Deux bras chaud m'entourèrent, me surprenant. Le détective s'était agenouillé pour me prendre dans ses bras et me serrait fortement contre son torse chaud. Je pouvais sentir ses muscles à travers son tee-shirt. Je n'avais pas fait attention mais il était plutôt bien bâti...

– Merci... chuchotai-je en passant mes bras autour de sa nuque pour continuer cette étreinte qui me faisait tant de bien, le serrant contre moi à mon tour.

– Je suis désolé, je n'aurais pas dû dire ça comme si c'était... normal... Je suis conscient que ça doit être très dur pour vous...

– Je viens juste de le comprendre... avouai-je. Mais il y a tous les signes pourtant ! À quel point suis-je aveugle ! Me blâmai-je.

– Happy, va chercher Erza. Ne vous blâmez pas, ce n'est votre faute... C'est lui le responsable. Ce qu'il a fait est impardonnable ! S'enflamma-t-il. Blesser une si belle femme que vous qui, je suis sûr, est parfaite !

Je ris doucement puis me reculai doucement pour le regarder. Il y avait une lueur inquiète dans ses yeux.

– Vous êtes gentil, souris-je.

– Tutoyez-moi. Et appelez-moi Natsu !

– Toi de même, Natsu !

– Ça me fait penser... Tu ne t'es pas présentée, me dit-il, gêné, en m'aidant à me relever.

– Lucy ! Me présentai-je. Lucy Ch...

– Ne le dis pas, comprit-il en me voyant hésiter. Lucy suffit. Je sais que ça doit être douloureux, Lucy, mais il va falloir me dire ce que tu attends de moi. Sur quoi veux-tu que j'enquête ?

– Qui. Je pensais à sa secrétaire, Sorano, mais elle ne l'est plus, apparemment... Et aussi... Pourquoi ? Qu'ai-je fait de mal ? Et... Enfin... C'est lui qui a arrêté de me toucher le premier, pas moi, au contraire... Et puis, il n'est jamais à la maison, il part sans arrêt en déplacement mais il paye tout alors que mon frère avec qui il travaille, me dit que la boite paye les frais... Et aussi...

– Hum ? Demanda-t-il pour me donner un peu de courage en m'amenant sur un canapé qui était caché par tout son bazar.

– Non, rien, je ne comprends pas pourquoi il me fait ça... Il... Il est partit un peu plus tôt... Rogue m'a dit qu'il allait en déplacement mais... Mais mon frère, qui travaille avec lui, quand il a demandé pour moi, j'ai entendu sa copine dire qu'il avait pris des jours de vacances...

– La copine de qui ?

– De mon frère. Rogue et lui travaillent ensemble. C'est comme ça que j'ai rencontré Rogue. Sting a aussi rencontré sa copine là-haut, elle est responsable des déplacements et des absences des employés...

– Je vois... Et ton frère, qu'est-ce qu'il en pense de tout ça ?

– C'est lui qui m'a fait part de ses doutes, même s'ils me les cachent.

– J'irai lui parler pour en savoir plus.

– Non ! S'écria-t-elle. Il... Il ne sait pas que j'ai des doutes. Je... Je lui ai dit que je faisais confiance à mon mari... Il... Il ne sait même pas que je suis là...

– Rien n'est ta faute, Lucy. Tu n'as pas à le cacher. Ce n'est pas lui la victime, c'est toi et ton frère s'inquiète, c'est tout. Et il a raison de s'inquiéter. Ton mari te détruit.

Ses mots me touchaient énormément. Bien trop. Je fondis à nouveau en larmes en me cachant dans son cou.

Une femme élégante à la longue chevelure rouge arriva.

– Que lui as-tu fait, Natsu !? Gronda-t-elle en me voyant pleurer.

– Mais rien ! Se vexa le rose.

Elle s'agenouilla devant moi et m'observa droit dans les yeux.

– Son mari lui a fait du mal, dit simplement le détective en serrant une de mes mains dans les siennes.

