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- Chapitre 6 -


Mardi 15 Septembre:

    Je rebroussai chemin et me dirigeai vers la porte de ma chambre, coupée dans mon élan par sa voix qui résonna dans tout le couloir.
- Tu comptes m'ignorer ?
- Va-t-en. Tu choisis le pire moment pour apparaître.
- Pourquoi ?
Je m'arrêtai, serrant les poings. Je lui jetai un bref regard par dessus mon épaule.
- Je ne fais que ressasser ce qu'il s'est passé il y a deux ans depuis le début de cette foutue excursion qui aurait juste dû être une source d'échappatoire pour moi. Alors tu rajoutes de l'huile sur le feu là.
Il laissa un bref silence parcourir la pièce avant de pousser un soupir.
- J'imagine que je ne peux rien faire.
- Oh si ! Me faire le plaisir de déguerpir une bonne fois pour toute de ma vie.
- Je ne peux pas.
- On s'arrangera pour To-
- Je ne parle pas de ça. M'interrompit-il, tandis que je me retournais afin de lui faire face.
- Alors de quoi, Grey ?
- J'aimerais me racheter, vraiment.
Un riotement s'esbigna de ma bouche tant pour moi ses promesses n'étaient que de belles paroles sans aucune valeur. Un ricanement représentant à la perfection toute la médisance qui me submergeait en ce moment même.
- T'es sérieux ? Tu te fouterais pas un peu de moi là ? On n'efface pas des souvenirs marqués au fer rouge en un claquement de doigt, Grey.
- Mais tu crois que je ne le sais pas ça ? T'as juste l'impression que puisque c'est moi qui suis parti, c'est plus simple.
- Parce que c'est le cas. Affirmai-je, sans aucun doute planant dans mon esprit.
Mon ancien amour me scruta un instant avant de cligner de son œil gauche, un tic qui le poursuivait depuis son enfance et qui traduisait de son agacement grandissant. Il passa une main dans ses cheveux et se déplaça dans le large couloir.
- Putain, Lucy ! S'exclama l'ébène tandis que je venais de dépasser sa limite de patience autorisée. Tu veux pas faire l'effort de me comprendre un peu, merde !? Tu connais les remords ? Tu sais, ces putains d'erreurs de merde qui te hantent jour et nuit ? Mon regard restait bloqué sur mes chaussons, ne préférant pas croiser le sien qui m'était douloureux à voir. Si je t'ai quittée, c'était sur un coup de tête. J'ai pas réfléchi aux conséquences. Et si je ne suis pas revenu quand je me suis rendu compte de la connerie que j'avais faite, c'était pour toi, parce que je savais que tu allais tout faire pour te reconstruire sans moi.
Un silence s'installa subitement alors qu'il continuait de me fixer, m'embarrassant terriblement. Je me râclai la gorge et jouai avec la rotation de mon pied droit. Je soufflai et me retournai.
- Je ne veux pas continuer la conversation.
- C'est pas en fuyant que tu vas régler ça.
Je ricanai, tentant de dissimuler la rage qui croissait à présent en moi.
    Mes points se serrèrent davantage, craquant les os de mes doigts. Je lui fis soudainement face, plantant durement mes yeux dans les siens.
- Nan mais j'y crois pas... C'est toi qui dis ça, Grey ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité, là !
Le concerné fronça des sourcils et s'approcha de moi, me faisant instinctivement reculer d'un pas. Son regard me dénuda sans problème alors qu'il percevait à présent la crainte qui venait d'émerger de mes yeux. Grey ferma brièvement les siens alors qu'un soupir lui échappa.
    Le calme venait de reprendre possession de son corps lorsqu'il établit de nouveau un contact visuel entre nous, m'électrisant au passage.    Mes poils se hérissèrent à chaque seconde que je passais à l'observer, remontant bien trop de souvenirs dans ma mémoire.
- Tu vas remettre le couteau dans la plaie encore combien de temps, Lucy ? Je sais. Je sais très bien que je ne te comprendrai jamais. Je n'ai pas été à ta place, et tu as terriblement souffert sans que je ne puisse connaître l'ampleur des dégâts que j'ai commis. Et je m'en veux. Je m'en veux terriblement, Lucy... Crois moi. Sa main attrapa doucement la mienne alors que je l'observais agir sans rien dire, retenant les quelques larmes qui désiraient s'enfuir de mes yeux. Laisse moi te prouver que tu peux enfin tourner la page et vivre ta vie sans être rongée par un quelconque regret. Grey resserra l'étreinte de sa main contre la mienne et laissa mon cœur palpiter dans ma cage thoracique. Je t'en prie...
Les yeux clos, je me concentrais sur ma respiration tandis que je profitais de ce contact qui m'avait tant manquée.
    Sa chaleur corporelle, me recouvrant d'une apaisante sensation de douceur, avait disparu de la circulation depuis l'apparition de ce petit être à la chevelure de blé que j'avais moi-même mis au monde. Les marques d'affection s'étaient diminuées au fil du temps et pourtant, je n'avais rien vu venir. Sûrement en raison de mon aveuglant amour envers lui.
    Je retirai subitement ma main que je vins déposer sur mon bras, embarrassée, et détournai le regard.
- Tu ne te rends pas compte à quel tu m'en demandes trop quand tu souhaites que je me mette à te croire. Ce n'est pas si simple... Tout ça, c'est trop pour moi. Je n'ai pas eu le temps de souffler une seule fois depuis la rentrée. Je veux juste... que tu me laisses du temps. Donne moi le temps de réfléchir, de peser le pour et le contre avant de te donner en échange ma décision. S'il te plaît.
L'expression faciale de l'ébène se détendit. Grey s'adoucit et m'accorda le temps que je lui demandais d'un hochement de tête. Je le remerciai et entrai promptement dans ma chambre, plaquant mon dos à ma porte.
    Je cognai doucement mon crâne contre ce qui me séparait du couloir, tentant peu à peu de rependre contenance.

