Bonsoir ! 

J'espère réussir à publier, je suis dans un train avec une connexion aléatoire et une batterie en fin de vie. 

Bonne lecture ! 

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Rien de tel que quelques heures dans un avion et un voyage dans une minuscule voiture pour tester la solidité d'un couple. Obscurius et son goûter s'en tirèrent plutôt bien, si l'on excluait les voix cassées et les coiffures défaites... et le trou dans une chemise. Ils arrivèrent aux abords de Greyhall sous une pluie glaçante, par une nuit d'hiver meurtrière. Obscurius était au volant, et cela ne rassurait pas son goûter car cela ne lui arrivait que rarement. Le vampire conduisait lentement ; la route n'était éclairée que par ses phares de mauvaise qualité et ses anti-brouillards étant tout bonnement non fonctionnels. De plus, ils étaient à un poil de canadien de se déclarer perdus. Le goûter scrutait le paysage assombri dans l'espoir d'y trouver une information, un indice sur leur destination.

Au loin, les lumières de Greyhall étaient un phare dans la vallée, sur les hauteurs, quelques torches brillaient au-dessus du château. Obscurius grogna et se maudit de ne pas avoir demandé plus d'informations à son géniteur quant à leur destination. Le voyage annuel du bisaïeul était une chose connue, cependant, trop éloigné dans la lignée (et pas forcément très bien vu), le jeune vampire n'était pas au fait des détails. Il ne l'avait même jamais rencontré. Sa branche s'était éloignée de l'arbre depuis que son père avait coupé tous les ponts européens pour rejoindre la communauté du scarlet rose. Obscurius était né à New York et ne l'avait jamais quitté, littéralement. Il n'avait pour ainsi dire pas mis les pieds hors de la ville. Il ne fallait pas lui mentionner le New Jersey, il ne connaissait pas. L'Angleterre, et plus précisément Greyhall relevaient pour lui du mythe.

— Un panneau ! S'exclama le goûter. Ralentis ! "The Castle, bed & breakfast" à droite ! Nous y sommes presque.

La joie s'empara du couple qui poursuivit son chemin sur une route sinueuse qui s'acheva le long d'une grande ferme composée de plusieurs bâtiments. Les propriétaires avaient eu à cœur d'installer une ambiance festive dans leur propriété. Tout était paré d'or, de rouge et de lumière. Obscurius en eu des douleurs aux rétines.

— Visiblement le bisaïeul vieillit pour tolérer pareilles agressions visuelles. Je ne le savais pas sentimental.

Le goûter trouva l'ensemble très convivial. Ils entrèrent et furent accueillis par une charmante femme qui d'emblée leur offrit des cookies.

— Venez avec moi, asseyez-vous, leur proposa-t-elle. Nous parlerons de votre réservation plus tard.

— Nous n'avons pas réservé madame, répondit poliment Obscurius.

— Qu'à cela ne tienne ! Nous avons une ravissante petite chambre qui est disponible, vous pourrez vous y installer après vous être réchauffés auprès du feu. Allons, venez !

Le couple entra et découvrit un salon très cosy, un peu kitsch, véritable décor de film de Noël.

Trois hommes et une femme, tous d'un âge certain, ainsi qu'un couple entouré de quatre jeunes enfants composaient la population. Obscurius chercha du regard celui qui pourrait être son bisaïeul mais aucun de ces hommes ne lui rappelaient son père ou son grand-père. En revanche ils ressemblaient tous à l'homme au traîneau tracté par des rennes.

— Lequel est-ce ? Demanda le goûter.

Le vampire n'en avait pas la moindre idée. Aucun ne montrait ses crocs. Ils s'assirent, ainsi que demandé par leur hôtesse, puis dégustèrent une tasse lait chaud.

— Quelle heureuse raison vous a guidés vers Greyhall ? Demanda très poliment la femme.

— Je suis à la recherche de mon bisaïeul pour lui annoncer nos fiançailles, déclara Obscurius. Mon père m'a un jour raconté qu'il se rendait au château tous les ans à cette époque. Nous voilà donc.

L'hôtesse s'étonna, mis à part les quatre anciens, personne ne venait ici tous les ans à cette époque de l'année.

— Mon mari et moi tenons cette auberge depuis huit années, et je n'ai souvenir de personne qui correspondrait à votre description.

L'un des hommes grommela dans sa barbe. Personne n'en comprit un traître mot sauf l'ancienne qui eut la gentillesse de traduire.

— Il dit que vous vous êtes trompés de château. Ici c'est un "bed & breakfast", pas le château.

— Il y a d'autres châteaux ? Demanda le goûter.

Malheur lui en prit, l'ancien s'énerva.

— Il y a deux châteaux ici ! Un dans les murs de Greyhall qui héberge la mairie. Et l'autre ! L'autre vous devriez le connaître ! Vous êtes l'un d'eux !

Si la famille nombreuse, en vacances dans la région pour la première fois, ne comprit pas, les autres en revanche réalisèrent qu'Obscurius n'était pas exactement comme eux.

— Vous vous êtes égarés mes pauvres, dit gentiment l'hôtesse. Promettez-nous de respecter les règles de la Lady, allez dormir et demain, je vous indiquerai la route vers Darkwood Castle.  

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! 

Axel.