Jour 20 Samedi
Ben dévala les marches lorsqu'il entendit la sonnette retentir de sa chambre. Il prêta à peine attention à sa mère qui les montait en lui demandant de ralentir le pas et ouvrit la porte un sourire aux lèvres en voyant son amoureux derrière.
"Salut Louis."
"Salut Ben."
"Entre."
Louis pénétra donc dans la maison et déposa son sac au sol pour enlever ses souliers au côté d'un Benjamin surexcité. Il allait passer la journée avec son petit-ami et ça aurait été encore plus génial d'avoir la maison à eux seuls, mais considérant qu'il avait failli ne plus pouvoir le voir pendant 2 semaines, il ne s'en plaignait pas.
"Tu veux mettre ton sac dans ma chambre?" Demanda Ben avec entrain.
Louis hocha la tête avant de prendre son sac, mais les garçons commencèrent à peine à monter les escaliers qu'une dispute entre Marie et leur mère se fit entendre au deuxième. Ben figea mal à l'aise alors que Louis l'interrogeait silencieusement.
"Et si on allait au parc à la place?" proposa Benjamin pour s'éloigner du conflit.
"Ok."
Louis remit son sac dans l'entrée et les garçons enfilerent leur soulier avant de quitter la maison. Ils marchèrent un moment gêner avant que leur main se trouve et que Benjamin soit pris d'un frisson.
"Tu as froid Ben?"
"Un peu. Oui. J'aurais dû prendre mon manteau." Avoua Benjamin qui s'aperçut qu'en voulant fuir la maison trop vite, il n'avait pas pensé qu'un t-shirt dehors, en automne, n'était pas ça meilleure idée.
Alors qu'il crut qu'ils allaient faire demi-tour, au moins pour lui permettre de s'habiller correctement, Benjamin s'aperçut que Louis était en train de détacher la chemise à carreaux de ses hanches et le tendit à Ben.
"Tiens. Ça devrait couvrir le vent froid."
Le plus petit l'agrippa la bouche légèrement ouverte.
"Mais et si toi tu as froid?"
"Non, ça va. J'ai un chandail à manche longue." Expliqua Louis. "D'ailleurs, ta mère a rien contre Queen?" Voulut se rassurer Louis qui avait passé prêt d'une demi-heure a ce demander ce qu'il allait mettre pour éviter un nouveau conflit avec la mère de son petit-ami. Il n'avait que des groupes de musique sur son chandail et voulait éviter une nouvelle controverse.
"Je crois pas, non." Répondit Ben en enfila la chemise en flanelle un peu trop grande pour lui.
Leur main se retrouva et ils recommencèrent à marcher vers le parc pour se trouver un banc et s'asseoir. Durant quelques minutes, les garçons observaient les feuilles de milles couleurs dans les arbres. Le petit se tourna ensuite vers Louis pour l'observer. Les boucles de ses cheveux tombaient parfaitement et ses lunettes rondes glissaient doucement sur son nez avant qu'il ne vienne les remonter.
Benjamin descendit son regard vers le jeans troué de son copain et se mordit la lèvre. D'une main tremblante, il vient glisser ses doigts sur la peau nu des cuisses de son compagnon. En relevant la tête, il s'aperçut que le frisé l'observait en silence. Leur visage se rapprocha doucement pour que leurs lèvres se collent. Soudain la main entière de Benjamin tentait de glisser sous le jeans pour sentir la chaleur de la jambe de son copain et leur baiser devint de plus en plus élaboré à chaque seconde qui passait.
Il sentit la main de Louis glisser sur sa nuque pour le rapprocher pendant que Ben se redressait sur le banc pour combler le petit écart de grandeur que les garçons avaient. Oserait-il mettre la langue? Peut-être pas. Il devait arrêter de penser à des choses comme ça. Après tout, ça viendra quand ça viendra. Il laissa donc le temps filer profitant de la saveur de son amant quand le téléphone dans sa poche sonna. Ils rompirent leur baiser aussitôt en rougissant et Ben décrochant avant de comprendre qui l'appelait.
"Euh... oui?" Bredouilla-t-il inquiet.
"Benjamin? Où es-tu? Je te cherche dans la maison."
"Euh... maman, je... on est au parc moi et Louis."
"Et vous faites quoi là-bas?"
"Euh... rien. On observe... le... parc." Cherchait-il à dire incertain.
"Tu n'as pas pris ton manteau. Il fait froid dehors."
"Louis m'a prêté sa chemise."
"Revenez à la maison, voyons."
"Euh... ok."
Il raccrocha et tourna son regard vers Louis.
"Faut rentrer." Dit-il simplement à son copain un peu gêné d'avoir été dérangé pendant un baiser aussi bon.
