2.
Le voyage était très silencieux. On est arrivé depuis 10 minutes maintenant et les agents de sécurité nous fouillent, passent nos sac dans les détecteurs et regardent eux-mêmes de dans au cas où on est caché manuellement une arme ou autre. Une fois tout le tralala fait, ils nous autorise à passer et on passe dans un immense couloir pour arriver à un ascenseur et des escaliers. On prend l'ascenseur. On monte au 2ème étage. Je vous jure qu'en arrivant tu te dis que c'est impossible qu'il y est plus de 2 étages dans ce bâtiment, bah en faite il y en a 4.
L'ascenseur et plutôt moyen je dirais. En faite il est normal. Il y a pas de miroir bizarrement. Je regarde un peu partout en attendant même si 2 étages c'est peu, dans ma situation ça paraît long.
Flic 3 : ne t'inquiète pas Anaïs. On va seulement voir le directeur de la prison.
Moi : vous êtes vraiment pas doué pour rassurer les gens.
Flic 3 : ... c'est mon but.
Moi : vous avez réfléchis à ce que vous alliez dire...
Flic 3 : et alors ?
Moi : bah vous ne savez pas répondre du tac au tac.
Flic 3 : ... c'est pas vraiment un problème.
Moi : ah vous voyez ! Vous venez de recommencer.
Flic 3 : mouais.
Moi : moi je vous le dis, c'est important d'avoir de la répartie.
Flic 3 : ça n'a aucun rapport.
Moi : oh que si ! Et ça vous allez vite vous en apercevoir dans le futur. Heureusement que vous n'êtes pas avocat.
Flic fille : bon ça suffit les enfants !
L'ascenseur est arrivé, tout le monde sort.
Flic 3&Moi : oui ça va...
On en sort et on marche encore dans un grand couloir et le Flic 3 se rapproche de moi. Je décide de le détailler vu que je n'en ai pas encore eu l'occasion...
Il est grand. Plus grand que moi. Je dirais 1m80-85. Cheveux ocre et noir avec des petits curly sur le haut de la tête. Les yeux d'un marron intense. De grands cils lui donnant un regard plus profond. La peau mat. Une mâchoire carrée. Je crois qu'il a de belle dents. Il est assez costaud mais pas carré comme un playmobile. Il aurait pu être mannequin dans une autre vie, je suis sûre.
Je descends mon regard plus bas. Il ne laisse pas de ventre dépasser. J'imagine qu'il aime bien entretenir son corps...
Flic 3 : bon ça va Anaïs ? Je te dérange pas à me reluquer ?
Moi : ah euh... vous faîtes de la muscu ?
Flic 3 : ... pff... oui.
Il me répond d'un coup sec avant de me dépasser pour me laisser voir un cul plat.
Moi : vous devriez faire plus de squats !
Il se retourne et ouvre la bouche mais la flic me stoppe lui disant de ne pas rentrer dan mon jeu.
Je suis triste. Je l'aime bien moi Flic 3. Il est drôle. Quand je le provoque il rentre de dans. C'est un flic con mais drôle et à la fois studieux.
Bref, on vient d'arriver devant la porte du directeur vu que c'est marqué dessus. La flic toque et se présente, elle et Flic 3 et moi. Il se trouve que Flice 3 se nomme Gabriel et elle Lisa. J'aurai dû m'en douter, les Lisa sont des pestes.
Le directeur nous ouvre et leurs fait une poignée de main nous invitant à rentrer. Il nous autorise à nous asseoir sauf moi parce que je suis une « criminelle ». Je rigole.
Je décide de ne pas écouter. Enfin, jusqu'à que j'entende mon prénom. Et bien sûr, c'est directement le sujet de conversation...
Lisa : exactement. Nous avons pensé que ça pourrait être une bonne idée pour qu'elle puisse avouer ses faits.
Directeur : hmm... je suis... je suis plutôt d'accord avec cette idée. Quand on y pense il lui faut juste une cellule et des habits de prison. Qu'on lui enlève son téléphone. Très bien. Gabriel vous l'emmenez dans les vestiaires pour qu'elle puisse se changer pendant que Lisa et moi finissons les papiers de prise en charge d'Anaïs.
Gabriel : d'accord. Au revoir.
Directeur : au revoir ! Et bienvenue en prison mademoiselle !
Moi : oui... merci...
On sort et je souris sans le couloir.
Gabriel : qu'est-ce qu'il te fait sourire comme ça ?
Moi : ils vont terminer des « papiers ».
Gabriel : ... tu sais j'ai que 26 ans. J'ai bien compris ton sous-entendu. Mais sache que Lisa est mariée et maman. Lui et vieux et doit sûrement déjà être grand-père.
