Partie 5 - Préparation de la vengeance
Le lendemain je me réveillais dans les bras de mon frère, dans mon lit. Il était déjà réveillé et semblait crispé, même furieux...
– Bonjour... murmurai-je en essayant de bouger mes mains douloureuses.
Elles étaient complètement courbaturées et égratignées.
– Tu as mal ? Demanda Sting.
– Un peu... J'y suis allé un peu fort, désolée si je t'ai inquiété.
– Ne t'en fais pas, Lucy. Tu as le droit de te défouler, même si tu devrais éviter de te blesser, regarde l'état de tes mains ! Me gronda-t-il.
– Désolée...
Il soupira puis me serra dans ses bras.
Doucement, je m'extirpai de ses bras puis du lit, j'avais besoin de prendre une bonne et longue douche... Je devais me venger et il fallait que je réfléchisse à quelque chose... Je devais le voir ce soir mais je n'en étais pas capable. La blessure était trop vive.
Je comprends maintenant pourquoi il revient vers moi. Sa greluche est trop enceinte, elle n'est plus capable de le satisfaire complètement. Connard.
Je ne suis habituellement non vulgaire mais là, je n'ai que ce mot en tête.
En sortant de la douche, je pris mon téléphone. Il m'avait appelé quatre fois et m'avait laissé des tas de messages. Pourquoi ? Il voulait me dire où il avait réservé de vive voix. Il voulait me parler, il s'inquiétait et ça ne lui plaisait pas que je sois avec ce « Natsu » qu'il ne connaissait pas. Monsieur est jaloux ? En quoi est-il jaloux ? J'allais en profiter. Il allait souffrir l'ordure.
J'allai dans la maison principal pour manger un morceau. À ma grande surprise, Erza était là et elle fulminait, ça se sentait à des kilomètres.
– Nous t'attendions, Lucy, m'accueillit-elle. Nous allons mettre un place un plan d'attaque, il va comprendre sa douleur ! Dit-elle durement en frappant la pauvre table qu'elle manqua de briser.
Je remarquai un autre jeune homme que je ne connaissais pas. Il avait des cheveux noirs et était à moitié nu. Une jeune femme à la longue chevelure ondulée et bleue endormi sur ses genoux.
– Je te présente Grey et Juvia, ils sont avec nous. Excuse Juvia, elle a conduit toute la nuit. Lévy, Gadjeel et Jellal, des amis vont arriver dans la journée aussi.
– D'accord mais euh... Pourquoi ?
– Il va souffrir ! S'énerva la rouge en refrappant cette pauvre table, réveillant la jeune femme qui sursauta en manquant de tomber de sa chaise.
– Mon mari !?
– Oui ! Il va payer cet affront !
– C'est gentil mais ça ira, vous en avez fait assez, les remerciai-je, les larmes aux yeux.
– C'est compris dans le tarif, me dit Natsu. Dragon n'est pas une simple agence de détectives. Si quelqu'un s'en prend à un de nos membres, on lui rend la monnaie de sa pièce au centuple, tu es notre cliente, tu fais partie indirectement de l'agence. On emploiera tous les moyens possibles et inimaginables, avec ton accord, pour lui faire regretter ses actes. Il va souffrir, finit-il avec un regard sombre.
Deux larmes se sauvèrent de mes yeux. Ils étaient si gentils... Je me sentais si bien avec eux...
– Merci... arrivai-je à dire, le corps secoué par de lourds sanglots.
– C'est normal, me sourit Juvia.
– Lucy, me prit la main Natsu pour m'amener à un siège à côté de lui, es-tu prête à le voir ce soir, ou non ?
– Non... Pas ce soir... Il nous faut un plan d'attaque et... Et il est trop tôt...
– Bien sûr, nous comprenons, acquiesça Erza. On va attendre qu'il t'appelle pour décommander.
– Il a déjà appelé plusieurs fois... Oh, le voilà qui rappelle, ajoutai-je en sortant mon téléphone. Il m'a laissé des messages et la première stratégie de Natsu a marché, il est jaloux de lui...
– Passe-moi ton téléphone et personne ne dit rien ! Décida le rose en me le prenant des mains.
Il décrocha et mit le haut-parleur.
– Allô ? Répondit-il.
– Lucy ?
– Non, ce n'est pas Lucy, c'est l'ami de Sting, Natsu. Tu es Rogue ? Son mari ?
