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Chapitre 21 : La vie à deux

En refermant la porte de l'appartement de Louise, Damaris laissa échapper quelques sanglots. Cela faisait déjà plusieurs minutes que Nina était partie en claquant la porte, elle aurait dû partir avec elle. Elle n'avait pas envie de déambuler jusqu'à chez elle en pleurant. Elle sorti de l'immeuble en espérant n'y croiser personne. Quelques semaines auparavant, elle hésitait à s'engager dans une relation à trois et maintenant elle se demandait comment elle allait pouvoir survivre à ça.

En avançant dans la rue déserte, elle fut éblouie par des appels de phares. Elle se retourna sur la voiture de Nina, elle n'était pas partie, elle avait préféré attendre Damaris, elle ne voulait pas la laisser seule. L'étudiante entra dans le véhicule, regarda sa petite amie qui regardait droit devant elle, le visage crispé, les deux mains serrant le volant. Elle ne dit rien, glissa sa main sur la sienne, la forçant à lâcher le volant. Elle serra sa main dans la sienne, au moins elle n'était pas seule pour vivre cette rupture. Elles restèrent quelques minutes plongées dans le silence, pleurant sans aucun bruit.

Nina fini par essuyer ses larmes et demanda à Damaris si elle voulait qu'elle la ramène chez elle, ce qui surprit la jeune femme, qui accepta malgré tout. Elle ne savait pas qu'elle pouvait être la réaction de Nina aux révélations de Louise, mais elle commençait à avoir des doutes. Est-ce que cette rupture était la fin de leur histoire ? Nina allait-elle la quitter, maintenant que Louise ne faisait plus partie de l'équation ?

Le silence persista dans la voiture pendant le court trajet qui sembla s'étirer indéfiniment. Nina se gara non loin de l'immeuble de Damaris, les doigts crispés sur le volant. Elle se posait les mêmes questions, l'étudiante pouvait la quitter maintenant qu'il ne restait qu'elle.

— Tu veux monter ? osa demander Damaris.

— Oui. Oui, je veux bien.

Nina restait silencieuse, la colère se lisant sur son visage. Elle était debout, les bras croisés sur sa poitrine. Damaris ne savait pas quoi faire, elle n'osait pas la prendre dans ses bras et ne savait pas ce qu'elle pouvait lui dire.

— Tu le savais ? murmura Nina sur la défensive. Est-ce que tu t'en doutais ? rectifia-t-elle sous le regard accusateur de Damaris.

— Non. Je n'aurai jamais imaginé qu'elle puisse nous quitter.

— Tu savais qu'elle comptait sur ton arrivée dans notre couple, pour me quitter ?

Damaris se sentait tout à coup exclu de cette histoire, comme elle en avait l'impression lorsque Louise avait expliqué à Nina que maintenant qu'elle était là, elle pouvait la quitter.

— Je ne suis qu'un objet finalement, dit sèchement l'étudiante.

— Je n'ai pas dit ça, tenta d'expliquer Nina.

— Qu'est-ce que tu dis alors ? coupa-t-elle.

— Je veux savoir si tu t'es foutu de moi comme elle, demanda la brune après une pause.

— Elle s'est tout autant foutu de moi. Elle s'est servie de nous. Comment elle a pu nous faire ça ? demanda Damaris en retenant ses larmes.

— Je ne sais pas, dit Nina toujours furieuse. Je ne l'ai pas senti venir.

— Et maintenant, toi aussi tu vas me larguer ? demanda-t-elle en s'effondrant.

— Non, bien sûr que non, dit Nina en venant la prendre dans ses bras. Je pensais que toi, tu allais me quitter.

Elles étaient toutes les deux soulagées. Damaris voulu revenir sur leur dispute avec Louise, mais Nina n'avait plus envie d'en parler pour le moment. La rousse ne méritait pas qu'elles passent leur soirée à parler d'elle et de son nouveau jouet.

