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𝙲𝚒𝚗𝚚

Bonne lecture !

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Deux jours plus tard, Peter passe au-dessus d'une ruelle en faisant sa ronde.

Tante May n'a pas été ravie de le voir, et quand elle est entrée dans sa chambre au moment même où Peter s'apprêtait à passer par la fenêtre, elle lui a fait promettre de ne pas rentrer trop tard (en vérité, elle venait lui dire au revoir avant de partir à l'hôpital pour prendre sa garde, et lui a dit que s'il osait ne pas rentrer de la nuit pour gambader dans les rues de New York, elle allait le priver d'ordinateur).

(Ce qu'elle ne va pas vraiment faire. Voir Peter tout triste lui brise le cœur et elle ne tient que quelques heures.)

Sa ronde dure depuis déjà quelques heures. C'est une soirée calme : il a aidé une fille qui rentrait seule à se débarrasser de gros lourdauds certainement aussi vieux que son père, un papy avait perdu son chemin et semblait aussi un peu malade, une droguerie a failli se faire braquer mais il a lancé une toile sur la main du mec sitôt son arme sortie. La police est arrivée rapidement.

Peter a toujours un peu de mal avec les petits braquages comme ça. Les souvenirs reviennent, et à chaque fois il pense à May, à oncle Ben, et au moment où il a vraiment merdé. À cette fois où sa colère, où son dégoût, où son irritation ont pris le pas sur tout le reste. Quelques minutes plus tard son oncle était mort.

En passant au-dessus d'une rue, il remarque deux choses. D'abord, des cheveux blonds un peu bouclés qu'il reconnaît immédiatement. Ensuite, deux mecs inconnus qui se dirigent un peu trop directement vers son ami qui marche avec un air perdu et irrité.

Alors, avant que les deux (qui sont plus grands, et plus costauds que Cody) ne tournent pour le suivre dans cette rue sombre, Spider-man se laisse tomber du balcon sur lequel il s'est perché et tombe entre eux en faisant un maximum de bruit. La brutalité n'est pas son style, il préfère bouger comme un acrobate bourré (d'après MJ) mais là les circonstances ne lui laissent pas le choix.

Les deux mecs écarquillent les yeux en le voyant. Peter secoue la main amicalement, et ils tournent les talons pour s'éloigner dans la nuit. Il attend au moins quelques secondes avant de lui même se tourner vers Cody qui marche toujours entre les poubelles pleines et les flaques douteuses.

Il se racle la gorge, puis essaye d'un air détendu :

— Tu cherches à te foutre dans la merde, ou quelque chose comme ça ?

Cody Neal sursaute brutalement et manque de tomber sur le côté. Sa mâchoire se décroche. Ses yeux se posent sur Spider-man.

— Toi...

— Moi, oui. On dit que je traîne dans le coin.

Les sourcils de Cody se froncent.

— Tu me suis ?

— Tu rigoles j'espère ?

— Tu te glisses souvent derrière les gens que t'as déjà sauvés une fois ?

Peter retient un sourire. Cody est arrivé dans sa classe lundi : on est mercredi soir et ils ont plus ou moins passé la semaine ensemble. MJ le trouve cool (elle a dit précisément : « ouais, t'es un loser comme un autre ») et Ned peut lui parler de n'importe quel film pourvu que ce soit une adaptation, car Cody a presque toujours lu le livre.

— Seulement quand je suis obligé de les sauver une dernière fois. Comme maintenant.

— Comme maintenant ? Je ne....

— Qu'est-ce que tu fous dehors à cette heure ? Tu cherches à t'attirer des ennuis ou quoi ? On t'a jamais dit de ne pas t'approcher de ruelles un peu flippantes dans le style de celle-ci ?

Cody fronce les sourcils, et son expression boudeuse prend peu à peu le pas sur le reste : Peter a l'impression qu'il vient de croquer à pleines dents dans un citron.

— Tu me grondes ?

— Je devrais ? Qu'est-ce que tu fais dehors ?

Cody tape dans un caillou imaginaire au sol. Il hausse les épaules.

— Je prenais l'air. Je voulais juste... marcher un peu.

Peter sent ses propres épaules s'abaisser doucement. Cody a bien l'air de faire son âge, tout à coup : au lycée il a l'air invincible, sûr de lui, désinvolte. MJ et lui se lancent parfois des regards comme s'ils se comprenaient.

Elle fait genre d'aimer personne, et il semble apprécier tout le monde (enfin, jusqu'à ce que quelqu'un l'énerver et... ouais, peut-être bien qu'il a un travail à faire sur sa colère et sa maîtrise de soi).

Dans tous les cas, Peter l'aime bien. Cody est sympa. Cody est mignon (beau). Cody les écoute parler de science, et n'a même pas sourcillé quand Ned a parlé du stage de Peter chez Stark Industries. Enfin, il a quand même écarquillé les yeux et soufflé « putain de merde, sérieux ? » mais il ne l'a pas traité de menteur.

— Marcher un peu, hein ?

— Ouais. Je vais rentrer, de toute façon. C'est juste que...

Cody lui lance un coup d'œil.

— Enfin, tu dois avoir d'autres chats à fouetter. T'es genre... un super-héros.

Peter penche la tête.

— Ouais, c'est ce qu'on dit. Alors « c'est juste que.... » quoi ? J'ai tout mon temps.

