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Chapitre 45


- Zeik ?

Il se réveilla en sursaut. Le mur derrière lui l'empêcha d'avoir le mouvement de recul qu'il aurait normalement eu. De toute façon, il n'en aurait pas eu la force, mur ou non.

Il ne connaissait pas la personne devant lui. Un garçon pas très grand, aux yeux magnifiquement verts. Une écharpe autour du coup, un appareil photo entre les mains. Il ne le connaissait pas, mais il lui semblait l'avoir déjà vu de loin.

- N'es pas peur comme ça, je ne vais rien te faire.

Il s'accroupit en face de lui.

- Tu es bien Zeik, n'est-ce pas ?

L'adolescent desserra les mâchoires. Ce garçon en face de lui ne semblait présenter aucun signe de méchanceté. Pour une fois qu'il voyait cela sur une autre personne que Sâme.

- Tu... connais mon prénom ?

La question était stupide. Tout le monde le connaissait ici. Il avait eu droit à sa tête en première de couverture d'un journal de lycéens.

- Tu as été le sujet de nombreuse conversation dans ce lycée. Depuis notre arrivée, tu es quasiment le sujet principal. Mais ce n'est pas de là que je te connais. Je sais qui tu es car une certaine personne a pris beaucoup de photos de toi. Je ne connaissais pas ton prénom, jusqu'au jour où ton amie me l'a dit.

Il fit un petit sourire, même si la situation ne s'y prêtait pas.

- Je suis Mickey, le meilleur ami d'Ekel.

Zeik toussa, réveillant d'autres douleurs en lui.

Un ami d'Ekel...

- Ekel... Il ne répond pas à Sâme, murmura-t-il presque.

- Ce n'est pas contre toi. Il ne me répond pas non plus, alors que je suis son meilleur ami. Je ne sais pas où il est, ou ce qu'il fait. Il n'a rien voulu nous dire...

Zeik referma les yeux. Bizarrement, il n'avait pas envie d'entendre parler d'Ekel. Il n'avait plus de nouvelles de lui depuis plus d'un mois. Il se sentait comme abandonné par cet étudiant avec qui il n'avait passé que quelques jours, certes, mais quelques jours agréables et doux...

- Qui t'as fait ça ?

Le garçon entendit comme une pointe de colère dans la voix de Mickey.

- Personne.

- Je ne sais pas si c'est courageux, ou totalement stupide de les défendre... Enfin, peu importe, je t'emmène à l'infirmerie. Tu peux te lever ?

Zeik ne bougea pas. Il ne le regarda pas, préférant même fermer le seul œil qu'il avait pu ouvrir.

Ne pas vouloir entendre parler de lui... Il se mentait à lui-même. Il voulait tout savoir d'Ekel. En réalité, il lui manquait. Ils n'avaient passé que trois jours ensemble, cela n'empêchait pas qu'il lui manquait. Zeik ne le connaissait pas, du moins pas assez pour prétende quoi que ce soit. Leur rencontre avait été rapide, leur premier baisé venue dans la foulé, leur première nuit ensemble, arrivée tout aussi rapidement.

Si cela se trouvait, Ekel n'avait fait que joueur avec lui. Malgré tous ces beaux mots il n'avait peut-être fait que se moquer de lui. Son absence confirmait ses craintes.

Pourtant, cela avait été si agréable et il lui manquait, terriblement.

Mickey, présenté comme son meilleur ami, n'avait pas plus de nouvelle que lui. Au fond, l'adolescent ressentit un peu d'espoir en entendant cela. L'espoir qu'il n'avait pas juste été qu'une histoire de quelques jours, vite oubliée, pour l'étudiant.

- Zeik ?

- Je ne veux pas allez à l'infirmerie.

- Tu as vu ton état, je ne te laisse pas le choix ? Je ne sais pas qui t'a fait ça, mais ils n'y sont pas allés de main morte...

Zeik secoua la tête. Il ne s'était pas vu dans un miroir, ce qui ne l'empêchait pas de s'imaginait. Il devait avoir une mine affreuse.

- Je veux juste... rentrer chez moi.

En même temps, il ne le voulait pas. Chez lui, il n'y était pas tellement mieux qu'ici. L'avantage, c'était qu'il pouvait être seul. S'enfermer dans sa chambre, s'allonger sur son lit, plongé dans le noir, c'était ce qu'il voulait... être seul.

- Tu feras ce que tu veux seulement après être allé à l'infirmerie.