– Sors, Natsu, répondit-elle simplement à son tour.

– Mais...

– Sors, juste cinq minutes, s'il te plaît, répéta-t-elle.

Il sortit, les sourcils froncés en tirant l'adolescent qui bouda, il ne voulait pas sortir non plus.

Quant à la rouge, elle me sourit et s'installa à côté de moi. Elle semblait forte, digne de confiance.

– Vous vous appelez comment ? Me sourit-elle.

– Lucy. Et vous ?

– Erza. On peut se tutoyer ?

– Bien sûr ! Acceptai-je, à l'aise. Tu connais Natsu depuis longtemps ?

– Depuis toujours. Nous avons grandi ensemble. Ça t'ennuie si je te parle de ton mari ?

– De mon mari !? Pourquoi ? Me méfiai-je.

– Il nous faut des informations sur lui pour l'enquête... Et, Natsu n'est pas très... Enfin, il n'est pas très doué pour ce genre de choses, alors je vais prendre la relève... Je me demande bien pourquoi Mira t'a envoyé à lui, en général, c'est à moi qu'on envoie les affaires de ton cas...

– Je ne sais pas... Répondis-je. Mais... Natsu est gentil, ça ne me dérange pas que ce soit lui qui prenne l'affaire en charge... Il... Il semble vraiment doué... Il a su m'analyser si facilement...

– Oui, c'est vrai qu'il est doué. Alors je ferais les questions et je lui ferais parvenir toutes les infos ! Mais il lui faudra venir chez toi.

– Chez moi !? S'étonna-t-elle.

– Oui, pour inspecter les lieux. Peut-être qu'il a oublié un ticket de caisses ou autre chose chez vous qui nous indiquera où il va en général... Bien sûr, on viendra avant qu'il ne rentre chez vous !

– Il n'y a pas à s'en faire, il est partout pour deux semaines... soupirai-je.

– Oh... Comment il s'appelle ?

– Rogue. Rogue Cheney...

– Et tu es avec lui depuis combien de temps ?

– Six ans, souris-je, heureuse de m'en souvenir. C'était il y a environ sept ans, c'était les vacances et je venais rendre visite à mon frère, Sting. Il travaillait depuis peu et il voulait absolument me présenter son meilleur ami. J'avais déjà une relation avec quelqu'un à l'époque mais rien de sérieux. Il a eu le coup de foudre dès qu'il m'a vu ! Mais, pas moi, ris-je doucement. Je ne dis pas qu'il n'était pas beau ni fort mais, malgré ses muscles, il faisait un peu gringalet à côté de mes aventures ou même de mon frère. Alors il a fait du sport, j'ai tout de suite remarqué son changement et il faisait tout pour me plaire. Alors j'ai accepté ses rendez-vous et on a fini par se mettre ensemble ! Au bout de quatre mois, il a emménagé avec moi, un véritable exploit selon mon frère ! Moi qui n'amenais jamais personne chez moi ni ne les présentais, je l'incluais directement dans ma vie en lui ouvrant ma porte. J'étais tombée amoureuse. Un an après, il m'a demandé en mariage et j'ai accepté. Et puis... Il y a deux ans, notre foyer a...

– Vous avez eu un enfant ? Me sourit-elle.

– On a failli, avouai-je, les larmes aux yeux. À huit mois de grossesse, le bébé est mort dans mon ventre. J'ai dû accoucher d'un bébé mort... Un petit garçon... Il s'appelait Alix... Il aurait dû s'appeler Alix, pleurai-je. Sa perte nous a beaucoup affectés...

– C'est horrible... souffla la rouge en me prenant dans ses bras. Et... C'est à partir de ce moment que vous vous êtes éloignés ? Demanda-t-elle en me berçant.