Nina commanda de quoi manger, mais elles touchèrent à peine à leur plat, assises sur le lit devant une série qu'elles ne regardaient pas vraiment. La brune se mit à pleurer silencieusement, elle n'avait pas envie d'en parler, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à Louise et ce connard de Enzio, Enrico, Eric, ou peu importe son putain de nom. Elle se demandait depuis combien de temps Louise préparait son coup. Elle se demandait si elle avait imaginé toute cette histoire avant même qu'elles ne sortent avec Damaris. Si elle avait vraiment attendu de trouver une personne pour elle pour pouvoir la quitter et vivre sa vie. Elle se demandait si Louise avait pitié d'elle, si c'était pour cette raison qu'elle ne l'avait pas quitté avant.

Quand Damaris se rendit compte que sa petite amie pleurait, elle coupa la série. Elle essuya les larmes sur ses joues à l'aide de son pouce, elle déposa un tendre baiser sur son front, sans rien dire. Elle l'aida à se coucher et à enlever son pantalon, elle la couvrit de sa couette. Elle éteignit la lumière et vint se coucher derrière elle. Elle la serra dans ses bras jusqu'à ce qu'elles s'endorment.


Louise n'avait pas réussi à s'endormir, elle n'avait pas cessé de pleurer et avait mille et une fois hésiter à appeler Nina et Damaris, leur dire qu'elle avait eu tort, qu'elle revenait sur ce qu'elle leur avait dit, leur dire qu'elle les aimait. Mais il était trop tard, elle ne pouvait pas revenir en arrière. Elle savait qu'elle avait été trop loin en disant à Nina qu'elle pouvait être heureuse sans elle, que Damaris ne pouvait prendre sa place. C'était cruel pour ses deux petites amies, ses deux ex-petites amies.

Elle arriva à la banque les traits tirés, les yeux bouffies, elle prit un café qui lui sembla avoir aucun goût. A peine s'installa-t-elle à son bureau qu'Enzo apparu dans l'embrasure de la porte. Il affichait un sourire forcé ne sachant pas à quoi s'attendre.

— Hello, dit-il en minaudant, comment ça va ?

— A ton avis ? répondit-elle sèchement en le foudroyant du regard.

— Oui, désolé, dit-il en grimaçant. T'as pas l'air d'avoir beaucoup dormi. Comment ça s'est passé après mon départ hier soir ? demanda-t-il en refermant la porte derrière lui.

— Un vrai succès. Je pense que j'ai fait le meilleur choix en quittant mes deux petites amies en te jetant dans la cage aux lionnes, expliqua Louise avec sarcasme.

— Mouai, je vais te laisser tranquille, s'excusa Enzo, mais si tu veux en parler je suis là. En toute amitié, ajouta-t-il.

— Merci. Et je suis désolée de t'avoir mêlé à tout ça.

— Ne t'inquiète pas, mais la prochaine fois, préviens-moi d'abord, dit-il en quittant son bureau.


A l'université, Damaris n'était pas mieux réveillée, Héloïse, qui connaissait ses plans de la veille, lui demanda ce qui avait bien pu la tenir éveillée toute la nuit avec un sourire évocateur.

— Louise nous a largué, répondu Damaris sans tourner autour du pot.

— Quoi ? mais pourquoi ?

— Il semblerait qu'elle voyait quelqu'un d'autre, un de ses collègues, expliqua Damaris en feignant l'indifférence.

— Je croyais que c'était Nina la coureuse de jupon.

— Louise a très bien caché son jeu, expliqua-t-elle, elle s'est servie de moi.

— Comment ça ?

Damaris prit quelques secondes pour retenir ses larmes. Elle avait encore du mal à y croire.

— Elle a dit à Nina que maintenant que j'étais avec elle, elle pouvait être heureuse sans elle, raconta Damaris en prenant des petites inspirations.

— Quoi ? mais la garce.

Damaris enfoui son visage dans ses mains, se laissant pleurer quelques secondes. Héloïse était choquée, elle ne s'attendait pas à ça. Elle ne savait pas quoi dire à son amie pour la réconforter.

— Et Nina ? demanda Héloïse, comment elle vit la chose ?

— Elle est effondrée.

— Mais vous êtes toujours ensemble.

