Partie 2 - Dispute
On était mercredi. Pour être sûre de ne pas louper Rogue, j'avais pris ma journée. Sting avait voulu venir mais j'avais refusé. Selon lui, son meilleur ami lui cachait quelque chose. Quelque chose d'important. Mais si j'avais la chance de pouvoir profiter de lui avant qu'il ne parte, je ne voulais pas la perdre à cause de lui. Il n'avait qu'à l'appeler, et insister s'il ne répondait pas. Même sa copine, Minerva était bizarre. Quand elle m'avait vu, elle était très vite partie en s'excusant, mal à l'aise. Je ne comprends pas. Je ne comprends rien. Si je me souviens la conversation de Rogue, Minerva sait quelque chose. Mais quoi ?
Sting a peut-être raison... Rogue me cache quelque chose...
Il arriva en début d'après-midi, un sourire aux lèvres. Sourire qu'il perdit en me voyant en petite tenue à l'attendre sur le canapé.
- Lucy ?! S'étonna-t-il. Mais qu'est-ce que tu fais là ! ?
- Euh... fus-je surprise et déçue. C'est toujours chez moi ! Je te l'ai dit que j'essayerai d'être là pour te voir ! Tu as un peu de temps pour moi, non ? Tu vas partir deux semaines après tout... essayai-je de le faire culpabiliser.
- Oui euh... c'est que... Je n'ai pas vraiment le temps... Je... Je dois partir, Lucy...
Il se cherchait une excuse. Il était en train de me mentir.
Son téléphone sonna. En gros, le nom « Agria » s'afficha. Encore ! Mais qu'est-ce que sa secrétaire lui voulait ?!
Il répondit et se retourna pour répondre en chuchotant. Il disait que ce n'était pas le moment, que j'étais là.
- Rogue ! M'énervai-je. Qu'est-ce que tu me caches ?! Même Sting te trouve bizarre en ce moment ! Il se plaint que tu ne lui répondes plus !
- Il exagère, répondit-il. Je ne te cache rien, Lucy. Je travaille ! Je travaille...
- Pour moi, oui je sais. Pour que je ne manque de rien ! Sauf que, moi aussi je travaille ! Mon salaire est supérieur au tien ! Et ce salaire, tu sais où il finit ?! Dans tous tes hôtels ?! À quoi ça sert de travailler et gagner de l'argent pour en dépenser plus qu'on en gagne ?! Si tu ne me donnes pas de réponse je fais mettre mes salaires sur mon compte personnel !
- Une réponse ?! S'énerva-t-il. Merde Lucy ! Entre nous ça ne va plus depuis un moment ! Tu me pourris ! Me cracha-t-il. Alors oui, je vais à l'hôtel plus longtemps que prévu, je travaille plus ailleurs qu'à la maison parce que j'ai du mal à te faire face ! Tu veux un bébé mais ça m'effraie ! M'avoua-t-il. Je n'en veux pas...
C'était donc ça... Je soupirai puis le prit dans mes bras.
- Désolé de m'être énervée... chuchotai-je. Tu aurais dû me le dire... Je ne t'en parlerai plus...
- Merci... Chuchota-t-il, les joues rouges et les yeux fuyants.
- Tu as autre chose sur le cœur à me dire ? M'inquiétai-je.
- Non... Je... Je dois y aller, Lucy.
- D'accord... j'ai nettoyé et repassé tes affaires...
- Merci, Lucy...
Il partit dans notre chambre avec sa valise. Une odeur me frappa.
Une odeur de citron.
Mais d'où venait cet odeur ?! C'était un parfum, c'est sûr.
- Rogue, L'appelai-je.
- Hum ?
- Tu as changé de parfum ?
- Non, pourquoi ?
- Tu sens encore le citron, Rogue, l'accusai-je.
- Mais non. Bon, je file, merci pour le linge mon cœur ! Quoi que... j'ai quelques minutes si tu veux, on peut profiter un peu ? Me susurra-t-il en s'approchant de moi, dragueur.
Au même moment, son téléphone sonna. Sa secrétaire, encore.
- Non, tu es pressé, répondis-je en allant m'enfermer dans la salle de bain pour me rhabiller.
- Lucy... m'appela-t-il derrière la porte. Lucy, je t'en prie, ne me fais pas la tête...
- Je ne te fais pas la tête, tu es pressé et j'ai du boulot.
- Lucy...
- Tu es bizarre, Rogue.
Je sortis de la salle de bain, habillée puis lui fis face.
- Tu vas où ?
- Euh... pâlit-il bizarrement. En déplacement ! Répondit-il trop vite pour moi.
