9. Une histoire différente des autres
Vendredi,
J - 3 avant la rencontre ultime en Finale.
— Beijing, Chine — (19h50) aéroport de Beijing,
Juin,
Après 9h de vol Noam et Tess avait posé leur valise sur le sol Chinois, le soir aux alentours de 9h du soir et avait dormi toute la matinée le lendemain matin. Le jour suivant ils se réveillèrent aux aurores, mangèrent un brunch le midi, puis se dirigèrent tous deux vers le lieu où allait se dérouler les festivités de la nouvelle édition des J.O d'été. Elle se tenait cette année en Chine, l'une des puissances mondiales.
Le speaker était euphorique. Il brailla et beluglait sur le podium. Tandis que la foule l'acclamait en héro. Il était fier d'ouvrir les festivités. La flamme olympique fut brandit derrière lui et des jeunes chinois entamaient le chant patriotique, habillés de leurs plus beaux habits. Les filles formaient une fleur de lotus, vêtues des tenues traditionnelles, quant, aux garçons, eux faisaient jaillir la flamme des J.O. Enfin le silence retomba dans la salle. Tess était assise au premier rang. Elle serrait la main de Noam qui allait bientôt devoir la quitter pour enfiler sa tenue.
— Je t'aime, lui répéta la jeune femme.
Il l'embrassa sur la bouche et insista plus que d'ordinaire comme s'il regrettait de ne plus pouvoir le faire, à son retour dans les gradins. Ce baiser avait un goût d'amertume mais surtout un goût d'adieu. Tess prit son visage entre ses mains qu'elle caressa et planta son regard dans les prunelles claires de ses yeux. Il se regardèrent un moment fixement et furent abstraction des gens de la foule, massé autour d'eux. Durant un court instant le temps s'arrêta comme une séquence pause de film de Matrix ou Ne-yo le protagoniste principal effectuait des figures de kung-fu avec hardiesse. Puis le speaker appela tour à tour les combattants sur le ring. Lors du 1er round avait sonné.
Le gong ou plutôt le coup de sifflet retenti arrachant le jeune homme à sa bien-aimée.
Il lui souffla un destiner « je t'aime » et fendit la foule de badauds qui les espionnaient sans gêne du regard, à la manière des caméras de télévision qui rejouait la scène du baiser langoureux dans des grands écrans qui diffusaient les images du match en direct.
Alors elle lui donna une tape et le chassa.
— Ne fais pas attendre ton public, voyons ! On se verra après la cérémonie d'ouverture. À plus beau brun ! Le railla Tess.
Il la saisit par la taille.
— J'aurais aimé t'emmener avec moi sur scène.
— Mais tu ne peux pas.
— Tu m'attendras ?
— Toute la vie s'il le faut et au-delà de la mort. Jusqu'à ce qu'elle nous sépare pour de bon. Je t'aime, je serais là peu importe ce qu'il arrive.
Noam eut les larmes aux yeux.
Il se retint et dit :
— Cette victoire sera le symbole de notre amour.
— Oui mon cœur.
— Je t'aime.
— Je t'aime aussi. Maintenant file ! Répondit Tes.
Ce fut la dernière phrase qu'il dit avant de disparaître dans la foule. La jeune femme retint son souffle et se leva pour acclamer à son tour l'équipe de Kick-boxing de la fédération de Noam. Puis il apparut à la fin de la chaîne humaine. Son manager prit la parole pour féliciter un par un ses joueurs. Il évoqua également son futur départ du club, ayant atteint l'âge de la retraite, au sport. Il versa quelques larmes, ému et enlaça les boxeurs séparément. Enfin, le speaker reprit le micro de ses mains. Il s'étudia dans l'objectif de la caméra et appela tour à tour les sportifs issues de différentes disciplines du championnat.
Noam espérait décrocher le titre ultime. Mais il savait que ce ne serait pas sans risque.
Tess se sentit gênée comme atteinte dans son intimité et baissa les yeux sur ses mains dont les ongles étaient parfaitement manucures pour l'occasion par dessus ses véritables ongles rongés qu'elle dissimulait en dessous. Elle triturait la manche de son pull afin de calmer ses nerfs et apaiser son esprit en ébullition constante. Elle se mordit la lèvre, nerveuse à l'idée que Noah perd son match.