Mickey l'aida à se relever et l'aida à marcher. Il ne laissa pas le choix au garçon, ils allèrent jusqu'à l'infirmerie.

- Comment tu as fait pour te retrouver seul avec eux dans un tel endroit ?

Même avec l'aide du meilleure ami d'Ekel, marcher était douloureux et difficile. Chaque pas ajouté une pointe de douleur, un mal qui semblait se propager dans tout son corps tel une vague.

- Je ne sais pas... par hasard.

Mickey tiqua et secoua la tête, un peu déçut par la réponse.

- Ce genre de chose arrive rarement par hasard. Tu sais, c'est aussi arrivé à Ekel. Au collège, si je me souviens bien. Les gars qui l'avaient tabassé ce jour-là avaient tout prévu. Quand, où, comment l'attirer dans le piège. Lui... il a couru droit dedans.

Mickey lâcha un soupir.

- A croire que c'est un rite de passage pour les gays...

Zeik cligna des yeux. Les images dansaient dans son esprit, lui rappelant ce qu'il avait vécu. Lui, attendant Sâme devant les toilettes. Toutes ces personnes devant lui. Ces regards, ces sourires, leurs menaces.

- Ils voulaient s'en prendre à Sâme. Si je ne les suivais pas, elle prenait les coups à ma place.

- Alors c'est pour ton amie... Tu es un véritable héros dis donc !

Zeik aurait bien aimé rire, si seulement il en avait eu la force.

L'épreuve des escaliers fut un véritable supplice, même pour quelques marches seulement. Quelques mètres encore et ils furent à l'infirmerie.

Mickey frappa à sa place.

- Oui ?

A la vue de Zeik, l'infirmière l'installa directement. Suivant les règles de son métier, elle lui nettoya et soigna les plaies.

- Comment t'es-tu fais cela ?

Zeik détourna les yeux. Il ne voulait pas en parler, pas plus. Il n'y avait à ses yeux pas besoin de s'éterniser sur le sujet.

- Je vois.

Elle l'évalua une première fois, attrapa le nécessaire, commença les soins.

- Beaucoup d'hématomes surtout. C'est douloureux, mais rien de grave. Je ne pense pas que tu es quelques choses de cassé. Tu devrais tout de même faire un test à l'hôpital, juste pour être certain.

Zeik secoua la tête en signe de refus.

- Je n'ai pas besoin d'aller à l'hôpital.

- Ce serait plus prudent pourtant.

La femme lâcha un soupire.

- J'en parlerai à tes parents tout de même...

Il voulut se lever, l'infirmière l'en empêcha.

- Où vas-tu ?

- Il faut que je retourne en cours.

- Dans ton état ? Il n'en est pas question. Tu restes ici. J'ai fait les soins que je pouvais, cela ne va pas t'empêcher d'avoir mal à la tête et un peu partout. Durant plusieurs jours je pense. Il faut que tu te reposes.

Elle se tourna vers Mickey.

- Je reviens, vous pouvez le surveiller ? Je veux qu'il reste allongé.

- Je ne bouge pas d'ici !

L'infirmière quitta la pièce et referma la porte derrière elle.

- Tu n'as pas de cours ? Questionna Zeik.

Allongé sur un lit de l'infirmerie, il n'avait rien d'autre à faire que discuter avec la seule personne présente ici.

- Non. Tu sais, en tant qu'étudiants, j'ai beaucoup plus de temps libre que vous lycéens. Quoi que... cela dépend en fait. Là, en tout cas, je n'ai pas de cours en particulier.

Zeik n'avait pas envie de dormir, malgré la fatigue qu'il ressentait. Les soins de l'infirmière lui faisaient du bien. Même si le goût métallique de sang restait dans sa bouche, il ressentait moins la douleur.

- Qu'est-ce que tu venais faire dans un tel endroit du lycée ?

Mickey prit une chaise, vint s'asseoir à côté de lui.

- Je cherchais quelque chose à prendre en photo.

- Pour votre projet ?

- Ekel t'en a parlé ?

- Un peu...

Un silence s'installa, planant au-dessus d'eux comme un rapace au-dessus de sa proie. Il ne fut que de courte durée.

- Quand est-ce que tu as rencontré Ekel ?

Mickey mit quelques secondes à répondre, réfléchissant à ce qu'il allait dire.

- Au collège, en quatrième. On était dans la même classe. On a souvent été dans la même classe depuis.

