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Chapitre 23 : Suffire

Dès que Louise passa le portail, Damaris envoya un message à Nina. Elle se sentait toute chose. Une vague d'espoir l'envahissait, mais elle savait qu'elle ne devait pas se laisser submerger. Elle en voulait encore Louise, elle ne savait pas si elle pouvait lui pardonner, si elle allait réellement revenir vers elles.

Elle décida de ne rien dire à Nina, elle n'avait pas besoin de faux espoirs, cette rupture était beaucoup plus dure pour elle. La brune l'interrogea sur la visite de Louise, mais Damaris se contenta de dire qu'elle s'était contentée de prendre ses affaires et de partir.

— Elle n'a même pas fait l'effort de te parler ? s'offusqua Nina.

— C'est moi qui n'ait pas fait l'effort, dit Damaris. Elle a essayé de me faire la conversation, mais j'ai tout fait pour qu'elle parte au plus vite. Je n'avais pas envie de lui parler.

— Je suis désolée de t'avoir obligé à la revoir, dit-elle en la prenant dans ses bras pour la réconforter.

— C'était plus difficile que ce que j'avais imaginé, mais c'est terminé maintenant. Je préfère qu'on en parle plus.

— Ok, dit Nina en déposant ses lèvres sur celle de sa petite amie.

En se rendant dans la cuisine, son regard se posa sur un trousseau de clés posées sur l'ilot, elle n'eut pas de difficulté à comprendre que c'était celles de Louise. elle eut un pincement au cœur, hésita à les ramasser, se mordit la langue et se décida finalement à les mettre dans un tiroir.


En arrivant devant le portail de sa résidence, Louise reconnut Enzo qui attendait sur le trottoir. Il monta sur le siège passager et lui demanda si sa visite à ses ex c'était bien passé.

— Il n'y avait que Damaris, je pense que Nina n'avait pas trop envie de me voir.

— Ça peut se comprendre. Mais toi, ça va ?

— Oui, menti Louise. J'ai seulement pris mes affaires et je suis partie. Il n'y a rien à dire.

Enzo n'était pas complètement stupide, il savait que Louise ne lui disait pas tout, mais il préférait respecter son silence. Il l'aida à décharger sa voiture sans rien ajouter.

Une fois chez elle, Louise ouvrit les cartons pour voir ce qui s'y trouvait. Enzo observait les vestige de cette relation sans oser les toucher, il ne pouvait que constater, au nombre de boites, qu'il ne s'agissait pas d'une relation éphémère. Bien au contraire. Même si sa relation avec Damaris n'avait pas duré, sa relation avec Nina lui semblait avoir duré toute sa vie. Dans les cartons, des tenues, des chaussures, des babioles, mais aussi des photos de son adolescence. Elle avait ouvert toutes les boites, sauf celle étiquetée « jouets », celle qui intriguait le plus son petit ami.

— Tu n'ouvres pas ce carton ? demanda-t-il.

— Non, je sais ce qu'il y a dedans.

— C'est quel genre de jouet ?

— Pas le genre que t'imagine, dit Louise sans même le regarder.

— C'est des jouets coquins, dit-il avec un grand sourire.

Louise acquiesça d'un signe de tête, esquissant un sourire en voyant le regard pétillant d'Enzo. Il lui demanda s'il pouvait y jeter un coup d'œil, s'attendant à trouver des plumes de boa, des canards roses et des vibromasseurs déguisés en bâton de rouge à lèvres, que des choses mignonnes et féminines.

Il y avait bien des plumes, accompagné de lien en satin, d'autres en cuir comme de petites ceintures, des fouets, des cravaches, des bandeaux, des menottes, des chaines et un harnais accompagné d'un gode de taille raisonnable.

— Tu utilisais vraiment tout cet attirail ? demanda Enzo.

— Tu n'as pas à rougir, je te rassure, commenta Louise en posant le regard sur le sextoy.

— Je ne parle pas de ça, dit-il ravi par le compliment. Mais de tout le reste, ajouta-t-il en lui tendant une cravache de cuir noir. Vous ne pouviez pas faire ça normalement ?

— Je ne vois pas où est le problème, répondit-elle en la prenant. Ça ne te dérange pas de me claquer les fesses quand tu me prends en levrette.

— C'est pas la même chose, se défendit Enzo. T'aimes vraiment ces trucs sado-maso ?