     Je me débattais férocement contre le désir de rester clouée au lit pendant que j'obligeai mes yeux à rencontrer la lumière de l'ampoule de ma chambre. Je dégageai mes bras de sous ma couette lorsque je remarquai l'incommode situation dans laquelle je me trouvais.
    Par réflexe, je lui donnai un coup de coude dans sa côte, ce qui ne le réveilla pas pour autant. Devant cet échec cuisant, je hurlai son prénom, vouant cette nouvelle tentative à une bien triste déception. Comme dernier recours, je baladai ma main sur son torse, assez bien sculpté, - soit dit en passant - et y laissai parcourir mes frêles petits doigts, ce qui amena enfin le rosé à s'extirper de sa rêverie, riant à gorge déployée.
    Ayant enfin repris ses esprits, je fronçai les sourcils et lui balançai mon oreiller en pleine face.
- Eh ! S'exclama mon colocataire.
- Qu'est-ce que tu fous dans mon putain de lit ?!
- Bonjour, merci de demander comment je vais, ça fait toujours plaisir...
Je levai les yeux au ciel et croisai mes bras contre mon opulente poitrine, merci grand-mère.
- J'attends toujours ta réponse, Natsu. M'impatientai-je.
- Alors déjà, non, je ne t'ai PAS violée.
- C'est déjà ça... le coupai-je, roulant des yeux.
- Bah merci pour la confiance. Plaisanta-t-il. Brefouille-
- Oh, moi aussi je dis " brefouille " ! M'attardai-je, les yeux brillants.
Son visage se décomposa, et il souffla exaspéré, se frottant les yeux pour mieux se réveiller. Natsu passa sa main dans ses cheveux et les ébouriffa brièvement.
- Bon, comme j'allais dire, tu t'es mise à gigoter dans ton lit et-
- Attends, tu emploies vraiment le mot " gigoter " toi ?
- MAIS ARRÊTES DE ME COUPER ! Fulmina le rosé. J'étouffai un rire tandis qu'il soupira de nouveau. DONC. Vu que je pensais que tu faisais une terreur nocturne, enfin matinale fin bref, eh bah j'ai voulu te calmer puis je me suis endormi. M'avoua le rosé, n'osant pas croiser mon regard.
- Mais pourquoi tu m'as prise dans tes bras ?
- Je m'étais dit que tu avais besoin de te sentir en sécurité. Et j'avais raison.
Mes souvenirs de cette nuit était brouillés dans mon esprit et plus je tentais de me rappeler de la raison de mon agitation pendant mon sommeil, plus tout se floutait jusqu'à entièrement s'évaporer de ma mémoire.
    Natsu posa sa main sur mon crâne, me décoiffant au passage. Ma réaction lui provoqua un petit rire qui produisit le même effet sur moi.
- Ouais bon ok, mais la prochaine fois que tu viens dans mon lit, je t'explose les burnes et appelle à l'aide. Déclarai-je, sérieuse.

