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4. Chemin de la solitude

Le panneau Dunwood s'efface de mon champ de vision tandis que je m'élance vers ma prochaine destination. Everhill est à deux bonnes heures de route, j'espère pouvoir y être afin de voir le feu d'artifice en compagnie de Milo. La musique de ma playlist retentit dans le véhicule, ce qui me fait sourire. J'ai l'impression de revivre une seconde fois, c'est tellement libérateur de ne plus être dans ma ville natale. Ce sentiment est étrange, mais parfois il m'arrive de trouver Dunwood semblable à une prison.

Mon portable vibre dans ma poche depuis mon départ, mais je ne prends pas le temps de m'arrêter pour le consulter. Il est bien trop tard maintenant pour me rattraper, je ne laisserai personne gâcher mes vacances. J'ai trop attendu pour profiter de cet instant avec mes amis du camp de vacances. Cela semble peut-être fou de rester en contact avec des personnes avec lesquelles je n'ai passé qu'un seul été, mais il m'est impossible d'oublier ces semaines au camp Lucky.

Lorsque mon portable sonne une nouvelle fois, je soupire puis appuie sur le bouton présent sur le tableau de bord pour répondre au téléphone. La voix stridente de mon père retentit me faisant frissonner. Nous ne sommes pas en mauvais terme cependant il nous arrive de nous embrouiller pour des conneries.

― Comment as-tu pu faire une chose pareille, Alexander !

― Bonjour à toi aussi, papa.

― Ce n'est pas le moment de rire ! Addy vient de m'appeler pour me raconter tes exploits à l'université. As-tu conscience de la somme que nous avons payé pour que tu puisses suivre des cours dans une bonne université et tu en profites pour ne rien faire et nous duper ?

Je l'écoute se plaindre durant de longues minutes sans répondre. Pourquoi est-ce si grave ? J'aurais pensé que mon père aurait accepté la situation mieux que ma mère, mais c'était une erreur de croire ça. Ma main serre violemment le volant tout en l'écoutant me reprocher des choses remontant au lycée. Ne peut-il pas se mettre à ma place cinq minutes ? J'ai envie de lui hurler dessus, mais je garde mon calme.

Il n'aura plus l'occasion de me parler ainsi pendant les trois prochaines semaines. Je compte bien profiter de mes vacances et ne pas être sur mon portable. La goutte qui fait déborder le vase c'est l'emprunt du van et de mon silence au sujet de mon renvoi de la fac. J'aurais apprécié que ma soeur décide d'évoquer tout ça un peu plus tard.

― Je ne te comprends pas, Alexander. Nous t'avons offert la meilleure vie possible pour que tu puisses être heureux, mais cela ne semble jamais suffisant. Que faut-il faire pour te faire ouvrir les yeux ?

― C'est tout ce que tu as à me dire ? demandé-je d'une voix froide.

Un silence froid répond à la place de mon paternel.

― Ne joue pas à ce jeu avec moi, n'oublie pas qui est le père ici !

― Je ne joue pas, papa. Tu ne cherches pas à comprendre les raisons pour lesquelles j'ai décidé de ne plus me rendre en cours du jour au lendemain, tu te contentes de hurler comme un fou. Les études c'est un truc qui n'est sûrement pas fait pour moi.

― Sans études on arrive à rien dans la vie, mon garçon.

Je fronce les sourcils en soupirant bruyamment. Cette conversation me donne mal à la tête et tourne au ridicule. Inutile de s'attarder davantage avec un père aussi bouché que des toilettes publiques. Mon père continue de me dire à quel point j'aurais une mauvaise vie sans faire d'efforts en cours. Il est en train de me rendre fou.

― Si seulement le problème était seulement l'université, Alexander ! J'ai également appris que tu avais décidé de faire une escapade avec le van de ta mère ? Tu ferais mieux de faire demi-tour avant de t'attirer davantage de problèmes.

J'éclate d'un rire amer.

― Non pour une fois je vais être égoïste et penser un peu plus à moi ! Je ne retournerai pas à la maison avant trois semaines que tu sois content ou non. Je veux vivre pour moi et non pour te rendre heureux, c'est ma vie dont il est question.

― Alexander !

J'appuie sur le bouton pour raccrocher puis soupire bruyamment. Ma mère est la seule à ne pas m'avoir encore appeler, ce qui est surprenant. Elle le fera c'est une certitude et je ne suis pas certain d'être prêt à attendre ses reproches. Ceux de mon père sont suffisamment douloureux à entendre. La musique reprend de plus belle, je reconnais les premières notes de ma chanson préférée de The Academic. Elle correspond totalement à mon humeur. Les paroles sortent de ma bouche en même temps que le chanteur.

I wanna go, I wanna leave
Je veux partir, je veux partir
I need some time away from me
J'ai besoin d'un peu de temps loin de moi
And this is not an apology
Et ce n'est pas une excuse
Apologies aren't necessary
Les excuses ne sont pas nécessaires.

Ces derniers mois ont été rempli de moments de joie avec une touche d'obscurité. Cette noirceur doit disparaître pour que je puisse reprendre le contrôle de ma vie. Je n'ai jamais vécu une telle situation auparavant. J'étais toujours le premier à rendre le sourire aux personnes tristes, celui qui n'hésitait pas une seconde à défendre les injustices. Mais cet Alex semble définitivement disparu. Je garde cet espoir de le faire renaître durant ces trois semaines en compagnie des Bouffons Joyeux, mais je reste inquiet.

***

Il est un peu plus de dix-huit heures lorsque je dépasse le panneau de la ville après des heures dans les bouchons. J'espère trouver des toilettes parce que je crains que ma vessie explose à ce rythme. Cinq heures de route, ce qui fait trois heures de plus. Heureusement, cela n'impact pas mon programme.