- C'est là que tu as su pour lui ?

- Non pas tout à fait. Je ne l'ai su qu'un an après, quand il me l'a avoué et qu'il m'a demandé de sortir avec lui. Il m'aimait vraiment, mais je suis un parfait hétéro.

Mickey eut un petit rire, un rire plutôt triste malgré la pointe d'amusement.

- J'ai refusé, pourtant, même avec cela, on est resté ami. Je dirais même que cela nous a rapproché. Comme quoi...

Le même silence revint. Mickey le chassa vite en reprenant la parole.

- Tu sais, pour Ekel aussi, ça a été difficile. Après mon refus, il a vite trouvé un nouvel amour. A cet âge-là on tombe amoureux facilement. On était à la moitié de notre année de troisième si je me souviens bien. C'est jeune, vraiment jeune pour ce genre de chose. Avec lui, il pensait que c'était sérieux. A cette époque, il faisait comme toi, il se cachait, il m'en parlait peu, ses parents ne le savaient pas encore. Puis tout a éclaté.

» Son « copain » ne faisait que se jouer de lui. Il l'a largué et a déclaré au monde entier ce qu'Ekel était. Il a eu droit aux insultes, aux mauvaises blagues et tout ce que tu traverses actuellement. Il a déprimé, longtemps. Je pensais qu'il ne s'en remettrait à peu près jamais. Pourtant, il s'est relevé. Je pense que son oncle de cœur l'a énormément aidé.

» Ekel s'est assumé, il a arrêté de se cacher et se montrer au monde entier tel qu'il était ne le gênait plus. Je pense que, ce qui l'a surtout aidé, c'est que ses parents l'aient accepté.

Mickey regarda l'adolescent allongé sur son lit d'infirmerie.

- Il ne faut pas croire que tout est devenu tout beau pour lui. A cette époque, il est aussi parti en vrille. Sa rupture avec ce crétin de garçon lui a fait perdre l'amour. Cela peut paraître nul à dire, ou cela ressemble à la réplique d'un mauvais livre, pourtant, c'est ce qu'il s'est passé. Il ne voulait plus s'attacher à qui que ce soit. Alors il passait de garçon en garçon, ne recherchant plus que des coups d'un soir. Au départ il était mineur, cela lui a causé beaucoup de problème. Mais c'est ce qu'il aimait, alors il ne s'arrêtait pas.

Zeik regarda le plafond, puis Mickey.

- C'est ce que je suis, un coup d'un soir ?

Il avait déjà posé la question, à Ekel en personne. Il avait déjà eu la réponse. Il était inquiet, il cherchait à se rassurer, il voulait simplement une certitude dans sa vie floue.

- Je ne pense pas. Il y a quelque chose chez toi qui l'attire énormément. Il ne m'a pas beaucoup parlé de toi, mais j'ai vu les photos. Il y en a plus que tu ne le crois. D'une certaine façon cela pourrait ressemblait à du harcèlement.

Mickey eut un nouveau rire, plus joyeux cette fois.

- Ekel ne sait pas faire la part des choses je pense. Et il ne prendrait pas un coup d'un soir en photo, crois-moi. Il ne sécherait pas les cours non plus pour un tel garçon. Tu es spécial, mais seul lui pourra te dire exactement pourquoi.

La porte de l'infirmerie s'ouvrit, laissant entrer la responsable des lieux, ainsi que sa mère. A cet instant, elle était bien la dernière personne qu'il avait envie de voir.

Cette dernière s'approcha. Elle n'osa pas le toucher, de peur de lui faire mal.

- Qui t'a fait ça ?

- Personne.

- Zeik !

- Maman, je te dis que ce n'est personne.

- Je te ramène à la maison.

- J'ai encore des cours, et toi aussi. Et personne pour me surveiller à la maison.

Était-ce de la compassion qu'il voyait dans son regard ?

- Je refuse que tu restes au lycée dans cet état. Et crois-moi, je trouverais les responsables ! Aller, Viens.

Sa mère était douce dans sa façon de parler et dans ses gestes. Elle ne l'avait pas été durant tant de jours, de semaines, que son propre fils trouva cela étrange. Pour une fois, elle reprenait son rôle de mère. Rôle qu'elle n'aurait jamais dû quitter.

Avec lenteur, il se leva. Elle l'aida à marcher.

- Merci Mickey.

L'étudiant lui fit un signe de la main. Sans rien ajouter, ils quittèrent l'infirmerie...

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