Louis hocha la tête, pendant que le petit tirait sur la chemise pour mieux se couvrir et se diriger de nouveau vers la maison. Il aurait préféré rester au parc plutôt que d'être avec ses parents et ses sœurs. Il n'y avait rien à faire chez lui sans que tous les yeux se tournent vers eux.
Ils montèrent dans la chambre et Ben s'assit sur le lit en observant autour de lui à la recherche de quelque chose à faire. Il avait tellement été heureux d'avoir le droit de voir Louis qu'il n'avait pas prévu ce qu'il allait faire ensemble.
"Tu aimes les jeux de société?" Demanda Louis. "J'en ai amené."
"Ah ouais? Ok, cool."
Louis ouvrit son sac à dos et sortit quelques boîtes pour le lui montrer.
"On pourrait jouer à Mysterium avec tes parents."
"Avec mes parents? Ta pas des jeux qui se joue à deux?"
"Oui, mais, c'est plus amusant de jouer en groupe et ta mère..."
"Quoi ma mère?" Se mit immédiatement sur la défensive.
Aussitôt, Louis baissa les yeux au sol et se frotta la nuque.
"Bah... elle appréciera de savoir qu'on joue à des jeux de société et..."
"Mais on s'en fout de ce qu'elle pense!"
"Pas moi. Elle ne semble pas m'aimer et je me suis dit qu'avec des jeux de société, elle verra que je suis quelqu'un de bien!" Dit Louis plein d'espoir.
Comprenant la situation, Ben tenta de rassurer Louis
"Ma mère t'aime. La preuve, c'est pas car je me suis excuser que tu es là, mais car elle t'apprécie."
"Ah bon? Parce que la dernière fois, elle avait semblé..."
"Elle t'aime je te dis."
Louis hocha la tête en observant la boîte de jeu dans ses mains. Devait-il quand même insister? Ce fut à ce moment que la sœur de Benjamin entra dans la chambre pour venir se coucher sur le lit de son frère.
"Dès que Marie me voit, elle me trucide du regard. Je peux me cacher ici?"
"Moi et Ben allons jouer à un jeu de société. Tu veux te joindre à nous?" Demanda Louis en lui montrant les jeux qu'il avait apportés.
Aussitôt, Virginie s'enthousiasma en observant les jeux en question. Heureux d'avoir réussi à se faire aimer d'un membre de la famille de Benjamin, Louis se tourna vers son amoureux souriant. Il perdit vite sa bonne humeur lorsqu'il vit les sourcils froncés du brun qui avait croisé les bras.
"J'invite les parents et on joue dans la salle à manger." Dit sa sœur avant de partir avec le jeu.
"Ben, est-ce que ça va?" S'inquiéta Louis.
"Non! Pourquoi ta proposer a ma soeur de jouer avec nous! On aurait pu rester juste nous deux et il faut les endurer maintenant."
"Désolé. J'ai voulu bien faire. On a qu'à jouer une partie et on revient se cacher ici?" Proposa le frisé pour se rattraper.
N'ayant pas beaucoup d'autres choix que d'accepter, Benjamin se dirigea vers la salle à manger en tenant la main de Louis, mais sans perdre son expression marabou sur le visage.
Finalement, ses parents se joignirent à sa sœur et ils se retrouvent cinq autour de la planche de jeu. La seule consolation que Ben avait était que Louis s'était assis à ses côtés et sous la table, le binoclard cherchait constamment la main de son partenaire ou lui flattait la cuisse en lui lançant parfois des regards amoureux.
Ils jouèrent plusieurs manches se découvrant plus de plaisir que prévu. Sa mère ne posa aucune question trop personnelle à Louis et Ben avait espoir que les choses s'améliorent pour son couple.
Ils coururent se réfugier dans la chambre lorsque tous furent d'accord de ne plus jouer de manches et les garçons se collèrent dans le lit. L'un dans les bras de l'autre, ils restèrent un moment en silence avant que Benjamin prend son courage à deux mains et grimpe sur son amoureux pour venir l'embrasser.
Si Louis parut surpris un moment, il glissa vite ses mains sur les hanches du garçon pour profiter du baiser. Ben replia les manches de la chemise qu'il portait pour sortir ses mains et les glissa autour du visage de Louis et, perdant l'équilibre, il abaissa ses hanches pour avoir une nouvelle position stable. Il eut envie de ricaner lorsqu'il sentit les mains de son amoureux glisser juste en haut de ses fesses. Son copain se demandait s'il pouvait les descendre plus bas. Ça ne lui aurait pas déplu, mais comment subtilement le signaler à Louis sans séparer leur deux bouches?
C'est lorsqu'il sentit quelque chose devenir dur sous lui qu'il réalisa quelque chose. Leur bassin était collé et non seulement Louis commençait à avoir un érection, mais lui aussi. Que devait-il faire? Ignorer la situation et prétendre ne rien remarquer en espérant que Louis fasse pareil? Mais plus le baiser se prolongeait, plus il devenait élaborer au point où leur langue s'effleurait à plusieurs reprises. Et plus leur langue se rencontrait, plus les mains de Louis descendaient sur les fesses de son partenaire. Et plus le binoclard le touchait dans cette zone, plus leur membre devenait serrer dans leur pantalon.