– Oui et non... Nous avons pris notre temps pour faire notre deuil seuls, puis ensembles. Tout allait bien ensuite, mais, il a commencé à partir de plus en plus en déplacement, il m'a touché de moins en moins et... Et il y a trois mois, deux ans après sa mort, ça a été de pire en pire... Il ne rentre que pour son linge, je suis sans arrêt seule et... Et sauf ce week-end... Il m'a réservé son week-end mais on a fini par se disputer... Après, ça a été mieux mais, j'ai voulu lui faire une surprise avant qu'il ne reparte aujourd'hui, il venait juste récupérer des vêtements, et finalement, on a fini par se disputer... C'est à ce moment, quand j'ai fait le linge, après son départ que ce string, qui n'est pas le mien, est tombé de son caleçon... Et puis, il y a cette odeur de citron partout sur ses vêtements et les soupçons de Sting aussi et... Et tellement de choses maintenant que j'y pense, soupirai-je, les larmes ne s'arrêtant plus.

Erza me sourit tristement en me tendant un mouchoir. Ça faisait du bien d'en parler à quelqu'un. Quelqu'un autre que mon frère.

– Je... Je crois que je vais y aller, souris-je doucement en essayant de me calmer. J'ai... J'ai du boulot...

– Je vais te raccompagner, me sourit Erza.

En sortant du bureau, on trouva Natsu et Happy en train de discuter avec un homme d'une quarantaine d'année aux cheveux roux.

- C'est qu'elle est belle ta nouvelle cliente ! Me siffla-t-il en faisant un clin d'œil à mon détective.

- Laisse-la, gronda Erza. Lucy, tu es venue en voiture ?

- Non, à pied, pourquoi ?

- Natsu, ramène-la, ordonna-t-elle.

- Oh, non, ça ira, ne vous dérangez pas pour moi ! M'exclamai-je.

- Tu ne nous déranges pas, me sourit le rose.

Il me prit doucement le bras puis salua ses amis en m'emportant avec lui, son fidèle apprenti sur nos talons.

On discuta tranquillement, faisant connaissance et riant doucement. Il était très drôle, son ami aussi. J'appris aussi que Happy n'était pas son prénom. Il ne s'en souvenait plus et n'avait pas de famille. C'est Natsu qui l'avait recueilli alors que le rose sortait à peine du lycée. Tous les trois, nous étions sans parents mais, moi, j'avais mon frère.

Mon téléphone sonna. Tiens, en parlant du loup...

- Oui, Sting ? Décrochai-je en faisant un sourire désolé au rose.

- Lucy ?! Lucy ! Où es-tu ? Je t'ai appelé plusieurs fois ! Et je suis devant ta porte alors si tu es chez toi, tu as intérêt de m'ouvrir ! Me gronda-t-il.

- Désolée, Sting, fis-je rapidement en voyant mes dix appels manqués de lui et les trois de Rogue. J'ai mis mon téléphone en silencieux et je n'ai pas fait attention. Pourquoi tu es chez moi ?

- Devant chez toi, rectifia-t-il. Tu as changé la clef d'urgence de place

- Non, normalement elle est toujours dans le compartiment spécial du pot de fleurs... Écoute, j'arrive dans cinq minutes !

- Tu es où ?

- Je suis sortie un peu. J'arrive, ne t'inquiète pas, soupirai-je.

- Mais tu as été où ?

- Sting ! Grondai-je. Ça ne te regarde pas ! Je suis au bout de la rue, j'arrive !

- QUOI ! ? Mais Lucy ! Ce n'est pas raisonnable ! Il fait nuit !

- Ah oui ? Fis-je, ironique. Je n'avais pas remarqué. Je ne suis pas toute seule, arrête de t'inquiéter, grognai-je.

- C'est qui ?

- Mais bon sang Sting ! Tu es de la police ou quoi ?! M'énervai-je.

Je lui raccrochai au nez puis me tournai vers mon détective et Happy qui riaient silencieusement.

- On te dépose et on te laisse, me dit-il.

- Non, venez avec moi ou il ne me croira pas, soupirai-je. Vous voulez rester dîner ? Leur Proposai-je.

- Euh... Non... On ne veut pas s'imposer, fut gêné l'adulte.