— Oui. Elle a dormi chez moi hier soir, enfin si on peut dire dormir. Elle a pleuré toute la nuit, on a pleuré toute la nuit. Elle est partie chez elle, ce matin, pour travailler sans rien dire. Je ne sais pas si elle va rester avec moi.

— Pourquoi ? Elle t'a dit quelque chose qui te ferait penser qu'elle veut te quitter ?

— Non, au contraire. Elle m'a dit qu'elle ne comptait pas me quitter, mais ça fait des années qu'elle sort avec Louise, notre relation n'est pas comparable.

— Oui, mais elle t'aime non ?

— Oui, mais est-ce que ça sera suffisant.

— Tu ne devrais pas penser au pire. Vous êtes ensemble pour surmonter tout ça.

Héloïse marqua une pause, sachant très bien que Damaris n'était pas apte à suivre ses conseils. Après une rupture, on a souvent tendance à ne voir que les côtés négatifs des choses.

— Mais toi, insista-t-elle, tu veux rester avec elle ?

— Oui, dit Damaris comme si c'était une évidence. C'est sûr que j'aurais aimé que Louise ne nous largue pas, mais je veux être avec Nina, je l'aime.


En fin d'après-midi, alors que Damaris quittait la fac, elle reçut un appel de Nina :

— Comment s'est passé ta journée ? demanda-t-elle.

— Mieux que je l'avais imaginé, répondu Nina, mais j'ai reçu un client se plaignant du petit retard d'un jour sur un chantier, j'ai cru que j'allais l'égorger. Et toi, ta journée ?

— Une journée de cours normale. Tu veux que je passe chez toi, après le taf ?

— Non, je suis déjà en ville, on pourrait aller chez toi plutôt.

Damaris était surprise par cette proposition, mais accepta. Trois heures plus tard, Nina attendait Damaris devant le café. Elle portait beaucoup moins les traces de la nuit précédente qu'à son réveil. Elles allèrent chez l'étudiante pour la soirée. Les jours suivants adoptèrent le même schéma. Nina passait toutes ses soirées chez Damaris, ne supportant pas de se retrouver chez elle. En journée, elle n'avait pas d'autre choix, mais elle restait dans son bureau, ne voulant pas croiser les vestiges de sa relation avec Louise.


La banquière ne vivait pas cette rupture beaucoup mieux. Elle supportait de moins en moins être seule dans son appartement. Enzo ne s'était pas montré plus entreprenant malgré la déclaration de Louise, il voulait lui laisser le temps de se remettre de sa rupture. C'est elle qui finit par lui proposer un rendez-vous, en lui précisant qu'elle avait besoin d'une compagnie amicale.

Il vint la chercher en bas de son immeuble, dans une golf, il l'emmena dans un kebab pour le diner.

— Ça doit faire cinq ans que je n'ai pas mangé de kebab, dit-elle en entrant dans le restaurant.

— Tu m'as dit une soirée entre amis, se justifia Enzo.

Il avait raison, le kebab n'avait rien de romantique, d'autant plus que le restaurant diffusé un match de foot sur un grand écran accroché en face de leur table. Il essayait de l'intéresser au sport en s'enthousiasment à chaque action, ce qu'elle trouva adorable. Il ne mentionna pas une seule fois sa rupture, ni une possible relation entre eux. Quand ils quittèrent le restaurant, Enzo proposa timidement à Louise de le suivre dans un bar où il était censé retrouver ses amis. Elle hésita, mais fini par l'y accompagner. Elle se retrouva assise à une table au milieu d'une bande d'amis ayant une moyenne d'âge de vingt-deux ans. Les hommes parlaient du dernier film d'action sortie, ou encore d'un jeu vidéo dont Louise n'avait jamais entendu parler. Une jeune femme les accompagnait, elle était beaucoup plus intégrée que Louise et hésita à lui adresser la parole.

— Enzo nous a raconté pour, elle hésita sur les termes, pour ta situation.

— Ah oui, répondu Louise en espérant que la conversation s'arrêterait là.

— Il est complètement fou de toi, continua la jeune femme, alors quand tu lui as dit que tu comptais sortir avec lui, il était tellement heureux...