Louise ne répondit rien, elle avait encore la discussion qu'elle avait avec Damaris en tête, les réflexions d'Enzo ne faisaient que la conforter dans la décision qu'elle était en train de prendre. Il n'était pas fait pour elle. Elle remit la cravache dans le carton, le referma et l'emporta pour le ranger au fond de son dressing. Il était clair qu'elle n'allait pas s'en servir de sitôt.

Quand elle retourna dans le salon, Enzo avait un air abattu, il avait l'impression de marcher sur des œufs avec Louise, il ne comprenait pas ce qu'elle attendait de lui et comprenait qu'elle était sur le point de rompre avec lui. Il avait une dernière carte à jouer :

— Le weekend prochain, commença-t-il, il y a un live dans une boite en ville, ça te tente qu'on y aille ensemble.

Elle ne répondit pas, réfléchissant à comment lui dire qu'elle ne voulait plus aller nulle part avec lui. Elle sorti quelques-unes de ses affaires pour les ranger dans ses placards. Il la suivit dans sa chambre et se colla à elle.

— Je sais qu'en ce moment c'est pas facile pour toi, murmura-t-il. Cette petite soirée ne pourra te faire que du bien.

Elle accepta et il la serra dans ses bras, bien conscient qu'il s'agirait certainement de leur dernière soirée en tant que couple.


— Une soirée, dit Damaris à Nina alors qu'elles étaient encore au lit le jeudi matin.

— Quelle soirée ? demanda Nina en se frottant les yeux.

— Héloïse nous propose d'aller à une soirée ce soir chez l'un de mes camarades de classe, dit-elle en regardant son téléphone.

— Une soirée étudiante ? demanda la brune.

— Oui, enfin pas vraiment, expliqua Damaris. C'est une soirée entre amis et il s'avère que beaucoup de mes amis sont des étudiants.

Une soirée étudiante n'enchantait pas Nina. Non pas qu'être entourée de jeunes et séduisants corps la révulsait, loin de là, c'était la situation étudiante qui l'inquiétait. Des chips dans leur sachet et de la bière bon marchée, ça n'avait rien de séduisant.

— Aller, insista Damaris en se couchant sur sa petite amie, Héloïse aimerait te rencontrer.

— On pourrait l'inviter ici, où aller dans un bar, proposa Nina.

L'étudiante insista en rappelant à Nina qu'elle lui avait promis de faire des efforts, elle la fit capituler à condition qu'elle puisse ramener une bouteille de « vrai » alcool. Damaris lui dit qu'il y avait de grandes chances pour qu'elle ne la voit pas se vider, tout le monde voudrait son verre.

— On ne boit pas des bières premier prix pour leur gout exceptionnel, tu sais.

— J'espère, dit Nina avec soulagement.

A vingt et une heure passée, Nina et Damaris sonnèrent à la porte de Biscuit, un jeune homme trapus que tout le monde appelait par son surnom sans en connaitre l'origine. Elles pénétrèrent dans un petit appartement qu'il partageait avec deux autres personnes. D'abord surpris par la présence de Nina que Damaris présenta sans cérémonie comme sa petite amie, Biscuit fut ravis par leur arrivée accompagnée par plusieurs bouteilles d'alcool et de nourriture.

Héloïse n'arriva qu'une demi-heure plus tard, alors que Damaris et Nina étaient assises sur un clic-clac inconfortable discutant avec Biscuit et un autre invité. Elle débarqua avec son enthousiasme habituel, serra Nina dans ses bras comme s'il s'agissait d'une vieille amie, heureuse d'enfin la rencontrer. Elles se complimentèrent l'une l'autre, ce qui gêna quelque peu Damaris :

— Peut-être que je devrais vous laisser, dit-elle.

— Oui, profites en pour nous ramener à boire, dit Nina avec le sourire au bord des lèvres.

— Bonne idée, dit Héloïse complice. Je prendrais une tequila.

Damaris prit un air choqué, mais se dirigea vers la cuisine pour servir des verres, laissant Nina seule avec Héloïse.

— T'as pas l'air très à l'aise, commenta Héloïse, j'espère que ce n'est pas moi qui te mets mal à l'aise.

— Non pas du tout, dit Nina en la regardant avec intensité. Je suis pas vraiment habituée à ce genre de soirée.