- Pas du tout, je vous invite. Ça m'évitera de rester toute seule... encore une fois.

- Moi j'accepte ! Fit le plus jeune. Allez Natsu ! J'en ai marre de manger les trucs que tu achètes !

- Bon d'accord mais c'est seulement parce que tu es toute seule ! Et pour le bien de l'affaire ! De plus, si ton mari appelle, tu dois essayer de savoir où il est !

- Promis ! Lui souris-je doucement, enthousiaste à l'idée de ne pas être seule.

Je les tirais jusque chez moi. Sting était devant la porte, l'air énervé et boudeur. Le bon côté des choses, c'est qu'il ne me ferait pas la morale devant mes deux invités.

– Enfin ! Râla-t-il.

– Bonjour à toi aussi, répliquai-je.

– Et vous êtes ? Ajouta-t-il en regardant mes deux invités.

– Je suis Natsu, se présenta-t-il. Natsu Dragneel, et voici Happy. Nous sommes des amis de ta sœur.

– Que toi tu sois ami avec elle, je veux bien le croire, mais pas le gamin, rétorqua-t-il, méfiant.

– Ça suffit Sting ! Le réprimandai-je en ouvrant la porte pour les laisser entrer.

Il me lança un regard de tueur, il n'aimait pas quand je lui tenais tête.

Natsu et Happy entrèrent en regardant partout autour d'eux, je les emmenai au salon puis me fit tirer par mon frère. Finalement, je n'y échappais pas...

– Où tu étais !? S'énerva-t-il, la voix basse.

– Sting, je suis majeur et responsable ! Je vais où je veux !

– Pourquoi tu n'as pas travaillé aujourd'hui ?

– Rogue part en déplacement pour deux semaines, il revenait rapidement dans la journée et je ne voulais pas le louper, avouai-je, la gorge nouée.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-il, plus doux.

– Rien. Il était pressé. Dis, tu es sûr que Sorano ne travaille plus avec lui ?

– Oui, pourquoi ?

– Parce qu'elle n'arrête pas de l'appeler...

– Tu es sûre que c'est elle qui l'appelle ?

– C'est écrit Agria sur son téléphone, je n'en connais pas d'autre. Bon, tu as fini ? Natsu et Happy m'attendent.

– Non, je n'ai pas fini. C'est qui eux ?

– Des amis.

– Ne me mens pas, Lucy. Tu les connais d'où ?

– Mais ce n'est pas possible ! Tu es de la police ou quoi !? Ne me saoule pas, Sting !

– Lucy, ne t'énerve pas, s'il te plaît... J'essaie juste de savoir ce qu'il s'est passé... Tu semblais si furieuse et déboussolée au téléphone plus tôt... Pourquoi m'as-tu demandé ça ? Tu le pense toi aussi ? C'est ça ? Il a dit ou fait un truc qui te le fait penser ?

– Non... C'est juste que lui et moi, ça ne va plus. Il m'a dit que je l'énervais à vouloir un bébé. Il ne se sent pas prêt à en avoir un alors il m'évite...

– C'est ce qu'il t'a dit ?

– Oui...

Au même moment, le téléphone de l'appartement sonna.

Bonne excuse pour échapper à cet idiot ! Contente, je courais au salon puis décrochai.

– Lucy à l'appareil, répondis-je en voyant Natsu s'approcher de moi, mon téléphone en main en me montrant deux nouveaux appels manqués de mon mari.

– Lucy ! Fit ce dernier. Enfin, tu me réponds ! Tu m'en veux ? Tu me fais la tête ? Ne fais pas la tête, s'il te plaît...

– Non Rogue, dis-je en voyant le rose froncer les sourcils et me regarder d'un air entendu. Tu es bien arrivé ? Changeai-je de sujet.

– Euh oui... il y a un peu plus d'une heure.

– Ah... Dis, tu es où ?

– Dans le sud, pourquoi ?

– Non mais où. D'habitude tu me dis exactement où tu es et là tu ne m'as rien dit...