- Ça, j'avais compris. Mais où vas-tu ?
- Dans le sud.
- D'accord. Bon voyage alors, ramène-moi quelque chose !
- Lucy... Je n'ai pas envie de partir alors qu'on est fâchés...
- Nous ne sommes pas fâchés. Rogue, tu m'as dit ce que tu avais sur le cœur, mais il me faudra du temps pour l'assimiler, tu comprends ? Pars, maintenant.
Il soupira alors que je faisais demi-tour pour retourner à la salle de bain et commencer à trier le linge.
Rogue me prit dans ses bras, collant son torse à mon dos, m'embrassant le cou.
- Je reviens dans deux semaines ma chérie...
- Reviens vite... Je me sens seule sans toi...
- Seule ? S'étonna-t-il.
- Bah oui, je suis toute seule quand tu n'es pas là. Parfois, Sting vient me tenir compagnie mais en ce moment, il est en colère contre toi et on se voit moins vu qu'on s'engueule de ta faute.
- Tu te disputes avec ton jumeau à cause de moi ?! S'étonna-t-il encore une fois.
- Oui. Pars maintenant, je n'ai pas envie d'en parler. Sting me prend déjà assez la tête.
- Que te dit-il ?
- Pourquoi tu veux savoir ?! M'énervai-je à nouveau. Si tu veux savoir, tu n'as qu'à l'appeler !
- Je le ferai mais ce serait bien que je sache ce qu'il me reproche, non ?
- Je ne sais pas exactement, soufflai-je, résignée. Il dit juste que tu as changé, que tu nous caches quelque chose, que tu es souvent ailleurs et par-dessus tout, que tu es devenu la pire ordure avec moi qu'on puisse imaginer. Il regrette presque que tu ne m'aies pas frapper car ça lui donnerait une raison de te défoncer.
- À ce point ?!
- Il dit aussi qu'il pense savoir ce que tu fais mais il refuse de me le dire. Il dit que ça pourrait me détruire. Il ne te fait plus confiance et regrette de m'avoir laissé te marier avec moi, finis-je, les larmes aux yeux.
- Lucy...
- Rogue, suppliai-je. Ne lui donnes pas raison. Montre-lui à quel point il a tort de se méfier de toi ! J'ai eu un week-end pour Fairy Tail le week-end après ton retour. On ira manger avec Minerva et lui juste avant, d'accord ?
- D'accord, acquiesça-t-il difficilement.
- Pars maintenant.
- Je... Lucy, tu es sûre ? Je peux rester encore un peu si tu veux... Ou même l'après-midi ! Je roulerai de nuit, comme ça...
Son téléphone sonna, encore, le coupant.
- Sorano s'impatiente, lui fis-je remarquer. Travaille bien, Rogue.
- Bien... Soupira-t-il. Je t'appellerai, d'accord ?
- Hum...
Il me retourna et m'embrassa délicatement, une main sur ma joue.
- Je ne veux pas te perdre... me murmura-t-il.
- Pourquoi tu me perdrais ? Répondis-je sur le même ton en posant mon front contre le sien.
- Parce que je suis un idiot, avoua-t-il. Je te fais du mal et malgré tout, je ne veux pas te perdre... Je t'ai aimé au premier regard...
- Pas moi, le taquinai-je gentiment, le faisant rire en repensant à nos début, notre rencontre.
- Je t'aime encore tellement... souffla-t-il.
- Moi aussi, Rogue...
- J'aimerais rester plus longtemps... Laisse-moi rester encore un peu avec toi...
- Rogue... commençai-je avant d'être coupée par sa sonnerie, une fois encore, elle l'appelait. Tu es attendu.
J'allai craquer. Mais Sorano revenait à l'attaque. J'étais jalouse. Pourquoi ? Je n'en sais rien... Je n'avais aucune raison, après tout...
Il soupira, m'embrassa une dernière fois puis partit.
J'étais seule. Ça me permettait de réfléchir à la raison qui me poussait à être jalouse... Je n'en avais aucune pourtant ! Sorano était en couple avec un athlète, un coureur plutôt doué nommé Racer depuis plus de sept ans ! Ils avaient même un enfant ensemble ! Et puis, Rogue ne me tromperait pas !
Tromper ? Être infidèle ? ! Mais d'où me venaient ces idées !?
Soudain, un vêtement attira mon attention. C'était un de ses caleçons. Il avait une tache blanche sur le devant. Ce genre de taches... C'est les mêmes qu'il a lorsqu'on fit l'amour et qu'il se frotte contre moi avant les préliminaires... C'est de la mouille et ce n'était pas un du week-end vu que le panier était vide de ses vêtements ce matin. Mais ce n'était pas tout. Un strings tomba du caleçon. Ce n'était pas le mien.