— Ça ne s'est pas passé comme ça, coupa la rousse.

— Oui, je sais, c'est plus compliqué, insista-t-elle. Il n'arrête pas de nous parler de toi, Louise, sa collègue sexy, une vraie femme, pas comme toutes ces meufs que nous ramènent ses potes.

— C'est. C'est gentil, dit Louise pas certaine que ce soit un compliment.

— Myriam ne t'embête pas ? demanda Enzo qui s'était rapproché d'elles.

— Non, pas du tout, dit la principale intéressée, je disais à ton AMIE Louise que tu n'avais peut-être pas choisi la meilleure option pour un premier rencard.

Louise et Enzo rougirent, mais il se défendit en rappelant qu'il ne s'agissait pas d'un rencard, mais d'une soirée entre amie. Myriam l'engueula en lui disant qu'une femme disait toujours ça pour que le mec ne s'attende pas à ce que la soirée au pieu, mais ce qu'elle voulait réellement c'était une soirée magique avec un prince charmant. Louise rit à ses propos ne sachant pas si elle plaisantait ou si elle pensait vraiment ce qu'elle disait. Enzo en profita pour demander à Louise si elle voulait rentrer, peut-être parce qu'il avait remarqué qu'elle s'ennuyait ou peut-être parce qu'il pensait que Myriam avait raison.

— Oui, je suis un peu fatiguée, menti Louise.

Ils se levèrent, saluèrent les amis d'Enzo et partirent. Il la ramena jusqu'à sa porte comme le ferait un gentleman.

— Tu veux rentrer, prendre un café, proposa Louise sur le seuil de sa porte.

— Oui, avec plaisir, répondu Enzo en passant sa langue sur ses lèvres.

Installé dans le canapé, l'un face à l'autre, ils étaient un peu intimidés par la situation.

— Je dois te poser une question, dit Enzo. Ce soir, c'était censé être un rencard ?

— Tu dis ça par rapport à ce qu'a dit ton amie ?

— Oui, parce que si c'était un rencard, j'ai tout foiré, se plaignit-il.

— C'était pas un rencard, rassura Louise, juste une soirée entre amis.

— Et tu aimerais qu'il y ait un rencard dans un futur proche ? ajouta-t-il après un silence.

— Je ne sais pas...

— Désolé, coupa-t-il anxieux. Je sais, il est trop tôt. Tu viens de te séparer, oublie ce que je t'ai dit.

Louise le fixa dans les yeux et se dit pourquoi pas. Elle passa sa main dans ses cheveux, lui dit qu'il était attentionné et qu'elle appréciait ça. Elle se pencha vers lui et l'embrassa timidement.

— Ok, dit-il en ouvrant les yeux qu'il avait fermés pendant ce court baiser. Je ne sais plus quoi penser.

Louise le força à s'adosser au canapé d'un geste tendre et ferme, elle monta à califourchon sur ses genoux et l'embrassa de nouveau en lui disant d'arrêter de penser. Elle s'accrocha à sa nuque alors que les mains d'Enzo exploraient ses formes. Elle détacha les boutons de sa chemise, palpa son torse musclé. Sans un effort, il se leva en soulevant Louise qui enroula ses jambes autour de sa taille, il l'emmena jusqu'à son lit.

Elle ne pensa plus à Nina ou à Damaris. elle oublia l'espace d'un instant qu'elle leur avait brisé le cœur.


Nina et Damaris avaient beaucoup plus de mal à oublier Louise. A chaque fois qu'elles couchaient ensemble, qu'elles faisaient l'amour, elles prenaient du plaisir, elles s'aimaient, mais il y avait toujours ce moment après l'amour où elles ne pouvaient s'empêcher de penser qu'il leur manquait quelque chose. Qu'il leur manquait quelqu'un. Qu'il leur manquait Louise.

Le fait que Damaris se sentait de plus en plus étouffée par l'amour de Nina n'arrangeait rien. Elle était tout le temps-là, à la moindre occasion elle venait chez elle. Elle lui envoyait des messages et l'appelait à longueur de journée. Nina se montrait même de plus en plus jalouse et possessive. Elle la questionnait continuellement sur ce qu'elle faisait, avec qui elle était, Damaris arrivait dangereusement à ses limites.