Ledit garçon semblait déterminé à se battre mais avec un plan en tête. Tess aurait voulu entrer à l'intérieur pour y deviner les rouages, mais à la place elle n'eut d'autre choix que de se résigner à prendre son mal en patience.
Pendant ce temps, Noah enjamba les cordes du ring et bondit face à son adversaire qui l'attendait en bas, ses poings gantés posés sur ses hanches. Il le dominait de plus d'une tête. Pourtant cela ne suffisait pas à effrayer les jeune homme qui le défiait sans ciller.
C'était intense et d'une telle intensité que l'air devenait irrespirable. La tension était plus que palpable. Comme tranchante au couteau. Le public retint son souffle lorsque les deux joueurs se firent volte-face et se penchèrent en avant pour se saluer à la loyale.
Puis le match débuta sur les chapeaux de roues.
Le père de Noam fit irruption dans le dos de Tess et l'embrassa en guise de salut. Il avait décidé de venir enterrer la hache de guerre. Il s'en voulait d'avoir souhaité sa mort par le passé, l'ayant cru néfaste au bien être psychologique de son fils, Noam.
Il s'installa à côté de la jeune femme qui évita de croiser son regard. Un ange passa puis après un long silence, il décida de crever l'abcès. Tess se tourna vers lui lorsqu'il se racla la gorge.
— J'ai élevé ce garçon à être un homme. On peut me reprocher pleins de chose mais pas celle-ci.
Tess ne pipa mot.
Elle le laissa ainsi poursuivre, silencieuse.
— Quand il avait 5 ans il est monté sur mes genoux et m'a dit « papa pourquoi est-ce que tu pleures ? » c'était la première fois que je baissais ma garde avec quiconque. Je venais de perdre mon travail et j'avais les huissiers au cul. Mais mon fils et ma femme comptait plus que tout car un homme n'est rien sans l'amour des siens. Je l'ai vu me regarder et il était si triste de me vois aussi malheureux qu'il m'a pris dans ses bras pour me faire un câlin. Dit-il larmoyant, puis il se reprit et posa une main sur le genoux de la jeune femme.
Elle trembla un peu mais ne se défit pas de son emprise sachant qu'il ne lui ferait pas le moindre mal en présence des caméras. Se préparant à une éventuelle insulte elle leva la main pour l'interrompre brusquement dans son récit très touchant.
— C'était sa décision de monter sur le ring, tout comme de m'épouser et que cela vous plaise ou non bientôt je serais un membre de votre famille alors...
— Je sais déjà...la coupa tristement monsieur Lowendal.
Son beau-père renifla avec amertume.
— Tu es ce qu'il a de plus précieux sur Terre.
Elle lui sourit en retour.
Puis se fut à son tour de le réconforter avec calme et sang froid.
— Il vous a pardonné depuis ce jour où il vous a vu pleurer. Je connais mon fiancé et je sais à quel point il est dévoué envers les siens. Il est capable de mettre sa vie sur pause pour venir en aide aux plus démunis.
L'homme la regarda comme abasourdi.
Il ne comprenait plus rien à la situation. Mais quelque chose dans son récit le réconforta bien plus que ses propres mots.
— Vraiment ? Tu en es certaine ?!
Elle hocha la tête, et répondit par l'affirmative.
— Comme je vous l'ai dit, Noam a toujours eu un bon fond. Et vous aussi...
— Je te remercie Tess.
Il se leva ensuite et brandit le poing en l'air en signe de victoire. Il place ses mains autour de sa bouche en haut-parleur et cria à pleins poumons à Noam son amour, se fichant de paraître beauf ou ridicule.
— C'EST MON FISTON, ET IL VA VOUS FOUTRE UNE RACLÉE BANDE DE CONS !
Le jeune homme ne l'entendit pas mais vit son visage apparaitre a l'écran.