Il devait y avoir une erreur ! C'était impossible !
Je sautai littéralement sur mon téléphone et entrai le numéro de mon jumeau. Il répondit très vite, comme toujours quand je l'appelais.
– Lucy !? Il y a un problème ? S'inquiéta-t-il.
– Qu'est-ce que tu soupçonnes !? L'agressai-je.
– Que... De quoi !? Qu'est-ce qu'il se passe !? C'est Rogue ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Attends, j'arrive !
– Non ! De toute façon, il est déjà parti. Sting, je veux savoir de quoi tu soupçonnes Rogue. Dis-le !
– Lucy, non, je...
– Dis-le Sting, ordonnai-je.
– Je... Ce n'est que des doutes, Lucy, comme des symptômes... Il n'est jamais chez vous, paye des chambres d'hôtels à tout va alors que la boite paye tous nos déplacements, en plus, quand tu me dis qu'il est parti en déplacement, il est au bureau même s'il s'absente souvent etc...
– Alors dis-moi quelle est cette « maladie » ! M'énervai-je.
– Lucy... Je...
– DIS-LE !
– Je pense qu'il t'est infidèle, petite sœur... annonça-t-il. Mais ce ne sont que des suppositions, hein... essaya-t-il de me rassurer. J'ai du mal à croire qu'un type droit comme l'est Rogue puisse te faire ça, tu comprends ?
– Où est Sorano ? Demandai-je, le souffle coupé.
– Sorano ? À son bureau pourquoi ?
– Elle... Elle n'est pas partie avec lui ? M'étonnai-je. Il ne l'a pas rejoint ?
– Qui ? Sorano ? Non. Elle a demandé à se faire promouvoir, elle ne voulait plus travailler avec Rogue. Je ne sais pas pourquoi, il y avait des tensions entre eux. Mais si tu penses que c'est avec elle, non, c'est impossible ! Elle ne quitte jamais l'agence et c'est Racer qui passe la chercher le soir et qui la dépose le matin.
– Je ne l'ai jamais soupçonné, essayai-je d'affirmer, la voix tremblante. J'ai... J'ai confiance en mon mari, Sting, ajoutai-je d'une petite voix. Je... Rogue a oublié de me dire où il allait pendant ces deux semaines alors je voulais lui poser la question... Je ne savais pas qu'il ne travaillait plus avec Sorano...
– Attends, je vais demander à Minerva, soupira-t-il. Salut ma puce ! Entendis-je. Dis, Lucy demande où la boite a envoyé Rogue les deux prochaines semaines.
– Rogue ? Pff, quel abruti ce type. Il a pris de vacances, entendis-je Minerva rouspéter.
Des vacances !? Rogue a pris des jours de congés !?
– Tu es sûre !? Chuchota mon frère, sûrement en pensant que je n'avais pas entendu.
– Oui, j'en suis sûre, s'énerva-t-elle. Vas-t-en avant de me mettre de mauvaise humeur maintenant !
Mon frère soupira puis grogna.
– Lucy ? Tu es toujours là ?
– Euh... Oui, Sting. Je suis toujours là. Alors ? Tu sais où il est ?
– Non, Lucy, je ne sais pas, mentit-il, sûrement pour me protéger. Pourquoi voulais-tu savoir ?
– Je... Je voulais lui faire une surprise, c'est tout... Je vais l'appeler pour lui demander. Merci, Sting.
– De rien, Lucy. Appelle-moi si ça ne va pas, d'accord ?
– Oui, promis...
– Je t'aime petite sœur.
– Moi aussi...
Je raccrochai. Je me sentais tellement mal ! Rogue me trompait et me mentait. Non, ce n'était pas possible. J'avais besoin de plus de preuves...
Et je payerai s'il le fallait. Il y a peu, j'avais reçu un prospectus sur une agence assez réputée...
L'agence Dragon. Je récupérai l'adresse et y allai directement !
En arrivant, je fus surprise de me retrouver devant un bar un peu miteux. Digne d'un western.
J'entrai doucement, un peu effrayée car tout le monde me dévisageait.
– Bonjour ! Me salua une jolie barmaid. Je m'appelle Mirajane ! C'est pour quoi ?
– Je... Je crois que je me suis trompé... soupirai-je. Je m'appelle Lucy et je cherche l'agence Dragon...
– Vous avez besoin d'un détective ? Continua-t-elle de sourire.
– Euh... Oui... Comment le savez-vous ?