– Dis, je ne peux pas remonter mais toi tu pourrais descendre, non ? Si tu arrives à prendre quelques jours de repos, rejoins-moi ! Tu ne pourras pas venir à mon hôtel mais prends-toi une chambre dans un autre, je t'y rejoindrais !

– Tu es sérieux ? M'étonnai-je.

– Bien sûr ! Allez Lucy, tu me manque en ce moment et nos rapports ne sont plus ce qu'ils étaient. Mais surtout, j'ai très envie de toi, me chuchota-t-il.

J'étais gênée. Pourquoi d'un coup il avait autant envie de moi alors que ça faisait des mois qu'il en avait cure de mon bon plaisir... Surtout qu'il allait voir ailleurs !

– Je ne peux pas venir si je ne sais pas où tu es. J'ai demandé à Sting d'aller voir Minerva pour savoir vu que j'avais pensé à te faire une surprise mais Sting m'a dit qu'elle ne savait pas où tu étais. Il avait l'air en colère et je crois qu'il m'a menti. Dis-moi, Rogue, tu es bien là où tu leur as dit que tu étais ?

– Oui, dit-il après plusieurs secondes. Je suis à Akane Beach.

– Akane Beach !? Je ne savais pas que vous aviez des partenariats là-haut !

– On n'en a pas, entendis-je mon frère grogner dans sa barbe.

Je ne l'avais pas vu revenir.

– C'est tout récent. Je te laisse Lucy, je suis libre à partir de dimanche et j'essayerai de me libérer quelques heures les autres jours où tu seras là, ça ira ?

– Oui, je vais essayer de libérer ma semaine, ça me fera une petite semaine de vacances et de détente, ça me fera du bien. En revanche...

– Hum ?

– Mes salaires iront dans mon compte personnel. J'arrête d'alimenter notre compte commun.

– QUOI ? Mais... Lucy, écoute, si c'est à cause de cette histoire de bébé, je...

– J'ai compris, tu n'en veux pas. Je ne changerai pas d'avis. Si tu n'es pas content, tu n'as qu'à rentrer plus souvent. Je te laisse, Sting est là. Il ne te passe pas le bonjour, il aimerait que tu l'appelles. Au revoir Rogue.

– Attends, Lucy ! Me retint-il, l'air effrayé. Tu... Tu m'en veux ? Il y a un problème entre nous ? Je te promets de faire des efforts et...

– Ne gaspille pas ta salive. J'attends des preuves, le coupai-je.

Je l'entendis soupirer.

Je crois que je l'avais blessé. Mais il fallait qu'il comprenne. Je suis sa femme, pas un plan cul. Et encore, plan cul est un bien grand mot vu que ça ne fait qu'une semaine qu'il me retouche. Peut-être que sa pouf ne veut plus qu'il la touche, elle attend peut-être qu'il me quitte pour elle ? C'est pour ça qu'elle l'appelle autant et qu'il semble énervé...

Donc, est-elle une passade ? Un obstacle que notre couple devra franchir, mais une blessure en plus à guérir au niveau de mon cœur ? Ou est-ce un danger pour mon mariage.

Il fallait que je sache qui elle était. Peut-être même l'approcher. Après tout, j'avais un string à lui rendre...

– Lucy, écoute, reprit-il.

– On en parlera quand j'arriverai, Rogue. J'irai travailler demain et j'ai des jours à poser donc je les poserai à partir de vendredi, j'aurai le temps d'arriver et de me poser avant dimanche comme ça. Sting est là avec des amis, ils m'attendent. À plus tard Rogue.

– À plus, Lucy, je...

Je raccrochai sans attendre la fin. Je sentais qu'il allait me dire « je t'aime » mais je n'y crois plus. Surtout, je ne voulais pas lui répondre.

– Qu'est-ce qu'il se passe, Lucy ? Où tu vas ? S'inquiéta mon frère.

– Je rejoins Rogue à Akane Beach. Il travaille mais il m'a dit qu'il prendrait quelques heures pour moi.