– Oui. Pourquoi tu réponds à son téléphone ? L'agressa mon mari.
– Elle dort. On va dire qu'on s'est couché tard, rit-il. Mais elle est aussi un peu malade, elle n'arrête pas de vomir... Ce sont peut-être les crevettes d'hier, elles ne devaient pas être fraîches...
– Vous... Vous dormiez !? Hallucina-t-il. Tous les deux ? Tu dormais avec ma femme !?
– Aye ! Elle avait un peu froid, tu vois ? Mais, ne t'inquiète pas, il ne sait rien passé ! Rit Natsu. Mais, on se le dit entre mecs hein, tu dois bien prendre ton pied avec une femme comme elle ! Je suis jaloux !
– T'as pas intérêt à la toucher ! Passe-la moi !
– Pourquoi je ferais ça ? Dit-il d'une voix choquée.
– C'est MA femme.
– Ouais, c'est vrai que tu le montres bien, le nargua-t-il. C'est ta femme pourtant, tu n'es pas avec elle, c'est moi. Et ne crois pas que je ne sais pas ce que tu caches, j'ai parlé avec Sting, et je sais que tu lui as menti. Attends un peu que son frère arrive, continua Natsu, le menaçant ouvertement.
– Passe-moi. Ma. Femme. Ragea-t-il.
– Pff, quel plaie. Lucy, dit-il plus doucement en me faisant un clin d'œil comme s'il allait me réveiller et m'incitant à jouer le jeu. Lucy, ton mari est au téléphone.
– Hum... ? Jouai-je. Plus tard... Pas bien...
– Elle ne veut pas, elle ne se sent pas bien.
– Dis-lui d'annuler ce soir... ajoutai-je en essayant de prendre une voix endormie.
– T'as entendu ? Ajouta-t-il à Rogue.
– Je viens. Où t'habite ?
– Tu es sûre que tu veux venir ? Sting va arriver d'une minute à l'autre. Ne t'en fais pas, ta femme est entre de bonnes mains ! À plus ! Finit-il en raccrochant. Voilà ! Me rendit-il ton téléphone, ça nous arrange pour notre plan tout ça !
– Oui, bien joué Natsu, le félicita Erza. Voilà ce à quoi Lévy a pensé pour le moment, commença-t-elle.
– Lévy est celle qui s'occupe de ce genre de plan avec Gadjeel, me chuchota Natsu. C'est l'intello de la bande et Gadjeel est un peu son agent secret.
– Pour commencer, tu vas aller te promener avec Natsu, Sting et Minerva en ville, comme si de rien était, comme si vous êtes amis depuis toujours et Natsu, tu seras très tactile avec Lucy. On essayera de savoir où ils sont grâce à Gadjeel. Grey et Juvia vous serez aussi sur le terrain en tant que couple, vous les pisterez et me rapporterez tout. Je resterai ici à superviser les opérations. Le but est que l'idiot voit Lucy et Natsu flirter. Lucy, si tu le vois, fais semblant de ne pas le voir, reste absorbée par Natsu. Cette phase du plan se déroulera demain.
– Et moi ? Bouda Happy. On m'a encore oublié !
– Tu vas avec Grey et Juvia, tu passeras pour leur fils.
– QUOI ?! S'exclama Grey. Je suis trop jeune pour avoir un gamin de cet âge.
– Tu la fermes et tu obéis, ragea la rouge.
– A-Aye !
– Pff, c'est trop nul comme mission ! Et Lily, il vient ?
– Sûrement, il sera sans doute avec Gadjeel.
– Lui au moins il va faire un truc cool...
– Tu obéis aussi, le menaça-t-elle.
– J'aime cette femme, complimenta Minerva.
– Désolée, rougit Erza, je... Je ne suis pas de ce bord...
Minerva éclata de rire en voyant sa gêne, elle ne pensait pas du tout à ce genre de chose en plus, mais ça l'amusait bien ! Elle le ferait plus souvent, c'était sûr, je la connaissais bien.
– Ensuite ? Demanda mon frère.
– Ensuite, Lucy, il faudra que tu le vois. Grey et Erza seront encore en infiltration près de toi, tu ne seras jamais seule et... Et, si tu es d'accord, tu vas devoir lui avouer que tu es enceinte...
Mon cœur se serra. Je n'avais aucune idée quant à sa réaction... J'avais le sentiment qu'il allait être furieux...
Mais est-ce que j'allais arriver à lui mentir ? Ou même à lui faire face ?