Il aurait pu croire un miracle de Noël, si le match n'avait pas eu lieu en pleins mois de Juillet. Or voir son père venir le voir après une dispute relevai de l'impossible. Puis son regard dévia sur Tess, sa chérie et promise, assise à côté de lui. Il fut alors transpercé d'un sentiment de joie.
Elle fit ensuite discrètement signe à son beau-père de s'asseoir, avant qu'il ne se fasse jeter par la sécurité pour avoir hurlé sur les autres joueurs pour les provoquer.
Noam rit a voix basse puis leva à son tour un poing ganté en l'air
— PAPA REGARDE MOI TE PROUVER QUI DE NOUS DEUX EST LE PLUS FORT ! APRÈS TU VAS ME VÉNÉRER !!
Son père était un père conquis qui voyait son fils dépasser jour après jour et était fier d'être son paternel.
Tess les observait ravie de les voir rabibochés.
Elle se leva à son tour et cria :
— TU ES LE MEILLEUR NOAM LOWENDAL !
L'intéressé avait retrouvé sa motivation légendaire et attendait que le match débute avant de leur montrer de quoi il était capable à présent. C'était un match décisif. Peut-être pas le grand soir car ses amis étaient absents ainsi que sa mère.
Tout devenait lucide à présent.
Alors qu'il pensait devoir se battre avec la moitié des siens, des types débarquèrent du haut des gradins avec une fille aux cheveux noirs. D'où il se tenait Noam reconnu d'abord la jeune femme puis ses trois meilleurs amis Svend, Rick et Jorg qui descendaient l'air de rien tels des célébrités en plein tournage. Ils fanfaronnaient tandis que leur ami champion de disputait la place de grand gagnant des Jeux Olympiques. Kirsten couru dans les bras de Tess suivi de son amoureux Jorg qui dépassait sa copine d'une tête et demie, puis les deux autres garçons quant à eux vinrent saluer monsieur Lowendal qui était minuscule à côté des trois danois dont la musculature avaient évoluées au cours de ces deux dernières années et il s'en félicitait. Svend lui fit une bourrade dans le dos et Henrick une accolade. Jorg lui lui serra brièvement la main et passa son chemin en calant son pas sur celui de Kirsten qui saluait la foule en imitant une reine anglaise. Ils prirent ensuite place aux côtés de Tess et son beau-père.
Cette fois Noam était aux anges malgré sa mère aux abonnés absents. En parlant de cette dernière elle débarqua à la fin du match quand tout le monde se séparait pour aller dîner au restaurant. Noam enroula son bras autour des épaules de sa belle et tous deux partirent de leur côté pour monter dans la limousine précédé de Jorgen Kirsten et Svend. Henrick monta dans la BM du patriarche de Noam afin d'éviter d'être dans la même pièce que Tess qu'il ne pouvait pas regarder dans les yeux.
Cette dernière l'avait remarqué mais faisait comme ci de rien était afin de ne pas inquiéter Noam qui savourait sa victoire par K.O. Il brayait dans l'habitacle en agitant une bouteille de champagne que Jorg avait rapporté de voyage par sa copine Kirsten.
Les filles quant à elles, échangèrent entre elles.
— Que penses-tu des années 2000 comme thème de dress code pour votre mariage ?
Jorgen lui donna un coup de coude discret.
Elle leva les yeux au ciel.
— J'ai pas dit qu'il fallait qu'elle le fasse c'était un sous entendu, bébé ! S'agace la jeune femme, désinvolte.
Il lui tint tête et tous deux se disputèrent.
— T'es chiante c'est même pas ton mariage !
— Alors demande moi en mariage, trou de balle ! Sois un putain d'homme dans ta vie et dis-moi Kirsten je veux t'épouser là tout de suite et maintenant.
Il faisait tressauter sa jambe d'impatience afin de se contenir.
Elle insista, énervée par son refus.
Puis elle se tourna vers Tess, impuissante.
Elle leva les bras au ciel.
— Tu vois, c'est toujours pareil avec lui !
Il l'arrêta dans son discours.
— Tu me casses les couilles Kirst, on était d'accord pour attendre que je finisse mon service militaire !
Elle explosa de rire.
— Et moi ? Tu m'aimes au moins ?!
— Évidemment idiote sinon je serais pas là !
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