Moi : très respectueux en plus.
Gabriel : bah quoi ? Il le sait. On en a déjà parlé. Il est gentil au fond. Bon délire d'ailleurs.
Moi : c'est sûrement vrai vu qu'il se tape une collègue.
Gabriel : ça suffit. Tiens, c'est ici les vestiaires. Rentre de dans.
J'obéis et il le suit de près. Il se trouve que c'est une petite pièce qui est surtout une pièce ou on range les tenues des prisonniers et non un vestiaire. Il part chercher une tenue et me l'a tend avec une boîte en plastique.
Gabriel : met tes habits dans cette boite mais garde juste tes sous-vêtements sur toi. Ensuite tu enfiles ta nouvelle tenue.
Moi : ok. Je suis obligé de me changer devant vous ?
Gabriel : oui. Pour que je te surveille.
Je suis plutôt pudique dans ce genre de situation mais vu que c'est un flic, j'imagine qu'il a du voir bien pire qu'un corps d'adolescente en sous-vêtements. Je me déshabille et lui me surveille sans me détailler. Une fois mes habits mis dans la boite, je prend la tenue et l'enfile. Rien de difficile à mettre, un tee-shirt et un pantalon large gris clair. Il me demande ma pointure (38) et il part me chercher des basquets noir sans marque mdr. Il me les tend et je les mets. Ce sont des chaussures sans lacets ni scratchs.
Une fois prête, on sort et on se dirige vers une autre porte. Il me remet les menottes et on rentre. On retrouve la Lisa qui donne un papier à Gabriel. Il le lit et fronce les sourcils. Il la regarde puis me regarde avant de hocher la tête et de me dire au revoir et bonne chance avant de partir. Je regarde Lisa et elle me sourit. Un garde rentre et me demande de m'attacher les cheveux, ce que je fis. Il me demande de le suivre, ce que je fis.
On arrive dans une passerelle où on voit à travers des prisonniers faire du sport. On arrive a une porte en métal et il scan une carte pour l'ouvrir. On rentre et il fait ça 2 fois avant de tomber sur les cellules des prisonniers. Je regarde droit devant moi-même si je me sens oppressée. Tout d'un coup mon statut dans le trafic de drogue ne me donne pas l'impression d'être forte. J'avale difficilement ma salive et comprend la torture qui va m'arriver. De plus je ne suis pas dans la prison des adolescentes filles ou même celle des femmes. Je suis biens chez les mecs majeurs. Ils font peur. On dirait des violeurs...
Le garde s'arrête brusquement et je lui rentre de dans.
Moi : pardon...
Le garde : numéro 496 ! T'as une coloc !
496 : ah. C'est donc vrai.
Le garde : vous pourrez parler pendant 24h de drogue ! C'est génial non ?
Moi : ...
496 : je sais pas. Peut-être. Qui sait ? Ça peut être drôle.
Le garde ouvre la porte et me fait rentrer brusquement fans la cellule puis ferme derrière moi, nous demandant d'être sage.
Moi : je peux m'installer... sur le lit du haut ?
496 : si tu veux.
Je hoche la tête et y monte. Je m'installe en tailleur sur le lit contre le mur et attend je sais pas quoi. Je me tortille les doigts me demandant si on est mélangé aux tueurs...
Moi : 496... tu t'appelles comment ?
496 : appelle moi Snake.
Moi : Shnake ?
496 : pas Shnake, Snake. Le serpent en anglais.
Moi : ahhh pardon. Je me disais bien que c'était bizarre que tu te nommes un nom qu'on donne pour la partie intime.
Snake : tu sais que je pourrais être un violeur ?
Moi : je sais mais tu l'es pas. Sinon je ne serais pas là. En plus de ça tu as dû toucher à la drogue si le garde dit qu'on a ça en point commun.
Snake : ... pourquoi t'es intelligente ?
Moi : je suis loin de l'être. Je suis juste maligne.
Snake : mouais. T'as fait quoi exactement pour venir 24h ici ?
Moi : askip je suis une chef de trafic de drogue très recherché ici.
Snake : il est connu ce gang ?
Moi : askip ça va jusqu'à Paris leurs drogues.
Snake : ils vendent quoi au juste ?
Moi : des drogues qui font dire la vérité et deux autres différentes. Genre des gélules jaune fluo et rouge et noire. Trop chelou.
Snake : et bien sûr toi, tu n'as rien à voir de dans.
Moi : c'est ça.
Snake : mouai... bon si ça te dérange pas, moi je vais faire mes échauffements.