– Et... Et ensuite ?
– Ensuite, peu importe sa réaction, l'étape suivante consistera à le prendre en flagrant délit. Nous ne savons pas où et comment encore, c'est Lévy qui décidera.
– D'accord... acceptai-je, la gorge nouée.
Soudain, le téléphone de mon frère sonna. Il ricana mauvaisement en voyant la personne qui l'appelait. Rien qu'à l'entendre, je connaissais son identité.
– Réponds, ordonna Erza. Et mets le haut-parleur.
– Tiens, un revenant, railla-t-il en décrochant.
– Ouais bon, ça va, si tu arrêtais de m'agresser à chaque fois qu'on se parle, je t'appellerai plus souvent.
– Menteur. Qu'est-ce que tu me veux, enflure ? Ne put-il pas se contrôler.
– Je ne sais pas ce que je t'ai encore fait, mais j'aimerais bien que tu m'expliques, parce que là, je suis largué.
– Tu le sais très bien, tiqua-t-il sèchement. Bon, tu me veux quoi, je suis occupé.
– Tu es arrivé ?
– Oui.
– Passe-moi ta sœur.
– Pourquoi ?
– Parce que je l'ai appelé toute la matinée et elle n'a pas répondu et d'un coup, ça répond et c'est ton abruti d'ami qui me menace limite de me prendre ma femme ! Je ne veux pas qu'elle reste près de cet idiot ! Je vais lui prendre une chambre dans un hôtel !
– Elle aurait bien voulu se prendre une chambre mais un débile profond dilapide l'argent qu'elle gagne durement pendant qu'il prend du bon plaisir. Tu as de la chance que je ne lui ai pas craché le morceau.
– Je ne vois pas de quoi tu parles.
– Oh que si. Minerva m'a tout dit. Tu n'es qu'une enflure, garde bien ta précieuse pouf à l'abri, enceinte ou pas, je ne me gênerai pas. Tu détruis ma sœur, je te faisais confiance, Rogue.
Erza écrivit quelque chose sur un papier et le tendit à Sting qui hocha la tête. Je pleurai durant tout l'échange. Natsu m'avait attirée dans ses bras et me berçait doucement. Il était crispé, je le sentais.
– Je te donne une chance, Rogue. Si d'ici la fin de ton séjour tu ne lui avoues pas ta trahison, je le ferai. Minerva est à côté de moi, elle est témoin de mes paroles, tu es prévenu.
– Je... Je ne peux pas lui dire, souffla Rogue. J'ai essayé, je te le promets mais...
– Mais ?
– Ça va la faire souffrir...
– Tu n'avais qu'à y penser avant !
– Sting, laisse-moi te raconter toute l'histoire ! Ton cher copain, cracha-t-il, m'a dit qu'elle est malade et j'ai déjà réservé le resto, viens à sa place et discutons... Je... Je ne peux pas trop parler, là.
Sting regarda Erza qui semblait fière et déterminée. Elle hocha la tête puis regarda vers Grey et Juvia qui hochèrent aussi la tête.
– C'est d'accord, envoie-moi le nom du resto, accepta mon frère en me regardant me blottir dans le cou de mon détective.
– Merci, Sting. À plus tard.
Mon frère raccrocha sans répondre.
J'allai savoir plus tôt que prévu...
Je leur souris doucement puis sortais. Erza s'occupait de toute la logistique et, je leur faisais confiance. J'allais dans ma petite maison et je me changeai. J'allai profiter de la piscine, me reposer. Ce soir, j'allai savoir. Je sentais que j'allai vraiment souffrir. Ses explications allaient me perdre et m'aider à me décider. Allais-je lui laisser une chance ? Ou non ?
Avant, j'y pensais. Mais maintenant ? Il... Il allait avoir un enfant... Malgré le mal qu'il m'a fait, cet enfant n'y est pour rien, je ne peux pas séparer un père de son enfant mais et si elle lui faisait du chantage ? Il se pouvait qu'il m'ait trompé sur un coup de tête et qu'elle soit tombée enceinte et qu'elle le fasse chanter, qu'elle le menace de me dire et qu'il refuse pour ne pas me faire souffrir ?
Non, impossible. C'est l'énergie du désespoir qui me fait penser ça. J'ai vu comment il l'a regardé sur les photos, d'un regard qu'il n'a pas eu depuis longtemps pour moi. Le regard des premiers mois, des premières années, d'avant ma fausse couche.