Je tourne le volant en voyant un panneau indiquer le centre-ville. Il y a peu de festivités sur mon chemin, juste un grand château gonflable installé pour les enfants et une zone de détente pour les parents. On ne peut pas dire que cette fille respire la gaieté. Milo affirme que le feu d'artifice est très beau, mais il ne peut pas rivaliser avec celui de Dunwood.

— Putain de voiture ! crié-je.

Le véhicule en question me vole la place que j'avais trouvé pour le van. C'est la guerre pour trouver de la place alors que le feu d'artifice ne débute que dans quelques heures. Je grommelle pour moi-même tout en cherchant un autre emplacement. Je ne rêve que d'une seule chose : aller aux toilettes. Je soupire de soulagement lorsque je trouve un endroit parfait pour le van et qui n'est pas très loin du centre-ville. Il y a forcément des toilettes dans ce coin paumé. Je coupe la musique, attrape mon portable puis sors du van.

Je suis soulagé de pouvoir marcher après ces dernières heures à conduire. Je prends tout de même le temps de consulter mes messages. Ma mère s'est enfin manifestée, mais elle ne semble pas aussi agressive que mon paternel.

De Maman
04 Juillet
Il est difficile de comprendre les raisons qui t'ont poussé à mentir et prendre la fuite. Je souhaite juste que nous ayons une conversation pour trouver une solution. Peu importe ce que tu penses de toi-même, Alex. Je sais que tu arriveras à faire de grandes choses dans la vie même si cela te demande plus de temps. Chacun à son propre rythme de vie, je ne t'en voudrais jamais d'avoir besoin de réflexion au sujet de ton avenir.
La seule chose que je ne tolère pas, c'est de ne pas avoir eu le courage de m'en parler. Nous sommes toujours une famille, je te soutiendrais toujours dans tes choix. Nous nous reverrons lors de ton retour de vacances, je ne vais pas t'empêcher de voir tes amis. Amuse-toi bien, mais tu n'échapperas pas à une conversation.
PS : Essaie de ne pas détruire le van comme ta précédente voiture...

Mes mains tremblent en lisant le contenu de ce message. Ma mère ne me déteste pas ? J'étais certain qu'elle hurlerait en me traitant de tous les noms. Le divorce est vraiment bénéfique, elle est différente que lorsque j'étais encore au lycée. Papa au contraire semble bien plus sévère depuis son emménagement près de la mer. Je soupire puis range mon mobile dans la poche de mon pantacourt puis m'avance dans le centre-ville que je ne connais absolument pas. J'ai beau avoir rendu visite à Milo plusieurs fois, il m'arrive encore de me perdre. Mon sens de l'orientation est une véritable catastrophe, j'arrive à me perdre dans les maps de jeux vidéos.

En demandant de l'aide à certains passants, je parviens à trouver des toilettes. Je n'avais pas pensé à cet aspect lors de notre voyage. Oui, j'ai prévu que nous fassions des escales dans des motels, mais pas non plus toutes les nuit. Je n'ai pas un budget illimité. J'essuie mes mains encore humides sur mon pantacourt puis pars à la recherche d'un café dans lequel je vais m'installer pour les prochaines heures. Je vais en profiter pour recharger ma batterie externe ainsi que mon portable. Everhill possède à ma grande surprise un petit café qui possède un certain charme dans le côté un peu vieux.

Il y a pas mal de monde passant d'adolescents à des personnes âgés. Je trouve une place près d'une prise pour brancher ma batterie externe. Je m'installe sur la chaise en métal puis consulte la carte. J'ai pas mal de temps devant moi autant me faire plaisir. Lorsque le serveur s'avance dans ma direction, une voix monotone je réalise que tous les cafés ne sont pas aussi chouettes que le Lovely Coffee. Nathaniel devrait lancer sa propre franchise, il aurait un succès fou ! J'opte pour un beignet nature avec un café latte.

Je branche ma batterie puis consulte les réseaux sociaux. Un soupir s'échappe de mes lèvres lorsque je tapote le prénom de mon ex petit ami dans la barre de recherche. Il m'a bien entendu retiré de sa liste d'amis, mais son compte n'est pas en privé. Il dévoile une nouvelle photo en compagnie d'un autre garçon qui lui tournait autour lorsque nous étions encore en couple. Visiblement, j'avais raison de me méfier. Je fronce les sourcils puis dépose mon portable sur la table, mon regard rencontre celui d'un jeune homme aux cheveux bruns.

― Pas facile les ruptures, hein ?

― Pardon ?

Il penche la tête sur le côté en m'observant davantage.

― J'ai un bon instinct pour repérer les cœurs brisés. Heureusement d'ailleurs parce que cela serait problématique dans mon travail. Je ne t'avais jamais vu en ville auparavant, tu passes les vacances ou tu n'es que de passage ?

― Je viens rendre visite à un ami.

L'inconnu hoche la tête.

― Tu as une très belle aura, tu le savais ?

― C'est un compliment ?

― Bien entendu ! En tout cas j'étais heureux de faire ta connaissance, si tu t'attardes en ville n'hésite pas à m'appeler parce que tu es très intriguant, bel inconnu.

Il glisse un papier sur lequel se trouve un numéro de téléphone ainsi que son prénom : Elior. Celui-ci ne s'attarde pas auprès de moi puis décide de rejoindre son groupe d'amis avec qui il était auparavant. Je fixe le papier durant quelques secondes puis le range dans ma poche en souriant. L'aventure d'une nuit ne coûte rien. Pas de souffrance et surtout aucune attache. Je ne veux pas vivre de cette façon toute ma vie, mais pour le moment ce n'est peut-être pas plus mal.

27.07.2022

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