– Tu veux que je vienne avec toi ?

– Hum... Non ! Souris-je.

– Tu vas y aller toute seule ?! Tu te rends compte que tu vas être seule plus souvent ?

– Mais non ! Natsu est en vacances, il va venir avec moi ! N'est-ce pas Natsu ? Lui souris-je, le troublant et le surprenant.

– Je n'ai rien à faire alors pourquoi pas ! Me sourit-il finalement. Qu'en dis-tu, Happy ? On part en vacances ?

– Aye !

– C'est réglé alors ! Bien, Sting, tu restes dîner avec nous ? Proposai-je.

– Non, grogna-t-il en s'approchant de moi. Je ne sais pas à quoi tu joues Lucy, me chuchota-t-il, mais tu risques de souffrir si tu continues. Tu n'as pas à endurer ça toute seule, arrête de me rejeter !

– Je ne suis pas seule, lui murmurai-je. Quoi qu'il arrive, je sais que tu seras là pour moi. Mais par pitié, laisse-moi me débrouiller toute seule.

– Très bien... Mais s'il arrive quoi que ce soit, tu m'appelles. Compris ?

– Promis ! Souris-je en lui embrassant la joue.

– Appelle-moi, petite sœur ! M'embrassa-t-il le front en saluant les deux autres.

Il partit en claquant la porte, me laissant seule avec les deux détectives.

– Bien ! Reprit joyeusement Natsu. Prépare tes affaires, on part demain matin !

– Aussi tôt !? M'étonnai-je.

– Le plus vite sera le mieux !

– Mais, et mon travail ?

– Erza s'en charge, on va te faire passer pour une malade !

– Mais...

– T'inquiète, on fait tout le temps ça ! Me sourit-il. Son petit ami est médecin, ça passera crème, me fit-il un clin d'œil. Maintenant que ton frère est parti, je peux fouiller ?

– Fouiller ?! M'étonnai-je.

– Bah oui, tu veux des preuves, je vais t'en trouver !

– J'en ai déjà une... avouai-je en allant vers la salle de bain.

Du panier, je sortais son caleçon avec de la mouille où j'avais remis le string.

– J'imagine que ce n'est pas le tien, dit-il en le prenant avec un stylo, une mine réfléchie sur le visage, la bouche en cul de poule.

– Tu as deviné ça tout seul ? Me moquai-je doucement.

– En même temps, tu sembles être plus culotte en soie et en dentelle que string en coton.

Euh... Comment le sait-il ? Il a déjà fouillé ?!

Il me sourit malicieusement et remit le sous-vêtement dans mon panier de linge en tournant les talons. Il alla dans le bureau et s'installa au siège du bureau de mon mari. Comment savait-il où était tout ?

Je soupirai en faisant ricaner son apprenti puis me mis aux fourneaux. Ça faisait longtemps que je n'avais pas cuisiner pour plusieurs personnes ! En général j'étais toute seule...

Le temps que ça cuise, je cherchais un hôtel. J'allais prendre un appart 'hôtel, comme ça, je pourrais me faire à manger tranquillement. Mais qu'allais-je faire pour les deux autres ? À choisir, je voulais qu'ils viennent avec moi mais avec Rogue dans les parages, ça risque d'être compliqué...

– Tu cherches quoi ? Demanda Happy dans mon dos, me faisant sursauter.

– Un endroit où loger.

– Oh ! Pas besoin !

– Hein ? Pourquoi ?

– Nous avons une planque là-haut !

– Comment ça, une planque ? Mais comment je vais faire avec Rogue quand il me rendra visite ?

– T'inquiète, Erza à l'habitude de ce genre de choses et Akane Beach est un des endroits favoris des hommes pour tromper leur femme ! S'enthousiasma-t-il, me rappelant la trahison de mon mari. Du coup, l'agence à une maison coupé en deux au bord de la mer avec une piscine et tout ! Elle ressemble à une maison de vacances, sauf qu'elle est privée ! Tu vas voir, on va bien s'amuser !