– Vous ne vous êtes pas trompé ! M'annonça-t-elle. Vous êtes au bon endroit ! Prenez les escaliers à gauche puis prenez la première porte à droite !
– Il a fini sa dernière affaire !? S'étonna une jeune femme débraillée, sûrement bourré avec un verre et un tonneau sûrement rempli de bière à côté d'elle.
– Oui ! Avec succès malgré quelques casses ! On ne le changera pas !
– Le maître a dû râler ! Ricana la brune. Ma jolie, me dit-elle, prends bien la porte à droite et non à gauche ! Mon père ne ferait qu'une bouchée de vous ! Ajouta-t-elle en riant.
– Canna ! La sermonna Mirajane. Arrête de l'effrayer !
Je souris nerveusement puis prit la direction indiqué en me rappelant bien de ne pas aller à gauche.
Je toquai doucement et un joyeux « entrez ! » retentit. Un peu effrayée, je pris une profonde inspiration puis entrai dans le bureau.
Beurk. C'est la première chose qui m'est venu à l'esprit. C'était dégoûtant ! Comment une agence aussi respectée et populaire pouvait laisser un de ses employés avoir un bureau aussi sale ! Il y avait tellement d'assiettes et d'ossements que s'en était impressionnant !
– Euh... Bonjour... fis-je, peu sûre, en regardant vers le fauteuil tourné dos à moi.
– Bien le bonjour, gente dame ! Se retourna le fauteuil.
Mais il n'y avait personne dans le fauteuil. J'allai devenir folle !
Un rire idiot s'exclama derrière moi, me faisant sursauter.
– Vous auriez dû voir votre tête ! S'esclaffa un homme avec les cheveux roses, un adolescent aux cheveux bleus à ses côté, mort de rire lui aussi.
– Ce n'est pas amusant du tout ! Me vexai-je.
– Oh que si ! Je me présente ! Je suis Natsu Dragneel, détective à votre service !
– Et moi Happy ! Se présenta l'adolescent. Je suis son assistant ! On va dire que Natsu n'est pas très futé ! Se moqua-t-il.
– Happy ! Bouda le rose en croisant ses bras comme un gamin. Ce n'est pas sympa du tout ! Je le dirais à Lisa !
– Vous voyez, un vrai gamin ! Continua-t-il en me lançant un regard hilare.
Sauf que je n'étais pas venue pour rire !
– C'est pour quoi ? Me sourit le rose, une fois remis de ses émotions.
– Pour une affaire...
– Je m'en doute mais sur quoi voulez-vous que j'enquête ? Ou plutôt, sur qui ?
– Si vous êtes si doué, dites-le moi, le défia-t-elle, moqueuse.
– Bien, s'amusa-t-il en la regardant de haut en bas. Qu'en dis-tu Happy ?
– Si je te le dis, tu vas me dire que j'ai raison, et elle veut que ce soit toi qui lui répondes !
– Mais comment veux-tu que je sache si ton esprit d'enquêteur avance si tu fais ça à chaque fois ! Le sermonna l'adulte. Écris-le sur une feuille que tu lui donnes, ensuite, je donne ma réponse !
– Aye !
Le bleue écrit rapidement ses déductions et me les tendit. D'après lui, je recherchais... DU POISSON ? Non mais où je suis tombée moi !? C'est du grand n'importe quoi !
– Je suis sûr d'avoir raison ! Se félicita Happy. Vas-y Natsu ! Mais ne viens pas pleurer si je te mets une dérouillée ! Ricana-t-il.
– Comment tu parles à ton boss ? S'impatienta-t-il. Bon, évitons de faire attendre la dame plus longtemps ! Si j'en crois votre annulaire, vous êtes mariée. Mais vos yeux sont rougies et votre maquillage a coulé, de plus, vous semblez fébrile, énervée, sur le point de craquer et...
Il continua son inspection, me laissant coite. Je ne savais plus quoi dire... Contrairement à son apprenti, il avait un bon esprit de déductions...
– ... Donc, je pense que vous cherchez à savoir si votre mari vous trompe ! Non, ça, vous le savez déjà, vous voulez juste plus de preuves parce que vous n'y croyez pas, termina-t-il, un peu moins moqueur et plutôt compatissant.
Je m'écroulai au sol, en larmes, dans leurs restes. Il avait raison. Il était doué. Rogue me trompait. Mais pourquoi ? Ce n'est pas comme si je le punissais d'abstinence quand j'étais fâchée ! À part aujourd'hui mais il était pressé, il devait rejoindre sa maîtresse ! D'ailleurs, qui était-elle ?
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