    Je me redressai et me jetai hors de mon lit, m'attachant les cheveux en une queue de cheval. Je me dirigeai vers la salle de bain et fermai la porte derrière moi.
    Dévêtue, mon regard se posa sur la cicatrice longeant ma paroi abdominale. Un mauvais souvenir de cette intervention chirurgicale après maintes heures de travail, sans résultat. Je passai mon index sur cette marque avant de secouer la tête, balayant toutes pensées négatives qui tentaient de s'imposer dans mon esprit.
    Dans le grand miroir, plaqué sur la porte, je me regardai avec attention.   Mes yeux reluquèrent mon corps, le dévisagèrent. Je me tournai légèrement et observai les marques de vergetures qui me pendaient sur mes cuisses et le bas de mon ventre.   Une grimace crispa mes traits. Je passai ma main dessus, me jurant par la suite de faire ce qu'il fallait pour effacer toutes ces marques de grossesse. Puis mon regard s'éleva jusqu'à mon imposante poitrine. Un désastre de la nature... songeai-je.
     Avant ma grossesse, je me rappelais faire exactement un bonnet 85 C pour finir sur du foutu 90 D. Je ne pouvais pas me voir comme ça. Puis les douleurs que ça infligeait à mon dos sans prévenir... insupportables.
    Je secouai la tête et filai à l'étroite douche de la chambre. Je frottai mon corps abîmé avec une éponge jaunâtre et la mousse couvrit peu à peu les cicatrices se trouvant sur mes deux bras. Je me laissai submerger par le plaisir de l'eau chaude ruisselant sur ma peau et massai ma tête avec mon après-shampoing, la musique résonnant dans la salle de bain. Le minuteur retentit, me prévenant que je devais me dépêcher de rejoindre le reste de la classe à la salle à manger.

     J'ingurgitai mon bol de céréale et balayai, d'un revers de manche, la moustache laiteuse qui avait fait son apparition sur mon duvet.
    Je ne pus empêcher un rire s'esbigner de ma bouche au moment où la tartine de confiture d'Erza lui échappa des mains, se retrouvant face à son nouveau pantalon blanc. Mon amie fulmina sur place, se levant brusquement et laissant sa chaise basculer en arrière, produisant un fracas qui réveilla les plus endormis. Cette action accentua mon fou rire dont je fus vite rejointe par Levy et Juvia. L'écarlate nous maudit toutes, quittant soudainement la salle, les majeurs levés.
     J'avalai mon jus d'ananas et remontai dans ma chambre pour récupérer ma veste. La classe allait se promener en forêt et je devais rejoindre Minerva dans sa chambre afin de nous organiser.

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Credit to @danthreez_arts on insta

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