– Sauf qu'on n'y va pas pour s'amuser... soupirai-je.

Il me sourit comme si de rien était puis repartit. J'abandonnais mes recherches, mieux valait que j'aille préparer ma valise...

En arrivant dans ma chambre, je retrouvais le rose en pleine concentration, il fixait mon tiroir de sous-vêtement. Attendez, QUOI ?!

– Yo Luce ! Me sourit-il en me voyant sur le seuil de la chambre. J'avais raison, t'es plutôt bonne dentelle et soie ! Tu dois être carrément sexy avec cette ensemble ! Sous-entendit-il en sortant un porte-jarretelle rose et blanc. Oh non, celui-là encore plus ! Continua-t-il en sortant le spécial noël. Oh et celui-ci aussi et...

– PERVERS ! Hurlai-je en récupérant mes vêtements pour les fourrer dans le tiroir que je fermais aussitôt. Non mais ça ne va pas de fouiller dans mes affaires !?

– Mais tu as dit que je pouvais, bouda-t-il. Il fallait bien que je regarde partout ! Cette pièce est la dernière et ce n'était pas dans mes intentions principales mais je n'ai pas pu m'empêcher de t'imaginer dans ces vêtements. Ils sont vraiment super sexy ! Je suis jaloux.

– Jaloux ?! M'étonnai-j, rouge de gêne.

– Bah oui, tu as vu le corps que tu as ? Tu es loin d'être moche, tu as les formes là où il faut sans être maigre, tu es parfaite ! Et en plus, tu aimes les dessous sexy ! J'adore les femmes qui s'habille sexy ! Ça m'excite plus que les femmes nues ! Dommage que tu es mariée ! En revanche, si jamais tu deviens célibataire, tu as mon numéro !

Mais qu'est-ce qu'il me racontait !? Non mais il a vraiment un grain ce type !? Ça ne fait même pas vingt-quatre heures qu'on se connaît et il me fait des avances ! Je suis toujours mariée en plus !

– Espèce d'idiot ! Le frappai-je.

Il rit. En quoi c'était drôle ?!

Furieuse, je tournais les talons et retournai à la cuisine pour finir le repas.

– Oh, Luce, ne boude pas, c'était pour rire ! C'est juste que tu es vraiment drôle comme ça ! Se moqua-t-il. Mais je ne retirerai pas mes paroles, tu es vraiment un canon !

– Et toi un goujat ! J'aurais dû prendre Erza à la place !

– Impossible, tu as besoin de moi, affirma-t-il.

– Erza peut tout aussi bien faire la même chose !

– Impossible, répéta-t-il. Ton mari semble toujours attaché à toi, et pourtant, il te trompe. Erza ne pourra jamais le rendre jaloux alors que moi, si, me susurra-t-il en s'approchant de moi.

– Et... ET comment comptes-tu t'y prendre ? Bafouillai-je comme une adolescente.

– En agissant comme ça avec toi, continua-t-il en se collant contre moi. Ensuite, je te ferai tout un tas de compliments comme plus tôt et tu rougiras comme maintenant...

– Mais alors, compris-je, c'était un test pour ton plan ?!

– Bingo ! Se poussa-t-il, fier de lui.

– Idiot ! Lui jetai-je un torchon en pleine figure. Je t'ai pris pour un psychopathe sexuel !

– Ah non, je te le redis, je le pensais !

– Mais tu as raison Lucy ! Arriva Happy. Natsu est un psychopathe sexuel !

– Happy ! Ne dis pas n'importe quoi !

– Il aime les femmes dans ton genre ! Continua l'apprenti.

– Euh... Le repas est prêt ! Changeai-je de sujet, tout aussi gênée que lui.

Le repas se passa tranquillement. Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant ri ! Ces deux personnages sont de vrais clowns ! Je sentais que ce séjour n'allait pas être si horrible que ça, ces deux-là sauraient me dérider, j'en étais sûre...