— Ouai, j'ai cru comprendre ça. Mais t'inquiète je veux bien te servir de guide, dit la jeune femme en toute amitié.

Ce fut le seul moment de la soirée où Nina se retrouva sans Damaris qui venait de les rejoindre avec leur verre. Elle resta collée à sa petite amie, échangeant peu avec les autres personnes de la soirée mise à part Héloïse, toujours une main sur Damaris. Elle remarqua que les deux jeunes femmes étaient très proches et complices, ce qui la rendait un peu jalouse malgré elle. Elle se sentait vieille, loin des préoccupations de sa jeune petite amie. Elle découvrait une nouvelle facette d'elle, un peu moins sérieuse, un peu plus insouciante, s'amusant d'un rien. Damaris parlait peu de ses cours, de ses amis, mais elle écoutait toujours avec attention Nina se plaindre de sa vie d'adulte. Elle se demandait si elle ne réduisait pas sa jeunesse au silence avec ses préoccupations de trentenaire, elle se demandait si elle n'avait pas fait la même chose avec Louise.

— Héloïse est très sympa, glissa Nina à l'oreille de Damaris alors que la soirée battait son plein et que l'alcool avait déjà bien coulé.

— C'est pour ça que c'est mon amie, dit l'étudiante.

— On pourrait peut-être l'inviter à la maison.

— Oui, ça lui plairait beaucoup, j'en suis sûre. Ce weekend, si tu veux.

— Non, dit Nina en déposant un baiser derrière l'oreille de sa petite amie. Je parlais plus de l'inviter dans notre lit ce soir.

Damaris se dégagea de Nina, la regarda avec colère et incompréhension. Elle lui demanda si elle était sérieuse. Nina fut stupéfaite par la réaction de sa petite amie. Héloïse, qui n'avait aucune idée des propos qu'elles venaient d'échanger, vint leur proposer un nouveau verre.

— On va y aller, dit sèchement Damaris en foudroyant Nina du regard.

— Il y a un problème ? interrogea Héloïse.

— Qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Nina à Damaris qui prenait déjà la direction de la sortie.

— Je suis fatiguée, dit Damaris pour esquiver la conversation.


Nina la suivit sur le trottoir et demanda à nouveau ce qui lui prenait. Damaris avait les joues rougies, autant en raison de l'alcool et du froid de la nuit, mais surtout en raison de la colère qui bouillonnait en elle. Elle marchait d'un pas décidé vers son appartement, disparaissant dans la foule des étudiants qui profitaient de leur soirée.

— Attends je vais appeler un taxi, dit Nina en rattrapant Damaris.

— Pas la peine, je vais marcher, dit sèchement l'étudiante.

— Je suis désolée de t'avoir proposé ça, dit Nina en essayant de l'arrêter. Pas la peine de réagir comme ça, un non aurait suffi.

— T'es sérieuse ? dit-elle dans un rire nerveux. Tu vois pas ce qui cloche dans ta putain de proposition.

— C'est ton amie, ça serait déplacé, dit Nina.

— Ça serait déplacé, répéta Damaris avec agacement. Aller bonne nuit, ajouta-t-elle en accélérant le pas.

— Arrête, dit la brune en s'imposant, explique-moi.

Damaris fixa Nina dans les yeux sans rien dire pendant de longues minutes, ne voulant pas se mettre à pleurer au milieu de la rue.

— Je ne te suffis pas, fini par dire l'étudiante. Il t'en faut toujours plus, dit-elle sans laisser la parole à Nina. Tu crois vraiment que c'est que ce soit mon amie le problème, mais le problème c'est toi. Une femme ça ne te suffit pas. Il t'en faut deux, trois, tout un harem. Si je ne te suffis pas, je préfère qu'on arrête là.

Damaris reprit sa marche en direction de son appartement, laissant Nina prendre conscience de ce qu'elle venait de lui balancer. Elle la rejoignit au petit trot, voulant s'expliquer. Elle n'avait pas besoin de quelqu'un d'autre, mais ne se sentait pas à la hauteur. Elle ne trouva pas les mots pour s'exprimer et suivit Damaris jusqu'à son immeuble. Elle lui supplia de la laisser monter pour qu'elle puisse au moins s'expliquer. L'étudiante s'installa sur son unique fauteuil, les bras croisés sur sa poitrine, ne regardant pas Nina qui faisait les cent pas.