J'allais dire quelque chose mais il se lève avant et se met en position pompe. Ok. De toute façon c'est sa cellule, c'est pas la mienne.
Je le regarde faire et remarque qu'il a un serpent tatouer autour du torse. La tête est en bas, milieu ventre et le corps remonte tout autour du torse pour finir dans le cou au niveau de l'oreille. Après il a des piercings au sourcil droit, un au nez et un autre au milieu de la lèvre inférieure. Il est brun foncé, cheveux long sur le dessus mais rasé sur les côtés, asiatique, les yeux noirs, musclés (petite trainée d'abdos, biceps et pecs) mâchoire normale et une belle dentition.
Je le regarde faire ses pompes qui ont l'air d'être très faciles pour lui vu qu'il en fait au moins 30 d'un seul coup sans s'arrêter.
??? : hey ! 496 ! La coloc ! Vous pouvez sortir.
Moi : où ?
Snake : dehors en ville pour aller manger. Tout les jours on mange dehors !
Moi : ... sérieusement on va où ?
Snake : c'est nul t'es pas naïve. Manger. On va manger.
Moi : ok. Je te suis.
On sort et le garde ferme à clé la porte. Sûrement pour pas qu'il y est de vol. On passe dans un couloir ; encore ; on descend des escaliers, 3 pour être exact, avant d'arriver devant 2 portes menant au self. Tout les prisonniers sont là. Ils m'ont pas encore vu je crois. Je vois un jeune mec chauve qui me regarde. Il me fait penser à quelqu'un. Je sais pas qui mais je sais que je le connais et lui aussi.
Snake : dévisage pas les gens comme tu l'as fait avec moi tout à l'heure, fais toi petite. Si on te pose des questions ignore. Tiens, prends un plateau.
J'acquiesce et en prend un. Conseil : ayez un allier en prison. Mais un allier de la même catégorie que vous sinon vous vous faites niquer.
On passe devant les cuistots qui sont des mecs, encore et toujours. Il me regarde et me font un sourire en mode : « tiens toi bien ». Je souris en retour et il me donne ma bouffe. Purée de pommes de terre et carottes avec des saucisses et merguez je crois. Je prends une pomme et un biscuit sinon je vais avoir faim.
Snake part en direction d'une table en plein milieu de tout le monde. Merde ! Je le suis même si j'ai pas envie. Je m'assois en face de lui au milieu de la table pour 6. Je regarde discrètement autour de nous, et constate que un peu plus loin il y a une table de 4... pourquoi il est pas allé là-bas... ? Vas-y j'ai le seum.
Snake : mange avant qu'on t'en empêche. Si il y a une bagarre tu peux pas continuer de manger plus tard. On a pil 30 minutes pour manger avant d'avoir une pause.
Moi : ok.
Je commence à manger et en vrai c'est pas ouf mais c'est pas dégueu.
??? : salut poupée... je crois que tu t'es trompée de prison. Tu feras gaffe t'es avec un violeur mais si tu viens avec moi tu verras que tu seras en sécurité vu que je suis juste dealer... tu viens ?
Il me tire le bras. Je sers ma fourchette et me tourne vers lui. Je penche ma tête sur le côté et le regarde. Je le reluque des pieds à la tête et finit par hausser un sourcil en le regardant droit dans les yeux.
Moi : je préfère les violeurs aux dealers désolé.
Je me retourne et replonge dans ma bouffe tranquillement.
??? : heyyyyyyy ! Poupée ? Devine quoi ? Je suis un violeur ! Comme tu aimes !
Moi : c'est cool. Mais je savais déjà. Je suis pas naïve. Sinon je serais pas là.
Snake : mec, je pense que c'est mieux d'abandonné, elle est pas intéressée.
??? : tu devrais pas traîner avec des gays ma jolie...
Il part sur cette dernière phrase. Je regarde Snake qui sert presque les poings.
Moi : t'es gay ?
Snake : pan. Mais ils comprennent pas la différence.
Moi : hmm... ok.
Snake : hétéro ?
Il me pointe de la fourchette et je hoche la tête comme réponse. Il fait de même et dirige sa fourchette à sa bouche.
Snake : je pense, si tu te débrouilles comme tu viens de le faire, je pense que tu devrais pas avoir de problème. Si tu te sens d'attaque à utiliser tes points forts comme tu viens de le faire, utilise les mais pour te défendre. Pas pour attaquer. Compris ?
Moi : oui chef !
Snake : Snake...
Moi : oui Snake ! Haha.
On finit de manger et je garde le biscuit pour plus tard.
On débarrasse nos plateaux et on part dehors. On passe devant des gens non pudiques mais vraiment, Snake fait demi-tour pour revenir à mes côtés.
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