C'est un monstre. Me faire ça. Je n'ai pas déjà assez souffert en accouchant de mon bébé mort ?! Mon petit Alix... Nous avons même un livret de famille où il est, ma grossesse était tardive, et même si c'était un avortement parce que le bébé était mort, je l'ai accouché, j'avais un stade trop avancé. Dans mon état civil, il est noté que j'ai eu un enfant. Un enfant décédé.
Non, il fallait que j'arrête d'y penser.
En arrivant devant la piscine, je vis Happy qui boudait, les pieds dans l'eau.
– Tout va bien ? Lui demandai-je.
– Un peu... Et toi, ça va ?
– Je tiens le coup, soufflai-je. Que t'arrive-t-il, Happy ?
– Je suis triste pour toi, m'avoua-t-il quand je m'assis près de lui. Tu sais, c'est Natsu qui m'élève, il m'a recueilli chez lui et il s'est toujours bien occupé de moi. Ça ne fait pas longtemps que je l'accompagne sur ses affaires et je pensais avoir vu des choses monstrueuses et horribles, une fois, c'était même une affaire de meurtre et Natsu avait trouvé un corps. Heureusement, je n'étais pas avec lui à ce moment-là, mais je trouve cette affaire encore plus horrible que les autres. Peut-être parce que, contrairement à nos autres clients, on te parle plus, on est plus proche de toi, tu es comme une amie et voir ta souffrance nous tord le cœur... Ton mari est vraiment un imbécile, je suis sûr qu'on ne peut être qu'heureux quand on a une personne aussi patiente et gentille que toi dans son entourage... Et puis... Tu ressembles un peu à Lisanna... Elle aussi est gentille et patiente, comme toi, sauf que toi, tu sais cuisiner ! Finit-il en me souriant.
J'étais émue. Je me sentais aimée et appréciée.
– Merci Happy, arrivai-je à dire en l'attirant dans mes bras. J'espère qu'on se reverra une fois cette affaire finie. Je te ferais souvent de bons petits plats ! Tu pourras venir chez moi quand tu veux ! Je pourrais même t'héberger quand Natsu ne pourra pas te prendre sur une affaire !
– Trop bien ! S'enthousiasma-t-il. Merci Lucy !
– De rien ! Lui souris-je doucement. Si mon fils n'était pas décédé, j'aime me dire qu'il te ressemblerait, aussi joyeux et blagueur que toi ! Mais sensible et câlin en même temps. Merci à toi Happy, lui caressai-je le visage.
Il me sourit et me serra dans ses petits bras. Happy doit avoir treize ans. Mon fils en aurait deux. Mais sa présence comble un peu mon manque d'affection maternel. Je comprenais ce manque, mais j'étais plus vieille, je le supportais mieux.
– Vous faites quoi ? Nous surprit Natsu.
– Nous discutions, rougit Happy en me lâchant.
Natsu sourit doucement et s'installa à côté de moi.
– Tout ira bien, je resterai auprès de toi, me dit-il en plongeant ses yeux dans les miens, me troublant.
– Merci de faire tout ça pour moi, lui dis-je.
– C'est... C'est mon boulot, bafouilla-t-il en regardant ses pieds dans l'eau.
– Je sais... soufflai-je, un peu déçue.
– Tu... Tu devrais te changer les idées, me dit-il soudainement en regardant son apprenti.
– Je sais mais... C'est plus facile à dire qu'à faire !
– Tu es sûre ? Me susurra-t-il, me faisant rougir mais aussi peur sans que je ne sache pourquoi.
– Sûr et certain ! N'est-ce pas, Happy ? Lui fit-il un clin d'œil.
– Aye !
Ils rirent et soudain, sans que je ne sache pourquoi, je me retrouvais la tête la première dans la piscine ! Le fou ! Il m'a bien eu ! J'allais m'occuper de lui !
Je ressortais la tête, furieuse puis agrippai leurs deux jambes pour les faire tomber à leur tour. Ils étaient surpris, ils ne s'y attendaient pas alors crièrent en se sentant tirer. On aurait dit des fillettes !
Et leur tête en sortant de l'eau ! À mourir de rire !
En les entendant crier, Erza et Grey sortirent rapidement de la maison, mon frère et les autres à leur suite.
– Je vous ai eu ! Ris-je en me moquant des deux garçons qui venaient d'émerger.
– Tu vas voir, grogna Natsu, un sourire mauvais sur le visage.
