Je l'attendis patiemment, en regardant la télé. J'étais un peu stressé et nerveux. J'avais l'impression d'être redevenu un gamin de seize ans. Bon, j'avais encore énormément de mal à me dire que moi, âgé de quarante cinq ans, je fréquentais un jeune de dix-huit ans. On avait vingt-sept ans d'écart... Quand j'avais vingt-sept ans, il naissait... C'était dur quand même ! Puis pourquoi il était aussi long ?! Je regardai ma montre. Je me levai pour aller préparer les verres, mais quelqu'un sonna à la porte. Je soupirai un bon coup et j'allai ouvrir. Je lui fis mon plus beau sourire quand je le vis. Il m'en fit un aussi et je l'invitai à entrer. Il semblait aussi nerveux que moi. Il portait un jean noir, un t-shirt trop grand pour lui, qui me laissait voir ses clavicules. Il retira sa veste en cuir et je la posai sur le porte manteau. Il retira aussi ses baskets noir et rouge. Il se mordilla la lèvre inférieure à cause du stress. Je l'invitai à venir dans le salon. Il me suivit et on s'asseyait sur le canapé. Je pris la commande et je baissai le son de la télé.

_ « ... Comment tu vas ? Lui demandai-je.

_ Bien... Et toi ? »

Je lui dis que moi aussi. Il se pinça les lèvres et frottant ses cuisses avec ses mains, surement moites. Je déglutis et l'ambiance était un peu étrange. Ce n'était pas la première fois qu'on se retrouvait seuls, comme ça, mais c'était quand même étrange.

_ « Tu... Veux boire quelque chose ? Lui demandai-je.

_ Hum... Oui, souriait-il. Merci.

_ J'ai un très bon vin... ! Dis-je en me levant. Ha... Mais, tu n'as pas l'âge pour boire... Dis-je en perdant mon sourire.

_ Hyung, on n'est que tous les deux, c'est bon, souriait-il.

_ Ok... »

J'allai dans la cuisine. Je soufflai un peu car j'étais vraiment stressé, comme un gosse. Je sortis des verres à pieds et un vin blanc français. Je nous servis des verres et je retournai dans le salon. Je lui donnai un verre et m'asseyais à côté de lui, en le regardant. Je tendis mon verre pour trinquer. Il me regarda dans les yeux. Ses yeux... Sérieusement, comment à quarante ans bien passés, je pouvais me sentir comme ça ?! Ce n'était pas normal... Je bus une première gorgée et il fit pareil. Je vis alors son regard étonné.

_ « C'est trop bon, souriait-il, heureux.

_ Vu le prix de la bouteille, il avait intérêt ! Souriais-je. Tu aimes ?

_ Oui, il est fruité, sucré et... Je ne sais pas comment décrire, c'est la première fois que je bois quelque chose d'aussi bon !

_ Il y a mieux, tu sais, souriais-je.

_ Ha bon ?! Wouha ! Pour le moment, c'est le mieux que j'ai connu !

_ T'es adorable, souriais-je face à sa bouille étonnée.

_ ... »

Il posa son verre et me regarda intensément. Je le regardai sérieusement. Pourquoi mon cœur battait si vite ? Il battit doucement des paupières en posant sa main sur ma cuisse. Il monta son autre main à menton, pour me le tenir pendant qu'il posa ses lèvres sur les miennes. Je fermai les yeux et je me laissai envahir par ce sentiment d'amour. Je posai ma main sur sa joue. Sa peau était vraiment douce... J'ouvris peu à peu mes lèvres et il entra enfin sa langue. C'était un bon baiser mais on resta à ce roulage de pelle. Il quitta ma bouche avec regret mais on devait respirer. Il me regarda comme s'il allait me dévorer. Oui... Je voulais être dévoré par ce gosse. Jamais je n'aurais cru être attiré par un homme, mais c'était comme s'il n'en était pas un. Quelque chose d'étrange émanait de ce garçon, et je l'avais ressenti à la minute même où je l'ai vu pour la première fois. Je regardai son cou et je descendis sur ses clavicules. Je voulais à nouveau découvrir son corps...

