ne sais pas trop, je n'ai pas compris les explications. Ma mère m'a parlé d'un pari, mais je crois qu'elle n'y a pas cru.

Ekel ne put retenir un sourire. Il était heureux.

- Le principal c'est que tu sois là.

- Oui.

- Il faudra que je remercie Mickey.

- Carla aussi. Apparemment elle a été d'une grande aide. Grâce à eux, je suis libre jusqu'à demain après-midi.

- Profitons de chaque minute qu'ils nous offrent alors.

- J'aime cette idée-là.

Zeik se dégagea un peu et se tourna de nouveau vers la photographie. Il l'observa plus en détails, relevant chaque information qu'elle offrait. Le contre-jour était parfaitement maîtrisé, la lumière était parfaite

- J'aime cette photo oui. Toutes les autres sont belles aussi.

- Laquelle est ta préférée ?

L'adolescent fit une légère grimace en haussant les épaules.

- Je ne sais pas trop. Il y en a beaucoup que je trouve magnifiques. J'aime beaucoup l'ombre de l'oiseau sur le sable.

- Je suis d'accord avec toi. C'est l'une des plus belles de Carla je pense.

- En fait, celle que je préfère, je pense que c'est la photo de l'arbre sans feuille, éclairé par le soleil. J'aime le contraste entre le paysage hivernal et la chaleur provenant de la lumière du soleil.

Ekel le reprit dans les bras.

- Je te la ferais encadrer si tu veux.

- Celle-là, tu vas en faire quoi ? Demanda le garçon, avec un signe de tête pour désigner la photo qu'ils avaient en face d'eux.

Sans même le voir, Zeik sentit le sourire de l'étudiant.

- Celle-là... Elle est à moi. Je vais la garder pour mon album personnel.

- Pourquoi est-elle exposée là alors ?

- Parce que j'aime montrer les belles choses.

Intérieurement, Zeik se sentit flatté.

Il frissonna lorsqu'il sentit les lèvres de l'étudiant dans son cou. Humides et agréables...

- Ekel, pas ici.

L'étudiant releva légèrement la tête.

- Pourquoi ?

- Il y tout ce monde. Ils nous verront.

- Qu'ils nous regardent donc, ça m'est égale. Ils pourront bien nous pointer du doigts s'ils le veulent. Sache que, ceux qui le feront, ça sera à eux de changer d'état d'esprit et à eux de s'habituer.

Zeik se retourna encore une fois, regardant en face Ekel. Ses yeux étaient brillants, pleins de joie et de conviction.

- Tu ne dois plus te cacher Zeik.

- Mon père...

- N'est pas là actuellement.

Le garçon baissa un instant les yeux, avant de replonger son regard dans celui de l'étudiant.

- D'accord, on ne se cache plus.

Ils étaient à peu près une quinzaine dans cette pièce. Quinze personnes qui virent directement, ou du coin de l'œil, Ekel embrasser Zeik.

Le couple avait reculé jusqu'au mur, entre deux photos. Ils ne se souciaient plus du reste du monde, ils étaient tous les deux.

Rien que tous les deux.

Les regards, les murmures, les mouvements choqués, ou les rires amusés, ils n'existaient plus.

Ils s'embrassaient, ils s'aimaient.

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