Il fait un geste de la main en direction de Cody, et le garçon enfonce ses mains dans ses poches. Il serre les lèvres, regarde la rue autour d'eux, puis se met à fixer Peter intensément. Ce qu'il voit, c'est simplement le masque de Spider-man (un masque fait par Tony Stark qui lui permet de plisser les yeux et de presque faire des expressions, ce qui est bien plus cool que ses anciennes lunettes).

Peter ne l'a dit qu'une fois : « Quand j'utilise mes pouvoirs, mes sens ont.... j'ai juste besoin de bloquer un peu tout ça pour éviter de me retrouver surcharger ». Tout libérer, mais pas trop non plus au risque de sentir chaque perle de sueur sur sa peau, chaque poussière dans l'air, chaque fluctuation du ciel, chaque pas sur le béton humide de New York.

Quand ils sont ensemble, dans le calme du laboratoire, Tony a fini par ne plus être trop étonné de voir soudain Peter s'éloigner de l'écran de contrôle quelques secondes avant que le téléphone ne sonne. Et de le voir littéralement sauter au plafond si quelqu'un pose une main sur son épaule alors qu'il est concentré au maximum sur ses calculs ou ses assemblages.

— Non, c'est juste que... le copain de ma mère est un con. Je pensais qu'il allait finir par se casser, comme tous les autres, mais cette fois on a emménagé chez lui, et... enfin disons qu'il aurait préféré que ma mère soit... une bonne petite femme sans adolescent à charge.

Il hausse à nouveau les épaules. Comme s'il essayait de dire « c'est pas grave, je veux pas avoir l'air de me plaindre, je veux pas montrer que ça m'atteint, voilà je l'ai dit mais hé, c'est bon je gère ».

— Et donc tu prends l'air ?

— Ouais.

— Il est violent ?

Peter se mord la lèvre. D'habitude il est un peu moins direct que ça, mais il n'est pas tout à fait Peter : il est Spider-man. Et si Spider-man reste sympa, il ne tourne pas autour du pot.

L'étonnement sincère dans les yeux de Cody le rassure légèrement.

— Quoi ? Non ! Oh merde je — ouais c'est un con parce qu'il parle mal et qu'il est toujours en train de me gueuler dessus, et que parfois il... ouais parfois il préfère que je bouffe dans ma chambre mais nan il est pas encore tombé aussi bas. Il vit dans ce quartier pourri parce que c'est pas cher et qu'il est radin comme un porc, mais ça n'empêche qu'il a une réputation à tenir.

Cody lui lance un regard.

— Enfin, je veux dire... il est pas si pourri ce quartier. Pas tout à fait. Le taux de criminalité est vraiment impressionnant, et dans le bon sens. Depuis que t'es là. Bien joué pour ça, euh, mon pote ?

C'est étonnant de voir quelqu'un comme ça (qu'il a vu au lycée toute la semaine) parler naturellement. À l'école, il est largement plus contrôlé et Peter n'est pas encore très à l'aise avec lui, et il n'a pas forcément pensé au fait que le sentiment était peut-être réciproque : Cody les apprécie, de toute évidence, mais ça ne veut pas dire qu'il va direct se mettre à l'aise dans le salon. Bon, sa métaphore est nulle, mais l'idée est là.

— Je t'en veux pas. J'aime ce quartier, mais le Queens n'a jamais eu une très bonne réputation.

Il rajoute, en voyant que Cody commence légèrement à se détendre :

— Je suis désolé pour ton père. Enfin, ton beau-père. Ou peu importe comme tu l'appelles. Si tu veux, je pourrais aller lui passer le bonjour histoire de...

— Non. Non, c'est bon. C'est... (il fronce les sourcils) sympa de ta part, étant donné qu'on se connaît pas, mais ouais. Je vais me démerder. Une fois le lycée terminé, je pourrais aller n'importe où à la fac alors...

Il sourit à nouveau. Ça n'est pas rayonnant, mais c'est là.

— D'accord. Comme tu veux, c'est toi qui décides. Tu vas rentrer, alors ?

Cody acquiesce.

— Ouais. Je voulais juste prendre l'air. T'es d'une meilleure compagnie que ce que j'aurais cru.

— Merci ?

Peter n'est pas vraiment certain du compliment.

— Mes... nouveaux amis au lycée ont l'air de plutôt bien t'aimer. Mais y'a aussi un trou du cul fan de toi et comme il arrête pas de faire chier Peter je pensais... enfin bref. Désolé, je radote : tu dois rien y comprendre.

Sous son masque, il sourit distraitement : rien ne l'étonne plus quotidiennement que voir Flash le louer comme un véritable dieu vivant. Spider-man par-ci, Spider-man par-là. La dernière fois, il portait même un polo (de marque) avec son masque brodé à la main à la place du logo.

— C'est pas grave, dit-il avec légèreté. Je te raccompagne ?

— Je connais le chemin.

— D'accord. Alors je vais simplement... continuer de patrouiller sur les toits en allant par hasard dans la même direction.

Cody sourit, et pouffe doucement. Peter se racle la gorge et demande :

— C'est quoi ton nom ?

— Cody.

— Ravi de te connaître, Cody. La prochaine fois que tu veux faire une balade, évite les ruelles flippantes.

Puis, avec un dernier geste de la main, Peter envoie sa toile sur un mur et s'envole vers le ciel sans étoiles, finissant sa course sur le rebord d'un immeuble. Cody habite à six rues de son propre appartement, et il ne repart qu'une fois certain que son ami est bien entré à l'intérieur.

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