_ « JungKook... Tu veux... Tu veux bien... ? »

Il eut un sourire tendre en me faisant oui de la tête. On se regarda dans les yeux, comme pour graver le visage de l'autre dans notre tête. Mes doigts froids allèrent caresser sa joue douce.

_ « Tu veux mettre un peu de musique... ? Lui demandai-je avec une voix douce.

_ Hum... »

Je pris la télécommande et j'allumai la chaine hifi. Les premières notes du piano de la chanson de John Legend, me faisaient toujours quelque chose. JungKook fut un peu surpris. Son regard changea... Il passa de l'excitation à l'émotion. Puis le refrain arriva. Je vis ses yeux se mouiller. Il bâtit doucement les paupières. Je m'approchai doucement de lui. Je mis ma main dans sa nuque. J'étais lent dans mes gestes pour rendre ce moment magique. J'allai l'embrasser. Il referma ses lèvres sur les miennes. Je sentis sa main caresser ma joue. Son index caressa doucement le lobe de mon oreille. On mit fin à notre baiser et on se fixa encore. Une larme roula sur la joue de JungKook. Je venais l'arrêter en caressant sa peau mouillée avec mon pouce.

_ « ... Cette chanson me donne juste envie de me blottir contre toi... Fit-il en reniflant.

_ Alors fais-le. »

On était toujours sur le canapé et il venait contre moi. Je passai mon bras autour de ses épaules pour le serrer contre moi.

_ « Je t'aime... Fit-il d'une petite voix.

_ Moi aussi, je t'aime. »

Je relevai son visage pour le regarder dans les yeux. Ma main alla sur sa joue. Il me regarda avec amour. J'avais l'impression de n'avoir jamais vécu un moment aussi tendre avec quelqu'un. Mon pouce découvrit son visage d'ange. Je caressai son front et je descendis ma main. Mon pouce passa sur son sourcil et le coin de son œil. Je caressai sa pommette et j'allai sur son petit nez. J'attrapai ensuite son menton et avec douceur, je caressai ses lèvres, qu'il garda fermées. Puis, sans que je m'y attende, il m'embrassa rapidement. Je laissai sa langue entrer dans ma bouche. Il m'embrassa un peu fougueusement en se mettant à cheval sur mes cuisses. Je caressai sa taille et ses côtes. Il tint bien mon visage en continuant de m'embrasser. Notre baiser dura de longues minutes. Il me lâcha enfin et il me fit plein de petits bisous en retirant son t-shirt. Je caressai sa peau chaude. Ses gestes n'étaient plus tendres, ils étaient passionnés. A croire que les chansons lui faisaient changer d'humeur. Il avait été ému et tendre sur « All of me » de John Legend. Et maintenant, il était passionné sur « Chandelier » de Sia. Il dévora ma bouche et commença à onduler les hanches. Je caressai ses fesses et je les agrippai même. Je remontai une main dans son dos. Je voulais le tenir mais il n'avait pas un soupçon de graisse. Je remontai ma main le long de son dos pour me tenir à son épaule. Je sentis alors ses doigts froids au niveau de mon ventre. Il releva mon t-shirt. Je le lâchai pour qu'il me le retire. Je voulus retrouver sa bouche direct après mais il se leva pour retirer son pantalon et son boxer en même temps. Il était nu devant moi. Il n'avait aucune pudeur. J'admirai son jeune corps. Sa peau était magnifique. Il se remit doucement sur moi, à cheval. Je retrouvai sa bouche avec plaisir. Mes mains parcoururent à nouveau son corps chaud. L'une d'elles alla dans son dos pour le caresser et le coller encore plus à moi. Il se redressa un peu sur ses genoux, pour se cambrer pour coller son torse contre le mien. Il continua de m'embrasser et mon autre main alla attraper son érection. Je le masturbai et il commença enfin à soupirer. Il quitta mes lèvres pour cacher son visage dans mon cou. Je sentis son souffle frais contre ma peau. Il agrippa mes épaules en couinant. J'arrêtai de le masturber et j'allai vers ses fesses. Je les attrapai et les écartai bien. Je lui donnai une petite claque et il gémit en attrapant ma lèvre inférieure entre ses dents. Il me mordit gentiment. Je sentis qu'il détachait la ceinture de mon pantalon. Je le laissai faire car je commençai à être à l'étroit. Il détacha le bouton de mon jean puis baissa la braguette. Il tira un peu dessus pour sortir mon membre mais il refusa de me l'enlever. Je gardai donc mon pantalon. Il sortit mon érection et il me caressa un peu. On continua de s'embrasser et il se recula pour se mettre sur mon membre.

