Mon corps est aussi léger qu'une plume, je ne peux ouvrir les yeux malgré mes efforts. Le vent me souffle vers le bas si violemment que je peine à prendre une simple bouffée d'air. Je me heurte sur le sol, mon corps rebondit sur celui-ci. La douleur ne m'arrache aucun bruit hormis la pluie de sang jaillissant sur ce sol humide. La seule chose que je vis est un paysage tacheté de rouge, avant de sombrer dans l'obscurité.

...

Je ne sais comment je suis arrivée là. Mon corps endoloris par cette douce chute. La seule chose dont je peux être sûre est l'odeur accablante du danger.
Je tente de me relever malgré la souffrance ignoble de mon être. Je n'y parviendrai qu'à la 3e putain de tentative. Je tangue un instant avant d'ouvrir les yeux. Le même paysage rouge, je me claque les mains sur mes joues en espérant rêver. Oui je rêve, il ne peut y avoir de doute, je suis juste en train de rêver. Même si ce n'est pas un rêve qui en est obligatoirement un , l'unique possibilité c'est que c'est un cauchemar et je vais donc me réveiller, évidement que je vais me réveiller me dit-je en claquant mes joues de plus en plus fort dans un tourbillon infinie d'angoisse. REVEILLE-TOI. Putain réveille - TOI. Mes genoux à terre résonnent dans ma tête aussi fort que cette réalité impossible. Les gouttes de mon sang tombant comme une pluie de printemps. Je compris que j'étais réveillée. Mais rien n'as changé, je ne veux pas admettre et je ne peux comprendre comment, pourquoi, qu'est ce que je fou ici, putain! Ressaisis-toi bon sang, respire calmement et lentement, si tu angoisses tu seras perdu et tu le sais. Je regarde droit devant moi perlant de sueur âcre. Tu ne peux te permettre de réagir ainsi, ni même que quelqu'un ou quelque chose observe cette "faille". Les inspirations se firent continues et constantes et je ne sentis aucun être ou observation à mon égard hormis la solitude et toi.

Il faut que je trouve dans cet endroit des plus étrange et hostile un moyen de me soigner. Mon corps et tout simplement couvert de rouge m'adaptant néanmoins au paysage, c'est l'unique bonne nouvelle du moment, ricane ai-je.
Je me relève difficilement en serrant ma main, le regard froid droit vers un monde inconnue. J'esquise un sourire et commença sans le savoir une étrange fin d'histoire.

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