Résultat, inconsciemment, les deux garçons avaient commencé à bouger leur bassin l'un contre l'autre enflammant de nombreux désirs. Excité, Ben sentait sa chaleur corporel grimper en flèche et il ne remarqua à peine les gémissements qu'il laissait mourir dans la bouche de l'autre garçon. Louis avait une prise solide sur ses fesses et lui avait fini par glisser ses mains le long du cou de son amant pour finir par agripper ses épaules. Ce jeu primaire qui se faisait complètement habillé, réussit néanmoins à amener Benjamin à sentir un liquide couler sous son jean. Apeuré, il rompit le baiser, ce qui surprena Louis qui retira immédiatement ses mains de ses fesses.
"Désolé!" S'exclama Louis apeuré d'être la raison de pourquoi leur baiser avait arrêté.
"Pourquoi tu t'excuses?"
"Je... pourquoi on a arrêté?" Demanda Louis confus.
"Je... je dois aller aux toilettes."
Puis le brun bondit au sol pour quitter la chambre rouge de gêne. Merde. Son caleçon était humide de présemence. Qu'est-ce qu'il devait faire maintenant? Il n'avait pas de boxer de rechange et sa mère avait vider le panier à linge, il ne pouvait donc pas espérer le changer contre un sale, mais sec. L'enlever et espérer que ça passe inaperçu? Il agrippa du papier de toilette et tenta de frotter la tâche sans grand résultat. Au moins la panique avait calmer son érection.
"Le souper est prêt!"
Génial! Son pantalon était sec, mais il devait trouver une solution pour son sous-vêtement et vite. Il ouvrit la porte pour tomber sur Louis qui détourna immédiatement le regard.
"Je peux?" Demanda-t-il en pointant la salle de bain.
Aussitôt Ben sortit pour le laisser entrer et se précipita dans sa chambre profitant que Louis ne soit plus là pour changer de sous-vêtement. Clairement, il avait dû remarquer quelque chose. Comment le regarder dans les yeux après ça! Il tenta de calmer son cœur paniqué et ressortir de sa chambre uniquement quand il entendit Louis sortir de la salle de bain.
"Les garçons vous venez manger?" S'écria sa mère du premier.
"On arrive maman!"
Ben et Louis échangèrent un léger regard gêné avant de se prendre par la main pour rejoindre le reste de la famille.
Un lourd silence pesait sur la table. De un, car les jumelles ne se parlaient plus et que Marie éprouvait vraisemblablement une haine envers Virginie. De deux, car leur parent n'avait fait que ça, être sur son dos, depuis deux jours. De trois, car les deux garçons c'était peut-être un peu trop laisser aller dans la chambre et ne savait plus comment enlever la tension sexuel qu'ils avaient créer. De quatre, car la mère était fâchée après sa fille et avait enfin retrouvé un semblant de belle relation avec son fils qu'elle ne voulait pas gâcher et de cinq, car de toute façon, le père de Benjamin n'avait jamais été vraiment bavard.
Donc, une fois ce repas lourd de sous-entendus terminé, les garçons regagnèrent la chambre pour simplement se coucher l'un à côté de l'autre et regarder le plafond jusqu'à ce que Jonathan vienne chercher son jeune frère. D'ailleurs, les parents de Ben furent déçu, car visiblement la mère du dessinateur trouvait cela plus qu'important de rencontrer la mère du garçon, mais Benjamin fut aux anges de constater que Louis ne lui avait pas demandé de rendre sa chemise.
Il observa la voiture qui s'éloignait avant de se coucher dans son lit pour sentir encore et encore l'odeur de son copain. Il n'arrêtait pas de sentir la chemise qu'il portait la soirée entière. Un mélange de déo, savon à lessive et de sueur qui était tellement enivrant pour les narines du brun. Ça sentait le paradis. Ça sentait la plus belle chose au monde. Même après avoir enfilé son pyjama, il remit la chemise afin de s'assurer que l'odeur ne lui apporte que de beaux rêves.
Puis, il repensa à se baiser, à son goût, à son corps, à son odeur, à ce moment parfait qu'il avait vécu tous les deux. Sa main glissa sous son bas de pyjama. Tout doucement, il le fit glisser sous son sous-vêtement. Parcourir les quelques poils pubiens qui commençaient tranquillement à se réveiller en même temps que sa puberté et lorsqu'il atteignit son sexe qu'il réveilla, il ferma les yeux en repensant à se baiser, il prit une nouvelle bouffée de cette odeur merveilleuse que son copain lui avait laissé.
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