_ « Je dois... Te détendre, non... ? Lui dis-je dans un souffle.

_ Non... C'est bon. »

Il m'embrassa et il commença à couiner en mettant mon érection entre ses fesses. Mon gland passa le muscle serré et j'entrai enfin en lui. C'était vraiment bon comme sensation. Je voulais qu'il bouge mais il me fit d'attendre quelques secondes, en faisant une grimace. Je m'excusai. Il déglutit et je vis qu'il avait un peu mal.

_ « Ca va ?

_ Hum... La dernière fois, je m'étais préparé... Souriait-il doucement.

_ Je t'ai dit que je devais le faire... Soupirai-je. Prends ton temps... »

Je passai ma main sur son torse et mes doigts pincèrent son téton. Il couina en se resserrant autour de moi. J'eus un sourire en sentant l'étroitement de l'endroit. Il commença enfin à bouger, à monter et descendre. Je fermai les yeux en sentant ses lèvres se poser sur les miennes. JungKook était mon petit ami, à présent, alors je n'avais plus à avoir honte de faire ça à un jeune. J'ouvris les yeux pour le voir souffrir, le voir suffoquer à cause du plaisir. Je caressai son corps, en lui faisant l'amour.

Six heures. Mon réveil sonna. J'étirai le bras pour l'éteindre. Je me roulai d'un coup pour me tourner de l'autre côté. Merde ! J'étais rentré dans JungKook. Il gémit en se réveillant. Je me décalai pour arrêter de l'écraser. Il se retourna face à moi. Il avait une sale tête mais ça me fit sourire.

_ « Bien dormi ? Lui demandai-je.

_ ... Encore un peu... »

Il tira la couette au dessus de sa tête. Je me glissai dessous aussi et j'allai poser un baiser sur ses lèvres.

_ « Yah ! Dit-il en sortant la tête. Pas le matin... Mon haleine... Bouda-t-il.

_ Moi aussi, je te signale. Donc je m'en fou. »

Je l'embrassai encore en ouvrant la bouche. Ma langue caressa la sienne. Il était vraiment gêné par rapport à des petits détails. Je mis fin au baiser et je me levai.

_ « Tu as cours à quelle heure ? Lui demandai-je en prenant des vêtements propres dans mon armoire.

_ ... Neuf heures... Soupira-t-il, fatigué.

_ Ok, je pars à sept heures trente, moi. Je vais prendre ma douche.

_ Hum... »

Je le regardai en souriant et j'allai dans ma salle de bain. Mon appartement était neuf et moderne. J'avais deux chambres, un grand séjour et une cuisine ouverte. J'avais aussi une salle de bain par chambre. Je pouvais me le permettre grâce à mon salaire. L'université payait bien alors que j'avais moins d'heures de cours qu'au lycée. En plus, les élèves étaient plus investit car ils choisissaient d'être à la fac et de venir en cours. Ma vie retrouvait enfin un sens.