Il plongea et attrapa mes jambes en remontant. Je me retrouvais sur son épaule, la tête dans l'eau. Puis il me souleva et me lança dans la piscine. C'est qu'il était fort ! Très fort même et son tee-shirt mouillé me le prouvait bien. Je n'avais pas remarqué à quel point sa carrure était impressionnante.
– Sting, viens m'aider ! Lui ordonnai-je en essayant d'échapper au rose en riant.
Sting rit et enleva son tee-shirt avant de plonger dans la piscine et de m'attraper les hanches.
Nous étions face à face avec Natsu, mais, avant que je m'en rende compte, Sting m'avait fait un croche-patte.
– Sting ! T'es censé être de mon côté ! Râlai-je
– C'est écrit où ? Se moqua-t-il. Je préfère te couler, c'est bien plus drôle !
– Traître ! Vous allez voir ! M'enflammai-je.
– Je viens t'aider ! Me cria Grey en sautant à son tour.
– Merci ! Lui souris-je.
– Mais ce n'est pas pour toi ! C'est juste parce que je vais battre cette tête à flamme ! Ajouta-t-il en défiant du regard mon détective
– Cours toujours le nudiste !
– Ah ! Mais t'es nu ! Fus-je surprise en détournant les yeux, gênée.
– Grey-sama ! Arriva Juvia en sautant dans l'eau avec son caleçon.
– Merci Juvia. Bon, vous êtes prêts ? C'est la guerre !
Je n'avais vraiment pas envie de faire la guerre ! Natsu, Sting et Happy étaient maintenant en caleçon dans la piscine, vu qu'ils étaient allés dans la piscine habillés, ils ont juste retiré leur vêtement pour ne pas qu'ils soient trop lourd, idem pour Grey. Même Juvia n'était qu'en sous-vêtement ! Heureusement, ils étaient bleu foncé...
Alors que j'essayai de me cacher derrière la petite cascade de la piscine, quelque chose me frôla la cuisse et une touffe rose sortit de l'eau.
– Coucou Luce, me sourit sadiquement Natsu en s'approchant de moi. Tu te caches ?!
– Natsu ! Euh... Non, non, bien sûr que non ! Je... Je fais juste une petite pause ! Oui, c'est cela, une petite pause !
– Mouais, une pause à rallonge alors, se moqua-t-il en approchant encore plus, me forçant à me coller contre la paroi fausse pierre.
Je m'assis sur le petit banc sous l'eau. Il était si près... S'il s'approchait plus j'allai devoir écarter les jambes et nous nous retrouverons dans une position louche... Mais il continua de s'approcher. Dieu, qu'il me faisait de l'effet ! L'eau était fraîche malgré la chaleur mais je mourrais de chaud ! Et je n'étais pas exposé au soleil vu que j'étais sous la cascade ! Mais pourquoi mon corps réagissait ainsi ?!
Ses deux mains se posèrent sur mes genoux et glissèrent le long de mes cuisses, son corps s'aventura entre mes jambes. Je ne l'ai même pas empêché de passer. Je n'aurais pas pu et je n'en avais pas envie.
– Tu es belle, Lucy, me susurra-t-il en caressant ma joue.
Autant lui que moi étions rouges de gêne. Je... Je crois que je mouillais... C'était la première fois qu'un homme autre que mon mari me faisait de l'effet...
Nos visages se rapprochèrent, notre respiration se saccada. J'avais envie de l'embrasser et lui aussi voulait m'embrasser, je le savais, je le sentais. Ce fut mon tour de m'avancer, nos bassins entrèrent en contact, nos lèvres se frôlèrent sans qu'aucun d'entre nous ne comble l'infime espace entre elles.
Soudain, il se poussa brutalement et me tourna le dos. Ses poings étaient serrés, j'étais dans un autre monde, mais je retombais brutalement sur terre avec son écart. Il avait mis de la distance si brutalement...
– Je suis désolé, dit-il d'une voix rauque. Tu es ma cliente, et surtout, tu es mariée, je... Je n'aurais pas dû. Je... Je retourne avec les autres...
Il partit sans me laisser ajouter quoi que ce soit...
Je soupirai. J'étais tellement déçue qu'il ne m'ait pas embrassé...
Mariée. Oui, je suis mariée. Je n'ai pas le droit. Mais pourquoi je me fixe des limites ?! Rogue ne se gêne pas, lui !
Mais je suis sa cliente.
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