Un après-midi, elle reçu un appel de Nina qui fut l'appel de trop :

— Je suis en bas de chez toi, dit Nina.

— Mais je ne suis pas chez moi.

— T'as pas cours cet après-midi et je croyais que tu ne travaillais pas. Où es-tu ?

— Je suis à la fac, je suis en train de travailler sur un devoir.

— Ok. Je peux te rejoindre, on ira prendre un gouter. Qui s'est ? demanda Nina en entendant une voix féminine interpellait Damaris.

— Je dois travailler Nina, on peut se voir plus tard si tu veux.

— Qui est avec toi ? je n'ai pas reconnu la voix d'Héloïse, insista-t-elle.

— Ce n'est pas Héloïse. Je te laisse, je te rappelle ce soir.

Damaris raccrocha sans vouloir en dire plus à Nina qui lui renvoya un message sans plus attendre.

Nina : « C'était qui, si ce n'était pas Héloïse ? »

Damaris : « Une autre fille de ma classe. »

Damaris : « Je travaille avec elle pour mon dossier. »

Nina : « Ok. »

Nina n'était pas rassurée, elle avait peur que ce soit sur un dossier d'un autre genre que Damaris et sa camarade de classe ne travaillent, surtout qu'elle ne l'avait jamais mentionnée. Elle avait peur que maintenant qu'il ne restait plus qu'elles deux, Damaris trouve leur relation beaucoup moins attractive. Ces soupçons ne s'atténuèrent pas quand elle reçut un nouveau message de Damaris en fin d'après-midi.

Damaris : « J'ai besoin d'un peu de repos ce soir, on pourra se voir demain ? »

Nina s'imagina qu'elle préférait passer sa soirée avec sa soi-disant amie, qu'elle lui mentait pour pouvoir la tromper. Elle se mordit l'intérieur de la joue, elle devait avoir confiance en Damaris, elle n'allait pas lui faire le même coup que Louise.

Nina : « D'accord, passe une bonne soirée, à demain. »

Nina : « Je t'aime. »

Damaris : « Je crois qu'il faut qu'on parle. »

Nina devint rouge en lisant ses mots, elle en était certaine, Damaris voulait la quitter. Elle tenta de l'appeler, mais elle ne décrocha pas. Elle rappela et laissa un message sur son répondeur :

— Si tu veux me quitter, ne prend pas de pincette avec moi. Fais-le maintenant. Tu peux même le faire par sms, au point où on en est, pas la peine de te déplacer. Je le savais que tu ne voudrais plus de moi après que Louise nous a largué pour son connard de petit minet. Je vais te faciliter les choses, c'est moi qui te quitte.

Nina avait parlé sous l'effet de la colère. Elle pleurait. Elle était anéantie. Comment Damaris pouvait lui faire cela après ce qu'elles avaient vécu. Elle se retrouvait seule, abandonnée et n'avait personne vers qui se retourner pour avoir un peu de réconfort.

Son téléphone sonna, mais elle ne répondit pas, c'était Damaris. Cette dernière ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Elle n'avait pas entendu son téléphone sonner, occupée à ranger ses affaires pour rentrer chez elle. Elle avait écouté le message de Nina, les larmes aux yeux. Elle ne comptait pas du tout la quitter, elle voulait juste qu'elles discutent de la jalousie de Nina qui était à la limite du supportable. Elle essaya de la rappeler en arrivant chez elle, mais elle ne décrocha pas. Damaris ne pouvait pas rester sans rien faire elle lui envoya un message pour l'ordonnait de répondre, mais Nina n'en fit rien.