— Je t'aime, commença-t-elle.

— Tu m'aimes, ça me fait une belle jambe, commenta Damaris avec dédain.

Nina n'ajouta rien. Elle s'était assise sur le bord du lit, Damaris lui tournant le dos. Elle avait tout faux. Elle ne savait pas comment agir, comment ne pas être la femme aigri empêchant sa petite amie de vivre sa vie, comment ne pas l'étouffer. Elle pensait que lui montrait qu'elle n'avait rien contre la jeunesse, qu'elle était capable de la partager avec d'autre lui permettrait de la garder pour toujours. C'est ce qu'elle avait fait à l'époque avec Louise.

Louise qui vivait sa vie d'étudiante, alors qu'elle entamait déjà sa vie d'adulte. Elle ne pouvait pas l'aimer sans l'étouffer, elle lui avait permis de vivre une vie d'étudiante normale en devenant un couple libre pour pouvoir la garder. Mais finalement Louise était partie, Nina ne lui avait jamais suffi.

Le silence qui s'éternisa ne fut qu'agacer Damaris un peu plus. Elle aurait dû comprendre que ce ne serait jamais assez pour Nina. Elle l'avait rencontré alors qu'elle vivait une union libre avec Louise. Elle avait été claire depuis le début, lui avait dit qu'elle voyait d'autre femme. Pourquoi ça serait différent avec elle alors qu'elle n'avait pas su se satisfaire de l'amour de sa vie.

— J'ai l'impression de revivre la situation avec Louise, cracha Damaris blessant Nina. Elle m'a aussi dit qu'elle m'aimait pour ensuite me dire qu'elle serait mieux avec cet enculé. C'est votre truc, dire aux gens que vous les aimez pour rendre les choses plus douces. Mais faut arrêter, ça a tout l'effet inverse.

— Je suis désolée, murmura Nina qui n'avait pas la force de lutter.

— Je vais être claire avec toi, dit l'étudiante prenant les choses en mains. Il est hors de question qu'on se fasse des plans à trois avec quelqu'un d'autre que Louise. Pas de couple libre. Pas de fricotage à droite à gauche. Si je ne te suffis pas, casse-toi.

— Non, dit la brune se mettant à genoux devant Damaris. Je ne veux pas qu'on se sépare.

— Je sais que la rupture avec Louise a été très difficile pour toi, dit-elle ne voulant pas lui laisser le temps de s'expliquer. Elle l'a été aussi pour moi. Mais on ne va pas la remplacer.

— Ce n'est pas ce que je veux.

— Alors, pourquoi ? Pourquoi tu m'as proposé d'inviter Héloïse dans notre lit ?

— J'avais l'impression qu'elle te plaisait, essaya Nina.

Damaris eut un rire nerveux, elle n'avait jamais envisagé Héloïse sous cet angle. Elle se demandait ce qui avait pu faire penser ça à sa petite amie.

— Elle ne me plait pas, c'est seulement une amie, expliqua-t-elle. C'est avec toi que je veux être.

— Je ne veux pas t'empêcher de profiter de la vie d'étudiante.

— Tu ne m'empêches de rien. Je comprends pas, c'est quoi le rapport avec une nouvelle personne dans notre lit ?

— T'es sortie avec moi seulement parce qu'il y avait Louise, expliqua Nina la voix tremblante.

— Non, c'est faux.

— Comment je pourrais être à la hauteur maintenant. Je ne suis pas jeune, je n'ai jamais fait d'études. J'ai rien à t'offrir. Je n'ai pas l'arrogance de penser pouvoir tout t'apporter, alors je me suis dit qu'il fallait que je fasse des compromis.

Damaris était dans une totale incompréhension. Nina, à genou devant elle, pleurait silencieusement, elle était sincère. Les évènements prenaient tout à coup une autre dimension. Pas seulement ceux de la soirée, mais toute l'histoire qui unissait Louise et Nina par le passé. Elle comprenait que cette dernière souffrait continuellement d'une peur de ne pas être à la hauteur, d'être celle qui tirait l'autre vers le bas, l'empêcher d'avancer, de vivre.

Elle prit le visage de Nina entre ses mains, essuya ses larmes et lui dit simplement :

— Tu es à la hauteur.

Nina se lova contre elle, la serra fort dans ses bras, rassurée. Elle n'allait pas perdre Damaris cette fois-ci.

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