Damaris : « J'arrive. »

Elle prit les clés que Nina lui avait donné, persuadé qu'elle ne lui ouvrirait pas la porte. Elle prit un bus et arriva devant la maison quinze minutes plus tard. Elle sonna à l'interphone, mais n'obtint aucune réponse. Elle composa le code du portail, entra dans la cour, traversa l'allée d'un pas énervé, elle monta les marches qui menaient à la porte d'entrée, ouvrit la porte en appelant Nina. Elle n'eut aucune réponse . Elle alla dans la cuisine, regarda sur la terrasse, monta à l'étage et ne trouva pas Nina. Elle se rendit à son bureau, ouvrit la porte brusquement et trouva enfin Nina, assise sur le canapé, les genoux serrés contre sa poitrine, le visage baigné de larme. Toute sa colère disparue.

Elle la rejoignit, sur le canapé, la prit dans ses bras, Nina se laissa faire sans rien dire. Damaris essuya ses larmes avec sa manche qui se retrouva rapidement trempées. Elle l'embrassa et la serra dans ses bras.

— Je t'aime. Je ne veux pas qu'on se sépare, expliqua Damaris. Je veux être avec toi et avec personne d'autre.

Elle l'embrassa encore, Nina lui rendit son baiser soulagée de l'entendre prononcer ces mots.

— Pourquoi t'as cru que je voulais te quitter ? se risqua Damaris.

— T'as dit qu'il fallait qu'on parle, c'est généralement ce qu'on dit quand on veut rompre avec quelqu'un. De quoi tu voulais me parler ?

— Je ne veux pas en ajouter, j'ai pas envie que tu n'énerves ou que tu imagines le pire encore.

— J'ai déjà imaginé le pire, alors s'il te plait dis-moi tout.

— Ok, dit Damaris après réflexion. Je sais que notre rupture avec Louise n'est pas des plus simple, mais je trouve que tu as changé.

— Comment ça ? s'inquiéta Nina qui fronçait des sourcils.

— J'ai l'impression que tu peux plus vivre sans moi, expliqua l'étudiante en essayant de trouver les mots qui ne blesseraient pas sa petite amie. Tu m'envoies des messages à longueur de journée, dés que je fini les cours ou le taf, t'es chez moi, j'ai plus une minute à moi. Je peux même plus travailler mes cours sans que tu m'interroges sur ce que je fais et avec qui.

— Je t'étouffe, résuma Nina en grimaçant. Je suis désolée, ce n'était pas l'effet recherché.

— Oui. Et ce n'est pas tout. Toi qui étais si fière de m'emmener dans ta superbe maison pour me préparer de bons petits plats, aujourd'hui je ne saurais dire quand est la dernière fois où on a passé une nuit ici. C'est quand la dernière fois que tu m'as fait la cuisine ?

— Il y a trop longtemps, supposa Nina.

— Pourquoi tu ne veux plus de moi chez toi ?

— Ce n'est pas ça, expliqua-t-elle après long silence, dans cette maison il y a trop de Louise. Dans chaque pièce, à chaque fois que je pose mon regard sur un objet, je ne peux m'empêcher de penser à elle. Il y a toujours ses vêtements dans la penderie, sa brosse à dent dans la salle de bain, sa brosse avec quelques cheveux roux restés dessus, dit-elle les larmes aux yeux.

— C'est pour ça que tu t'es réfugiée dans ton bureau.

Nina se blotti dans les bras de Damaris, ça lui faisait de se confier sur ce qu'elle ressentait. Elle avait peur qu'elle le prenne mal, mais Damaris vivait la même chose, elle ne pouvait que la comprendre.

— Je suis bien avec toi, reprit Nina, mais cette rupture est vraiment difficile, je ne m'attendais pas à ce que ça se termine si brutalement avec elle. Je n'avais pas remarqué toute la place qu'elle prenait dans ma vie.

— Il ne nous reste plus qu'une chose à faire, dit Damaris en se redressant.

— Noyer notre peine dans une partie de sexe endiablée, proposa la brune.

— Aussi, mais je pensais à autre chose. On devrait un grand ménage de printemps, enfin d'automne et virer tous ce qui te rappellent Lou... celle qui ne nous mérite pas.

Nina trouva que c'était une bonne idée, une bonne façon de commencer une toute nouvelle vie avec Damaris. Elles s'embrassèrent tendrement prête à tourner la page sur leur histoire avec Louise.

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